La Gazette en short > journée 5
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> Les 5 gestes de la journée
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> Le complot expliqué aux Lyonnais
> La minute pathologique de Christian Jeanpierre
> L’équipe pauvre type
> L'envers du championnat
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Auteur : Le Feuilleton de la L1
le 29 Août 2007
Le classement en relief
Nancy régale et Lorient s'amuse. Nancy Reagan et Laurent Fabius n'ont rien à voir là-dedans. L'AS Monaco est le seul représentant de l'oligarchie française dans un wagon de tête qui compte cinq récents promus.
Derrière, le beau linge s'étend sur les fils et si certains sèchent, les deux Olympiques émergent. À noter: la différence de buts auxerroise, qui fait la différence.
Les résultats de la journée
Nancy-Auxerre : 4-1
Valenciennes-Sochaux : 3-1
Monaco-Le Mans : 3-1
Rennes-Metz : 2-0
Lyon-Saint-Étienne : 1-0
Strasbourg-Lens : 2-1
Bordeaux-Lorient : 2-2
Nice-Toulouse : 1-1
Paris-SG-Lille : 1-1
Caen-Marseille : 1-2
Les 5 gestes de la journée
> La talonnade-éclair de Matsui qui surgit parfaitement dans la surface pour réceptionner le centre de Calvé (qu'il avait lui-même décalé), inscrivant un but que n’aurait pas renié Noureev.
> La créativité de Menez qui lobe Basa d'une aile de pigeon en pleine course avant de marquer seul face à Pelé.
> L’ouverture de Menez à soixante-quinze mètres du but manceau, qui passe au-dessus de six adversaires pour lancer parfaitement Piquionne qui file clore la marque à Louis II.
> Le contrôle amorti et inattendu de Niang, tout en décontraction, qui laisse sur le cul le défenseur et le gardien et lui ouvre le but.
> Les frappes de Saïfi et Namouchi sur les deux buts lorientais, qui justifient parfaitement le qualificatif de "sèches" et montrent que lorsqu'on veut marquer, autant y mettre de la détermination.
Une image qui explique les 2 buts/match de moyenne pour l'ASM: les adjoints de Ricardo sont chargés de le retenir au moment où il a envie de hurler des consignes défensives.
La bannette
Les œufs dans les œufs
Franck Dumas (L'Équipe) : "Cela va nous permettre de remettre certaines choses à plat".
L’insatisfaction relative
Laurent Roussey (olweb.fr): "On est déçu car on a fait jeu égal avec Lyon". C'est déjà pas mal, pour des Stéphanois.
Le MC Fesse
Jérôme Leroy (L'Équipe) : "Nous avons battu un promu". Techniquement, on appelle ça un reléguable.
L'entraîneur qui veut aller dans le 69
Pablo Correa (L'Équipe) : "Notre position nous offre une perspective intéressante".
Le syndrome Éric Besson
Sylvain Wiltord (staderennais.com) : "Après dix années à droite et à gauche, ce retour fait chaud au cœur, en plus cela s’est bien passé et il y a eu la victoire".
L'entraîneur qui pratique les sacrifices humains
Francis de Taddeo (L'Équipe) : "J'attends les retours des blessés pour donner du corps à mon entrejeu".
L'alarme inutile
Pierre Dréossi (L'Équipe) : "Il faut que nous apprenions à garder notre plan de jeu jusqu'au bout". N'essaie pas de nous faire croire que quelqu'un a essayé de vous le piquer.
Le joueur qui a peur de la fin du mercato
François Clerc (olweb.fr) : "Si on arrive à rester ensemble, il n’y aura pas de problèmes".
Le syndrome Matt Moussilou
Claude Puel (losc.fr): "Il faut désormais évacuer cette grosse frustration pour replonger dès mercredi".
Le mauvais dragueur
Didier Digard (L'Équipe) : "Mon adversaire a eu plus envie que moi et l'a mise au fond, c'est tout".
La subornation de footballeur
Laurent Roussey (asse.fr) : "Lyon a utilisé beaucoup d’arguments pour bloquer Feindouno et Ilan, c’est-à-dire nos joueurs talentueux". Aulas a sorti les propositions de contrat à la mi-temps?
Le pléonasme pléonastique
Francis de Taddeo (L'Équipe) : "Le refrain est redondant".
La Rousselinade
Jacques Rousselot (L’Equipe): "La route est longue, et le chemin très tortueux".
L'entraîneur qui va finir par énerver ses collègues
Christian Gourcuff :
> "On en a presque oublié de marquer des buts" (L'Équipe).
> "Notre maîtrise fut parfois insolente" (L'Équipe).
> "Nous n'avons jamais autant dominé à l'extérieur depuis le début de la saison" (Ouest-France).
Les observations en vrac
> La claquette de Cassard en fin de match à la Meinau, elle sort le coup franc de Sablé de la lucarne ou Guy Roux du RC Lens?
> Interrogé au dépourvu sur la démission de Guy Roux, Sylvain Wiltord a réussi à ne pas dire "Ça fait plaisir" pour la quinzième fois de son interview sur Canal.
> Guy Roux a compris que pour préserver son image, il était préférable et plus simple de laisser Auxerre descendre plutôt que de faire descendre Lens.
> En écrivant que le derby a été "d'une grande faiblesse technique", Vincent Duluc a simplement montré qu'il n'arrivait à regarder qu'une seule équipe par match.
> "Relax" de Frankie goes to Hollywood diffusé avant le match par la sono du Parc, c’est bien, mais "Under pressure", de Queen, n’aurait-il pas été plus indiqué?
Jusque-là, Steve Savidan portait un slip Batman, l'homme qui n'a aucun super-pouvoir.
Le complot expliqué aux Lyonnais
Jean-Michel Aulas (olweb.fr) : "Il faut analyser la chose sereinement : on a gagné contre Lille, puis la Peace Cup, puis le trophée des Champions, puis Auxerre. Il y eut ensuite un match invraisemblable contre Toulouse. Sans celui-ci, on n’aurait probablement pas perdu à Lorient. Les matches se jouent à peu de choses. Souvent les aspects psychologiques jouent un grand rôle. On a ensuite connu beaucoup de blessures et une inversion du calendrier qui nous pénalise doublement car on ne joue pas contre Lens au bon moment et ce match est remis juste avant une rencontre de Ligue des Champions".
La minute pathologique de Christian Jeanpierre
"Sur le dossier Anelka, Jean-Michel Aulas est prêt à remuer ciel et terre pour faire signer l'attaquant français. Il était même prêt à téléphoner à Djamel Debbouze pour convaincre Nico. Mais je sais de source très, très sûre qu'Anelka trouve aujourd'hui que Lyon est un club de losers et qu'il ne veut pas revenir en France (quel dommage !). Demain, Aulas verra Fred. Il m'a certifié qu'il n'avait reçu aucune offre de Séville. De toute manière, il veut conserver l'attaquant brésilien. Concernant le choix du défenseur, ce sera Heinze ou Boumsong, avec une préférence pour l'Argentin". (blog personnel sur eurosport.fr)
L’équipe pauvre type
Inévitablement, la défense auxerroise fait une entée en force dans l’équipe pauvre type de la cinquième journée, également saupoudrée d’un Bordelais, un Toulousain, et d’un Stéphanois. Le plus gros transfert de l'été conserve sa place sur l’aile droite de l’attaque, confirmant un début de saison tout en constance. À ses côtés, deux Parisiens: doivent-ils leur place plus à leur nom ou qu'à leurs performances?
[Rappel : l'équipe pauvre type est composée en agrégeant les notes de L'Équipe et les étoiles de France Football. Cet exercice ne cautionne pas la notation des joueurs par des journalistes omniscients]
L'envers du championnat
La supériorité messine ne surprend personne : des Grenats installés dans le fauteuil de leader, c’est une situation qui relève de la logique même. Un peu comme si la triste saison 2006-07 n’avait jamais eu lieu et que les flamboyants molinariens étaient restés lovés à leur trône. Mais prend-on la mesure de la performance exceptionnelle du FC Metz 2007-08? Au soir de la cinquième journée, le champion 2006 comptait déjà trois fois plus de points que l’actuel leader. Certes, les esprits chagrins déplorent les performances quelconques de la défense. Sept buts au compteur "seulement", comme les médiocres manceaux, à quatre longueurs des Auxerrois et trois des Sochaliens... Mais la maîtrise offensive, déjà rodée, rassure les supporters.
Des performances contrastées dont se satisferait volontiers le rival alsacien. Complètement à la dérive, les Strasbourgeois s’enfoncent dans l’anonymat du classement à l’envers, flirtant même avec une qualification contre-nature en Ligue des champions. Honteux.
JPP a eu le nez creux en quittant la Meinau à l’intersaison. Le voilà propulsé à la tête d’un RC Lens plein de promesses après le passage de témoin réussi de Guy Roux, qui semble confesser qu’il avait déjà tiré le maximum du potentiel de son groupe en tirant sa révérence.
"You're talking to me, motherfucker ? Did you say I fucked my life, you piece of shit ?"
Il fallait en effet toute l’expérience du Bourguignon pour deviner avant tout le monde que si 2007 était l’année du cochon dans le calendrier chinois, elle pouvait bien être celle des Auxerrois dans le calendrier de l’envers du championnat. Les hommes de Jean Fernandez continuent de surprendre dans une compétition de haut niveau à laquelle ils n’ont que trop rarement participé par le passé. Le faux-pas de la semaine dernière face à Caen est déjà pardonné après le match plein de Marcel-Picot…