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Le théâtre des désillusions

L'Olympique lyonnais quitte la Ligue des champions au même stade que l'an passé, sur les mêmes regrets et les mêmes constats un peu déprimants. Lui faudra-t-il se réinventer pour casser ce cycle?
Auteur : Étienne Melvec le 5 Mars 2008

 

"On est content parce qu'on a été valeureux", constatait à l'issue du match un Grégory Coupet qui avait confié par anticipation ses critiques dans L'Équipe du jour, regrettant un manque d'âme et de rigueur au sein du groupe. Une rengaine dans la bouche de l'éternel adjudant olympien, comme l'élimination rituelle et frustrante de l'OL à un stade de la Ligue des champions que l'on trouve toujours désespérément précoce.

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Dans le décor
On a même l'impression d'avoir déjà écrit cet article par le passé, de s'être déjà tant de fois interrogé sur "ce qui manque à l'OL" pour franchir ce palier et acquérir un dimension que seules les "épopées" homologuées confèrent au fil d'exploits européens (lire "Lyon, la tête dans le plafond").
Les doutes sur la qualité lyonnaise qui accompagnent, avec plus d'insistance que les saisons passées, l'équipe d'Alain Perrin ne peuvent tout expliquer. On était même enclin à penser que ce groupe, dont l'autorité est contestée en championnat, disposait peut-être de ce grain de folie indispensable qui avait fait défaut auparavant. On ne pouvait même dresser de meilleur décor que ce théâtre des rêves, où l'OL était l'hôte d'un très grand d'Europe.
Mais de folie, il n'y eut point, face à un Manchester loin du niveau qu'on lui prêtait, à l'image d'un Rooney et d'un Ronaldo – toutefois buteur – peu en verve à la pointe d'une formation qui avait obtenu bien peu d'occasions nettes avant d'ouvrir le score, et qui n'a pas imposé sa loi par la suite.


Juninho en pré-retraite, Ben Arfa en post-formation
Subsistent donc des regrets, tant MU apparaît rétrospectivement à la portée des Lyonnais, si ceux-ci avaient trouvé le moyen de se transcender. Certains d'entre eux y sont parvenus, à l'image d'un Toulalan qui va finir par apparaître comme plus qu'un substitut à Vieira aux yeux de Raymond Domenech, présent à Old Trafford. Cris, en dépit de quelques erreurs sans gravité et compréhensibles après une si longue absence, a aussi redonné une vaillance à une défense au sein de laquelle il retrouvait son rôle de nettoyeur. Benzema, inévitablement, ranimait l'espoir à chaque prise de balle...
Mais à ses côtés, le soutien aura été insuffisant. Ben Arfa, auquel Perrin a donné pleinement sa chance en le laissant quatre-vingt dix minutes sur la pelouse, a montré qu'il n'était pas encore un joueur achevé, avec ses pertes de balles trop portées et ses erreurs de jugement – même s'il ne faut pas ignorer son audace et son travail de replacement. Govou, parfois étincelant ces dernières semaines, n'était pas dans un bon jour et Juninho a donné l'impression qu'il avait vraiment pris sa retraite internationale (surtout que la dernière génération de ballons semble avoir rendu obsolètes ses fameux coups francs).


Un autre OL est-il possible ?
Évidemment, ce but sur un cafouillage et le poteau de Keita suggèrent qu'un autre scénario était possible, surtout en regard du match aller, mais ni le "manque de réussite" avancé par le président Aulas, ni la différence de niveau qu'il a présenté comme une excuse ne constituent des explications satisfaisantes. Justement parce que l'écart n'était pas si grand, et qu'il était surtout dans les têtes. Le procès du recrutement, avec Grosso ou Keita comme preuves à charge, ne rimera pas à grand-chose non plus, dans la mesure où l'effectif ne manque vraiment pas de talent, fût-il à polir. Les regards se tourneront alors vers l'entraîneur, mais il est tout de même difficile de parler de mise en échec tactique alors que Manchester n'a certainement pas surclassé son adversaire...

Il reste ce constat, orphelin d'explications rationnelles vraiment recevables: la suprématie nationale de l'Olympique lyonnais s'accompagne d'un sentiment d'impuissance persistant sur la scène européenne, qui rejaillit sur la déprime chronique de l'ensemble du football français. L'OL a encore besoin de se réinventer, de bousculer le modèle qui lui a servi, jusqu'à présent, de viatique efficace, puisque ni l'expérience ni ses acquis sportifs ne lui permettent de progresser significativement. Et celui qui détient la solution la garde, bien cachée, par devers lui.

Réactions

  • Lyon n'aime Messi le 05/03/2008 à 13h12

    osvaldo piazzolla
    mercredi 5 mars 2008 - 12h48
    Lyon perd. ça fait toujours plaisir. Mais quand même, ça fait combien d'années de suite qu'ils se qualifient pour les 8e ? Plus que Manchester en tous cas. doit pas ya avoir beaucoup d'équipes avec cette série en cours. après les 8e, c'est une coupe, hein. ça tient pas à grand chose.


    ------

    Le fait que l'OL soit aussi présent à ce stade est significatif d'un certain niveau.
    Mais le "ça se joue à pas grand chose", ça va une fois ou deux mais au bout de 5 fois on peut commencer à douter du pas grand chose. Surtout que le pas grand chose s'est transformé en défaite nette depuis la défaite contre Milan.

  • Portnaouac le 05/03/2008 à 13h45
    > Lyon n'aime Messi

    Globalement d'accord sur ton propos ; si ce n'est que tu me sembles confondre deux notions :
    - celle de défaite nette (comme celle de l'année dernière contre la Roma et qui s'oppose à la notion de courte défaite, par exemple par un seul but d'écart) ;
    - celle de défaite indiscutable (comme celle de cette année et qui s'oppose à la notion de défaite injuste/imméritée, comme celle contre le PSV).

    Personne ne semble vouloir dire que l'OL méritait la qualif' hier soir ; maintenant, s'incliner sur un score de 2-1, je ne suis pas sûr que l'on puisse qualifier ça de "défaite nette" au sens habituel du terme ; tout au plus est-elle "sans contestation possible".

    Sans compter que, en dehors de l'élimination contre PSV, celle-ci est (sur un plan purement mathématique) la moins nette de ces 5 dernières années...

  • Davy Crocket le 05/03/2008 à 13h49
    Je te trouve un peu sévère Lyon n'aime Messi.

    Si on fait le bilan depuis 5 ans :
    1/4 Porto, élimination logique face au futur vainqueur tranquille
    1/4 PSV, très serré, encore en apprentissage on se fait voler.
    1/4 Milan AC, face à un grand très expérimenté on passe pas loin.
    1/8 Roma, là ok j'admet le "recul".
    Cette saison, est une année de transition pour l'OL, et franchement j'en souhaite tous les ans des comme ça à l'OM ou au PSG.

    Au final, n'en déplaise à pas mal de monde, on perd contre un très grand avec une équipe en construction et avec un résultat vraiment pas déshonorant.
    Avec un peu plus de réussite, ça passe.

    Finalement cette défaite est somme logique, y a pas de quoi en tirer des plans sur la comète ou en faire une théorie sur le manque de folie lyonnaise en CL.

  • pavlovitch le 05/03/2008 à 13h56
    "Et celui qui détient la solution la garde, bien cachée, par devers lui."

    ***

    ... Dieu?

  • Qui me crame ce troll? le 05/03/2008 à 14h10
    Davy, c'est parce que t'es optimiste. Parce qu'on peut voir :
    1/4 Porto, élimination contre une équipe qui n'est pas franchement un nom
    1/4 PSV, élimination pas contre un nom, ça aurait pu passer avec un peu plus de réussite.
    1/4 Milan AC, élimination par un nom, ça aurait pu passer avec un peu plus de réussite.
    1/8 Roma, élimination par un semi-nom, mais ça aurait pu passer avec un peu plus de réussite.
    1/8 MU, élimination par un nom, mais ça aurait pu passer avec un peu plus de réussite.

    J'espère que l'année prochaine, Lacombe et Aulas vont nous ramener une petite perle du Brésil : de la REUSSITE.

    Mais ce qui est triste, c'est que l'année prochaine, Toulalan sera parti. Kallstrom aussi. Ben Arfa et Fred peut-être. Et encore une année de reconstruction.

  • Björn Björk le 05/03/2008 à 14h14
    C'est vrai qu'en voyant Toulalan à ce niveau, on se dit qu'il ne peut pas rester.

    Mais l'avantage d'avoir déjà vendu plein de joueurs c'est qu'on s'aperçoit...qu'il n'y a plus beaucoup de grands clubs qui ont besoin d'un milieu déf.

  • Davy Crocket le 05/03/2008 à 14h16
    Je vais te dire franchement les "noms" ils m'en touchent une sans faire bouger l'autre.
    Moi ce que je vois c'est le niveau réel de chaque équipe. A ce titre le Porto 2004 me semble plutôt un très très bon cru sans doute plus fort que Milan 2006 par exemple et certainement plus fort que Manchester cette année (en tout cas clairement si je ne me réfère qu'à ce que j'ai vu contre l'OL).

    'Fin bon on saura jamais de toute manière.

  • Yoop2804 le 05/03/2008 à 14h50
    Davy Crocket
    mercredi 5 mars 2008 - 13h49

    Cette saison, est une année de transition pour l'OL, et franchement j'en souhaite tous les ans des comme ça à l'OM ou au PSG.
    -----
    En tant que supporter intermittent des Verts, tu pourrais aussi en souhaiter à Sainté, sur ta lancée...

  • Lyon n'aime Messi le 05/03/2008 à 15h29
    Portnaouac
    mercredi 5 mars 2008 - 13h45


    Autant pour moi, j'aurai donc dû parler de défaite indiscutable.
    Cette dernière défaite est peut-être la moins nette mathématiquement mais sur le plan du jeu elle ne souffre d'aucune contestation possible.
    A aucun moment Manchester a été inquiété pour la qualification, contrairement au duel face à Milan qui avait dû attendre les dernières minutes pour se qualifier.
    J'ai du mal avec cette notion de "ce n'est pas passé loin" alors que l'OL n'a eu qu'une occasion sur le match retour.


    Davy Crocket
    mercredi 5 mars 2008 - 13h49


    J'espère quand même que tu attends un peu plus de ton club que seulement faire mieux que l'OM et le PSG.
    Mettre au fond sa seule occasion du match ce n'est pas avoir un peu plus de réussite, c'est avoir un maximum de réussite. Hier l'OL ne méritait pas de marquer un but (MU non plus d'ailleurs). On croirait entendre Lille qui espère gagner sans avoir d'occasion.
    Vous perdez contre un très grand mais qui n'a pas bien joué et c'était ça votre chance de passer. Chance que vous n'avez pas su saisir, je trouve ça quand même dommage.
    Le résultat n'est bien sûr pas déshonorant mais il est frustrant, enfin ce qui est plus frustrant que le score c'est la manière.
    Pas de quoi parler de manque de folie de l'OL en CL mais de manque de folie de l'OL sur cette confrontation.

  • José-Mickaël le 05/03/2008 à 16h21
    Participer 5 fois de suite à des 1/8 n'a strictement aucune valeur sportive. Même si peu de clubs l'ont réalisé, ça n'a rien de glorieux. Paris-Saint-Germain a participé 5 fois de suite à des 1/2 de coupe d'Europe, lui (dans les années 1990), dont une gagnée - et c'est ça qui reste au palmarès, pas les 5 demi-finales.

    C'est pour ça que je maintiens mon sentiment de départ : dommage que Lyon ait battu les Rangers à Glasgow. Car c'est la coupe de l'UEFA qui est à la porté de Lyon. Gagner une coupe de l'UEFA vaudrait largement mieux qu'un onzième ou douzième 1/8 de finale consécutif (j'anticipe, mais j'ai l'impression que Lyon va nous faire douze championnats de France et autant de huitièmes de C1 consécutifs, vu comme c'est parti...) Je prie pour que l'an prochain, Lyon tombe dans un groupe de la mort (du genre avec Manchester et le Real).

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