Rappel des épisodes précédents En recrutant Alain Perrin comme manager du club, l’OM contracte l’assurance Intertoto et se cale d’ores et déjà entre la cinquième et la huitième place (qu’il ne devrait plus quitter jusqu’à la fin de la saison). Pendant ce temps, les Lillois tentent d’assimiler la méthode Puel, avec difficulté visiblement. Alors que Fernandez continue ses expérimentations tactiques et voit Ajaccio marquer deux buts dans les 20 dernières minutes, Nice et Guingamp lui prouvent qu’on peut faire mieux que lui avec le même effectif. La morale générale Dans cette journée, il était déconseillé de marquer des buts d'anthologie, à moins d'être auxerrois. Piquionne et Pauleta ont eu beau faire, leurs équipes ont connu de cuisantes défaites. Bergeroo est bien parti dans la course à l'éjection la plus rapide, mais il y a à Rennes, depuis l'arrivée de François Pinault, une constance dans l'échec qui survit à tous les entraîneurs. Voilà au moins un club dont l'image reste cohérente. Le look de la journée : le bandeau autour de la tête Faudra-t-il un jour leur attacher les bras le long du corps? Dans le foot actuel, plus aucune lutte aérienne ne se déroule sans un déploiement général des bras et les moulinets de coudes qui s'ensuivent. Le geste est tellement rodé que l'on parvient de plus en plus souvent à un assommage réciproque et simultané. Ce n'est pas ce cuir-là qu'il faut frapper, garçons, et pas avec cet appendice!

Après sa trépanation, Daniel Ljuboja s'est senti beaucoup mieux.

Le plan serré : le champion au quart de tour En inscrivant quatre nouveau buts à domicile, l’OL présente désormais un bilan offensif impressionnant, avec 14 réalisations au compteur en quatre journées de championnat. Laissons aux professionnels le soin de rechercher les stats en la matière, mais gageons qu’un tel départ n’a pas été réalisé par un champion sortant depuis plusieurs lustres. Qu’ils jouent avec deux ou trois milieux offensifs, les Gones cartonnent (presque) sans relâche, avec un Anderson aux avant-postes qui ne vit toujours pas la saison de trop, malgré son âge désormais avancé. La blessure de Juninho ne semble donc pas perturber outre mesure leur marche, même si le club dispose, il est vrai, d’un effectif plutôt fourni pour conserver son titre. Si Nice attire le feu des projecteurs, les lyonnais sont néanmoins ceux qui ont fait la plus forte impression depuis la reprise du mois de juillet. Malgré ses huit "petits" points, et sa place de troisième, le champion joue bien, ce qui est par ailleurs bon signe pour une équipe qui avait jusqu’ici pris pour habitude de finir fort plutôt que de commencer sur les chapeaux de roue. Les hommes de Le Guen reprennent donc la compétition comme ils avaient terminé la précédente, en enfilant les buts et les points à la vitesse grand V. Rien ne semble donc pouvoir arrêter leur marche en avant : Paris, Bordeaux ou Monaco ont déjà fait état de leurs limites, et Auxerre a montré l’an passé ses difficultés à suivre le rythme. S’il est une idée reçue avérée, c’est bien celle qui consiste à affirmer qu’un club ne peut être battu que par lui-même : en ce qui concerne les Lyonnais, l’adage un brin cliché semble pourtant plus que d’actualité. Seuls des dissensions internes, les blessures, une campagne européenne réussie (!) voire un coaching hasardeux de Le Guen semblent en mesure de les empêcher de réaliser ce que tous les autres n’ont pu faire depuis 10 ans : conserver leur bien national. Il n’est pas dans l’habitude des chroniqueurs footbalistiques de prendre publiquement les paris, ni dans celle des Cahiers de s’extasier sans raison devant l’Olympique Lyonnais. Prenez donc la phrase qui suit avec tous les égards qu’elle mérite : Lyon sera à nouveau champion en mai prochain.

Le président Campora a tenu à se rapprocher de ses joueurs. Pour mettre l'ambiance?

Le fait insolite Personne ne s’est aperçu que le match Lille-Troyes n’avait pas eu lieu. Fin de série Après avoir cassé les meilleurs milieux offensifs de Nantes, Monaco et Lyon, l’OM n’a pas réussi à en faire de même avec celui de Rennes, resté introuvable. La question La chasse au Sanglier a-t-elle été ouverte prématurément ? La stat du jour (1) Cela faisait huit an et demi que Marseille n’avait pas marqué trois buts à l’extérieur. La stat (brésilienne) du jour (2) Sonny Anderson : 4 matches, 6 buts. Lucas : non, rien. Le calembour Renault Trucks. Anderson aussi. L'image gore Luis Fernandez, les yeux fixes, en train de dépecer sa sucette. La bonne connaissance de l'effectif Philippe Bergeroo au micro de Canal+ : "C'est vrai que j'ai été embêté avec l'absence de euh… l'Argentin". Le commentaire moyennement intéressant "Avec 25 buts, la 4e journée confirme les bonnes dispositions offensives des équipes de L1 en ce début de saison. Si c'est un but de moins que lors de la 4e journée, c'est un de plus que lors de la première et six de plus comparativement à la deuxième" (AFP, 25/08). Les observations en vrac Rennes-Marseille : le score aurait pu être beaucoup plus lourd, mais pas Cyrille Chapuis. Lebœuf sait toujours avoir le geste qui le rend sympathique. Quand Pauleta n'a pas d'occasions, il invente un but. Signalons à José Aloisio que c'est Didier Domi qui lui a fait la passe décisive et non Luis Fernandez. Pour suspendre efficacement Luis Fernandez, il faudrait éloigner les tribunes du terrain. Ahamada invente le but involontaire dans la lucarne. Cyril Chapuis invente le but involontaire sur glissade. Les Nantais n’ont pas besoin de l’arbitre pour se faire balader pendant 20 minutes. Les Girondins sont plus sereins après avoir retrouvé leur 6e place. Frédéric Roux doit croire qu’il est obligé de percuter l’attaquant adverse dans les cinq premières minutes du match. Réclamation : un but de Bouba Diop de la tête ne devrait compter que pour un demi. Si ça continue comme ça, Aloisio va être persuadé qu’il est un buteur. Si ça continue comme ça, Fernandez va être persuadé qu’il est entraîneur. Textile 2003 (suite) Nous avons malencontreusement omis de signaler les magnifiques chaussettes biface du PSG.