La Gazette > journée 1
L'étoile des Cahiers revient dans lumière pour fêter la reprise du championnat. Hosannah au plus haut des cieux.
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Auteur : Le Feuilleton de la Ligue 1
le 9 Août 2007
Le classement en relief...
... fera son apparition quand il méritera son nom.
Les résultats de la journée
Valenciennes-Toulouse: 3-1
Lyon-Auxerre : 2-0
Bordeaux-Lens: 1-0
Caen-Nice : 1-0
Le Mans-Metz : 1-0
Monaco-Saint-Étienne : 1-1
Lille-Lorient : 0-0
Paris SG-Sochaux : 0-0
Strasbourg-Marseille : 0-0
Rennes-Nancy : 0-2
Les 5 gestes de la journée
> l'enchaînement roulette zidaniste – ouverture platinoise de Nivet, qui se défait de deux adversaires dans la première phase et en trompe six autres pour trouver Jemaa quarante-cinq mètres plus loin (lequel ne pourra pas exploiter le joyau en raison de l'anticipation de Lloris).
> la déviation du coup du pied exécutée de volée au point de penalty par Hognon à la réception d'un coup franc de Balmont; habité par l'âme de Marco Van Basten sur cette belle inspiration, l'ancien Vert envoie Planté dans ses filets mais c'est le gardien caennais qui eut raison du ballon.
> la tête retournée de Compan, placé à hauteur du point de penalty mais complètement déporté sur la droite de la surface de réparation, qui expédie le centre tendu de Gouffran dans la lucarne opposée en lobant Lloris; et semble indiquer que Van Basten a étrangement changé de corps en cours de match.
> l'ouverture piquée de Sanchez au-dessus de six Toulousains qui permet à Audel de dribbler Douchez sans avoir à contrôler le ballon, avant d'ouvrir la marque. Geste agréé par le label Procter & Gamble.
> la remise en rupture de Bezzaz, qui dépose de volée le ballon sur la tête d'Audel, décidément gâté par ses coéquipiers – qui lui offriront un beau triplé un peu plus tard, sur un bon service de Mater.
La bannette
Le pari risqué
José Anigo (FF) : "Je préfère réfléchir avec ma tête qu’avec celle des autres".
L'entraîneur qui en a
Frédéric Hantz (psg.fr) : "Je suis rassuré du contenu".
Le membre de l’Organisation
Christophe Galtier (olweb.fr) : “Auxerre est une équipe bien organisée, qui nous a un peu dérangés grâce à sa bonne organisation. (...) Les joueurs ont respecté l’organisation”.
La peste 2
Johan Audel (C+) : "Avec un mec comme Savidan devant, ça crée des espaces car on se méfie de lui".
L’école de commerce
Mathieu Bodmer (olweb.fr) : "À Lyon pour connaître la concurrence".
La méthode Coué
Bryan Bergougnoux (C+) : "On a montré qu'on était plus que crédible".
Ricardo for ever
Pablo Correa (staderennais.com) : "Il nous manque encore de l'expérience car nous sommes trop joueurs".
Ricardo for never
Laurent Blanc (rclens.fr) : "Durant une heure et demie, on leur demande de jouer au football".
L'assurance de la mort
Alexandre Ruiz (C+) : "Si vous nous rejoignez maintenant dans Jour de Foot, c'est une erreur car il y a eu déjà beaucoup d'information".
Les ravages d’une exposition prolongée à la Coupe de la Ligue
Christophe Josse (C+) : "Et pourquoi pas le contre, avec Johansen?" Parce que Johansen.
Retour vers le futur
Jean-Marc Furlan (rcstrasbourg.fr) : "La ligue 1, ce n'est pas la Ligue 2".
L’intégration xylolinguistique réussie
Fabio Grosso (olweb.fr) : “Ce soir la chose la plus importante, ce sont les trois points”.
L’acte de présence
Rémy Vercoutre (olweb.fr) : “Tout le monde peut se rendre compte que l’on est présents. (...) Quand on est gardien à l’OL, on sait que l’on ne va pas avoir beaucoup de ballons à toucher mais il faut être présent au bon moment. (...) Ce soir, les supporters ont été présents”.
Le mot clé
[Propos consignés par om.net]
> Gaël Givet : “Il reste encore quelques réglages et on a une semaine pour rectifier tout ça".
> José Anigo : “C’est un match de début de saison avec tous les réglages que cela comprend”. (...) Il reste des réglages à faire offensivement mais Albert va s’en occuper tranquillement”.
> Djibril Cissé : “Il y a encore quelques réglages à faire avec mes coéquipiers , mais je pense que cela ira mieux après”.
> Pape Diouf : “Au-delà des réglages encore nécessaires, c’était un premier match sous une chaleur accablante et les joueurs n’étaient pas dans les meilleures dispositions pour s’exprimer”.
Jour de Foot : on ne change pas une équipe
Sachant que son animateur serait reconduit pour la saison à venir, l'espoir n'était pas grand, mais on nous avait tout de même annoncé un Jour de Foot "plus réactif"... Las, après cette première édition de la saison, les choses sont claires: l'émission se déroulera à l'identique, très exactement sur les mêmes formats que précédemment. Lancements lancinants, laïus interminables et creux de l'animateur, dialogues sans intérêt avec les envoyés spéciaux, interviewes pénibles, bande-annonce inutile du 'grand match" du lendemain, etc. Le tout marinant dans un maximum de niaiserie, la marque de fabrique de Canal+ au 21e siècle (lire Le crépuscule de Jour de foot).
Seule nouveauté pour ce début de championnat, la délocalisation d'Alexandre Ruiz sur un stade où est censé se dérouler l'événement. Une initiative qui montre l'incroyable degré d'innovation que peut atteindre la chaîne cryptée dans le traitement du football. Mais qui aura eu le mérite de nous montrer l'animateur se faire dévorer par les moustiques durant une heure.
Alexandre Ruiz dehors, c'est pareil qu'Alexandre Ruiz dedans... mais dehors.
Les observations en vrac
> Le premier "Oui je crois que bon" de Laurent Blanc cette saison a été prononcé à 22h48.
> Ce serait sympa que, pour parler de Grosso, on arrête de nous passer boucle son tir au but du 9 juillet 2006. Connards.
> La vanne mal comprise: "Vous ne regrettez pas d'avoir signé à Marseille, alors?" (Dominique Armand à Boudewijn Zenden)
Justice expéditive
C'est sans tarder que L'Équipe a ouvert le procès de la Ligue 1. Un total de buts médiocre pour la première journée et voici que, les nerfs déjà à vif, on tire des conclusions sans sommation. C’est sûr qu'après d’avoir décrété tout l’été que la L1 n’alignerait aucun bon joueur, la transition était logique. On y verrait presque une consigne collective, tant les procès se dispersent dans une série d’articles déjà vengeurs au détour desquels on lit "Le championnat de France est déjà inquiétant", ou "le début du championnat n’a pas contribué à valoriser son image".
Les constats définitifs ne se limitent pas à la L1 dans son ensemble. Le quotidien voit déjà "Toulouse aux urgences", et Guy Roux au bord de la crise de nerfs. “Les Lensois n’ont pas encore réussi à s’adapter à leur nouvel entraîneur et à ses méthodes”, est-il affirmé dans l'édition de mercredi, avec les confidences critiques de joueurs anonymes, le rappel du salaire du coach (“le mieux payé de France”) et une interview comminatoire de Gervais Martel.
Mais le plus drôle vient ensuite, quand après avoir décrété la nullité, L’Équipe s’interroge sur quatre colonnes: "À qui profite l’ennui?"
La question pas SMS
Selon vous, qui est cette personnalité au visage si familier?
1. Un vieux sosie de Julien Clerc jeune
2. Un type qui a contracté de mauvaises habitudes vestimentaires à Marseille
3. Djobi, le frère de Djoba, des Gypsy Kings
4. Bernard Lacombe de retour du Brésil
5. OL Man, le super-héros dont les pouvoirs proviennent de la fiole qu'il porte en permanence sur la poitrine et qui contient du vrai sang de Jean-Michel Aulas
6. Le dealer en brillantine des présentateurs d'émission de foot à la télé
7. Sonigol, successeur de Cavégol, ancêtre de Carougol, descendants de la longue dynastie guignole
Fred représentation
L'intersaison – qui, en termes de marché des joueurs, n'est toujours pas achevée – n'a pas manqué de nous livrer des épisodes burlesques, à base d'inévitables "bras de fer" entre joueurs et dirigeants. L'ASSE, scène nationale pour ce genre de théâtre depuis l'affaire Piquionne, a ainsi fait briller Zoumana Camara et Bafetimbi Gomis dans de grands numéros de claquettes. En cette première journée, les Verts retrouvaient justement leur ancien attaquant, symbole du transfert stupide sans justification sportive ni contractuelle (lire Frais de Piquionne).
Évidemment, le dieu de la Justice préposé au football étant un pervers, c'est Piquionne qui ouvrit la marque contre ses anciens coéquipiers. Le fait de jeu avait déjà suffisamment de sel, mais notre "esclave" n'a pas hésité à en rajouter, fêtant son but devant les supporters monégasques en se frappant vigoureusement l'écusson du plat de la main. C'est peut-être une façon inconsciente de dire que la fidélité à un club, il s'en tape d'une force...
Les réponses aux SMS de France 2 Foot
Les questions auxquelles France 2 Foot n'a pas apporté de réponse ont été soumises à une brochette de spécialistes...
Philippe Doucet: "Statistiquement, il reste encore 111 points en jeu d'ici la fin de la saison. Si l'OM les remporte tous, ils auront alors de grandes chances de détrôner Lyon. Une probabilité qui, selon mes calculs, est proche de 99,99%, avec une marge d'erreur que j'estime à 0,01%".
Vedran Runje: "Beaucoup moins que le 'cas' Perrin est capable de peser sur leur motivation en cas de contre performance".
Gilles Verdez: "Non, c'est absolument inacceptable! Si RLD comprenait quelque chose au football, il aurait pris les mesures qui s'imposaient à l'encontre de son staff technique dont l'incompétence a éclaté à la face du football français lors du match de la Meinau!"
Jean-Michel Aulas: "Oui".
Alain Perrin: "Non".
L’homme qui valait 600 millions
Les grands moments de journalisme sont souvent les plus inattendus. Un présentateur du 20h qui interviewe une cassette VHS de Fidel Castro, c’est un sens de l’à propos de très haut niveau et la preuve que pour percer dans ce métier, il faut avoir une qualité majeure : une insouciance totale face au ridicule.
Un grand moment de télé, donc, c’est l’œuvre d’un homme seul, capable d’aller dénicher l’objet mythique et d’en tirer la quintessence. Qui, mieux que celui qui réinvente chaque semaine le concept d’actualité événementielle dans le journalisme sportif, pouvait égaler ses confrères de l'info générale? Oh, on l’imagine si bien s’adresser à son assistant plateau en ces termes: "Tu l’as trouvée? Non, pas une qui soit déjà mâchonnée, ça passera pas à l’écran, je veux pouvoir faire un rappel couleur en la plaçant à côté de mes dents. OK, merci, allez file, ça reprend".
Un instant si court, mais historique dans la longue marche en arrière du journalisme sportif. L’instant dont on se souviendra qu’il fut celui qui permit, sur une chaîne hertzienne, et à une heure de grande écoute, à un homme d’oser présenter une touillette à café. Face caméra.
L'envers du championnat
Nous entendons déjà les grincheux : un premier classement n’est pas significatif… le championnat est encore long… les effectifs ne sont pas encore complets ni les automatismes rodés… Balivernes ! Le championnat à l’envers a trop trépigné pour retenir sa joie plus longtemps.
Jubilation de voir des Rennais encore une fois présents au rendez-vous, malgré une qualité de jeu toujours très inquiétante samedi soir, route de Lorient. La vision du jeu de Leroy et les inspirations de Pagis auront inquiété les supporters locaux tout au long d’un match au cours duquel Briand aura fort heureusement bien mieux terminé ses actions qu’il ne les avait commencées. Les leaders du championnat prennent un avantage moral sur la concurrence en étant la seule formation capable de faire le plein à la maison.
"Hé hé, je les ai bien bernés à l’OM. Avec un des coéquipiers pareils, je vois pas comment ils peuvent nous titiller. "
Extase de découvrir une nouvelle mouture auxerroise fidèle aux attentes à Lyon. Un match solide, pratiquement pas de situations chaudes à déplorer devant le but de Vercoutre: les hommes de Jean Fernandez ont bien plus convaincu que les Rennais, avec des plans de jeu développés dans la sérénité, de taille à entretenir les ambitions.
Félicité de revoir enfin le mythique maillot grenat en Ligue 1. Avant de s’emballer, on attendra une confirmation lors des prochaines oppositions plutôt aisées face à Lille, Monaco puis Paris, avant le choc de début de saison face à Rennes lors de la cinquième journée. Un clasico qui promet beaucoup si, comme on peut s’y attendre, les deux équipes ne décrochent pas de la tête d’ici-là…