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La Gazette > 38e journée

Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 22 Mai 2008

 

Les résultats de la journée

Saint-Étienne-Monaco: 4-0
Nice-Caen : 3-1
Marseille-Strasbourg : 4-3
Metz-Le Mans : 4-3
Toulouse-Valenciennes : 2-1
Lens-Bordeaux : 2-2
Lorient-Lille : 1-1
Sochaux-Paris SG : 1-2
Nancy-Rennes : 2-3
Auxerre-Lyon : 1-3



Les 5 gestes de la journée

• Le coup franc de Bastos, aussi rapide qu’un Jérôme Rothen lancé sur l’autoroute de Normandie.
• La volée limpide du gauche d’un Nasri plein de détermination, dont le ballon aurait atterri à Londres si il n'y avait pas eu de filets.
• Le relais précis et tout en retenue de Fred, qui propose à Jack Bauenzema de flinguer le suspense pour le titre en vingt-quatre secondes chrono.
• Le but de soixante mètres réussi par Hellebuyck, suffisamment notable pour que Jour de foot daigne le diffuser, ce dont n’ont pas eu l’honneur les autres buts de Nice-Caen.
• La remise sans contrôle PES 2008 de Tamas qui catapulte le ballon sur la tête victorieuse de Thomas.


Les 5 antigestes de la journée

• La sortie kamikaze de Richert, qui permet à Diané de glisser un ballon si lent que Jacques Santini aurait pu commenter le but en direct.
• La sortie bien au-delà des bouées de Costil, qui retourne vers son but en commençant son décrassage pendant que Hellebuyck ajuste le lob de l'année.
• Le penalty tiré par la grand-mère de M'bami, M'Mamie.
• La mobilité collective des Auxerrois sur le but de Benzema, qui a laissé croire un instant qu'on organisait le premier Freeze Mob en Bourgogne.
• La déviation de Macaluso, au premier poteau, parfaitement ajustée pour Pagis, qui devance Chrétien pour marquer.


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Et voilà, Juninho embrasse le Trou de balle.


La bannette

L'AS Scoliose
Dominique Grimaud (M6) : "Tu peux pas jouer sans Kim, Hadji et Puygrenier qui étaient la colonne vertébrale de l'équipe".

Le naan au fromage
Didier Deschamps (C+) : "Si Diego vient à Paris, je mange un âne".

La mère, à boire !
Gervais Martel : "Il n’y aura pas de tsunami". Pourtant, on t'a vu toute la saison avec le regard vague.

La série Z
Gervais Martel (France 2 Foot) : "On n’avait pas fait de plan A, de plan B, ni de plan A prime". Vu les résultats, les joueurs n'auront même pas droit à un plan Q.

L'épithète de Turc
Sébastien Bazin (L'Équipe) : "Le foot, c’est dur, c’est beau". Jérôme Seydoux: "Pas mieux". Philippe Sebo: "C'est bon pour moi".

Le point commun avec le FC Metz
Alain Perrin (L'Équipe) : "Je pense que Lyon mérite d’être champion en raison de sa régularité sur l’ensemble de la saison".

La menace qui fait tiède dans le dos
Paul Le Guen (L'Équipe) : "Si on veut que j’arrête, il faudra qu’on me dise d’arrêter".

La comète de Allez l'OM
Eric Gerets (L'Équipe) : "Cela arrive tous les cent ans de pouvoir rattraper le retard qui existait quand je suis arrivé". La dernière fois, Guy Roux entraînait déjà l'AJA.

Le clivage droite gauche
Gennaro Bracigliano (L'Équipe) : "Ce soir, on a fait trop de cadeaux [...] On a tout donné et on a aucun regret".

L'exonération de charges
Guy Roux (Ifosport) : "J'ai coaché quatre matches. Il y a dans le club trois familles : les joueurs, l'entraîneur et le président, ça fait un tiers chacun soit 33%. Moi j'ai fait 10% des matches, un peu plus: alors mettons que j'ai 4% de responsabilités".

Les spécialistes
Gervais Martel : "Le foot, c’est dur".
Laurent Blanc : "Un championnat, c’est très long".
Sébastien Bazin : "Le foot, c’est dur, c’est beau".

Le principe de cause à effet
Cris : "C’était très serré jusqu’à la dernière journée".
Hatem Ben Arfa : "Bordeaux a poussé jusqu’à la fin de la saison".
Paul Le Guen : "C’est un soulagement, à la hauteur de ce qu’on attendait".


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Et gonfler un trophée moche, personne ne l'avait jamais fait dans un championnat majeur, ça, gonfler un trophée moche?


Un mot pour chacun

C'est bouclé. On ferme et on fait les comptes de cette saison haute en couleurs, qui a un peu mieux justifié le montant des droits télé consentis par le diffuseur (car pour Canal+, il s'agissait de la dernière à 600 millions.

Le Blanc des yeux
Premier enseignement: "la lutte pour le titre" a retrouvé un sens avec l'excellent parcours de Bordeaux, qui aura réussi à menacer Lyon jusqu'au bout. Depuis 2004 (le PSG à 3 points), l'écart n'avait plus été inférieur à 12 unités avec le dauphin (2005: Lille, 12; 2006: Bordeaux, 15; 2007: Marseille, 15). Laurent Blanc y a gagné en quelques mois un statut et une stature d'entraîneur qu'on désespérait de lui voir prendre un jour.
L'OL conserve pourtant son titre et nous menace de l'adjectif "octuple", qui évoque efficacement une pieuvre et ses tentacules. Pour avoir beaucoup flageolé cette saison, le club de Juninho et Jean-Michel Aulas semble sur le point de se livrer à un de ses rituels favoris: le sacrifice d'entraîneur.

À Marseille, le projet anigo-dioufien, en dépit des incertitudes persistantes sur le capital du club et des agitations en coulisses qui n'ont encore pas manqué cette saison, a survécu et s'offre un deuxième podium consécutif. La forte impression donnée par Gerets survivra-t-elle à l'intersaison et au tour préliminaire de la Ligue des champions? On l'espère pour un club qui donne enfin un sens au terme très galvaudé de "reconstruction".


Du gros, du gras, du sec
Conclusion d'étape: trois "gros" se retrouvent sur le podium, une première depuis 2004 (Lyon – Paris – Monaco), puisque entre-temps des outsiders (Lille, Toulouse) s'étaient intercalés. Mais si Marseille, en se hissant à la troisième place, et Saint-Étienne, en s'offrant la moyenne porte de l'Europe (1) rendent un fier service à la valeur économique du football français – éclipsant au passage la position de l'AS Nancy-Lorraine–, ce dernier devra subir la soustraction du Racing Club de Lens, de son image et de la ferveur qui l'entoure. Une perte sèche, que les calculateurs estimeront être un moindre mal en comparaison de la relégation dont a été menacé le Paris-SG. Le club parisien, pour être beaucoup diabolisé ou ridiculisé, n'en reste pas moins un précieux "centre de profits" médiatiques et financiers.


Les vainqueurs au yoyo
Le marasme monégasque a perduré, le modèle toulousain frôlé une faillite précoce, payant peut-être un tour préliminaire de la C1 également prématuré. En revanche, parmi les très nombreuses équipes qui ont été très mal classées au cours de la saison, outre l'OM et l'ASSE, le LOSC et le Stade rennais ont sauvé quelque chose d'essentiel: une forme de continuité dans des projets sportifs qui s'établissent dans le long terme.
En dehors d'Auxerre et Sochaux, trop longtemps mis en difficulté, toutes les autres équipes ont des motifs de satisfaction, comme on dit dans le milieu. Nice, Le Mans, Lorient, Caen et Valenciennes – par ordre de passage sur la ligne – ont assuré mieux que le maintien. Inversement, si la fatalité n'a pas mis le même temps pour rattraper Metz et Strasbourg, elle les a impitoyablement renvoyés à leurs crises identitaires respectives.

Du plaisir et des émotions, en dépit des pauvres campagnes contre l'arbitrage, il y en aura donc eu en 2007/2008, et l'on peut même estimer que la qualité de jeu, l'indice d'audace et le coefficient de spectacle ont suivi cette tendance haussière. Mais ces signaux n'auront vraiment de sens que s'ils annoncent un cru 2008/2009 encore plus excitant.

(1) En 2000, le président Bompard avait décliné la participation des Verts à la Coupe Intertoto en assurant ne vouloir revenir dans l'Europe que "par la grande porte". En 2005, l'ASSE, après une relégation, disputait l'Intertoto jusqu'à son élimination par Cluj.

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"Seulement quatorze jaunes en trente-deux matches, zéro rouge. Les arbitres de Ligue 1 n'ont vraiment pas été au niveau cette saison".



La minute ni drôle, ni classe, ni sensée de Guy Carlier

"Faudrait demander à Le Guen, mais comme Le Guen refuse… Alors ça! On est dans un monde où l’entraîneur refuse de parler aux médias parce qu’il y a un chroniqueur… Il refuse de nous parler à nous, donc à France Télévisions, donc on voit là aussi la classe de certains entraîneurs… Il oublie ce qu’il veut, Le Guen: il oublie pas Glasgow, il oublie pas Rennes, enfin voyez, il y a des choses qu’il n’oublie pas. Là, il n’oublie pas non plus les deux millions et demi d’euros d’indemnités que le PSG risque de lui donner s’il est licencié. Vous inquiétez pas, y a des choses qu’il oublie, d’autres qu’il n’oublie pas!" (France 2 Foot).



La discutable régularité nancéenne

Le président Rousselot a tellement martelé son discours qu’il a convaincu l'auditoire. Tous les micros tendus ont relayé le sentiment d’injustice (1) prétendument légitime d’une équipe dont la "régularité" aurait justifié qu’elle devance son adversaire au détriment d’un classement général pourtant difficilement contestable en fin d’exercice.

Quand on occupe une place sur le podium au soir de trente-cinq des trente-huit journées, on comprend aisément que la déception soit grande d’échouer à la quatrième place. Mais l’avance prise au classement en début de saison ne fait pas du parcours des hommes de Correa un modèle de régularité pour autant.
Lors de la phase aller, l'OM avait gagné 25 points pendant que Nancy en comptait 35. Lors de la phase retour, Nancy reproduit le même parcours que les Marseillais sur les matches aller: 25 points, tandis que les hommes de Gerets en gagnaient 37. Les six victoires obtenues par Nancy au cours de la deuxième moitié de la saison, uniquement face aux équipes les plus mal classées du championnat – Toulouse, Lens, Monaco, Metz, Paris Saint-Germain et Strasbourg – auraient pu mettre la puce à l’oreille des observateurs quant à la régularité de la saison nancéenne.

Ce n'est pas parce qu'un président essaye de le faire croire que la régularité du classement d’une équipe est liée à celle de ses performances qu'il faut abonder dans son sens. C'est aussi pour cela que l'on a fait le classement en relief.

(1) L’échange entre le président de l’ASNL et Grégory Novak dans Jour de foot, par exemple :
- Jacques, vous regardiez tout à l’heure Jour de foot avec la joie des Marseillais, c’était, vous le pensez en tout cas, votre place d’être ce soir à la place des Marseillais.
- Oui, c’est difficile parce qu’à la régularité, je pense que Nancy méritait d’être sur le podium.




La différence entre un entraîneur et un consultant

La scène se déroule pendant Les Spécialistes, lors de l'analyse du but d'Hellebuyck. Acerbe, Olivier Rouyer stigmatise la "faute professionnelle" de Costil qui retourne au petit trot vers son but après avoir dégagé le ballon en touche, laissant sa cage grande ouverte pour l'exploit du Niçois. En face de lui, Raynald Denoueix lui répond du tac au tac que non, ce n'est pas une faute professionnelle. L'ancien Nancéen, encore tout émoustillé, assume en enfonçant encore un peu plus le gardien caennais. Mais l'ex-Nantais ne se démonte pas: "Non, une faute professionnelle c'est par exemple quand tu ne te présentes pas au match" puis "une faute professionnelle, c'est une faute pour laquelle on peut se faire licencier". Olivier Rouyer ne s'attendait pas à ce que cette expression – devenue commune dans le lexique du journalisme sportif – soit si soudainement réhabilitée dans son sens véritable, ni à ce qu'il soit ainsi empêché de l'utiliser. Ses justifications se perdront dans la suite du débat.

Instinct de jurés
On touche là à la différence qui subsiste entre un consultant, immergé dans la dramatisation excessive des enjeux, et un technicien qui a su garder un peu de recul et de sens des réalités. Car on aurait bien du mal à justifier l'utilisation d'une expression aussi connotée dès qu'une erreur s'avère décisive, dans un sport qui par essence, regorge d'erreurs décisives.
L'utilisation du terme "faute professionnelle" est révélatrice de l'ambiance de tribunal instaurée par des médias,qui flattent les instincts de jurés de leurs lecteurs, auditeurs ou téléspectateurs, tout en désignant à la fois des héros à aduler ou des coupables à crucifier. Le procédé est le même lorsque l'on lit qu'une équipe à été "humiliée" (le Barça lors de la récente victoire du Real au Camp Nou, le PSG cent fois cette saison). Il ne peut y avoir d'humiliation dans la défaite, comme il ne devrait pas y avoir de glorification excessive dans la victoire. Du moins tant que celles-ci seront considérées comme les deux faces – tout aussi respectables l'une que l'autre – d'une même pièce: la compétition.



tahar_crispation.jpgVoir jouer Pancrate pour la première fois, c'est déjà une épreuve. Mais savoir qu'on le récupère dans son équipe l'année suivante, c'était trop dur pour monsieur Tahar.


Les complexes du multiplex

Cette dernière journée fut enthousiasmante. Enfin, c’est ce qu’il paraît. Devant le multiplex de Canal, l’impression était au mieux diffuse, quand elle n'était pas complètement étouffée par une réalisation tue-l’amour. Le grand nombre de matches à enjeux incita la chaîne cryptée à annoncer qu’il n’y aurait pas de match fil rouge. Une sage décision si la tentation initiale consistait à miser sur un suspense de plus de vingt-quatre secondes à l’Abbé-Deschamps. Mais une décision nuisible au final, tant on crut assister à un fil rouge d'un Lens-Bordeaux loin d'être passionnant, plutôt que de vagabonder en fonction des retournements de situations dans les autres zones de turbulences du classement.
Ainsi, l’attribution de la troisième place convoitée par l’OM et Nancy: deux matches pleins de retournements, largement sabordés par le dispositif du multiplex malgré les simagrées rhétoriques de MC Besnard. En imaginant tout au long de la soirée avec emphase le scénario de plus en plus improbable qui enverrait le PSG en Ligue 2, puis en s'attardant avec gravité sur l'inéluctable destin des Lensois, l’homme-orchestre sembla davantage préoccupé par le sensationnel de la soirée que par les émotions, pourtant riches, qu’elle était susceptible de nous offrir.

L'odeur du sang
Au final, on reste terriblement frustrés par la réalisation malhabile qui proposa si peu de football aux téléspectateurs, lesquels ressentirent même des envies d’auto-strangulation: le tirelipimpon sur le chiwawa ulcérant signalant un but est déjà irritant en soi; mais c’est surtout ce qu’il annonce qui est devient rapidement insupportable. Plutôt que de monter l’action du but avant de tirer frénétiquement sur la sonnette, l’antenne est réquisitionnée pour voir un joueur ou une tribune célébrer un but, puis, au mieux, les ralentis dudit but sont proposés dans un second temps. La technologie de Foot+ permettant au zappeur de voir l’action se dérouler avant ses conséquences fait cruellement défaut au dispositif de Canal "premium". Cette succession de célébrations ne permettait même plus de voir les buts ("...que nous verrons plutôt dans Jour de foot, place au direct: si Lens ne marque pas trois buts de plus, houlala, ils seront bel et bien en Ligue 2 ce soir!"), lesquels furent même tout simplement escamotés par l'émission du soir pour ce qui est de l’opposition sans enjeu entre Nice et Caen.
Garder les yeux fixés sur la lente chute lensoise s'apparentait quasiment à du voyeurisme, étant donnée l'absence d'enjeu autour de ce match. Il faut croire que l'odeur du sang est plus excitante que celle de la transpiration.



Les observations en vrac

• Il faudrait élire le plus beau but de la saison bien plus tôt dans l'année, tant les joueurs se sentent obligés d'en marquer de superbes une fois l'élection passée.
• Mais comment l'OL pourrait-il licencier le seul entraîneur de son histoire ayant gagné la Peace Cup?
• Le grand concours de recyclage du plan quinquennal de Gervais Martel est ouvert.
• Le football n’est qu’une question de détails: si Gervais Martel avait logé Guy Roux dans un studio meublé avec un poêle à charbon plutôt que dans un appartement surdimensionné avec une plaque de cuisson high-tech, il ne serait probablement pas dans une panade pareille.
Djibril Cissé a réussi à transformer un penalty de la tête.
Michel Moulin parvient à s'engueuler avec Jean-Claude Plessis pour son dernier match à la tête de Sochaux: cette fois c'est sûr, c'est la classe internationale qui a débarqué à Paris.
• Strasbourg relégué malgré trois buts passés au troisième du championnat, après avoir réservé autant de pions à Auxerre, Toulouse, Lille, Rennes et Saint-Étienne. Strasbourg relégué avec la dixième meilleure attaque de L1, et un seul but de moins que Nancy. Après Troyes la saison dernière, relégué en marquant un but de plus que Rennes, quatrième, on espère que Furlan retrouvera vite un club pour assurer le spectacle l'an prochain.
• Les couturières d’Adidas auront-elles le temps de tricoter les jeux de chaussettes Burlington qui vont avec le nouveau maillot "away" de l’OM d’ici le début de la prochaine saison?
• Un grand merci à Thierry Adam, envoyé spécial à Lens pour nous apprendre que les magasins y étaient fermés en ce dimanche matin. Il a certainement évité à des centaines de milliers de Parisiennes en mal de shopping de se taper le trajet pour des clopinettes.
• L'OM invente le transfert d'avant-centre qui plante encore des buts décisifs pour l'OM après son départ.
• Attendre toute une saison pour entendre Philippe Lucas clamer que pour atteindre le haut niveau il ne faut pas penser, c'est un peu comme gravir l'Everest à mains nues pour trouver à son sommet un petit mot qui dit: "Tout ça pour rien".
• 21.799 spectateurs de moyenne contre 21.794 l'an passé. Mais alors, le soi-disant exode de toutes les forces vives du championnat n'aurait donc aucune influence sur l'assiduité des foules?
Michel Moulin indique que son plan pour la présidence du PSG comporte une tribune dédiée aux enfants. Et quand il suggère l'acquisition de Ben Arfa, Diego et Crespo, il s'adresse encore aux moins de douze ans?



L’envers du championnat

Les grosses cylindrées n'ont pas respecté leurs adversaires respectifs pour clore une riche saison de championnat à l'envers. Complètement en roue libre, le FC Metz laisse son attaque déraisonner, pendant que Strasbourg faute par trois fois au Vélodrome. Si les hommes de Jean-Marc Furlan se ressaisissent en fin de match, la fébrilité des attaquants messins a empêché toute une ville d'accéder à l'étage supérieur avec la tête haute.

La tête haute, c'est tout une région qui peut l'avoir au terme d'une saison maîtrisée de bout en bout. Coupe de la Ligue, championnat, cinéma: on aura bouffé du Cht'i toute l'année. Il y a donc une certaine logique à les voir ainsi promus, dix ans après le cauchemar de 98 qui en avait fait la risée de la France. L'opposition était de taille, les écarts peinaient à se creuser, mais lune réussite de tous les instants semblait prédestiner le président Martel à revoir son plan quinquennal à la hausse. Le rétablissement est spectaculaire pour une équipe dont on se souvient encore de la triste position à l'avant-dernière place du classement lors d'une bonne partie de la saison dernière.

Réactions

  • Diablesse Rouge le 22/05/2008 à 10h18
    Que du bonheur cette gazette, Dame Rédac, vos troupes étaient en forme pour cette dernière de la saison!

  • El mallorquin le 22/05/2008 à 10h49
    "La technologie de Foot+ permettant au zappeur de voir l’action se dérouler avant ses conséquences fait cruellement défaut au dispositif de Canal "premium"."

    En ce qui me concerne, je ne suis pas fan du tout du dispositif Foot +, qui a le don parfait de tuer tout suspense, et qui provoque en outre un irrationnel sentiment d'être informé après tout le monde (Internautes, radionautes et stadonautes). Je préfère rater quelques buts plutôt que de les voir annoncer dans un pseudo-direct presque digne des résumés de France 2 Foot.

    En revanche d'accord pour dire que le choix de ne pas avoir de match en fil rouge, ou au moins d'en avoir désigné deux ou trois, était une erreur : jamais plus de 30 secondes sur un stade, c'est pénible. D'autant qu'en squattant un peu plus longtemps n'importe laquelle des enceintes, vu le nombre de buts de la soirée, le téléspectateur aurait été assuré d'en voir un bon paquet en live... alors qu'il a dû se contenter d'en avoir 4 ou 5 sur les 43 (en remerciant les arrêts de jeu du Vel).

  • L'héroïk Cana le 22/05/2008 à 11h18
    Toujours de bonnes observations dans vos gazettes, celles sur la discutable régularité nancéenne et la mise en boîte envoyée par Denoueix au dessus du lot.
    Un bon point (10 bons points= 1 vignette Panini) pour les observations en vrac sur l'Ohème.

  • ricardo quaresmoi le 22/05/2008 à 11h47
    Bonne gazette, comme d'hab!

    J'ai une idée : cet été, faire des gazettes des tournois de sixte.

    A Rieux de Pelleport notamment, où Boulette, le héros local, a, en finale, marqué un splendide but d'une frappe lointaine, donnant à son équipe "les putois marseillais", la victoire finale au dépens des "Girondins du Barça".
    Les gagnants partiront avec un T-shirt collector "US Rieux", et un bon d'achat de 12 euros à Décathlon.

  • tholotforever le 22/05/2008 à 11h54
    Oh, faut arrêter de se plaindre. Je trouve que le multiplex de la dernière journée a été tout à fait bien réalisé. Des choix éditoriaux ont certes été faits sur certains buts mais dans l'ensemble je l'ai trouvé exhaustif, rythmé... Et le pire c'est que j'avais le choix de foot + pour regarder Bordeaux mais j'ai opté pour le multiplex et j'ai pas regretté.

    Quant à l'absence de fil rouge, je crois que de toute façon, dans le nouveau contrat, ce sera interdit pour les prochains. Et à vrai dire, je préfère car avec un match fil rouge, tout le monde est lésé : les supps des deux équipes du fil rouge à qui on coupe sans arrêt le match et ceux des autres rencontres qui trouvent qu'on consacre trop de temps au fil rouge justement. Non, je crois que canal possède bien cet exercice, et Eric Besnard est rodé avec le canal zapfoot tous les samedis sur Foot +.
    Quand au décalage des matchs sur foot +, de toute façon, faut s'y habituer, avec le numérique (sat, cable, adsl ou tnt) y'aura toujours un gros décalage avec la radio...

  • El mallorquin le 22/05/2008 à 12h11
    Entre 3 secondes et 1 minute, ça fait une légère différence.

  • antigone le 22/05/2008 à 12h17
    Bonnes vacances, ma gazounette. T'as bien taffé cette année, tu mérites amplement d'aller aligner des pâtés de sable en 442, de faire des observations en vrac sur le maître-nageur et de te bronzer la bannette. Fais attention aux méduses et aux MST, surtout si tu fais tout à l'envers, comme d'habitude.

    Envoie nous une carte postale, au moins.

  • tessacha le 22/05/2008 à 13h36
    Imaginons la scène: El Mallorquin se vautre au fond de son fauteuil fétiche, celui qui est pile devant la télé. Le PSG-Bordeaux décisif de la dernière journée (ceci est une fiction) est diffusé sur Foot+. Les bières sont fraîches, la paella mitonne depuis la veille sous le regard attentif de la Mallorquine, Bordeaux mène comme d'hab, tout se déroule comme prévu. Paris égalise. Nous sommes dans les toutes dernières secondes du match. Et soudain, c’est le drame.

    Au Moustoir, Juninho joue tranquillement pour Govou. Abriel, qui passait par là, intercepte la passe et remonte le ballon sur trente mètres avant de lancer Le Pen, dont le centre tendu est catapulté dans la lucarne de Coupet par la bicyclette de la décennie décochée par Marco Van Saïfi. Alors que tout Lorient exulte, El Mallorquin sent imperceptiblement que son existence a basculé, mais reste incrédule malgré l'invitation à zapper sur Lorient-Lyon qui apparaît sur son écran de télévision.

    Avant même qu'il ait eu le temps de presser la touche OK de sa télécommande, Elle Mallorquine, qui, passionné comme elle l’est, suivait le multiplex à la radio depuis la cuisine dans laquelle elle entreprenait un clafouti aux framboises, déboule dans le salon en balbhurlant "BUT DE LORIENT! BUUUUUUUUT DE LORIENT!!!!!". Pas de tirelipinpon sur le chiwawa, pas de plan sur la joie exubérante du rang 12 du bloc K de la tribune Nord squatté par le Kop des Merlus 56 pour découvrir au travers de cette scène de joie légendaire, en même temps que tout le monde, quelle équipe avait inscrit ce but qui ne change rien au dénouement du championnat - et sera donc allègrement ignoré par Besnard dans un premier temps, puis par Jour de Foot dans un deuxième temps, parce que, faut pas déconner, Paga a des choses à dire et à faire dire au président Thiriez.

    Abasourdi par ce décalage temporel inadmissible, El Mallorquin regarde, béat, Juninho jouer tranquillement pour Govou. Abriel, qui passait par là, intercepter la passe et remonter le ballon sur trente mètres avant de lancer Le Pen, dont le centre tendu est catapulté dans la lucarne de Coupet par la bicyclette de la décennie décochée par Marco Van Saïfi. Quand il presse mécaniquement la touche OK de sa télécommande, le baroud d'honneur bordelais se met en branle. Feindouno réussit l'incroyable. Bordeaux est champion.

    Mais les larmes d'El Mallorquin ne sont pas des larmes de joies. Le ressentiment qu'il éprouve vis-à-vis des faiblesses de la technologie moderne le plonge dans une tristesse infinie. Elle Mallorquine, consciente de la profondeur de sa bévue, enlace l'inconsolable. Les jeunes amoureux communient ainsi pendant une éternité.

    Cruauté du destin, ça commence à sentir le cramé. Il n'y aura pas de paella. Point de clafouti non plus. C'est la goutte d'eau. Ulcéré par trop d'injustice, El Mallorquin met une taloche à sa criminelle de moitié. Elle le quitte en lui avouant avoir pour seule satisfaction de ne pas avoir conçu d'enfant avec un abruti pareil. Faute d'exister, El Mallorquin Jr. ne sera jamais le successeur de Lilian Laslandes dans le coeur de Chaban-Delmas.

  • Qui me crame ce troll? le 22/05/2008 à 13h48
    Tiens au fait ça compte comment les deux derniers matchs dans la manne télévisuelle redistribuée aux clubs? Tout le monde à égalité?

  • El mallorquin le 22/05/2008 à 14h09
    Tessacha, tu peux me retravailler tout ça en réduisant de 5.000 signes ?

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