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La Gazette > 28e journée

L'anatomie du championnat de France, c'est la Gazette qui s'en charge, avec ses grands couteaux.
> Le Classement en relief
> Les gestes de la journée
> La bannette
> L'absence de Dieuze
>
Les ravines de la gloire> OM : la solution Valbuena
> L'envers du championnat
Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 15 Mars 2007

 

La dernière marche du podium ploie sous le poids de trois équipes provisoirement alignées: Lille, Toulouse et Bordeaux, paradoxalement classées dans l'ordre inverse de leur nombre de victoires...
Derrière, le ventre mou se durcit, avec neuf équipes sur six lignes, et le bas-ventre s'allonge: cinq équipes font la queue devant Sedan.

classement_0607_28.jpg


Les résultats de la journée
Bordeaux-Sochaux : 2-0
Le Mans-Saint-Étienne : 2-1
Nantes-Nancy : 2-1
Lyon-Marseille : 1-1
Lens-Sedan : 1-1
Toulouse-Monaco : 1-1
Nice-Rennes : 1-1
Lorient-Lille : 0-0
Paris SG-Auxerre : 0-1
Troyes-Valenciennes : 1-3



Les gestes de la journée

> le coup franc "oldies" plus platinien que juninhesque de Micoud.
> l’échange aussi altruiste qu’efficace entre Darcheville et Cavenaghi, conclu par le premier but bordelais de l’Argentin.
> la remise dosée de Civelli pour Baros plein axe qui ajuste tranquillement Carrasso.
> les parades de Coupet sur les têtes de Cissé et Cana qu’on voyait dans son but comme celle de Zidane dans celui de Buffon.
> l’ouverture de cinquante mètres de Pagis qui trouve Niang dans le dos de six Lyonnais.
> la combinaison Valbuena-Cana-Cissé-Niang sur le but marseillais.
> les déviations de Carrasso dans les arrêts de jeu qui empêchent Baros de conclure victorieusement deux exploits individuels dans la surface.
> les grands gestes de Carrasso à sa défense pour devenir l’homme qui a dit non aux murs sur les coups francs lointains de Juninho.
> le déboulé plein de détermination et la frappe dans la lucarne de Fae, comme s’il y avait besoin de ça pour battre Grégorini.
> le centre brossé en profondeur de Mater, le Beckham valenciennois, sur le but de Bezzaz.
> la spontanéité de Savidan qui décoche une frappe puissante sur l’angle du but de Le Crom à quelques centimètres de la ligne de sortie de but.
> la Bakayoko esthétisante de Savidan, qui, seul face au but, lance sa jambe droite dans le vide et voit le bon centre de Matter ricocher sur sa jambe d’appui.
> l’inspiration de Lachuer qui décale Danic sans contrôle, pour lui offrir un face-à-face remporté par Penneteau.
> la "quéquette" de volleyeur parfaitement ajustée par Penneteau pour Gigliotti qui sauve l’honneur de volée.



La bannette

L'entraîneur qui fréquente les clubs SM
Jean-Marc Furlan (sport24.com) : "Ce soir, on a été crucifié durant deux périodes de domination".

La boum
Christian Gourcuff (L'Équipe) : "En première mi-temps, les deux équipes ont passé pas mal de temps à s'observer".

Le libéralisme assumé
Franck Sauzée (C+) : "Lyon penche à droite en ce moment, sérieusement".

La métaphore mal maîtrisée
Denis Balbir (C+) : "L'alerte chaude qui régnait devant les buts de Coupet est partie en fumée".

L'équipe qui ne manque pas de ressort
Frédéric Hantz (L'Équipe) : "J'espère que nous allons pouvoir nous installer dans une dynamique qui nous pousse vers le haut". Plutôt que de t'asseoir sur un siège éjectable.

Le joueur coincé dans sa gaine
Denis Balbir (C+) : "Il y a beaucoup d'isolation de la part de Djibril Cissé".

Le sadique frustré
Pablo Correa (L'Équipe) : "On ne sait pas profiter du mal-être de notre adversaire".

L'acupuncteur
Ronald Zubar (lequipe.fr) : "Ce point va nous stimuler".

Le nouvel actionnaire de l'OL
Habib Beye (lequipe.fr) : "On repart avec un certain capital confiance".

La corruption préméditée
Rio Mavuba (AFP) : "Le prochain match à Sedan sera délicat à négocier".

Le lâcher de yétis
Élie Baup (L'Équipe) : "En seconde mi-temps, on a eu affaire à des joueurs plus frais et menaçants".

La Dead Zone
Bruno Cheyrou (ogcnice.com) : "On a la malchance de prendre un but qui nous tue un peu".

La pine du pied
Jérémie Janot (L'Équipe) : "Nous sommes allés au bout de nous-mêmes". Et vous vous êtes retrouvés comme des glands.

L'ordre de rendre l'âme à qui elle appartient
Rio Mavuba (AFP) : "On a retrouvé un état d'esprit". Ça doit être celui que les Lillois ont oublié à Lescure le mois dernier.

Le football pourcentage
Frédéric Antonetti (L'Équipe) : "Rennes avait récupéré plusieurs joueurs". Sur combien de recrutements?

Le malus-malus
Christian Gourcuff (L'Équipe) : "Il nous manque un point de moins pour le maintien".

La diouferie
Pape Diouf (lequipe.fr) : "Ce soir, on a rompu le cycle infernal de défaites et tordu le cou à l'habitude de perdre à chaque fois que nous sommes menés. Au niveau des ressources morales, on a su répondre et réagir. Nous nous sommes remis dans le sens de la marche pour conclure désormais le championnat de manière positive. On doit renouer avec le succès de façon plus constante pour revenir sur les objectifs initiaux".



L'absence de Dieuze

Quelques minutes avant la fin de Toulouse-Monaco, l'arbitre M. Lannoy a refusé un but à Nicolas Dieuze, pour une poussette présumée sur Diego Perez. Après la rencontre, le Toulousain s'est déclaré incapable de confier son sentiment sur cette action: "Je n'ai pas revu les images", a-t-il justifié, ajoutant que "certaines personnes me disent que le but est valable, d'autres qu'il y a une petite faute".

Étrange attitude, de la part d'un joueur qui a besoin de revoir les images d'une action dont il a été le protagoniste et sur laquelle il doit quand même avoir une petite idée – à moins que dans le feu de l'action, le footballeur finisse par s'oublier lui-même et à perdre la conscience (voire la mémoire) de ses actes... On y verra plutôt l'indice d'une certaine mauvaise foi, assez significative d'un contexte où il est interdit de donner raison à l'arbitre s'il a pris une décision qui vous est contraire – aussi juste soit-elle. On peut aussi y voir le signe que la "vérité" des images est désormais supérieure à la réalité: peu importe ce que j'ai fait, l'essentiel, c'est l'impression que cela donne à l'écran.



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"Alors voilà, je reçois des courriers, tous les jours, qui me disent : ‘Alexandre, ce que tu fais, un enfant de cinq ans pourrait le faire’. Eh bien voilà. On va vérifier, puisqu'il paraît que c'est si facile. Hugo, c'est à toi!"


Les ravines de la gloire
 
Si les deux derniers adversaires de Lyon en championnat ont connu des fortunes diverses, Marseille et Saint-Étienne se trouvent, au lendemain de la 28e journée, inextricablement liés. Avec 39 points au compteur, les deux équipes affichent le même bilan: 11 victoires, 11 défaites et 6 matches nuls, pour une différence de buts similaire. Les vieilles gloires du football français n’ont plus rien gagné depuis bien longtemps (1981 pour les Verts, 1993 pour les Olympiens) et ont fait preuve au cours de cette saison d’une... constante irrégularité, qui les empêche d’espérer ou de craindre quoi que ce soit.

Les deux clubs comptent surtout sur l'actualité parasportive pour occuper le devant de la scène, notamment grâce à un travail collectif des dirigeants et des supporters. La malédiction vaudoue qui veut que la misère sportive s'empare d'une équipe ayant connue une glorieuse épopée semble devoir perdurer, et l’Olympique lyonnais devra se méfier... Quoique, pour le moment, vu l’épaisseur de la mythologie du club rhodanien en coupe d’Europe, il ne risque pas grand chose.



OM : la solution Valbuena

Évoquer une quelconque dépendance de l’OM vis-à-vis d’une recrue qui ne s’est pas encore imposée comme titulaire à dix journées de la fin du championnat peut prêter à sourire. Mais la déliquescence du jeu marseillais suite aux absences – au propre comme au figuré – de Franck Ribéry, pousse à extrapoler (à présager?) que l’avenir de l’OM se jouera entre les pieds de Mathieu Valbuena, ou ne se jouera pas.

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Depuis son intégration prudente face à Valenciennes (14e journée), en remplacement de Nasri, Émon n’avait offert qu’un temps de jeu famélique à Valbuena: moins d’un quart d’heure en moyenne lors de ses sept premières apparitions (1). Les difficultés de l’animation offensive à Gerland ont enfin permis de voir Nasri et Valbuena aux commandes du jeu olympien, au cours de la dernière demi-heure. Une tout autre équipe sembla alors tenir les sextuples en respect. Au manque d’impact de Maoulida succédait l’énergie de Valbuena pour sonner la révolte.
On peut se demander pourquoi un tel atout a pu être aussi peu sollicité... Jusqu’ici, Albert Émon avait justifié l’absence de l’ailier de poche en invoquant l’équilibre visé par son organisation, lequel vole pourtant en éclats à la moindre accélération adverse. L’équipe apparaît alors pétrifiée, vasouillant un jeu long aussi stéréotypé que stérile vers Cissé, laissant Niang ou Nasri à leurs initiatives isolées. Le projet d’une formation solide devant d’ores et déjà être reporté à la saison prochaine, autant assumer quelques buts gags, mais en se donnant les moyens d’en marquer plus que l’adversaire, avec un temps de jeu plus conséquent pour Valbuena – seul joueur de l’effectif, avec Nasri, maîtrisant le jeu long indispensable à l’optimisation d’un Cissé.

Action ou réaction ?
Sans tout expliquer, son entrée à Gerland a en effet coïncidé avec une bien meilleure utilisation du ballon. Il a fait valoir des vertus d’accélérateur de jeu (2), de percussion dans l’axe et de justesse dans le jeu en profondeur (3), ainsi qu’une précision intéressante sur coup de pied arrêté (4). En trente minutes, il sera finalement parvenu à créer plus de danger que Maoulida depuis le début de la saison…
Le retard de l’OM n’est pas encore rédhibitoire à ce stade de la compétition. Mais pour atteindre ses objectifs, Albert Émon va devoir justifier sa réputation d’entraîneur offensif en élaborant des schémas de jeux plus ambitieux qu'avec le Cissé seul en pointe. En utilisant Valbuena autrement qu’en alternative de fin de match, il a les moyens de prendre les événements en main pour placer sa formation sur le mode de l’action... et abandonner celui de la réaction.

(1) 99 minutes de jeu en sept apparitions.
(2) Impliqué au départ de l’enchaînement offensif conclu par Niang.
(3) Au terme de sa vive contre-attaque plein champ, Niang rate de plier le match après l’amour d’extérieur du pied délivré par Valbuena.
(4) Son corner sur la tête de Cana aurait fait mouche sans une parade de génie de Coupet. L’OM n’a marqué aucun but sur corner cette saison…



L’envers du championnat
Finalement, qui se soucie encore aujourd’hui de la qualité intrinsèque de notre championnat au moment où s’engage un sprint final haletant? Le football français ne figure pas dans le gotha européen? Le fragile leader est distancié par le flamboyant RC Strasbourg 2005-06, et aucune comparaison ne saurait être sérieusement envisagée avec le mythique FC Metz du même cru? Et alors?

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Une grande page de l’histoire du classement à l’envers est en train de se tourner. Peut-être même sa plus grande, rêvons un peu: si Paris et Nantes conservaient leurs places sur le podium, ils surpasseraient les prouesses légendaires de Lyon et Marseille – respectivement troisième et vice champion au terme de la saison 1979/80. Plus de vingt-cinq ans après, l’exploit serait de taille au regard des moyens démesurés dont bénéficie la concurrence!
Car en dépit de résultats catastrophiques sur le front européen, le PSG tient le cap en championnat. Avant d’aller à Rennes puis à Lens lors des deux prochaines journées, il est désormais idéalement placé pour s’emparer de la pole. Dans le même temps, Sedan fragilise son avenir un peu plus chaque semaine sans que son niveau de jeu ne parvienne à rassurer… Leurs jours semblent être comptés au sommet de la pyramide.

Le FC Nantes ne se porte pas beaucoup mieux que la formation ardennaise. Il cède sa place de dauphin aux hommes de Paul Le Guen au classement, mais peut encore espérer emmener tout son public au Stade de France pour pleurer un grand coup tous ensemble après tant d’années perdues à espérer des résultats probants.

Réactions

  • Ardechois le 16/03/2007 à 00h02
    Ca marche ou pas ?

  • El mallorquin le 16/03/2007 à 00h12
    Valbuena, vous l'avez vu jouer combien de fois?

  • bebito le 16/03/2007 à 00h46
    L'absence de Dieuze
    "Je n'ai pas revu les images", a-t-il justifié, ajoutant que "certaines personnes me disent que le but est valable, d'autres qu'il y a une petite faute".


    Chère Rédaction,
    permet moi de te dire que sur coup-là je suis 100% pas d'accord avec toi. Je pense plutôt qu'il faut reconnaitre à Dieuze l'honneteté de dire qu'il ne sait pas, qu'il ne sait plus.
    On voit souvent des joueurs et des entraineurs (qui eux sont souvent à 30m de l'action d'aileurs) hurler contre les décisions arbitrales, à coup de "l'attaquant était hors-jeu, c'est du vol!" (variante: "je n'étais pas hors-jeu, c'est un scandale"), ou bien "le ballon n'a pas franchi la ligne, tout le monde l'a bien vu sauf M. l'arbitre" (variante: "le ballon a franchi la ligne, mais évidemment l'arbitre regardait ailleurs à ce moment-là"), etc.
    Dieuze était surement dans le feu de l'action, et il nous est tous arrivé, en jouant, d'être un peu de mauvaise foi, voire carrément aggressif, sous le coup de la tension, de la fatigue, etc.
    Dieuze a le bon goût de reconnaitre qu'il ne sait plus trop, je trouve ça plutôt honnête de sa part. Combien dans son cas auraient hurlé à l'erreur arbitrale "bien trompé par le défenseur X qui se jette..."?
    Dieuze a peut-être effectivement bousculé le défenseur, ou bien il s'agissait d'un simple contact sur lequel le défenseur a "bien joué le coup". En tout je lui sais gré de sa réaction.

  • sansai le 16/03/2007 à 01h14
    G.Esteban : plusieurs fois, mais toujours sur des fins de match.
    Enfin on va vite être fixé, d'après foot365 il va être titularisé contre Nice :
    Carrasso - Beye (cap), Civelli, Zubar, Taiwo - Cana, Olembé, Nasri, Valbuena - Niang, D.Cissé

    Même si je pense plutôt à un espèce de 4-3-3 vu l'équipe alignée, avec Cana et Olembe (qui pousse M'Bami sur le banc) à la récupération, Nasri en 10 et Niang et Valbuena chacun sur leur aile.

  • theviking le 16/03/2007 à 08h17
    je me pose la même question que Taivince...
    Je suis aussi d'accord que sur l'action, Dieuze peut avoir un doute sur la nature du contact, ça montrerait d'ailleurs qu'il était bien concentré sur la balle et sur l'action, et non sur le joueur qui défendait sur lui

  • manuFoU le 16/03/2007 à 09h06
    "Dieuze a le bon goût de reconnaitre qu'il ne sait plus trop, je trouve ça plutôt honnête de sa part. Combien dans son cas auraient hurlé à l'erreur arbitrale "bien trompé par le défenseur X qui se jette..."?"


    en même temps, imaginons qu'il sache parfaitement qu'il a commis une faute. face au journaliste, il a 3 options :
    - reconnaître sa faute : ça va pas, non ?!?!
    - hurler au scandale : c'est un peu gros, tout le monde à du me voir pousser bidule à la télé, je vais passer pour un con si je prétends le contraire.
    - s'esquiver en disant je ne sais pas, je ne me rappelle pas bien, il faudrait que je revois les images : bonne idée ça, l'esquive, je vais la jouer comme ça !

  • luckyluke le 16/03/2007 à 10h42
    sansai>il va de soi que le "Ah ben non en fait" de mon post où figurait "Nantes et PSG...." concernait évidemment l'un des deux clubs et que ce n'était pas Nantes!! (ça me semblait pourtant clair....)

  • Kalimero le 16/03/2007 à 15h58
    Valbuena j'y crois!
    D'abord il a le look qui tue et quand on fait 1m 50 c'est tres important! La photo sur le site officiel rend un poignant hommage a son capelliculteur!
    Et puis il ne fait que s'integrer dans longue tradition des nabots olympiens, (Gigi, Eyrau, Patrick Apriou etc...) sans lesquels l'OM n'est pas tout a fait l'OM.

La revue des Cahiers du football