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La Gazette > 13e journée

Auteur : Le Feuilleton de la Ligue 1 le 7 Nov 2007

 

Inexplicablement, plusieurs clubs bien gérés occupent la tête du classement et laissent plusieurs chaises vides entre eux, pour plus de confort. Le ventre mou est plus proche de la culotte de cheval avec un paquet d'équipes qui semblent vouloir s'entasser dans la moitié basse du classement.

classement_0708_13.jpg


Les résultats de la journée
Lyon-Valenciennes : 2-0
Caen-Le Mans : 3-2
Lens- Saint-Étienne : 3-2
Nancy-Bordeaux : 1-0
Nice-Sochaux : 0-0
Marseille-Lorient : 0-0
Toulouse-Metz : 0-0
Auxerre-Lille : 0-1
Rennes-Monaco : 0-1
Strasbourg-Paris : 1-2


Les 5 gestes de la journée

• L’enchaînement poitrine, sombrero au-dessus de Ramé en extension et bras tendus, réalisé par Hadji dont le coup de tête final ne trouve pas le but vide.
• La louche décisive de Dindane pour lui-même et pour arracher la victoire dans les dernières minutes.
• La terrible lucarne de Renteria qui manque d'arracher le filet après la toile d'araignée.
• Le festival Leroy-Fanni sur le côté droit, qui débouche sur deux tirs malheureusement infructueux.
• Le lob impeccable, au bout d'un appel parfait, de Govou.


L’antigeste de la journée

• La main de Bamogo qui joue avec sa santé en contrôlant l’ouverture parfaite de Rool au-dessus de neuf Sochaliens, alors qu’il l’avait propulsée dans les filets.


dreossi_doigts.jpg
Eh oui, le Stade rennais sur le podium de la L1, ça fait flipper tout le monde.


La bannette

La première expérience
Samir Nasri (Canal+) : "On avait du jus mais on était trop désorganisés".
 
Le dictateur
Ulrich Le Pen (Ouest France) : "On les a bien oppressés".
 
Le Majax d’Amsterdam
Fabien Laurenti (L'Équipe) : "Ça c’est la magie du foot".

La position du Messionnaire
Ulrich Le Pen (Ouest France) : "Nasri, on l'a pris très bas".
 
L'équipe à primes
Laurent Roussey (L'Équipe): "Certains joueurs calculent leurs efforts".

Le coïtus interruptus
Pierre Dréossi (staderennais.com) : "C’est dommage de faire autant d’efforts pour ne rien avoir au bout".

La typologie hasardeuse
Élie Baup (L'Équipe) : "Dans ce genre de rencontre, la seule chose qui compte, c’est de parvenir à marquer". Et dans les autres genres de rencontre, c’est quoi?

Le sponsoring par Ginette G2
Éric Gerets (L'Équipe) : "Quand on regarde dans le miroir, ce n’est pas brillant".

Le Champion’s bide
Ricardo (staderennais.com) : "Je suis sûr que le Stade rennais va jouer le haut de tableau jusqu’au bout". Et après, ce sera la 94e minute.

L’entraîneur qui ne croit pas à l’effet Sammy Traoré
Claude Puel (L'Équipe) : "Il faut rester mesuré".

La marque du maillot
Christian Gourcuff (L'Équipe): "On est contrasté".

Le délégué
Alexandre Ruiz (Canal+) : "Il faut se regarder dans la classe, prendre ses responsabilités".

Le pompier bon oeil
Laurent Roussey (L'Équipe) : "Le match nous a glissé entre les doigts". À Nice, les doigts glissent avant les matches.

L’entraîneur qui a tout appris avec Julio César
Franck Dumas (L'Équipe) : "On a osé, on a créé, on en a été récompensés".

Le coach de moches
Jean Fernandez (L'Équipe): "Nous avons en plus manqué de qualité physique".

L'arriéré latéral
Laurent Bonnart (eurosport.fr) : "Mardi, les Messins ont joué avec deux arrières droits et deux arrières gauches". Ça doit faire un paquet de pieds gauches ça.



Le spécial Halloween

I know what you did last season
Laurent Roussey (L'Équipe) : "On se souvient de ce que Lens nous a fait l’an dernier". Lâche ce poignard, Laurent, s’il te plait.

Morbihan Chainsaw Massacre
Christian Gourcuff (L'Équipe) : "Nous sommes parvenus à couper l’équipe de l’OM en deux".

Nightmare on Bollaert Street
Fabien Laurenti (L'Équipe) : "On prend des buts avant de se réveiller".



Le coaching perdu

Le "coaching gagnant" fait partie des expressions incontournables décryptées dans À partir de là. Lens-Saint-Étienne a eu le mérite, pour les commentateurs de tout crin, d'illustrer le coaching perdant avec une belle symétrie opposant Jean-Pierre Papin et Laurent Roussey. L'angle s'enfonce d'autant mieux dans le flanc de l'entraîneur stéphanois que celui-ci a surpris son monde à plusieurs reprises depuis sa prise de fonction. On a donc plus retenu les sorties prématurées de joueurs et un turnover important que la stabilité du système et les ambitions dans le jeu.

Il reste qu'en faisant jouer une option défensive (entrée de Nivaldo à la place de Gigliotti) quand son équipe menait 2-0, Roussey subit les remontrances de ceux qui estiment qu'il a été puni par "manque d'ambition". C'est faire payer un peu cher la frilosité de la L1 à un (jeune) entraîneur plutôt intéressant. En l'occurrence, renforcer son milieu avec la montée de Sall, avec un avantage au score, à l'extérieur, face à une équipe qui fait pression depuis plusieurs minutes, c'est tout sauf une hérésie ou un affront fait au jeu. C'est aussi oublier que les Stéphanois auraient pu l'emporter en fin de match. On peut même aisément imaginer qu'en de telles circonstances, une option "offensive" aurait eu des conséquences plus néfastes...

Mais comme le score a toujours raison, et que l'intégration d'un défenseur central en cours de match est une prise de risque qu'aurait évitée l'entrée de Matuidi, Laurent Roussey a pris sur lui "d'assumer entièrement la responsabilité de la défaite". C'est ce qu'on appelle un coaching bon perdant. Qui rend toutefois insuffisamment justice à la deuxième période des Lensois, et au but miraculeux d'un joueur censé s'être claqué le quadriceps.

monegasques_contre.jpgCoaching gagnant pour Ricardo, qui a lancé juste à temps deux défenseurs en fin de match.


Reclassement à l’envers

Les élégances langagières de Pape Diouf ne masquent pas toujours ses – rares – écarts. Au détour de son interview "coup de gueule", après avoir affirmé que les déroutes successives de l’OM incombaient avant tout aux joueurs – déclaration classique dans ce genre de situation –, le dirigeant marseillais a ajouté un mot sur Albert Émon, déplorant qu’aucun joueur ne l’ait appelé et que tous l’aient oublié...

Imaginez maintenant que vous lisiez dans la presse que votre ancien patron – celui qui a signé votre licenciement – reproche à vos anciens employés de ne pas rendre hommage à votre travail. Imaginez ensuite que dans la même déclaration, celui-ci affirme que si tout allait à vau-l’eau, c’est exclusivement par la faute de vos anciennes ouailles. Constatez enfin que rien ne va mieux depuis votre départ.
Ressortir Émon – encore populaire parmi les supporters – de son chapeau paraissait certainement une manœuvre avantageuse à Pape Diouf. Elle a plutôt trahi un manque d'élégance inattendu de la part du président marseillais.



L’essence du but

On a souvent fustigé, ici, le lieu commun qui fait du nombre de buts marqués en Ligue 1 l'indice de la qualité de notre championnat. De la même manière, un match riche en buts n'implique pas nécessairement un jeu de haute volée (lire "Le niveau de la L1 à la hausse?"). En réalité, si le faible nombre de buts marqués est révélateur d’un réel déficit, c’est du côté de l’absence de suspense qu’il faut regarder. Même si ce suspens est séquestré en Rhôdanie, on oublie un peu trop vite que le sel du football se goûte avant tout pendant les matches, pas d'abord en regardant le classement.

Donner un sens au match
Moins de buts, ce sont mathématiquement moins d’égalisations, moins de retours improbables et à l’arrivée, moins d’émotions. On peut s’enflammer en face de Lens-Saint-Etienne et de son incroyable renversement de situation. S’il est appréciable en tant que mouvement, le geste du buteur donne du sens à un match avant tout parce qu’il en écrit le scénario, parce qu’il appelle une réponse, parce qu’il produit un effet sur l’histoire racontée. Ce que les occasions ratées ne font que rarement.
On aime le beau geste, la belle passe en tant qu’esthète alors que le but parle aux tripes. C’est lui qui va permettre de s’intéresser à une opposition entre deux équipes dont on n’avait que faire avant le coup d’envoi parce qu’il s’agira d’une récompense méritée, d’une injustice, ou parce qu’il fera naître un espoir. Le retour des 0-0 (sept lors des deux dernières journées) n’indique en rien que les équipes sont moins bonnes qu’il y a un mois. Ils ne font qu’acter le fait qu’on frémit moins, et qu’on paye pour avoir sorti autant de Richert, de Mandanda, de Janot ou de Ramé.


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Grandeur et décadence des vieilles gloires du petit écran : Pascal Brunner en est réduit à imiter Guy Lux à la Fête du Chou de Plougastel-Daoulas.


En aparté

Depuis l’interview que Cyril Linette, le directeur de la rédaction football Canal+, nous a accordé (lire "L’immersion dans le jeu, ça m’intéresse, l’immersion dans la baraque à frites, moins") on guette les signes de progrès dans le contenu de Jour de foot. Il y a quelques semaines, l’apparition des compositions d’équipes, à défaut de constituer une innovation majeure, proposait une avancée. On frisait l’apparition du chronomètre à l’écran (ce que fait France 2 Foot).

On ne classera pas dans la catégorie des améliorations la séquence filmée entre Guy Roux et Djibril Cissé, dont la valeur informative, même après retranscription, reste énigmatique.

Guy Roux : Bon bah, match difficile…
Djibril Cissé : Huhu
Guy Roux : Trois jours après…
Djibril Cissé : Ouais…
Guy Roux : Vous aviez les deux heures dans les jambes.
Djibril Cissé : Ouais, c’est ça.
Guy Roux : Pour la fraîcheur, sans doute, le dernier geste
Djibril Cissé : Ouais, c’est dommage… c’est dommage…
Guy Roux : Bon… Et… vous enchaînez ?
Djibril Cissé : Ouais on enchaîne, on part demain déjà, pour jouer mardi à Porto en Ligue des champions, et… si on arrive à ramener quelque chose de là-bas, je pense qu’on…
Guy Roux : Oui, ça vous donnera des vitamines de moral pour aller à Lyon.
Djibril Cissé : Oui, on en a besoin.
Guy Roux : Et puis là, vous serez à égalité avec Lyon
Djibril Cissé : Ouais.
Guy Roux : Ils auront un match aussi…
Djibril Cissé : En temps de repos et pour la fatigue on sera pareils.
Guy Roux : Voilà… Autrement, la famille va bien?
Djibril Cissé : Ça va.
Guy Roux : La copine ?
Djibril Cissé : Ça revient, doucement.
Guy Roux : Mieux, oui ?
Djibril Cissé : Ouais, ça va, ça va.
Guy Roux : Bon… ben c’est bien. Je suis content.

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"Bon, ça va, on a tous vu ce dont tu étais capable, Guy. Maintenant, combien pour des bêta-débloquants?"


L’équipe pauvre type

C’est absolument incroyable, et c’est quasiment une première cette saison: aucun Parisien, aucun Messin dans l’équipe pauvre type de la treizième journée. En réalisant de bons résultats, ces deux équipes ont contaminé leurs opposants puisque Puygrenier (Nancy) et Rodrigo (Strasbourg), irréprochables depuis le début du championnat, font leur entrée dans la sélection des souffre-douleur de la L1.
Après Keita, c’est au tour de Ziani de postuler au titre de titulaire indiscutable. Le reste de l’ossature est Valencienno-auxerrois, avec un Penneteau qui n’a malheureusement plus beaucoup de concurrents à son poste.

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L’envers du championnat
Il fallait avoir le courage de regarder la Coupe Machin, au milieu  de la semaine, pour assister au majestueux duel de titans entre les deux leaders du championnat. Pourtant beaucoup plus faible sur le papier, et malgré le désavantage de recevoir, l’OM est parvenu à faire jeu égal avec le grand FC Metz, envoyant un signal fort à leur seul concurrent actuel pour le sacre suprême. En déplacement chez les fragiles Lyonnais, tandis que Metz recevra un RC Lens qui bouge encore malgré la terrible déconvenue de Bollaert face aux Verts, l’OM pourrait venir renifler les shorts lorrains d’un peu plus près au classement à l’issue de la prochaine journée.

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Même un ronchon comme Éric Gerets ne peut que s’incliner devant l’état de forme resplendissant de ses hommes, quasiment imprenables en ce moment.

Plus tellement concerné par la lutte en haut du tableau après un début de saison complètement pourri, c’est le RC Strasbourg qui a enfin ravi ses supporters ce week-end. Sevrée de grand football ces dernières semaines, la Meinau a pu ronronner de plaisir à nouveau. Après une entame de match des grands soirs, concrétisée par l’abnégation de Rodrigo dès la 7e minute de jeu, face à l’ogre parisien, c’est un match référence qu’ont su réaliser les hommes de Jean-Marc Furlan, malgré des enchaînements offensifs encore indignes. C’est quand même un peu maigre pour pouvoir sérieusement espérer une folle remontée vers les sommets…

Réactions

  • Davy Crocket le 09/11/2007 à 16h13
    Enorme !

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