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France-Allemagne : teutonisés

Gros match plutôt que beau match, cette demi-finale a donné la victoire à l'équipe la moins forte… On trouvera bien d'autres vertus à ces Bleus-là, et on leur rendra grâce d'avoir vaporisé quelques fantômes – proches ou lointains.

Auteur : La rédaction le 8 Juil 2016

 

 

Peut-être était-ce ces dix premières minutes prises dans le bon sens. Dix minutes qui ont vu les Bleus entrer dans le match et dans les Allemands, durant lesquelles ils ont déroulé une superbe action collective, pas encore bien conclue par Griezmann (6e). Dix minutes démenties ensuite par l'inversion plus durable du rapport de forces, seulement entrecoupée de coups francs (Payet, 25e, Pogba, 37e). Lloris est à la tâche, les tentatives allemandes sont à sa portée, ou hors du cadre. Le bras de fer se poursuit, et les Bleus ont de nouveau cinq bonnes minutes, les dernières de la mi-temps. Griezmann allume une mèche petit filet, Giroud trop lent est repris en contre, Évra obtient un corner.

 

 

 

 

Et le match bascule sur une erreur de Schweinsteiger, au pire moment pour les visiteurs. Ce n'est pas la monnaie de la pièce de Séville, plutôt de celle qui s'est jouée au Maracana il y a deux ans. Les Bleus ne peuvent évidemment prétendre à la maîtrise de leurs vainqueurs d'alors, mais ces derniers, menés, vont buter sur leurs propres faiblesses, perdre définitivement la partie sur un nouvel enchaînement d'erreurs. Le match est plié parce que l'adversaire restera solide. Peut-être était-ce ces dix premières minutes qui ont donné le signal de la qualification à venir…

 

On peinerait, en tout cas, à chercher une logique seulement rationnelle à cette victoire, et on aurait tort de le faire. Parce que la Nationalmannschaft était probablement plus forte, parce que la sélection de Didier Deschamps présente des incohérences persistantes, parce qu'elle est irrégulière – à l'image du premier de ses joueurs qui fut célébré dans cet Euro. C'est vers d'autres éléments qu'il faut se tourner comme sa solidarité, sa résilience, sa détermination, son imprévisibilité.

 

Une imprévisibilité qui s'est exprimé dans une solidité défensive pas vraiment attendue face à cette opposition. Ou dans la réussite des deux entames de mi-temps – encore une première. Pourtant, le deuxième but ne survient pas plus de nulle part que le premier, car dans ce premier quart d'heure après la pause, les Blancs n'ont pas d'occasions. Et après le doublé de Griezmann, hormis le montant touché par Kimmich, ils devront attendre les arrêts de jeu pour mettre vraiment Lloris à contribution.

 

On arguera les absences dans le groupe de Löw, la blessure de Boateng, les décisions arbitrales, la réussite qui accompagne cette équipe… Mais il n'y avait d'autre victoire à remporter que celle-ci, face à cette équipe-ci. Et il faut la rendre aux joueurs, en prenant leurs performances une par une tant certaines ont été grandes. Tant pis pour la logique, la hiérarchie ou la justice tactique. C'était un grand match à gagner, contre le champion du monde en titre, et il l'a été.

 

 

 

 


Les Observations en vrac

Le scénariste de l’Euro a tout mis sur les Bleus.

 

Évra a décidé de n'être décisif qu'avec des penalties.

 

Même quand Griezmann met la semelle, c'est élégant (et ça fait but).

 

Deux gros moments de flottement dans le stade: quand Payet confond dégagement et centre dans sa propre surface, et quand l'arbitre siffle penalty.

 

Boateng se blesse sur une relance qu'aucun de nos défenseurs centraux ne tenterait.

 

 

 

La nalyse

Christophe Kuchly – C’est l’histoire d’un milieu récupérateur baladé à tous les postes pendant la saison, sa première dans l’élite, et qui, à 21 ans et une sélection, est intronisé latéral droit de l’Allemagne en cours d’Euro. C’est aussi l’histoire d’un défenseur central de 22 ans qui n’était pas dans la liste et fait ses débuts internationaux en quart de finale, profitant de la suspension d’un autre réserviste. Ce France-Allemagne, observable par tant de prismes, peut se résumer par ce duel indirect entre Joshua Kimmich et Samuel Umtiti. Deux jeunes garçons qui ont certes disputé la Ligue des champions cette année, mais dont la présence à ce niveau n’était pas prévue. On a beau se préparer deux ans pour une compétition internationale, l’affaire termine souvent en bricolage…

 

 

Pourquoi Kimmich et Umtiti ? Parce que Payet. Et un peu Matuidi et Evra, aussi. Pendant une grande partie de la rencontre, le joueur du Bayern était désespérément seul, laissé libre à trente-cinq mètres du but de Lloris dès la première relance. Une stratégie probablement pas voulue – ou alors trèèèèès risquée – mais dictée par la densité allemande au milieu de terrain et le profil des joueurs français. Puisque Can se baladait dans le dos de Matuidi et qu’Özil se recentrait, Dimitri Payet était obligé de densifier l’axe pour éviter les percées tout droit. Kroos, repris litigieusement par derrière à l’entrée de la surface (21e) et Can, qui a préféré la jouer collectif (22e), auraient ainsi pu sanctionner un milieu français trop haut dans ce 4-4-2 à plat en phase défensive. Payet n’étant pas Sissoko, qui a su tenir l’axe tout en bloquant les montées d’Hector, les trous ont été béants.

 

Puisque tout est bien qui finit bien, faire des reproches à Didier Deschamps sonne comme une relecture de l’histoire. “Et si Müller avait marqué?” Avec des “si”, on fait des partitions et l’absence de Mario Gomez, qui a propulsé ce bon vieux Thomas en pointe, a tout changé. Car si Kimmich a fait beaucoup de mauvais choix sur les situations qu’il a eues – la plupart avec cinq secondes pour réfléchir et dix mètres d’espace –, Müller a beaucoup gâché. Un tacle-tir précipité alors qu’il était seul dans la surface (13e), une frappe écrasée (15e), une tête ratée au point de penalty suivie d’un manque de vivacité au moment de pousser la balle dans le but (32e), un tir précipité après une perte de balle de Matuidi (39e) ou encore un centre croqué sur une égalité numérique (43e)… Le bilan est lourd et, si l’on ajoute l’énorme parade de Lloris sur Can (14e) et celle, pour le spectacle, sur un tir de Schweinsteiger vers la lucarne après une remise d’un Mesut Özil laissé seul dans la surface (27e), on comprend mal comment la France a pu tenir jusqu’à la pause.

 

 

Le plus improbable, c’est qu’elle a fait mieux, ouvrant le score sur l’un de ses rares moments avec le ballon. Il y eut bien sept minutes initiales de pressing façon Atlético mais, après le tir de Griezmann, tout se passait devant le but de Lloris. Jusqu’à cette montée d’Umtiti, montrant enfin à la France l’apport d’un défenseur central qui avance avec le cuir, et ce ballon mis négligemment en corner par Hector alors qu’il n’y avait personne aux alentours. Schweinsteiger, très net maillon faible dans un rôle de numéro six fantôme, sortait bêtement la main. L’Allemagne, largement dominatrice, coulait sur une erreur individuelle. Deux minutes avant, une relance contrée de Boateng dans le rond central avait permis à Giroud de partir seul vers le but. Mais il était dit que ce serait plutôt Griezmann, peut-être le joueur européen le plus régulier des douze derniers mois, qui devait se muer en buteur.

 

La deuxième période démarra mieux pour la France et Giroud puis Griezmann, deux fois contrés dans la surface, étaient proches de (quasiment) plier l’affaire (46e et 47e). Le scénario de la première période reprit assez vite mais le bloc français, bien plus bas, arrêtait de laisser les milieux adverses se projeter. La domination était dès lors bien moins forte, d’autant que la sortie de Boateng, qui devait déjà compenser l’absence d’Hummels, changeait les plans allemands. Avec Mustafi et Höwedes, il n’y avait désormais plus aucun relanceur crédible et c’est Kroos qui devait reculer, enlevant encore de la densité au milieu allemand.

 

Et nos amis Kimmich et Umtiti dans tout ça? On y revient. Kimmich, un peu moins sollicité, tenta quand même de nouveaux centres. Et qui veillait ? Umtiti, à chaque fois ou presque. Le désormais ex-Lyonnais, d’autant plus utile en l’absence de Gomez, ce qui a incité les Allemands à ne pas centrer dans les airs, a dégagé neuf ballons, seulement battu par… Laurent Koscielny (11). Müller s’est chargé de vendanger les miettes. Comme les autres, la fin de match du néo-Blaugrana fut délicate mais un ange veillait sur le Vélodrome (poteau de Kimmich, tête de Sané qui frôle le but, idem pour Höwedes et Götze, arrêt de Lloris sur celle de Kimmich). Mais, à ce moment-là, les Allemands avaient déjà rendu les armes et ne gardaient pour plan de jeu que de balancer devant. Griezmann venait en effet de marquer le but du break. Sur une incroyable série d’erreurs défensives, de la relance latérale d’Höwedes au contrôle de Kimmich, en passant par Mustafi dribblé, Neuer en Vercoutre des mauvais jours et Schweinsteiger en retard, mais aussi grâce à du pressing.

 

Relance, pressing. Des semaines que ces mots semblaient absents et, dans un match que la France a longtemps passée en déséquilibre complet, ce sont eux qui la sortent de l’ornière. En profitant de gaffes adverses mais en comptant aussi sur le talent d’Antoine Griezmann, son meilleur joueur. Si l’on devait refaire le match, il y aurait peut-être 0-3 à la pause. Et sans les absences de Varane, Rami, Benzema et tous les autres? Au diable la logique. Si le Portugal a réussi à se hisser en finale de cet Euro, cette équipe de France peut bien le gagner.

 

 

 

 

Vu du forum

=>> emink - 21h08
Je vais en boire une troisième. Depuis que je suis bourré, la France domine comme jamais.

 

=>> Aristofan - 21h11
On ne nous les a pas un peu survendus ces Islandais ? Ils ne sont pas terribles pour l'instant.

 

=>> Back-T-Oblak - 21h24
Payet défend et Kimmich tente des enroulées à 20 mètres. Je crois que j'ai saisi la tendance de ces dernières minutes.

 

=>> Moravcik dans les prés - 21h36
C'est Griezmann contre Goliath ce match. Normalement ça finit bien, une histoire de fronde il me semble.

 

=>> djay-Guevara - 21h38
CAN je ,croyais qu'il jouait que tous les deux ans en janvier-février.

 

=>> Aristofan - 21h38
De tous les joueurs français, c'est encore Lloris qui se projette le plus rapidement vers l'avant.

 

=>> emink - 21h43
41e. Je vois pas comment on peut gagner ce match. Vous pouvez me couvrir d'injures moqueuses si je me plante.

 

=>> Back-T-Oblak - 21h52
J'étais trop concentré sur le match, quelqu'un peut me dire c'était quoi la question de la première mi-temps ?

 

 

=>> Hyoga - 22h00
Sinon, il fait chier Mourinho avec ses tactiques défensives. Payet en arrière gauche? Pfff. Et en plus ça gagne. Dégoûté du foot.

 

=>> Freddy - 22h01
Si c'est Evra qui provoque ce même penalty de l'autre côté, je crois pas que grand monde aurait critiqué l'arbitre, vous lui seriez tous tombé dessus. Donc Schweini est coupable.

 

=>> Mama, Rama & Papa Yade - 22h04
On vient de consommer une moitié de notre forfait Séville.

 

=>> newuser - 22h09
Sissoko c'est un peu notre ligne Maginot qui aurait marché.

 

=>> Anglachel - 22h23
Mais arrêtez de parler de chatte à DD, il se contente juste de relancer sa partie de FM autant de fois que nécessaire.

 

=>> Moravcik dans les prés - 22h24
Mais on défend bien en fait. N'importe quoi.

 

=>> newuser - 22h30
GRIZZZOU !!!! Un vieux poussage de la semelle. Prends ça Séville.

 

=>> El Mata Mord - 22h31
Maintenant, on éteint la TV...

 

=>> Pascal Amateur - 22h31
Benzema l'aurait mis dans la lucarne, mais que c'est bon !

 

=>> Back-T-Oblak - 22h32
Ravi que Pogba puisse réunir ses deux passions que sont la danse et le football.

 

=>> Gouffran direct - 22h33
En fait ce qu'a fait Pogba c'est ce que voulait faire Zaza.

 

=>> Hyoga - 22h55
Nous sommes enfin mûrs pour l'admettre: ugly winner >>> beautiful loser.

 

=>> Aristofan - 22h59
Bon, maintenant on peut finir l'histoire, et se prendre un but moisi du bellâtre gominé à la 89e minute de la finale.

 

=>> Jean Luc Etourdi - 23h09
Punaise, plus qu'un match et on l'obtient, cette qualif pour la Coupe des Confédérations !

 

=>> Pascal Amateur - 23h25
Et François Hollande en profite, parce que lui n'ira pas en finale.

 

 

 

Les titres auxquels vous avez échappé

Ils l'ont dans le bas-Rhin.
Teutons flingués (mais on l'a déjà fait)
Swing Lõw sweet Charlöw
Griezmann shaft


Le titre est de Mevatlav Ekraspeck, les TAVAE de Mevatlav Ekraspec, Dan Lédan et Aristofan.
 

Réactions

  • Hannibal le 08/07/2016 à 18h24
    Sans vouloir mettre de l'huile sur le feu, l'analyse est bien écrite mais un peu condescendante envers ces bleus si "mauvais tactiquement" qui nous ont procuré une grande joie hier soir. Et je trouve que savoir qu'on va se faire plier si on se frotte au collectif allemand bien huilé et choisir de défendre bas et contre-attaquer est aussi de la tactique. DD s'adapte à son adversaire et joue sur ses atouts, les nombreux joueurs de rupture de l'EdF, qui manquent un peu à cette Allemagne. Quitte à faire dans son slip durant les phases de défense.

    Les allemands sont forts ok, mais le joueurs qui ont fait les plus belles séquences de foot hier sont français à mes yeux - mais je ne dois pas être très objectif.

  • Luis Caroll le 08/07/2016 à 18h34
    Le plan de départ, s'il consiste uniquement en avoir la possession, ok il est maîtrisé.
    Mais je doute que ce soit l'unique objectif poursuivi.

    Empêcher l'adversaire de se procurer autant d'occasions qu'on en a eu, c'est censé faire partie du plan.
    Avoir la bonne personne pour convertir les occasions qu'on se procure, ça fait partie du plan aussi. (J'ai l'impression que Low s'est dit "si ça a marché avec Gomez, ça marchera avec Muller". Ca a été une belle erreur )
    Savoir comment réagir quand t'es mené ça fait partie du plan.

    Tous ces trucs là l'Allemagne n'a pas su les faire et ça montre que l'Allemagne était moins bonne que la France.

    Sur le fil bleu quelqu'un précisait que l'Allemagne était devant sur une seule stat : la possession. Ca résume assez bien mon point de vue sur le fait que l'Allemagne était moins bonne.

  • Radek Bejbl le 08/07/2016 à 18h34
    Je trouve la critique légitime mais je suis en désaccord car je trouve que la France a mal défendu, sans doute parce que Payet était aligné pour contre-attaquer et qu'il ne l'a fait qu'une fois. Philosophiquement, je ne suis pas pour l'équipe qui domine mais pour celle qui a le plan le plus cohérent (elle est là ma vision du fameux "mérite"). Pour ça que j'aime bien l'Italie 2016 et l'Atlético.

    Le contexte est en tout cas compliqué quand on écrit sur la France. N'étant supporter d'aucune équipe de France (c'est absolument pas voulu au contraire, depuis gamin je n'arrive pas à avoir d'attachement et donc à partager votre bonheur que j'arrive pas à comprendre... oui ça fait sociopathe mais bon) et écrivant pour des gens qui le sont en grande majorité, il y a forcément un problème de manque d'émotion. Après il y a pire : Julien, qui a écrit l'article sur le monde, aime la France mais regrette la victoire parce qu'elle va entraîner les mêmes mauvaises habitudes que 98. Je suis d'accord mais c'est impossible de l'écrire sans se faire lyncher.

  • Sens de la dérision le 08/07/2016 à 18h54
    D'ailleurs c'était rigolo sur cet article du Monde. On a l'impression (en tout cas, c'est ce que j'ai ressenti) que, quand Guardiola dit que "les joueurs sont les acteurs", il est génial alors que, quand Deschamps le dit, c'est de la langue de bois.
    D'ailleurs c'est aussi ce que j'avais reproché, un peu, à Comment regarder un match de foot, il n'y en a que pour Guardiola alors qu'on a l'impression que son idée du football commence à avoir vécu un peu.

  • Luis Caroll le 08/07/2016 à 19h07
    Si la France a mal défendu, que dire de l'Allemagne alors ! Espéraient-ils ne concéder aucun but en nous laissant autant d'occasions?

    Le plan c'est une partie tellement minime de la qualité d'une équipe qu'en l'évaluant, je trouve que tu n'évalue que lui, le plan. Ca oblitère tout le boulot psychologique de l'entraîneur par exemple. En plus d'oblitérer le choix des joueurs et les choix effectués par ceux-ci.

    J'ai eu l'occasion de répondre à Polo Breitner sur le sujet des "mauvaises habitudes" que ça pourrait provoquer.
    D'abord, tu oublies que l'équipe a été construite en 6 mois et qu'en si peu de temps, le plan pour gagner qu'a utilisé Deschamps était probablement le seul possible. Tu peux pas créer un style de jeu le temps d'une compétition.

    Ensuite, "mauvaise habitude" c'est le cas si ça ne marche pas. Cet euro est peut être une parenthèse. C'est peut être aussi le début d'un retour de balancier. Les choix de 98 nous on fait gagner en 98. Si le football redevient plus direct, on n'a aucune raison de suivre les partisans de la possession et du pressing ultra-haut.

  • magnus le 08/07/2016 à 19h13
    Sens de la dérision
    aujourd'hui à 18h54
    "D'ailleurs c'est aussi ce que j'avais reproché, un peu, à Comment regarder un match de foot, il n'y en a que pour Guardiola alors qu'on a l'impression que son idée du football commence à avoir vécu un peu."

    J'en suis à peu près à la moitié, pour le moment je n'ai pas cette impression (je m'attarde sur le chapitre "comment jouer sans ballon", très bon).

  • Yohan Cowboy le 08/07/2016 à 19h24
    Sens de la dérision
    aujourd'hui à 18h54

    D'ailleurs c'était rigolo sur cet article du Monde. On a l'impression (en tout cas, c'est ce que j'ai ressenti) que, quand Guardiola dit que "les joueurs sont les acteurs", il est génial alors que, quand Deschamps le dit, c'est de la langue de bois.
    ----
    Euh, non, dès le 2e paragraphe je précise que c'est de la fausse modestie.

  • José-Mickaël le 08/07/2016 à 21h19
    magnus
    aujourd'hui à 12h27
    > Le 154ème épisode de la série "sélectionneur en place depuis trop longtemps"

    Je ne trouve pas. Contre la France, l'Allemagne a fait ce qu'il fallait pour gagner le match (voir message de Radek Bejbl à 16h45, 2è paragraphe). Certains petits détails ont fait basculer la rencontre de l'autre côté, mais si on rejoue dix fois le match, l'Allemagne le gagne un certain nombre de fois (façon de parler). À un rien près, c'est l'Allemagne qui était en finale, et elle avait des armes pour la gagner.

    C'est différent de l'Espagne, dont la défaite contre l'Italie est logique, ce qui révèle un vrai problème.

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    Radek Bejbl
    aujourd'hui à 18h34
    > Julien, qui a écrit l'article sur le monde, aime la France mais regrette la victoire parce qu'elle va entraîner les mêmes mauvaises habitudes que 98. Je suis d'accord mais c'est impossible de l'écrire sans se faire lyncher.

    C'est surtout qu'on ne sait pas de quoi l'avenir sera fait, donc ça a un peu un côté procès d'intention fait à la Fédération. Pour ma part je ne comprends pas comment un match pourrait enclancher toute une politique de formation.

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    Luis Caroll
    aujourd'hui à 19h07
    > C'est peut être aussi le début d'un retour de balancier. Les choix de 98 nous on fait gagner en 98. Si le football redevient plus direct, on n'a aucune raison de suivre les partisans de la possession et du pressing ultra-haut.

    Je déteste cette idée qu'il y a des périodes où il faut jouer de telle façon, d'autres où il faut jouer de telle autre façon. Si il y a dix ans le jeu de possession a fait gagner plein de titres, c'est juste parce que l'époque le voulait ? Mais d'où ça vient ? Il y aurait quelque chose dans l'atmosphère qui empêche désormais la bonne tactique d'il y a dix ans de marcher ? Où une intervention divine ?

    Je crois qu'on prend le problème à l'envers. S'il y a dix ans des équipes pratiquant un jeu de possession ont gagné beaucoup de titres (j'en sais rien, c'est un exemple), ce n'est pas parce que quelque chose dans l'atmosphère donnait un avantage à une telle tactique. Non, en vérité c'est : il y a dix ans, certaines équipes ont gagné des titres, et il se trouve que ces équipes jouaient selon une tactique de possession. Aujourd'hui, d'autres équipes gagnent des titres, il se trouve qu'elles jouent selon une autre tactique (j'en sais rien, c'est un exemple), du coup on se retrouve avec deux décennies différentes : une où les vainqueurs jouaient la possession, la suivante où les vainqueurs jouent la contre-attaque.

    Mais ça ne veut pas dire que la meilleure méthode d'il y a dix ans est devenue obsolète, ça veut juste dire que les meilleures équipes d'il y a dix ans ont changé (pas les mêmes joueurs, pas les mêmes circonstances, etc.)

    Bref, ce n'est pas le football qui redevient plus direct (si oui, ça sous-entendrait qu'il faudrait jouer plus direct pour progresser), ce sont les meilleurs équipes actuelles qui jouent un jeu plus direct (elles sont meilleures, et de plus elles ont jeu direct, et non pas : elles sont meilleures car elles ont un jeu direct).

    (Je ne suis pas doué pour bien expliquer ce que j'ai en tête, j'espère que ce sera quand même compréhensible. De plus, je n'affirme pas que les meilleures équipes sont plus directes, je dis juste que si elles le sont, c'est que etc.)


  • Luis Caroll le 08/07/2016 à 23h03
    C'est simplement qu'il y a des modes, donc des systèmes qui sont copiés, améliorés, peaufinés d'entraîneur en entraîneur. Herrera à un moment, Sacchi plus tard, ça lance des modes si ça gagne. Ca créée des balanciers et des décennies pendant lesquelles un style de jeu s'impose.
    Surtout, il n'y a pas une mode meilleure que l'autre.

    Or ces dernières années le jeu direct (pour le dire simplement) est en train de tailler des croupières au jeu de possession à tel point que les partisans de ce dernier ont de plus en plus de mal à s'imposer. La riposte a pris du muscle. C'est plus facile de battre Barcelone quand t'as déjà vu comment 2/3 entraîneurs ont réussi, c'est pas plus compliqué que ça.

  • Redalert le 08/07/2016 à 23h38
    Radek Bejbl

    Excuse moi de t'interpeller alors que je ne suis quasiment jamais intervenu mais il me semble qu'une fois de plus le ton de tes analyses plus que le fond d'icelle te procure plusieurs critiques négatives.
    Pour moi le ton général de ton (votre) article semble indiquer que la France a été totalement dominé par l'ALL pendant TOUT le match alors que ce n'est que pendant 40 minutes max que ça a tourné tout à droite vers Kimmich.
    Et surtout ce n'est qu'un match sur tout l'Euro. Certes nos ptits bleus ne nous ont pas régalé les mirettes de chacun de leurs matchs mais je crois que quoi qu'il se passe dimanche, ils auront su nous offrir plus que ce qu'on pouvait espérer de mieux avant la compétition. Avec tous les doutes liés aux absences diverses (prévues de plus ou moins longue date), des volontés clairement offensives affichées seulement 4 mois avant France - Roumanie, un groupe de premier tour pas très folichon (j'aime bien se terme qui n'est pas du tout dar (qui remplace swag progressivement)) en terme de jeu offensif on s'en sort plutôt tranquille (avec quelques émotions quand même). On enchaine avec 2 matchs totalement différents (et avec encore pleins d'émotions !), d'abord quelques frayeurs contre l'Islande et ensuite le récital contre une Islande fatiguée. Et vient le match contre notre némésis footballistique ou oui on en chie des ronds de chapeaux en 1ère mais finalement les hommes décisifs sont coté français pour le positif (Griezmann énorme je vais y revenir, Lloris, Umtiti (Umtiti - Varane !!!)), coté allemand pour le négatif (Mueller, Neuer, Kimmich (jusqu'où ira t'il je crois que le Bayern s'est trouvé un Alaba blanc et droitier)). Une Allemagne qui, elle, joue comme ça depuis 10 ans et, oui, ils ont perdu gros depuis la Coupe de monde (Lahm, Klose avant l'Euro, Hummels, Khedira, Gomez puis Boateng pendant) mais ils ont encore tout les automatismes. Nous nous n'en avons pas ou peu et dans ces cas là ils sont mauvais notemment l'absence de risque dans la relance des centraux (bon il ne faut pas oublier les déviations de Giroux pour Grizou).
    Bref (ah ah) Radek comme tu fais la remarque toi-même sur ton coté sociopathe en manque d'empathie pour cette équipe, je trouve dommage que, pour un article des Cahiers pour une demi d'un Euro chez nous à Marseille, ce soit surtout ton point de vue un peu pisse-froid qui transparaisse le plus sur la totalité de l'article.
    Parce que pour une faire une comparaison que tu prendras comme tu veux, dans les matchboxs ou les articles sur le 11 bleu écris par Jérome on sentait toujours un vrai amour pour les bleus même dans les pires moments et ça ça fait partie de l'ADN du site.
    Si je peux me permettre (puisque ça aussi ça fait partie de l'ADN des CDF !) pour la finale si on bat un peu salement les portos en finale comme on en a l'habitude en compet, laisse tes compères plus "fan" l'emporter sur le ton général de l'article.

    Voilà c'est tout ! (Désolé pour le pavé et désolé si comme d'hab' ce constat t'apparait un peu rude (smiley qui sourit)).

La revue des Cahiers du football