Flash-match : Suisse-Togo
Des obligations familiales, conjugales, professionnelles ou gastriques vous ont privé du spectacle de nos adversaires du groupe G? Les Cahiers vous le mettent au point.
le 19 Juin 2006
La nalyse
Si le score semble sans appel et condamne le Togo a disputer un dernier match sans enjeu, pour lui, contre la France, l’équipe dÓtto Pfister n’a pas à rougir de sa prestation contre de timides Suisses. Car mis a part une entame bien maîtrisée avec un but de Frei juste après le premier quart d’heure de jeu, les rouge et blanc n’ont jamais vraiment convaincu dans le jeu. Ce sont même les Togolais qui se sont montrés les plus dangereux, construisant avec intelligence leurs mouvements et multipliant les combinaisons à l’approche du but. Il faut dire que les Suisses sont apparus bien moins enclins à verrouiller les lignes arrière que face aux Bleus…
Adebayor aurait même pu bénéficier d’un penalty sur une faute de Müller à l’angle de la surface. Trop maladroits dans le dernier geste, et manifestement en panne d’essence dans le dernier quart d’heure, les Togolais ont progressivement fléchi, laissant le ballon à leurs adversaires en fin de match. D’ultimes minutes durant lesquelles ils ont enfin retrouvé un peu de brio, soutenus par l’entrée convaincante d’un Yakin auteur de deux ou trois actions véritablement incisives.
Finalement, c’est Barnetta qui s’est chargé d’offrir la première place du groupe a ses coéquipiers, en doublant la mise d’une belle frappe croisée dans le petit filet. 2-0: c’est bien payé pour cette équipe suisse laborieuse qui pourra se contenter d’un nul contre la Corée afin d'avoir le droit de disputer les huitièmes de finale. 2-0, c’est aussi le score qui garantira aux Bleus le même sort, vendredi soir prochain…
L’action remarquable
Le tournant du match a probablement eu lieu en milieu de première mi-temps, alors que la Suisse menait déjà d’un but : suite a une attaque placée des Togolais sur le côté gauche, Senderos se troue en laissant passer le ballon sur un centre puissant devant la cage. Thomas Dossevi, le joueur de Valenciennes, décide de reprendre le ballon en première intention, mais dévisse sa frappe de l’extérieur du pied droit alors qu’un simple plat du pied lui aurait au moins permis de cadrer sa frappe. Une action symptomatique du manque de précision constant des Togolais pendant la rencontre, alors qu’avec un nombre d’occasions franches nettement plus faible, les Suisses ont scoré à deux reprises…
Le joueur a ne pas suivre
Emmanuel Adebayor. L’attaquant togolais est de loin le meilleur technicien de son équipe, mais c’est aussi le joueur le plus inconstant : constamment énervé par les (rares) imprécisions de ses coéquipiers, peu volontaire pour assurer les tâches défensives, il a également perdu des ballons faciles sans chercher à les récupérer. On ne sent pas, chez l’ancien Monégasque, une énorme motivation à tirer ses camarades vers le haut, un comble alors que son pays participe a sa première Coupe du monde…