Flash-match : République tchèque-États Unis
Votre patron vous a retenu au bureau? Aucun problème, le Flash-Match va à l’essentiel. Vous avez vu le match? Révisez-le avec nous.
le 12 Juin 2006
Republique tchèque–USA : 3-0
Buts : Koller (6e), Rosicky (36e, 75e)
La nalyse
Les deux équipes qui sont rentrées sur le terrain de Gelsenkirchen n’avaient visiblement pas l’intention de calculer et le match démarra sans le moindre round d’observation. Un engagement fatal dès la sixième minute à des Américains trop naïfs, grâce à une tête d’école de Koller sur un centre de Grygera. S’en est suivi une opposition de style assez classique. Les États-Unis ont joué à l’anglo-saxonne, tentant de balancer des ballons par-dessus le milieu tchèque – très dense et très proche de sa défense – en vain, les yards ainsi gagnés n’aboutissant sur aucun touchdown de la part des attaquants. Les joueurs de Brückner s’appliquaient de leur côté à ressortir le ballon vite et proprement, usant d’une technique très au dessus de la moyenne pour exploser vers l’avant.
Les hommes d’Arena tentèrent de poser le ballon en seconde mi-temps, mais le résultat ne fut pas meilleur. Poborsky, Nedved, Rosicky et Plasil régnèrent en maîtres sur l’entrejeu, ce qui laissa aux Américains un nombre famélique de ballons à toucher dans le camp adverse. C’est donc assez logiquement que la République tchèque doubla puis tripla la mise sur deux coups de génie de Rosicky.
Si les coéquipiers de Nedved ont impressionné, c’est probablement autant par leurs qualités propres que par la faiblesse de l’opposition qui leur a été proposée... L’équipe américaine sembla surprise de ne pas réussir à s’imposer physiquement, et se trouva dès lors complètement démunie. Ils perdirent par exemple une quantité incroyable de duels aériens, en l’absence très regrettable d’Alexis Lalas.
Le joueur à suivre
Nedved : Transfiguré depuis ses derniers matches en Serie A, le milieu de terrain de la Juve a livré une partition presque parfaite. Dans une situation similaire à celle du n°10 des Bleus – il a annoncé sa retraite internationale avant de revenir sur sa décision afin d’aider son pays à se qualifier – Nedved a retrouvé une technique, une agressivité et un physique qui font envie. C’est lui qui donna le tournis à la défense adverse sur le premier but de Rosicky avant de lui délivrer une superbe passe en profondeur sur le second. A l’image de ses coéquipiers, il termina la rencontre étonnamment frais.
L’action du match
36e minute : Nedved porte le ballon au milieu du terrain et lance Poborsky sur le côté gauche. Le latéral américain s’avance vers le Tchèque mais personne ne suit Nedved qui fait un appel dans son dos vers la ligne de but. Poborsky le sert et Nedved s’avance pour centrer au milieu de la défense complètement déboussolée. Onyewu dégage de la tête plein axe sur Rosicky qui contrôle et place une frappe limpide sur la droite de Keller, qui ne peut même pas effleurer le ballon.
Les instants pathologiques de Franck Leboeuf
> Après une obstruction patente de Rozenhal sur un Américain qui file au but :
« Il ne fait pas faute, il empêche le joueur de progresser »
> Sur une touche attribuée à juste par l’arbitre assistant aux américains :
« Je peux vous dire que l’arbitre assistant ne sait pas pour qui elle est »
> Le clin d’œil à Ribéry
« Pope, pour ceux qui sont mauvais ou novices en Anglais, ça veut dire pape »
Les observations en vrac
> Tant que les happy end ne seront pas systématiques, les Américains ne se mettront pas au football.
> Comme pour les films X, les supportrices tchèques ont remplacé les Suédoises dans le cœur des réalisateurs.
> En fait, les Américains se sont entraînés contre une équipe de prisonniers de Guantanamo en croyant être opposés aux Pays-Bas.
> Si Trezeguet et Thuram en gardaient autant sous la semelle que Nedved lors de la fin de saison de la Juve, on devrait être champions du monde sans aucun problème.
> Avec Hannemann, Bocanegra, Mastroeni, Onyewu, Olsen et Ching dans leur rangs, les Etats-Unis pourraient jouer la Coupe du monde tous seuls dans leur coin.
Ce que la presse américaine titrera demain
Koller’s cool headkick kills Keller