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Fin d'éclipse

On a retrouvé l'équipe de France, égarée avec ses bagages lors d'un transit vers la Corée. Les fantômes disparaissent dans la lumière d'un coup d'éclat infiniment bienvenu. France-5, Slovénie-0.
le 14 Oct 2002

 


Mais où étaient-ils passés? C'est vraiment la question qui se pose au lendemain d'un match au cours duquel on a retrouvé une équipe de France, celle d'avant la catastrophe bien plus qu'une version réinventée. Car son renouvellement supposé, par le biais des appelés, est trompeur. C'est effectivement avec l'ossature des cadres et le schéma tactique post-lemerrien qu'elle a remporté cette large victoire. Après le Mondial, on n'a voulu retenir que les alertes sonnées par les défaites, en occultant des succès obtenus avec une maîtrise totale (Turquie, Portugal, Japon, Ecosse…), dans le droit-fil desquels se situe ce France-Slovénie. Vincent Duluc dans L'Equipe (13/10) affirme que ces scores étaient "menteurs". On plaidera pour la théorie inverse, selon laquelle ce sont les trois matches du groupe A qui n'ont pas dit la vérité en juin dernier. Contre une équipe qui avait aussi peu envie de jouer que l’Uruguay en Coupe du monde, mais qui a en tout cas fait moins d’anti-jeu, l’équipe de France a en effet renoué avec la réussite, en marquant d’entrée et en se mettant à l’abri au moment où elle commençait un peu à flotter. Il semble si simple et si naturel de voir cette formation imposer sa supériorité d'une façon ou d'une autre que la CM 2002 apparaît encore plus comme une mauvaise blague. Plus le temps passera, plus on reconnaîtra que l'épuisement physique a été le facteur déterminant du fiasco asiatique (et de celui d'autres équipes majeures), loin des procès faits à Lemerre, à Desailly, à l'hôtel Sheraton ou aux danseuses bulgares. En pleine possession de ses moyens, ce groupe aurait survécu aux sorts contraires qui l'ont abattu à la surprise générale— même si la conquête d'un nouveau titre restait un exploit forcément improbable. Encore trois points à prendre à Malte, et la thèse du déclin des Bleus aura en tout cas pris du plomb dans l'aile, ce qui va faire mal à de nombreux commentateurs. La continuité dans le changement Si l'on a beaucoup entendu parler de chamboulement dans toutes les lignes et si Santini évoque la "naissance d’un groupe", huit des onze joueurs sur le terrain faisaient partie de l’équipe type du mondial (notons aussi les huit "Anglais" titularisés). Seuls Silvestre, Gallas et Marlet remplaçaient Lizarazu, Lebœuf et Trezeguet. Les bouleversements ne concernent en fait que le banc pour le moment. Coupet ou Sagnol ont plus souvent qu'à leur tour enfourché le thème du sang neuf et insisté sur les "fautes" de la campagne coréenne. Peut-être ont-ils servi d'aiguillon, mais la performance des patrons les a rappelés à leur vrai statut. Sur le plan tactique aussi une certaine continuité est de mise, avec la reconduction du schéma de Lemerre, interprété à sa façon par le sélectionneur (voir A la place d'Henry). Les gars La défense a vu les Slovènes de loin et n'a donc pas subi un véritable test, notamment pour un axe central que Santini avait choisi d'importer tel quel de Chelsea. Gallas et Desailly ont réussi un match rassurant et sobre, aussi probant pour l'un que pour l'autre, bien que ce soit pour des raisons différentes. Si le capitaine lève ainsi un peu de cette pression qui lui pèse dessus depuis la Corée, son assistant, sobre et tranquille, a marqué les points que Santini lui offert de prendre avant Mexès. La timidité offensive des visiteurs a offert des boulevards à Thuram, appliqué en première mi-temps, étincelant en seconde. Avec l'esprit qui le caractérise, sans qu'un mot amer ne sorte dans la presse, il a traversé une nouvelle crise personnelle et semble assumer à nouveau totalement son positionnement. Il a brillé comme aux plus beaux jours, déblayant son couloir pour y dérouler des montées fructueuses et n'a pas été pour rien dans l'esprit offensif général de son équipe. Le paradoxe est que Mikaël Silvestre avait été le meilleur Bleu du match en Tunisie. Soit ses partenaires ont vertigineusement progressé, soit il est en pleine perte de confiance et peine à exprimer un potentiel pourtant évident, même dans ce match en demi-teinte pour lui. C'est d'autant plus dommage qu'il occupe cette fois le même poste qu'en club, même si ce déplacement sur le flanc doit également représenter une crise identitaire, puisque lui aussi se voyait bien dans l'axe. Mais Santini n'envisage pas ainsi la succession de Lebœuf, et l'hypothèse semble oubliée de tous, surtout au moment où le débat n'a porté que sur Gallas et Mexès. On aura pu toutefois apprécier par moments la qualité de ses passes et de ses centres, comme sur le but de Govou. Le duo de récupérateur a été la clé de voûte du dispositif, et à son niveau normal il représente une sacrée assurance. Les Slovènes ont eu toutes les peines du monde à franchir ce rideau-là, mais aussi à en bloquer les relances. Makelele a été particulièrement efficace dans le jeu court, son jeu dépouillé, son activité et ses relais avec Zidane ont contribué à la fluidité du jeu. Le capitaine des Gunners a pour sa part retrouvé la forme, et quand il est en forme, il peut même marquer des buts. Malgré quelques gourmandises, Zidane s'est lui aussi exprimé conformément à ce qu'il montre au Real, même si sa présence près du but, après deux belle tentatives en début de rencontre, n'a pas été très grande. Les "oh!" et les "ah" que ses gris-gris soulèvent au Stade de France ont parfois quelque chose d'irritant, mais on ne va quand même pas se plaindre. Wiltord est l'homme en forme, il s'est une nouvelle fois multiplié, sa conduite de balle et sa vitesse le rendant insaisissable. Il a marqué un but splendide, tout en énergie. La bonne surprise fut Steve Marlet, occupant une rôle inattendu (mais qui est le sien en club) qui lui a permis d'étaler ses qualités de pur numéro neuf. Son efficacité sur deux centres coupés à la perfection, sa détente et sa présence physique ont été des atouts maîtres pour la sélection. Enfin Thierry Henry s'est fait piquer l'axe par Marlet, évoluant le plus souvent à gauche. Plus discret qu'à Arsenal, il n'a pas été moins précieux, animant l'attaque avec brio. Les observations Le public du Stade de France a fait la ola au bout de quinze minutes, mais s'est retenu de chanter "et 1, et 2…". Dire qu'il en suffisait de deux comme ça contre le Danemark… Même Jean-Michel Larqué n'a pas dit trop de conneries, c'est vous dire si c'était un bon match.

Réactions

  • El mallorquin le 14/10/2002 à 16h01
    Et d'éminents spécialistes qui ne savent pas lire visiblement.

  • leo le 14/10/2002 à 16h48
    gigantic : "personne ne me fera croire que la CdM n'aurait pas ete un petit peu differente si Trezeguet n'avait ps mis son tir 5 cm plus a gauche a la 20eme minute de France-Senegal."
    Alors lâchez moi la grappe, je ne cherche pas à refaire l'histoire, je trouvais simplement des détails aussi ridicules que celui cité par gigantic AVANT moi.
    D'autre part, cours-la-ville, je n'ai jamais dit que le succès de la France contre la Slovénie n'était pas mérité et que la France n'avait pas bien joué, j'ai aussi salué cette victoire. Je dis juste que ce n'est pas parce que la France bat la Slovénie que cela prouve que la Coupe du Monde était un accident. Les résultats en compétition officielle sont la seule référence valable ou tout du moins une référence bien plus importante que les match amicaux, de même que les matchs en phase finale sont plus significatifs que les matchs de qualifications.
    Une nouvelle fois, ce qui m’énerve c’est cette faculté à trouver des excuses bidon (les poteaux carrés, Schumacher qui éclate Battiston, Ginola qui rate son centre, la fatigue en Corée) en cas de défaite, qui ne sont jamais révélatrices de vrais problèmes, tandis que les victoires sont toujours révélatrices du « vrai » niveau de l’équipe. Je l’ai déjà dit en Juin : quand la France gagne, c’est les plus forts, quand elle perd, c’est ceci ou cela, jamais parce que l’adversaire est plus fort.

  • baygonsec le 14/10/2002 à 16h54
    Quelle est alors la "vraie" raison de l'échec asiatique si ce n'est la fraîcheur physique des Bleus ???

  • harvest le 14/10/2002 à 16h54
    "l'adversaire est plus fort" , c'est un paradoxe, leo , tu pourrais développer ? :-)

  • gigantic le 14/10/2002 à 16h55
    Leo > le coup du tir de Trezeguet sur le poteau, ce n'etait pas pour trouver une excuse bidon a la defaite de la France , qui a elle aussi eu plusieurs fois de la chance (France-Italie 1998 et 2000, France-Espagne 2000 ...) ! C'etait juste pour montrer qu'un match de foot ne se joue pas sur grand chose (ce qui en fait la beaute ...)

  • leo le 14/10/2002 à 17h10
    Baygonsec, on en a déjà parlé en Juin.
    Depuis que je suis sur les CdF, je parle de la faiblesse de l'équipe de France à faire le jeu face à une défense très regroupée et solide physiquement. Cette faiblesse me semble due au manque de jeu rapide aux abords de la surface de réparation adverse (une-deux, jeu en déviation) et à une mauvaise utilisation des couloirs avec des joueurs excentrés (Wiltord, Henry, Cissé à la Coupe du Monde) qui, en l'absence de Pires, ne sont pas de vrais ailiers et ne sont pas capables de déborder et de centrer depis la ligne de sortie de but adverse. Ils préfèrent la plupart du temps repiquer dans l'axe et provoquent un engorgement. Si en plus les latéraux ne montent pas, comme ça a été le cas en Corée sauf contre le Danemark où il fallait jouer l'attaque à outrance, il est difficile de surprendre une défense regroupée. Quand Zidane est là, il arrive à trouver des solutions par sa capacité à éliminer son adversaire direct ou par sa qualité de passe. Qui plus est, Zidane donne le bon tempo au jeu et évite à l'équipe de paniquer comme on l'a vu contre le Sénégal ou l'Uruguay où les Bleus ont fait montre de trop d'impatience.
    Ma conviction est que l'équipe de France est avant tout une équipe de contre-attaque qui, quand elle arrive à ouvrir le score rapidement est redoutable car elle peut exploiter la vitesse de ses attaquant et les qualités de passeur de Zidane, mais qui peine quand elle doit jouer face à une équipe qui lui laisse l'initiative du jeu.

  • plumitif le 14/10/2002 à 17h27
    Considérer, à la lumière de la rouste infligée à la Slovénie, la déroute de l'EDF en Corée comme un accident de l'histoire avec pour motif principal l'épuisement sans examiner de près ses raisons est très réducteur. Si les Bleus étaient épuisés en juin, ce n'était pas seulement en raison d'une préparation écourtée. C'est aussi parce que, malgré l'avertissement lançé par le Dr Ferret trois mois plus tôt sur le surmenage des troupes, le France-Belgique a été abordé n'importe comment et que le match contre la Corée constituait une aberration.
    Avancer que le résultat de l'EDF en Corée était illogique et aberrant est un concept quelque peu explosif. Ou alors il faut pondérer considérablement la victoire en finale de la CM 98 parce que ce soir là, le Brésil n'était pas le Brésil. La vérité du terrain, c'est que les Bleus, en Corée et le Brésil au SDF ont été nuls et basta.
    Si l'EDF a éparpillé façon puzzle la Slovénie en retrouvant son niveau "d'avant" c'est aussi parce que Santini a fait le ménage à Clairefontaine et que la Fédération n'avait pas prévu de se faire un peu de thune en organisant le mercredi précédant un match amical, par exemple contre le Sénégal.

  • baygonsec le 14/10/2002 à 17h30
    à peu près OK avec ton analyse, léo. Et mon point n'est pas de dire que la France aurait dû gagner tranquillement la coupe du monde si elle avait été à son meilleur niveau physique. Simplement, quand tu parles des difficultés de débordement de cette équipe, je ne suis que moyennement d'accord, car si elle a connu ce problème, c'est parce que physiquement, ni Henry, ni Wiltord (ni Thuram et Liza non plus) n'avaient le punch nécessaire pour le faire. Repiquer dans l'axe demande moins d'énergie, et c'est vrai que quand ses deux ailiers ne font que ça, alors la France est très prévisible.
    Mais cette faiblesse, je la conçois quand je pense à un duel Roberto Carlos-Wiltord, ou Maldini-Henry. Pas face à Ferdinand Coly, désolé. Franchement, si Henry n'a pas débordé Coly une seule fois, c'est parce qu'il ne sait pas déborder, ou parce qu'il est cramé physiquement ?

  • plumitif le 14/10/2002 à 17h30
    Leo, la Slovénie n'est jamais sortie samedi soir et a quand même pris 5.

  • baygonsec le 14/10/2002 à 17h31
    "La vérité du terrain, c'est que les Bleus, en Corée et le Brésil au SDF ont été nuls et basta"

    c'est si simple le foot selon l'Equipe :-))))

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