"Une chance de champion" Au terme du week-end dernier, et donc de la 35e journée du championnat, l'expression "une chance de champion" pouvait une nouvelle fois s'appliquer aux trois leaders. Monaco arrachait une victoire à peine méritée face à Marseille, Paris l'emportait sur Rennes avec une tête "les yeux fermés" de Déhu et Lyon parvenait à se remettre, à Metz, d'une première mi-temps indigne… Trois jours plus tard, aucune de ces équipes n'a véritablement haussé son niveau de jeu (c'est un euphémisme concernant le PSG), mais seul l'OL a glané trois points qui le rapprochent presque définitivement du titre. Bien sûr, la réussite ne peut pas être le seul facteur favorable à l'équipe de Le Guen. Les arbitres sont de toute évidence corrompus. Bon, sans rire, les Lyonnais ont la capacité — supérieure à celle de leurs rivaux — à maintenir un rendement impressionnant dans les moments de vérité. Ça ne va pas sans accroc (comme celui sur la soutane d'Edmilson), mais c'est ce qu'il faut pour décrocher la timbale nationale. Le paradoxe est que les qualités mentales parurent parfois manquer à cet effectif… Mais n'est-ce pas ce que l'on disait déjà (ou plutôt ce que disait déjà Grégory Coupet) lors des deux exercices précédents? Faut-il croire, alors, que l'expérience des sprints finaux, que les assurances nées de succès répétés font vraiment la différence? Peut-être. Il reste aux anti-Lyonnais primaires cette explication limpide: si l'OL est champion, c'est parce que le championnat est tout ce qui lui reste après ses éliminations prématurées — voire préméditées — de la Ligue des champions. Ce doit être ce que l'on appelle un seuil de compétence. Honte aux anti-Lyonnais primaires, gloire aux Lyonnais premiers.

Après avoir vu trois fois "La Passion du Christ" de Mel Gibson, Edmilson veut désormais faire rentrer de force la parole du Seigneur dans la tête des mécréants.

Paris percute ses limites Concédée après un festival de beau jeu de la part des Girondins et agrémentée de péripéties dignes des plus grands moments comiques de l'histoire du PSG (comme quoi, la méthode Halilhodzic n'est pas encore venue à bout de tous les atavismes locaux), la défaite des Parisiens au Parc Lescure a douché leurs espoirs de titre. La fiction de l'irrésistible remontée des coéquipiers de Déhu a donc été rejetée sans ménagement par le comité de lecture des Dieux du football [NDLR: on essaie d'écrire comme le gars du Midi Libre], et même la perspective d'une qualification directe en Ligue des champions a pris du plomb dans l'aile gauche (celle qui a faibli). Mardi soir, on a vu des lacunes collectives grandes comme les espaces dans la défense et une incapacité à ébaucher autre chose que des excuses pour l'après-match, le tout dans une brume exsudée par la peur palpable de faire encore moins bien [NDLR: cette fois, il s'agit d'une imitation du style des Dernières nouvelles d'Alsace]. Privée de quelques titulaires importants, mais surtout de son état d'esprit habituel, l'équipe parisienne a pris une claque. Il lui faudra éviter de tendre l'autre joue à Edmilson et ses camarades samedi prochain.

Cette image prouve que Reinaldo a triché : Ljuboja avait choisi la bonne main.

Sochaux, petits bras Voilà maintenant deux ans que les Sochaliens bénéficient d'une belle notoriété publique : avec une génération dorée et un entraîneur adepte du jeu offensif (et de la mauvaise foi), les Doubistes avaient brillamment obtenu la 5e place du championnat l'an passé, qui leur a valu de participer cette année à la Coupe de l'UEFA et d'en sortir éliminés par l'Inter sans avoir été battus. Vainqueurs il y a quelques jours de la Coupe de la ligue devant le FC Nantes, on pouvait s'attendre de leur part à un feu d'artifice final en championnat, d'autant que plusieurs des stars montantes de l'équipe sont appelées à quitter le club en fin de saison. Au contraire, le FC Sochaux s'est pourtant contenté de gérer en roue libre les derniers virages de son parcours hexagonal, les cadres de l'équipe rappelant dans la presse que l'objectif du club était désormais atteint. Pedretti et ses partenaires n'ont donc pas profité de l'absence totale de pression pour essayer de revenir dans le sillage du PSG, alors qu'ils étaient à six points du PSG et de la 3e place qualificative pour le tour préliminaire de la Ligue des Champions après leur finale. En laissant le RC Lens obtenir une belle victoire à Bonal (alors que les Sang et Or avaient subi deux lourdes défaites contre ces mêmes sochaliens en championnat et en Coupe) avant de s'incliner sans gloire à Ajaccio, le club subit ainsi ses deuxième et troisième défaites lors des quatre derniers matchs (qui suivaient leur finale de Coupe). Dommage pour le spectacle et pour le public sochaliens... Les observations en vrac > Avec la crise de nerfs de Pauleta contre Mendy et la grosse dispute entre Ljuboja et Reinaldo, le PSG aura bien mérité son trophée de la meilleure équipe de cour de récréation. > Edmilson se défend d’avoir frappé Méniri lors du match face à Metz : "C’était le poing de Dieu". > Vahirua s’est fait une entorse de la cheville. On aurait préféré une entorse du poignet. > Le bon point de la 36e journée est attribué au Manceau Fanchone, qui a réussi son penalty. > Alicarte a pris au moins dix kilos. Il a décidé de jouer à "J’ai décidé de grossir" avec Darcheville pendant sa convalescence. > On sait maintenant pourquoi Ljuboja avait un cocard avant le début du match contre Bordeaux : il avait tenté de piquer le cannelé de Reinaldo pendant le goûter. > Sochaux-Lens : 0-3 ; Lens-Auxerre 1-3. Lens a peut-être le meilleur public de France, mais ils ont aussi les joueurs les plus ingrats. > Selon plusieurs témoins, Talal El-Karkouri aurait réussi une bonne passe au cours de PSG-Bordeaux.

La façon qu'a Jacques Abardonado de féliciter les buteurs explique peut-être le faible nombre de buts marqués par Nice.

La question que se posent tous les Marseillais Combien Alonzo a t-il été payé pour laisser passer les deux tirs de Feindouno et permettre aux Girondins de revenir à trois points de leur si précieuse septième place? La manque de culture footbalistique Alexander Frei (L’Equipe) : "La faute de Déhu, on la siffle partout, sauf au Parc des Princes". C’est pourtant bien ce qui était arrivé pour un tacle identique de Déhu sur Dugarry en Coupe de la Ligue il y a deux ans. La mauvaise foi rhône-alpine Jean-Michel Aulas, à la veille de Monaco-Marseille (C+) : "J’aimerais bien que l’OM soit en Coupe de l’UEFA, donc j’espère qu’ils iront gagner à Monaco".

Et voilà ce qui arrive quand un footballeur essaie de prendre un air inspiré.

Le sédatif Ludovic Giuly (C+) : "Les quatre points d’avance de l’OL, ça calmera Jean-Michel Aulas, ça lui fera du bien". La noyade synchronisée Hervé Mathoux (C+) : "Reinaldo et Ljuboja ont eu droit à un supplément de causerie de vingt minutes". Il fallait qu'ils mettent au point leur chorégraphie sur les penalties. Le mirage manceau Daniel Jeandupeux (L'Équipe): "L'expulsion complètement imaginaire de Cousin a créé un sentiment d'injustice". Pourtant, on t'assure que Cousin s'est vraiment fait expulser.

Il y a du laisser-aller à Lyon depuis la fermeture d’OL Coiffure.

La motivation de la force de vente Robert Nouzaret (L'Équipe): "Des gens n'ont pas compris que si on parlait de L2, c'était pour faire réagir les joueurs". Ils ont demandé à leurs agents de s'activer? Le démenti de la semaine Laszlo Bölöni (Le Parisien): "Paris est l'équipe la plus puissante du championnat". Le futur entraîneur de Villeurbanne Robert Nouzaret (Midi Libre): "Il a été difficile de changer les joueurs tout en restant complémentaire dans le secteur pivot-rupture".

Une tactique ultra-élaborée mais inapplicable, des consignes brillantes mais que les joueurs ne comprennent pas: Guingamp n’aurait pas dû nommer entraîneur un autiste savant.

La grotte de Lourdes Antoine Kombouaré (DNA): "On ira à Montpellier pour tenter de boucler l'affaire, en ne comptant que sur nous". Oui enfin normalement, vous devriez quand même pouvoir compter un peu sur les Montpelliérains. L'ambition à la rennaise (suite) Cédric Barbosa (Ouest-France): "Si on accroche l'Intertoto, tant mieux. Si on ne l'a pas, tant pis!" Le grand prix du franc-parler Cédric Barbosa (Ouest-France): "On prend du plaisir à être ensemble. On essaye de ne pas se poser de question. On joue les matches les uns après les autres".

Selon vous, à quoi est due cette intense expression de douleur sur le visage de Moreira? 1. Il vient de marquer un but. 2. Il vient de voir Bakari manquer un but. 3. Il se dit qu'il doit absolument quitter Lens pour un club plus ambitieux comme Strasbourg ou Rennes.

Le kick and rush Erick Mombaerts (La Dépêche): "Nous n'avons pas vraiment été en danger face à cette formation qui nous a juste mis la pression sur les coups de pied arrêtés". D'habitude, c'est sur les coups de pied tout court que les Niçois mettent leurs adversaires en danger. Le sentiment d'injustice Christophe Revault (La Dépêche): "J'ai le sentiment que personne ne veut nous faire de cadeaux". L'effet répulsif "La coupe d'Europe s'éloigne pour les Canaris" (Ouest-France). En fait, cette saison, toutes les coupes s'enfuient dès qu'elles voient les Nantais arriver.

Qui a dit que Téléfoot ne sortait jamais de scoop?