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Le Feuilleton de la L1, épisode XXXI

Le Feuilleton, ce serait un coup de projecteur sur la L1... si les projecteurs tombaient de temps en temps sur les joueurs.
le 8 Avr 2005

 

L'Olympique lyonnais poursuit une marche triomphale qui étire notre classement en relief comme un accordéon, d'autant que les Istréens ne font pas vraiment l'effort de maintenir l'écart. Les Lillois, qui les ont écrasés (8-0) — et dont, en grands visionnaires, nous annoncions précédemment le retour en grâce — reprennent leurs droits sur une seconde place abandonnée par l'OM après son quatrième match nul de la saison au Vélodrome. Les Monégasques font le deuil de leur qualité de jeu en laissant l'AC Ajaccio remporter une large victoire (3-0) qui sort les Corses de la zone de relégation... Auxerre, Toulouse, Sochaux et Rennes, tous vainqueurs ce week-end, s'extraient du ventre mou pour humer le parfum de l'Europe. Derrière ce groupe s'étagent les équipes à moins de dix victoires (sauf le RCL) et qui, jusqu'au premier reléguable (Caen), comptent une majorité de matches nuls. À leur "tête", un quatuor de clubs aux riches palmarès: Saint-Étienne, Lens, Paris et Bordeaux... Derrière Nice, qui s'intercale après s'être imposé face aux Verts, Strasbourg, Nantes, Metz et Ajaccio se tiennent en file indienne, en espérant ne plus connaître l'une des trois dernières places, actuellement dévolues à Caen, Bastia et Istres.

Trêve éveillée Certains d'entre nous ont pu remarquer que les "trêves internationales" avaient du bon, en ce qu'elles interrompent soudainement le rythme infernal du calendrier des clubs (et des retransmissions télévisées). Pendant presque deux semaines, nous n'avons eu que deux matches à attendre, et c'est justement les retrouvailles avec cette impatience — proportionnelle à l'enjeu — qui a le mérite de rappeler ce que le football a perdu en intensité émotionnelle à mesure qu'il adoptait des cadences de plus en plus intenses, saturant notre capacité à éprouver des émotions. Ce repos relatif est cependant mis à profit par la presse spécialisée pour mener ses missions de prédilection, comme faire campagne contre un sélectionneur (voir Messie, mais non), ou sortir un "Spécial transferts" début avril...

Encore une publicité subliminale pour le Zidaction...
Plat "derby" À force de se banaliser sur le terrain, le "clasico" (une appellation d'origine incontrôlée, et importée avant-hier) va finir par apparaître comme ce qu'il est: un match banal. Encore celui-ci avait-il un enjeu au classement, du moins pour un OM second avant cette 31e journée... Mais faute d'être capables de prendre leur destin en main, les Olympiens ont seulement profité de la maladresse offensive et défensive des Parisiens pour échapper à une neuvième défaite d'affilée. Pour le reste, l'intensité aura été toute relative, et la créativité des vingt-deux acteurs limitée au minimum syndical — à l'exception d'un Habib Beye qui a fait honneur au foot français. En contemplant ce terne spectacle, vestige d'une rivalité qui ne fut finalement jamais très glorieuse, on se dit quand même que l'OL, au cours ce son "ère", n'aura même pas eu droit à un rival digne de ce nom, à même de donner aux Lyonnais un surcroît de glamour.

S'inspirer de "Shaolin soccer", ce n'est pas forcément le meilleur moyen pour améliorer le spectacle en L1.
Prix de groupe Comme en écho à l'article paru dans notre numéro 15, sur l'évaluation des joueurs par L'Équipe, le quotidien s'est à nouveau fait remarquer ce week-end avec une série de notations pour le moins folkloriques. Les Istréens, victimes d'une déroute comme n'en avait plus connu le championnat de France depuis plusieurs années, ont ainsi écopé de la même note de 3/10, du gardien aux joueurs de champ en passant par l'unique remplaçant ayant disputé quarante-cinq minutes de jeu. Les joueurs de la Principauté, qui ont également connu une soirée cauchemardesque face à un club plus que modeste, ont pour leur part bénéficié d'une plus crédible notation comprise entre 2,5/10 et 5/10. Mais il est vrai qu'eux, on connaît à peu près leurs têtes. >> Faites votre devoir : pour un football meilleur, signez la pétition pour la suppression de la Coupe de la Ligue!

Les consignes tactiques de Puel étant immuables, Brunel a pu se faire tatouer un aide-mémoire sur le bras.
Les observations en vrac > Nouveau scandale de l'arbitrage : Nakata était hors-jeu sur le but parisien. > À Rennes, c'est l'entraîneur des gardiens qui se fait exclure du banc de touche par l'arbitre. C'est aussi à ce genre de détails qu'on reconnaît un club burlesque. > À Rennes, le public a sifflé son équipe à la mi-temps de Rennes-Bastia (1-0). C'est aussi à ce genre de détails que l'on reconnaît le PSG de l'Ouest. > Le Pape est mort à 21h37. Ce qui doit réconforter son entourage, c'est de se dire qu'il aura pu voir l'intégralité des huit buts lillois. > Finalement, ce Nakata-là a peut-être un gros potentiel marketing, lui aussi. > Treize points d'avance pour l'OL. L'analyse de Raymond Domenech: "C'est vraiment mauvais signe pour la fin de saison". > Visiblement, Rolland Courbis a définitivement renoncé à retrouver un jour le droit de fréquenter les casinos monégasques. > Nouveau but d'André Luiz contre une grosse équipe. On sent que Marseille-Ajaccio se rapproche.

À Bordeaux, même les panneaux publicitaires insultent les joueurs quand ils prennent des buts.
L'inversion tragique Philippe Troussier (om.net) : "Nous sommes revenus au score ce qui n’était pas évident avec ce but pris contre le cours du jeu". L'expression exacte, c'est "contre son camp". L'objet trouvé Danijel Ljuboja (Le Parisien) : "On a retrouvé notre football". Vous l'aviez donc bien oublié à Marseille en octobre dernier. La petite malveillance journalistique Stephane Guy (C+) : "On a vécu à Bordeaux les mêmes scènes qu'on avait vu l'an passé avant le licenciement d'Elie Baup". Le syndrome de la taupe Sylvain Armand (psg.fr) : "Je pense que l’on nous avait enterrés plus tôt que prévu".

Samedi, 21h37. Jean-Paul II meurt à Rome, et David Jemmali pleure des larmes de sang à Bordeaux. Si ça se trouve, c'est lui le Messie.
Le non-coupable qui fait le malin, pour une fois Stéphane Pichot (Le Parisien) : "On prend un but sur notre seule erreur du match". L'humiliation suprême Michel Pavon (DNA) : "Strasbourg nous a donné une leçon de foot". Le "nananananère" Philippe Troussier (om.net) : "On ne prend pas de points, mais les autres n’en prennent pas non plus". Le "youpi" Laurent Fournier (om.net) : "On est sauvé de la relégation, c’est bien et maintenant on peut s’éclater pour la suite".

Après plusieurs mois de traque, un spécimen de Jérémie Janot a enfin été capturé.
La petite vanne qui ne mange pas de pain Laurent Batlles (om.net) : "C’est toujours difficile de jouer contre des équipes qui jouent le maintien". L'euphorie lyonnaise Paul Le Guen (olweb.net) : "On est très bien placé". L’auto-arbitrage Nicolas Marin (Le Progrès) : "Autant d'erreurs de la part d'un arbitre de Ligue 1, c'est inadmissible. C'est pourquoi j'ai pété un plomb et que j'ai pris un carton jaune". Le tour de piste Philippe Troussier (L'Équipe) : "Nous avons connu un cycle très favorable". C'est l'avantage de jouer au Vélodrome. Les dents qui caressent la pelouse Laszlo Bolöni (C+) : "On aimerait jouer en Coupe de l'UEFA". C'est quand même malsain, tous ces clubs rongés par l'ambition.

"Ooooh les gars, j'ai les doigts tous plats. Ah non, que je suis con, c'est mes gants".
Le mensonge grossier Philippe Troussier (L'Équipe) : "On a eu affaire à une belle équipe de Paris". Le tir sur cible Eric Carrière (olweb.fr) : "On a manqué le coche en première mi-temps". Au moins, vous n'aviez pas raté le coach durant la première partie de la saison. La présomption d'innocence Mario Yepes (L'Équipe) : "Je trouve nul qu'il n'y a rien eu ce soir en hommage au Pape". C'est mieux d'attendre la fin de l'enquête sur les transferts du PSG. L'interrogation existentielle Michel Pavon (L'Équipe) : "On se pose beaucoup trop de questions". Du genre: "Mais qu'est-ce qu'on va devenir?"

À l'arrière-plan, un coéquipier de Meriem manifeste une confiance déraisonnable dans ses qualités de buteur.
L'impasse à dix Matt Moussilou (L'Équipe) : "L'absence de Saveljic a posé un problème de communication dans la charnière centrale d'Istres". Il aurait effectivement fallu mettre au courant ses partenaires qu'il n'était pas là. Le débriefing Xavier Gravelaine (L'Équipe) : "Après le match, on a discuté pendant cinq minutes avec Claude Puel pour essayer de comprendre". Le joueur qui essaie de calmer les supporters bastiais Stéphane Ziani (L'Équipe) : "On ne va pas broyer du noir". Le maraboutage auxerrois Serge Le Dizet (L'Équipe) : "Sur la touche, ici, les arbitres doivent subir beaucoup d'influences". C'est l'endroit où Bourgoin égorge les poulets?

C'est malin, il est tout triste notre Xavier maintenant.

Réactions

  • Balbedoch le 08/04/2005 à 12h10
    Ah, quel bonheur ce feuilleton!
    La vignette Janot est ultime. C'est décidemment une habitude (cf la photo de son plongeon inénarrable de la saison dernière)
    j'ai beaucoup aimé le Messie Jemmali (qui aurait cru que les deux termes pourraient être un jour associés...)
    Sinon, ça me fait penser que dans la version papier, on avait découvert une nouvelle zone d'éliminatoires: la zone "pays d'opérette avec premier dirigeant liquide": Vatican et Monaco. Après ce tragique double deuil, que décide la Fifa?
    OK, je sors...

  • marco348 le 08/04/2005 à 12h49
    Mwarf que c'est bon ! Bravo pour Janot et pour les doigts plats avec une préférence pour cette dernière que me bidonne depuis au moins 10 minutes !

  • tatayé le 08/04/2005 à 13h19
    Pour moi c'est l'un des meilleurs de la saison !!
    On aimerait que des papes meurent plus souvent…oups pardon Mario!

    Et les vignettes sont toutes excellentes.

  • Jeune Mavuba Vaincu le 08/04/2005 à 13h34
    Excellent ce feuilleton, j'ai aprticulièrement apprecié la vignette sur les pubs à Chaban-Delmas. 3 vignettes sur Bordeaux, c'est quand même inespéré...

  • rhonalpino le 08/04/2005 à 13h42
    une erreur s'est glissé dans le texte :
    depuis quand Lens a t'il un riche palmares ??

    En plus, si on avait un match tout les 15 jours, c'est vrai qu'on attendrai ca avec plus d'impatience quactuellement. Mais alors je vous raconte pas : les journalistes auraient rien a dire, ils en en profiteraient pour sortir des fausses interwiews ou autres
    ou alors, pire, on nous proposerait du badminton....

  • rhonalpino le 08/04/2005 à 13h43
    j'adore vos pseudos !!

  • Bancal le 08/04/2005 à 14h01
    Une autre énigme :
    Qui est le spécimen bordelais qui lève les bras avant la frappe de Mériem ?

  • rhonalpino le 08/04/2005 à 14h12
    Je dirais david sommeil
    qui vient de se reveiller......
    arf arf

  • fennec le 08/04/2005 à 20h16
    Ma gourmandise me poussant à demander le menu du feuilleton dès le Lundi, je ne suis absolument pas déçu d'avoir salivé un peu plus afin de satisfaire mon appétit. Enfin pour servir des mets d'une telle finesse, il fallait du temps pour que la cocotte bouillone et libère de tels arômes.
    Sublime! Je suis repus! Je me délecte de ces petites conneries aussi fines que délicieuses. Surtout la vignette sur les pigeons et les huitres!...un régal! Le petit chevreuil pris dans ses filets était exquis. Les déclarations cuisinées par les Cahiers sont toujours bien assaisonées.

    Seul petit bémol de ce repas était le choix du Gravelaine Troubadour qui à mon gout était un peu tristounet pour animer ces instants magiques. N'étant pas supporter d'Istres (Vous en connaissez beaucoup vous?) cela m'a quand même fait mal au coeur pour eux de prendre une telle branlée (appelez ça comme vous voulez mais c'en était une vrai).
    En connaissance de cause je ne souhaite de tels moments de perditions à personne.

    Les Cahiers nous gartifient d'une cuisine fine et équilibrée. Toute en subtilité... Cela mérite bien trois étoiles France Foot.

    Un dernier truc sans rapport. La mort du pape étant d'actualité je me permet d'affirmer que la résurrection existe, il suffit d'écouter les commentaires de Gilardi et de reconnaitre l'évidence : Thierry Rolland est réssuscité! (médiatiquement parlant bien sûr, et en plus il pète la forme).

  • Mourigno le 08/04/2005 à 21h47
    Dans ce concert de louanges parfaitement justifiés, je tiens à apporter une petite précision concernant une brève.
    Si un entraineneur de gardien a bien été exclu lors du match stade de la route de Lorient (j'aime pas ce nom de stade !), il s'agit de Durand, entraineur des gardiens bastiais. Rendons à César ce qui lui appartient.
    Je sais, cela ne sert à rien, mais ça soulage.
    Merci.

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