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Le Feuilleton de la L1, épisode XXX

Plus effrayant que le train fantôme, plus remuant que space mountain, plus consternant qu'un épisode de Julie Lescaut: c'est le Feuilleton, tout simplement.
le 24 Mars 2005

 

Tandis que l'OL foule les restes du suspens sur le chemin de son quatrième titre consécutif, le trio formé par Marseille, Monaco et Lille s'agglomère à distance respectable du leader, mais aussi de leurs propres poursuivants: six clubs qui ont eux aussi resserrés leurs positions autour de la ligne médiane et peuvent encore penser aux accessits européens. Le match à six point entre Auxerre et Toulouse pourrait donner un avantage décisif à son éventuel vainqueur, dans la perspective de la cinquième place au classement final. Bordeaux, rattrapé par le PSG, est encore à la traîne et la lutte pour le maintien reste d'actualité pour les huit formations suivantes, qui ont toutes piétiné (nuls ou défaites), à l'exception de Bastia, revenu à hauteur d'Ajaccio.

Périr par le jeu ? Près de 180 buts de moins inscrits en Ligue 1 par rapport à l'année dernière : c'est le triste constat chiffré que faisait Stéphane Guy, samedi dernier dans Jour de foot, au soir de cette 30e journée. Pour Canal+, la pilule doit être amère, après avoir déboursé près de 600 millions d'euros pour acquérir les droits annuels du championnat. Mais elle l'est également pour le (toujours) nombreux public hexagonal, qui continue de se déplacer pour assister parfois à de piètres spectacles. C'est que dans cette Ligue 1, une étrange rumeur circule : les équipes offensives seraient régulièrement punies par les bétonneurs, ce qui obligerait les entraîneurs des meilleures intentions de revoir leur copie vers plus de réalisme défensif. Ainsi, frustré par un début de saison prometteur en termes de qualité de jeu, mais peu rentable en points, le coach bordelais Michel Pavon avait récemment fait part dans la presse de sa volonté de mettre un terme aux velléités offensives de ses hommes. Après deux (ternes) victoires acquises à Istres et face à Saint-Étienne, ce qui laissait présager du succès de la formule, les Girondins ont été punis dans l'Artois par un Racing Club de Lens ambitieux, faisant preuve de culot, de mouvement et de créativité. Joli symbole finalement, que cette victoire "morale" du beau jeu sur l'austérité. Camel Meriem lui-même soulignait ainsi dans Sud-Ouest en début de semaine: "Ce qui me désole le plus, c'est qu'on ne prend aucun plaisir sur le terrain. Or, si nous faisons ce métier, c'est pour le plaisir de jouer. (…) Si, avant la trêve, on concédait des nuls ou des défaites, au moins on essayait de privilégier une certaine qualité de jeu. Là, il n'y a même plus cela. Autant perdre en ayant joué que de perdre de cette façon-là". Il faut désormais espérer que cet affrontement servira de détonateur et de modèle aux autres grands frileux de la Ligue 1. À moins qu'ils préfèrent prendre exemple sur les cousins non-manchots, qui couronnaient ce même samedi la plus spectaculaire des équipes du Tournoi des Six Nations.

D'accord, les attaquants de L1 marquent peu de buts, mais c'est aussi parce qu'ils tentent des trucs difficiles.
Lille a encore son mot à dire ? Le LOSC n'a pas dit son dernier mot dans la course pour le podium. On aurait pourtant pu le croire au rythme de résultats dramatiquement peu fertiles en points (sept matches nuls et une défaite depuis la victoire contre Lyon le 23 janvier). Mais à l'issue d'un nouveau nul à Geoffroy-Guichard (0-0), l'orchestre stéphanois donna un concert d'éloges: "rouleau compresseur", "beaucoup d'automatismes", "formation européenne", "collectivement c'est fort", "une des meilleures équipes que nous ayons rencontrées", "haut niveau", etc. Ceci alors que six "nouveaux" joueurs avaient été alignés par Claude Puel par rapport au match de jeudi soir contre Auxerre. Nordistes et Foréziens s'accordaient sur le fait que les premiers avaient perdu deux points, mais on peut encore parier qu'au cours des huit journées restant à disputer, les Lillois, désormais "débarrassés" de la coupe de l'UEFA, pourraient bien toucher les dividendes d'une saison réussie — et non pas accréditer le scénario d'un effondrement dans la dernière ligne droite.

Avant le coup d'envoi, le redoutable kop lyonnais déploie son tifo.
Expression corporelle pour déficients mentaux Dans la série "passage sous silence", on retiendra une scène qui s'est déroulée dans la tribune visiteurs du Stade Geoffroy-Guichard, et que Canal+ a pourtant montrée partiellement lors de Jour de foot, mais sans sembler en saisir le sens: des spectateurs lillois, étonnamment allongés sur les gradins, comme pour profiter de l'espace ménagé par leur faible nombre. Sous un autre angle, celui d'une photo prise depuis la tribune Charles-Paret, on a mieux visualisé le sens d'une posture prise ultérieurement: la formation, par cette trentaine de supporters, d'une "croix celtique humaine". L'association incriminée est celle des DVE (Dogues Virage Est), qui a connu son heure de gloire dans les années 90, et qui connaît un semblant de renouveau depuis quelque temps. En déplacement, n'en subsiste qu'un noyau dur qui a ainsi révélé le fond de sa "pensée". Suite aux remous provoqué par cette action d'éclat au sein même des supporters lillois, la défense édifiante, par un de ses responsables, du groupe incriminé, était lisible sur certains forums de supporters lillois: c'était juste de la "provoc envers les Magic Fans de Saint-Étienne qui sont clairement d'extrême gauche (...) les DVE sont complètement apolitiques (...) on n'est ni des caniches ni des fachos". Et puis de toute façon, nous on fait les déplacements, alors on n'a pas de leçons à recevoir… L'incident est révélateur des mécanismes d'exploitation des tribunes par des mouvements groupusculaires, qui manipulent des symboles explicites (tout en protestant de leur signification), mais aussi de l'incohérence du traitement médiatique. S'il faut éviter de faire de la publicité à ces minorités imbéciles, on peut tout de même s'étonner du fait qu'un silence gêné succède aux grandes (et justifiées) réactions d'indignation qui avaient suivi les incidents récents du même tonneau.

Le problème du centre de formation de Nantes, c'est que les joueurs en sortent de plus en plus tard.
Les observations en vrac > S'il continue comme ça, c'est Meïté qu'Abramovitch va inscrire sur sa liste de courses pour le prochain mercato. > Mystère sur la Ligue 1 : samedi, Guy Lacombe ne s'est plaint de rien. > Réconciliation in extremis entre les joueurs du PSG et le public du Parc. La buvette, qui attendait dans le couloir de la mort, a fait part de son soulagement. Le Top relativisme 1. Serge Le Dizet (Ouest-France) : "Contre Lyon ou Marseille, je pense que nous répondrons de façon plus cohérente, car on sera les petits. Ce qui ne veut pas dire que contre Ajaccio, nous étions les gros". 2. Michel Pavon (L'Équipe) : "Nous avons été battus par une des meilleures équipes que nous ayons rencontrées depuis le début de la saison". 3. Nicolas Savinaud (Ouest-France) : "On garde le même écart avec Ajaccio". 4. Rolland Courbis (L'Équipe) : "Sept ou huit équipes restent inquiètes pour leur maintien. Ça nous rassure".

Parfois, José Cobos a quand même du mal à cacher son âge avancé.
La découverte de la Ligue 1 à huit matches de la fin Patrick Remy (L'Équipe) : "À part les deux buts, il n'y a pas eu d'occasions pour l'adversaire". Le retournage de veste Jean-Michel Aulas, avant le match de dimanche (L'Équipe) : "Nous sommes désormais les premiers supporters de Monaco ». Et c'est dans ces moments-là qu'on apprécie la fiscalité singulière du Rocher. La motivation de fond de tiroir Laurent Fournier (L'Équipe) : "Il devait y avoir un sentiment de revanche par rapport au match aller, [Auxerre] avait eu un jour de récupération de plus". Et en plus, ils avaient eu du rab' de confiture au petit-déjeuner. L'entraîneur non-aligné Claude Puel (Le Progrès) : "Le but refusé à Raphaël? Je n'ai rien à dire à ce sujet, c'est une décision de l'arbitre".

La fierté corse : ne pas montrer qu'on a mal, même quand on vient de se rendre compte qu'on s'est enfoncé une tige métallique de cinq centimètres dans la cuisse.
L'entraîneur qui pisse plus loin Guy Lacombe (Le Progrès) : "Le nul me paraît logique, mais je ne manquerai pas de dire, une fois de plus, que c'est mon équipe qui s'est créé les meilleures occasions". L'entraîneur qualifié pour l'intertautologie Didier Deschamps (L'Équipe) : "C'est vrai que la deuxième place à l'arrivée est plus importante que la troisième un peu bancale mais préférable toutefois à la quatrième". Le missionnaire Grégory Coupet (L'Équipe) : "Notre position est simple". Le lessiveur Jérémie Janot (L'Équipe) : "Le problème avec moi, c'est qu'il faut que je lave plus blanc que blanc". Pour tes maillots bigarrés, préfère le programme "couleurs mélangées" à 40 degrés.

Si Jérémie Janot avait de vrais amis, ils lui diraient d'arrêter.
L'exception nantaise Serge Le Dizet (Ouest-France) : "Le doute gagne un peu tout le monde". Ça fait au moins un truc qui gagne à Nantes. La star de l'effectif Habib Beye (om.net) : "Fred Déhu, il donne de l’équilibre, ce n’est pas n’importe qui". Diantre non, c'est quand même le pote de Fiorèse. L'amnésie Danijel Ljuboja (F365) : "Il fallait faire plaisir à notre public, qui a connu des moments difficiles et qui a toujours été derrière nous". L'entraînement à la Ronaldinho Serge Le Dizet (Ouest-France) : "Depuis trois semaines, on recommence à tirer dur".

Le prochain geste spectaculaire de Mickaël Landreau sera un Hara-Kiri sur la pelouse de la Beaujoire.
La saison qui commence en mars Laurent Fournier (AFP) : " Maintenant, il faut qu'on trouve une bonne formule tactique". Le cadrage-dénigrement Patrick Remy (Ouest-France) : " J'ai le sentiment que quand nos adversaires marquent, c'est souvent sur des buts de raccroc". L'entraîneur logique Philippe Troussier (L'Équipe) : "On est toujours dans une logique de projet (...) Nous sommes dans une logique de course". Le bilan des pertes humaines Gernot Rohr (L'Équipe) : "Un match d'hommes qui nous a coûté cinq blessés".

C'est bien de s'inspirer du rugby, mais pas forcément pour apprendre à ressortir la balle proprement.
L'Esso dans le vide Romain Pitau (L'Équipe) : "Le problème, c'est qu'on n'avait plus d'essence". Changez de sponsor. La taille du problème Francis Gillot (L'Équipe) : "Nous avons su rectifier les petites choses qui n'avaient pas fonctionné". Ce n'est pas une façon très élégante de parler de Carrière. L'autosatisfaction déguisée Jean-Michel Aulas (L'Équipe) : "Lyon a un grand entraîneur et un effectif de qualité". Le bide relatif Serge Le Dizet (Ouest-France) : "À cinq minutes de la fin, je voyais que tout le monde se barrait".

Peu importe que Patrick Blondeau ait pris sa retraite ou que Marcelo Gallardo soit en Argentine, les vestiaires des rencontres entre Monaco et Marseille sont désormais totalement sécurisés.
Les attaquants de poids Grégory Tafforeau (L'Équipe) : "Nous avons été assez pesants offensivement". Le Stade mauvaise herbe Laszlo Bölöni (L'Équipe) : "Je me demande pourquoi Caen s'obstine à jouer sur cette pelouse". Parce qu'ils n'en ont pas d'autre? L'incrédule Philippe Troussier (AFP) : "On ne croit pas au père Noël". Et RLD, c'est du poulet? L'égoïsme des nantis Pierre-Alain Frau (L'Équipe) : "Ce que font les autres, on s'en fout. Qu'ils se débrouillent".

Un des derniers grands mystères non résolus du football: l'épilation intégrale, est-ce que ça marche avec les filles?

Réactions

  • Nutella le 24/03/2005 à 13h17
    J'adore la brève sur la position de Coupet et l'image du supporter corse.

  • Larry Poste le 24/03/2005 à 13h35
    "le petit poucet" c'était la cible de mon ctrlc mais c'est une DJ.

  • blueberry le 24/03/2005 à 16h25
    M'a beaucoup fait rire, la vignette sur Janot....

  • Nikus le 24/03/2005 à 18h39
    Excellent la brève sur Coupet et le missionnaire !


  • jonaldo le 24/03/2005 à 19h27
    la breve sur l´exception nantaise est un peu facile.
    mais tellement vraie...
    ouuiiiiiiiiinnnnnnnn.........

  • frar le 24/03/2005 à 19h36
    Quel cru, cet épisode 30 ! Contrairement à l'OM ou au PSG qui cherchent encore, les Cdf ont leur match référence de la saison. Mention spéciale aux amis de Jeanot, au vieux Cobos, au centre de formation nantais et surtout au redouté kop lyonnais. :-)

  • zwingli le 24/03/2005 à 23h24
    Celle que je préfère, c'est celle du supporter bastiais. Il a tout : le regard, la détermination et en même temps l'air de dire : "j'ai beau être matinal, j'ai mal!" Je suis fan !

  • luckyluke le 25/03/2005 à 09h24
    " Le Stade mauvaise herbe
    Laszlo Bölöni (L'Équipe) : "Je me demande pourquoi Caen s'obstine à jouer sur cette pelouse". Parce qu'ils n'en ont pas d'autre? "

    Et pas un mot sur Aulas?
    Bigre
    Diantre

    Ah ben oui forcément. :mefrappelefrontaveclamain:



  • osvaldopiazzolla le 25/03/2005 à 17h20
    J'irai plus loin que toi forezjohn : traiter les magic fans de gauchistes, c'est faire preuve d'un cynisme sans bornes. Je veux bien croire que parmi les MF on trouve de tout, mais les pratiques "apolitiques" du groupe (banderole "salut les rats" pour la réception de marseille par exemple) sont typiques de l'apolitisme "mains propres et tête haute" cher à la propagande classique du Front National.

  • crotale psychopathe le 25/03/2005 à 17h36
    Feuilleton de feu!!! clap clap

La revue des Cahiers du football