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Le Feuilleton de la L1, épisode XV

Basculons dans le football-fiction, il n'y a plus que ça qui nous reste. Un épisode hors-série.
le 26 Nov 2004

 

À quelques jours de la clôture de l'appel d'offres pour l'attribution des droits télé de la L1, jamais peut-être le championnat de France n'avait offert un tel festival, célébrant son retour au plus haut niveau du spectacle et de l'intensité. Au moment d'écrire ces lignes, des frissons nous parcourent les mains, et des espoirs fous nous traversent l'esprit. Retour une folle journée.

"Je crois que c'est clair : il faut absolument recruter André Luiz au mercato".
Marseille se surpasse L'Olympique de Marseille n'a pas cédé un pouce dans la lutte qui l'oppose à ses concurrents pour le titre. Au terme d'une victoire haletante et éclatante contre Ajaccio, les Olympiens ont même frappé les esprits. À l'incertitude de la rencontre, conclue sur un 3-2 à la dernière minute, s'est ajouté l'extraordinaire triplé de Drogba, auteur de buts d'anthologie sur trois remises géniales d'un Camel Meriem en passe de faire oublier Zidane en équipe de France. Tout un symbole de l'explosion du foot français, décomplexé par les deux finales européennes de la saison passée. À la fin de la rencontre, on a vu Christophe Bouchet tomber dans les bras d'un Alain Perrin submergé par les larmes. Auparavant, le milieu de terrain Hemdani-Johansen-N'Diaye avait confirmé son extraordinaire montée en puissance, ainsi que sa volonté d'incarner un jeu porté vers l'avant. Peu importe alors que la défense phocéenne eut craqué à deux reprises, malgré le combat dantesque livré par Meïté et Van Buyten face à des attaquants corses déchaînés — désireux de prouver que la nouvelle philosophie de jeu de Rolland Courbis ("tout pour l'attaque") n'étaient pas une accroche publicitaire. Malgré cette réussite, les dirigeants marseillais ont annoncé leur intention de se renforcer encore au mercato. "Nous croulons sous les offres des plus grandes stars européennes, prêtes à venir pour une bouchée de pain afin de vibrer au son du Vélodrome. Ce serait dommage de ne pas en profiter, même si nous tenons plus que tout à la stabilité qui nous a permis d'en arriver là", affirmait le président olympien. Celui-ci a vu son visage s'afficher sur la bâche déployée dans le virage nord, au-dessus de l'inscription "Merci Christophe de nous avoir rendu notre fierté". Rappelons aussi que Hidetochi Nakata a déclaré vouloir rejoindre l'équipe de CFA de l'OM afin de "profiter des enseignements de José Anigo". L'ex-minot s'est en effet forgé une belle réputation à la tête d'une équipe B dont les talents affolent les chéquiers des plus grands clubs européens.

Le jeu du PSG : une créativité de tous les instants, des chorégraphies totalement inédites.
Paris sur zen Pendant ce temps, le Paris Saint-Germain et l'Olympique lyonnais livraient au Parc des Princes un combat dantesque, sans concession, mais dans un esprit chevaleresque remarquable. On se souviendra de Vahid Halilhodzic, impérial de sérénité, contemplant le spectacle debout les bras croisés devant son banc… Le coach parisien expliquera plus tard que s'il avait sorti Mario Yepes peu avant la mi-temps, c'était parce son attitude antisportive dans le marquage de Govou constituait une insulte à la beauté du jeu développé par les deux équipes. Le Bosniaque a aussi regretté que ses milieux défensifs n'aient pas plus souvent pénétré dans la surface adverse.

La nouvelle image de l'OL : du fun, du fun et encore du fun.
Mais difficile de faire la fine bouche avec ce 4-4 qui s'acheva sur une standing ovation d'un quart d'heure, et le rappel des deux équipes sur le terrain, obligée d'effectuer un tour d'honneur. Alain Sars déclarait: "Le match était tellement à couper le souffle, que j'ai eu de la peine à siffler la fin du match". "Il y a des soirs où le résultat est complètement secondaire, renchérissait Jean-Michel Aulas, la voix brisée par l'émotion. Ce soir, je sais enfin pourquoi j'ai investi dans le football". Paul Le Guen lui-même abandonnait sa réserve habituelle pour clamer en salle de presse "Et ben put… ça troue le c… des matches comme ça!" Unique point noir de la soirée, Denis Balbir, qui commentait la rencontre pour Canal+, a dû être conduit aux urgences de l'Hôpital Pompidou en raison d'une rupture des cordes vocales croisées. À ses côtés, Olivier Rouyer avait créé en direct pas moins de trois néologismes improbables ("ebroustifiant", "magnesque" et "zidanitude"), avant de céder à une irrépressible crise de fou rire.

Stéphane Bern est venu en personne congratuler l'audacieux coach parisien.
Seule l'AS Monaco, victorieuse sur le fil de Sochaliens toujours aussi brillants (2-1, un retourné d'Adebayor et un rush de Nonda ponctué d'une frappe dans la lucarne, contre un tir de trente mètres signé Mathieu), semble en mesure de résister à la course folle de cadors complètement retrouvés. "À ce rythme, nous avons plus de chances de gagner la Ligue des champions que le championnat", déclarait sans rire Didier Deschamps à la fin du match, avant d'ajouter "à condition de ne pas tomber sur le PSG ou l'OL avant la finale, évidemment". Une nouvelle fois sur le banc, Saviola estimait pour sa part que le niveau de la L1 était "beaucoup trop relevé quand on vient de la Liga", réclamant au moins une saison d'adaptation.

Cyril Rool, nommé parmi les postulants au Ballon d'Or de France Football, attribue à la sophrologie le mérite de sa métamorphose.

Nouvelle thérapie à Rennes : les joueurs ont décidé d'extérioriser ensemble leur souffrance à l'issue de chaque défaite.

Le surnom de Lorik Cana, c'est Lionel Postillon.

Isaksson indique aux défenseurs rennais le nombre maximum de buts qu'ils sont autorisés à prendre.

Réactions

  • Harry Cotta le 26/11/2004 à 08h37
    C'est enOOOOrme comme dirait Saccomano !!!

    La photo de Tonini est excellente...Le commentaire aussi.

  • Vévérito le 26/11/2004 à 08h56
    Lionel Postillon :-)))))

  • ronaldo7 le 26/11/2004 à 09h08
    felicitation ..

    en ses temps de disette de spectacle et de buts , en ses temps ou un 2 a 1 est un score fleuve je vous remercie pour m'avoir autant fait rire ce matin ..

  • jayjay59 le 26/11/2004 à 09h20
    TRès bon feuilleton, mais quid du derby du Nord ?
    On peut imaginer Puel et Muller, main dans la main, saluer le public, le premier en costume d'ouvrier-fileur, le second en mineur évidemment, après un match d'anthologie (un 5-5, pour faire encore mieux que PSG-OL), où Acimovic et Carrière auraient l'un et l'autre éclaboussé de leur génie créatif un stade Bollaert entonnant en fin de match un vibrant :
    "IF the Nordistes were united/they will never be defeated".

  • Larry Poste le 26/11/2004 à 09h38
    Excellent, dommage qu'on y retrouve pas eul racing clud eud lens, ils auraient bien besoin de foot fiction aussi.

  • El mallorquin le 26/11/2004 à 09h42
    Une fois de plus je constate que les Cahiers tombent dans les travers qu’ils dénoncent chez les autres médias : pourquoi faire un nouveau compte-rendu sur les matches de l’OL, de l’OM et du PSG, dont on nous rebat les oreilles depuis des semaines ? Alors que loin de paillettes du foot-biz, Bastia, fièrement accroché à sa 4e place, est en passe de renouer avec ses succès passés en se plaçant aux portes de l’Europe ? J’étais à Furiani samedi dernier dans la tribune Erignac, et je peux vous garantir que les 28.000 spectateurs du stade ont été enchantés par le spectacle : la performance de Gourvennec a été tout bonnement exceptionnelle. Je ne comprends pas ce qu’il a de moins que ce Meriem dont on nous parle partout. Mais bon, lui, il joue à l’OM… Enfin… Sur une combinaison dans l’axe avec Pedros j’ai vu un but de Vairelles que Drogba serait sans dote incapable d’inscrire. Toute la tribune l’a ovationné à sa sortie. D’ailleurs on vante depuis le début de la saison la ferveur des supporters marseillais, mais que dire de ceux de Bastia ? Je pense en particulier à cette banderole : « Matingou-Chimbonda : Unitaziu Colorus of Sporting Club de Bastia », dont certains supporters parisiens feraient bien de s’inspirer… Bref, j’espère que les prochains épisodes du feuilleton seront un peu mois aveuglés par les lumières du foot-spectacle. A Bastia aussi, on joue au football.

  • M@jor le 26/11/2004 à 09h53
    un seul mot... à peu près le même que tout le monde... BRAVO !

  • Axl le 26/11/2004 à 09h57
    Dommage également que le renouveau de l'école nantaise n'ait pas été loué à sa juste valeur... L'élégante destruction de la défense bordelaise, malgré l'omniprésence d'un Afanou retrouvé, par les combinaisons ébouriffantes d'un duo Bratu-Bagayoko aux déplacements imprévisibles et la séquence de 57 passes consécutives qui aboutit à la talonnade victorieuse de Da Rocha suite à une remise en aile de pigeon de Berson auraient mérité une place de choix dans ce feuilleton. Enfin, comme le dit Mayo, il n'y en a que pour les puissants... Peu importe: Coco Suadeau sera le coach de l'année.

  • Dave O'Brien le 26/11/2004 à 10h00
    Dommage également de ne pas souligner la performance de Gravelaine qui, à 48 ans et avec son 72ème club, a inscrit un doublé de toute beauté.

  • Lubo le 26/11/2004 à 10h04
    Une question, comment la défense de l'OM a-t-elle pu craquer "à trois reprises" alors que la rencontre s'est conclue sur une victoire 3-2 de l'OM à la dernière minute?

    Cela dit, c'est la seule erreur que j'ai relevé dans ce très bon feuilleton...

La revue des Cahiers du football