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Le Feuilleton de la L1, épisode X

Tel un but de l'OM à la 95e minute, le Feuilleton surgit en toute fin de semaine, en espérant avoir quand même cadré plus d'une frappe…
le 22 Oct 2004

 

Pour faire une journée à 27 buts, il faut des gardiens complaisants, des Sochaliens jaunes comme le Brésil, des combats de catch dans la boue ajaccienne entre équipes mal classées, des champions de France qui déroulent ou encore une défense bordelaise assez sympa pour accorder à Istres un nouveau nul à l'extérieur. Moins prolifiques, les Lillois restent en tête au nombre de victoires (7) et se maintiennent à la hauteur de l'OL, tandis que l'AJA double des Monégasques décidément un peu stéphanois sur les bords — à en juger par leur peu de goût pour les fins de match. Un sommet plat "S'ils continuent à jouer comme ça, ils vont s'en sortir". Jusqu'à quand ce commentaire pourra-t-il s'appliquer au parcours des Stéphanois cette saison? Car entre la qualité théorique d'une équipe et sa capacité à l'exprimer, il y a parfois un gouffre que la perte de confiance peut creuser vertigineusement. Après une bonne première demi-heure récompensée d'un but de Feindouno (but qui vaut à Barthez une surprenante troisième place au Top bourdes de la journée, derrière Itandje et Planté), les Verts, complètement inhibés, ont rapidement abandonné la responsabilité du jeu à des Marseillais qu'ils avaient pourtant la possibilité de surclasser et qui n'ont pas fait grand chose du ballon. Il faut dire qu'avec Meïté meneur de jeu, Meïté frappeur à 25 mètres et Meïté passeur décisif, le chantier tactique d'Anigo ressemble à celui du stade d'Istres: reporté aux calendes grecques. Le 45e centre des Blancs a pourtant amené une égalisation in extremis, avec le paradoxe que les visiteurs sont repartis du Vélodrome en se désespérant d'un match nul…

Un palmarès et des anciens attaquants : à l'OM, ce sont les souvenirs qui valent le plus cher.
L’addition s’il vous plait Une fois de plus, l’AS Saint-Étienne a donc concédé un but dans le temps additionnel. Si la situation était en l’occurrence exceptionnelle (six minutes de bonus, on ne voit pas cela si souvent sur les pelouses de L1), marquer ou encaisser un but après la fin du temps réglementaire est devenu courant, avec l’instauration des nouvelles règles en la matière. Il faut dire que quatre minutes supplémentaires rallongent de presque 10% la longueur d’une mi-temps. Alors cinq, ou six… Depuis le début de la compétition en août dernier, le cas s’est ainsi produit à dix-huit reprises, pour cent matches disputés. Au classement des équipes ayant concédé le plus de points, Saint-Étienne est évidemment en tête, avec cinq unités perdues contre Ajaccio, Lyon et l’OM. Metz s’est pour sa part délesté de deux points en une seule rencontre contre Nice (qui a égalisé dans les ultimes minutes). A l’opposé, l’OM a glané trois points au-delà de la 90e minute, grâce au but de Koke dimanche dernier, mais également par l’entremise de Laurent Batlles, qui avait marqué d’une belle frappe contre Bordeaux. Lyon, Auxerre, Lille et Monaco font également parti des bénéficiaires des derniers instants d’un match. Seul Nantes a cette année connu les deux cas de figure, en s’inclinant contre Monaco et en battant le Paris Saint-Germain après plus de 90 minutes de jeu, à chaque fois sur penalty…

L'association de défense du survêtement communique: "Arrêtez d'obliger les footballeurs à porter des costumes, vous voyez bien que ça les rend malheureux".
Les observations en vrac > Après le fantôme de Pauleta, c’est le fantôme de Vladimir Manchev qui a marqué un but à Nicolas Penneteau. > Doublé de Lucas contre Strasbourg. Même Ajaccio commence à se foutre de la gueule du Stade rennais… > Metz a touché trois fois les montants de Flavio Roma. Il y en a marre des poteaux monégasques défiscalisés qui empêchent les bons français de marquer des buts. > Vahid Halilhodzic reparle à la presse. Mauvaise nouvelle pour les journalistes en charge de retranscrire ses interviewes. > Marlet hué à sa sortie, Fiorèse à peine sifflé : décidément, les supporters marseillais ont perdu leur lucidité. Le strabisme convergent Jacky Duguépéroux (DNA) : "J'avais dit à mes joueurs qu'à la fin du match je voulais qu'eux puissent me regarder dans les yeux et que moi je puisse aussi les regarder dans les yeux". La réorientation stratégique José Anigo (AFP) : "Mais on ne va pas faire la fine bouche et ce point sera peut-être précieux au décompte final". C'est décidé alors, vous ne refuserez pas l'Intertoto la saison prochaine? La nostalgie mal placée Jérôme Rothen (AFP) : "On préfère perdre comme ça, car avant on perdait sans rien montrer". Dans le temps, quand le PSG perdait, Llacer montrait ses fesses. Le tir cadré du PSG "L'entraîneur parisien Vahid Halilhodzic s'est refusé à tout commentaire, lançant juste un regard noir à l'adresse des journalistes l'interpellant" (AFP).

Même après le coup de sifflet final, les défenseurs niçois continuent de surveiller les attaquants adverses.
L'omission possible Nicolas Savinaud (AFP) : "On était quatre à (vouloir) tirer un éventuel penalty, mais la question ne s'est pas posée car les trois autres étaient sortis". Personne n'a pensé à Landreau? La comparaison implicite Fabien Cool (AFP) : "On a un groupe sain avec des joueurs sains qui ont envie de travailler ". L’entraîneur qui a cerné les attentes de la presse Patrick Remy (TF1) : "Vous voulez que je dise quoi ? Qu’on a été volé par l’arbitre ?". L’entraîneur qui a cerné le langage de ses joueurs Paul Le Guen (TF1) : "Le groupe vit bien". L'entraîneur qui doit tout reprendre à zéro Jacky Duguépéroux (DNA) : "À dix mètres du but, il faut frapper".

Tifo lillois : au lieu de jeter des confettis sur la pelouse, les supporters remettent à leurs dirigeants des centaines de feuilles A4 soigneusement rangées dans des classeurs.
La déclinaison à la rennaise Arnaud Le Lan (TF1) : "On n’a pas joué, on a fait une mi-temps sans jouer, on n’a pas essayé de produire du jeu". La menace à la corse François Ciccolini (TF1) : "Ce que je souhaite c’est que Lille continue de jouer à douze mais j’espère que quand ils viendront à Bastia, ils seront à dix". Le clone de Reinaldo Stéphane Grichting, au sujet de sa passe décisive à Benjani (TF1): "J’ai dégagé le ballon, je n’ai pas fait exprès". Le mot à manier avec prudence Sylvain Armand (TF1) : "Quand on est noir on est noir". Luis Aragones précise: "Quand on est un Noir de merde, on est un Noir de merde". Le xénophobe météorologique Rolland Courbis (Corse matin):"Si ça peut consoler Jacky Duguépéroux, on peut lui dire que nous aussi nous regrettons d'avoir accueilli Strasbourg avec un temps et un terrain alsaciens". Le plaidoyer pour l'euthanasie José Anigo (Reuters) : "On aurait besoin de flinguer les matches plus rapidement". C'est vrai que mourir d'ennui pendant tout un match, c'est atroce.

Non contents d'avoir déjà refourgué Armand et Yepes au PSG, les dirigeants nantais ont tenté une grossière manœuvre pour que Savinaud reparte avec les Parisiens.
La relativisation Vahid Halilhodzic (AFP) : "À la dernière minute, on prend un but sur un penalty qui peut être sifflé entre dix et quinze fois par match". Ça vaut quand même mieux qu'une défaite 15-0. La fourberie Julien Sablé (Le Progrès) : "L'OM n'a pas eu d'occasions très franches". Une occasion sournoise a suffi. L'acquisition rapide de la langue locale Nilmar (olweb.fr) : "Ce qui prime ce soir c'est la victoire". L'entraîneur joueur Jean Fernandez (L'Équipe) : "Dans ma carrière d'entraîneur, je n'ai pas le souvenir d'avoir tiré trois fois sur les poteaux dans le même match". L'intériorisation Michel Pavon (L'Équipe) : "Nous avons été trop enthousiastes". Le comparatif Fabien Barthez (Reuters) : "Sur le but, je suis responsable à 300%". Alors qu'Itandje préfère être trois fois responsable à 100%.

Tony Silva rayonne depuis qu’il a quitté Monaco pour Lille : il peut enfin ressortir ses cols roulés en nylon qu’il n’avait plus portés depuis 1986.

Réactions

  • Ze Dude le 22/10/2004 à 12h00
    Si j'étais supporter marseillais, je trouverais la vignette sur l'om d'une grand cruauté, mais en même temps ça semble tellement vrai !!

  • osvaldopiazzolla le 22/10/2004 à 12h44
    Le plus dur, c'est que cette remarque acide sur l'OM est encore plus valide pour nous (en remplaçant attaquant (Drogba) par milieu de terrain (Paganelli))...on peut difficilement se moquer sur ce coup là...

  • JihaiR le 22/10/2004 à 13h07
    "les Verts, complètement inhibés, ont rapidement abandonné la responsabilité du jeu à des Marseillais qu'ils avaient pourtant la possibilité de surclasser "

    Ah bon, et sur quoi on se base pour dire que s'ils voulaient, finger in the nose pour les Verts ?? 3 contres attaques ??

    "et qui n'ont pas fait grand chose du ballon."

    Oui

    "Il faut dire qu'avec Meïté meneur de jeu, Meïté frappeur à 25 mètres et Meïté passeur décisif"

    Meité, 0 passes décisives depuis le début de la saison. la formulation est marrante, et encore, mais elle se base sur de la malhonneteté intellectuelle

    "le chantier tactique d'Anigo ressemble à celui du stade d'Istres: reporté aux calendes grecques"

    Oui

    "Le 45e centre des Blancs a pourtant amené une égalisation in extremis, avec le paradoxe que les visiteurs sont repartis du Vélodrome en se désespérant d'un match nul…"

    Dure loi du football, déjà vu en d'autres circonstances, déjà que vos allusions sur les 6 minutes sont non étayées.
    Du rarement vu, d'accord, et alors, dans le cadre du réglement elles sont parfaitement justifiée, avec toute l'ironie que cela comporte. Alors remettre en cause le réglement soir, ou plaiser pour son uniformisation dans l'application, OK.

    En gros, je trouve que cet épisode tombe dans la facilité de nalyse. En général, j'ai l'habitude d'y lire des trucs auxquels je n'avais pas pensé, là, entre deux ballons de rouge, au comptoir, ça passe. Mais franchement !

    Même quand tout le monde tapait sur le PSG, vous essayiez de ne pas participer au concours d'aliénation mentale sur le mode de "c'est que des gros nuls" (s'il faut, je ressort, le rapport de journée en question).

    Je suis le premier à savoir qu'on a un incompétent tactique à la baguette, et que collectivement on n'a pas montré grand chose depuis le début de la saison. Mais là, je trouve ça, partial, arbitraire, et facile.

    Décu, sauf par les tifos lillois à hurler de rire.

  • JihaiR le 22/10/2004 à 13h08
    plaiDer pour son uniformisation

  • JihaiR le 22/10/2004 à 13h10
    "Marlet hué à sa sortie, Fiorèse à peine sifflé : décidément, les supporters marseillais ont perdu leur lucidité."

    Ah bon, Marlet a été bon ?

  • baygonsec le 22/10/2004 à 13h31
    "Meité, 0 passes décisives depuis le début de la saison. La formulation est marrante, et encore, mais elle se base sur de la malhonneteté intellectuelle"

    Rassure-moi, tu le fais exprès, non ?

  • Ric@rdo Baggio le 22/10/2004 à 13h52
    Pour moi ce n'est pas de la malhonnêteté intellectuelle de dire que le match OM-Saint-Etienne a été scandaleux de nullité.
    Quant à Fiorèse et Marlet, ils méritaient tous deux une bronca, le fait que le premier n'en ait pas eu prouve bien que pas mal de supporters il suffit de courir pour être un bon footballeur.

    lol pour les défenseurs niçois et le tifo lillois.

  • Jamel Attal le 22/10/2004 à 13h58
    Et qui fait la déviation pour Koke de la tête? Hein, c'est qui? Mais c'est notre ami Meïté, passeur décisif!
    Pour ma part, je souscris totalement à l'analyse que Meïté est le meneur de jeu occulte de l'OM.

    Attention, Jihair, il n'est pas exclu qu'un peu d'humour ce soit glissé dans ma remarque.

    Sinon, t'es prof de français dans la vie, et tu cingles les rédacs de tes élèves de remarques en rouge dans la marge?

  • JihaiR le 22/10/2004 à 14h54
    baygonsec - vendredi 22 octobre 2004 - 13h31
    "Meité, 0 passes décisives depuis le début de la saison. La formulation est marrante, et encore, mais elle se base sur de la malhonneteté intellectuelle"

    Rassure-moi, tu le fais exprès, non ?

    Ouais, Baygon, je suis comique troupier dans la vraie vie, trouvez moi un site de stats qui compter la tête de Meité comme une passe décisive et je bouffe mon disque dur. Déviation de la tête pas fait exprés, ca fait passe décisive ?

    Non sinon en vrai, j'en ai marre d'entendre qu'on est des brêles et qu'on va droit dans le mur. Je sais la part de vérité la-dedans, mais j'aimerais qu'on évite de sortir la brosse à chiottes* de façon systématique...

    "Et tandis qu'à l'autre bout du classement Bijotat est le premier entraîneur viré, les journaux spécialisés prennent des risques inconsidérés en évoquant le "désastre" parisien. Quels mots leur resteront-ils si le PSG est reléguable en fin de saison?" in Les Feuilletons de la L1 épisode 6

    vous remplacez journaux spécialisés par Cdfistes en furie, parisien par marseillais, PSG par OM

    et hop

    Pas une bonne journée, j'en ai marre que tout le monde y tape sur mon joujou préféré, pendant que l'on s'astique copieusement sur son pendant rhonalpin

    *antithèse de la brosse à reluire

  • baygonsec le 22/10/2004 à 15h06
    1/ Déjà, que ça ne compte pas comme une passe décisive, ce n'est pas vraiment la question, tout le monde avait compris le sens de la phrase. Je ne vois donc pas trop en quoi on peut parler de "malhonnêteté intellectuelle".

    2/ France Football du jour. Passes décisives. Meïté (Olmpique de Marseille) : 1. De même dans l'Equipe de lundi dernier. Bon appétit !

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