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Le Diaporama : 5e journée

Les journées de championnat se laissent infiniment mieux regarder sous la lumière de notre stroboscope qu'avec le décodeur Canal+.
Auteur : Le Feuilleton de la L1 le 2 Sept 2005

 

Les observations en vrac
> C'est pas à la Ligue qu'il fallait acheter les droits de la L1 pour avoir droit au spectacle, mais directement au Stade Rennais.
> Denilson a joué dix minutes sans réussir un dribble. Contrairement à ce qu'on a dit, il est donc déjà revenu à son meilleur niveau.
> La Ligue 1 nouvelle formule, c'est un carton par journée et des flopées de 0-0. Il ne reste à Canal+ qu'à réussir à programmer le bon.
> Lyon premier, Bordeaux quatrième, Rennes ridicule. En ces périodes troublées, on peut tout de même s'appuyer sur quelques certitudes historiques.
> Quatre matches nuls en cinq rencontres pour les Verts. L'esprit de Baup, qui habitait encore à Bordeaux l'année dernière, a profité de l'été pour déménager à Saint-Étienne.
> Frédéric Thomas marque un but par saison. Il part favori pour l'élection du joueur de L1.



Par solidarité avec ses joueurs qui mangent la feuille de match, Laszlo Bölöni a bouffé ses schémas tactiques.


Le Top "Bien-être lyonnais"
1. Jean-Michel Aulas (olweb.fr) : "C'est un résultat qui est très bon !"
2. Jérémy Berthod (olweb.fr) : "Etre leader c'est bien".
3. Sidney Govou (olweb.fr) : "On est premier, c'est toujours bon à prendre".

Le podium du trophée "Mime Marceau"
1. Cyril Jeunechamp (Ouest-France) : "J'ai l'impression que l'on essaye de jouer avant d'avoir récupéré le ballon".
2. Mario Yepes (F365) "L'équipe a le contrôle du match, pas du ballon".
3. Joël Müller (AFP) : "On manque encore de vivacité gestuelle".

Le Top "Enfonçage de Rennais"
1. Pablo Correa (L'Équipe) : "Leur niveau ne m'a pas surpris".
2. Frédéric Biancalani (L'Équipe) : "Ils nous ont facilité la tâche".
3. Laszlo Bölöni (L'Équipe) : "On a vu toutes les faiblesses de mon groupe".

Le Top "Poètes d'aujourd'hui"
1. Dominique Bijotat (L'Équipe) : "Sochaux compte un déficit de points, mais pas de cœur et d'enthousiasme".
2. Élie Baup (L'Équipe) : "Bien défendre est un état d'esprit".
3. Pape Diouf (AFP) : "Le classement, à mes yeux, est anecdotique".



À la place de Ribéry, on intenterait un procès au caméraman qui a filmé cette image.


La menace fantôme
Philippe Doucet (C+) : "On note la feinte subtile de Boskovic". C'est effectivement quand il ne touche pas le ballon qu'il est le meilleur.

Le gars qui habite chez lui
Gilles Yapi (Ouest-France) : "Gagner chez soi devient de plus en plus dur à domicile".

L'introspection inquiète
Mahamadou Diarra : (olweb.fr) : "Je sens toujours un petit truc à l'intérieur, qui ne m'empêche pas de faire ce que je veux. Mais ça me fait peur". C'est ta conscience, mais ne t'inquiète pas, elle tourmente assez peu les footballeurs, en général.



"Trop cool, ton déguisement de pompiste! Tu l'as trouvé où?"


Le profil du poste (1)
"Luyindula : (…) ses coéquipiers ne savent pas encore bien l'utiliser" (L'Équipe). Mais dans très peu de temps, ils auront appris à s'en servir comme bouc émissaire.

Le profil du poste (2)
Robert Louis-Dreyfus (om.net) : "Il faudrait avoir les poches très profondes pour espérer acquérir le club". Et les avoir percées pour le garder.

Le businessman-né
Robert Louis-Dreyfus (om.net) "Lorsque Didier Drogba a été vendu, les comptes étaient à l'équilibre. Le problème est que, dans la foulée, le poids de la masse salariale est passé de 55 à 85%". Ça n'aurait pas été plus malin de renégocier les contrats avant la vente?



À Nancy, les supporters sont tellement calmes qu'il faut un sonotone géant pour les entendre


Le président qui ne prend pas de risques
Pape Diouf (om.net): "L’arrivée de César ne sera pas forcément le dernier mouvement, mais il se peut aussi que ce soit le dernier".

Le football d'art et d'essai
Guy Lacombe (AFP) : "Ce 0-0 (Monaco Lens) était intéressant pour un entraîneur, c'était peut-être moins vrai pour un spectateur..."

La minute Blondeau
Rafik Saifi (F365) : "On sait qu'au Vélodrome, on peut faire un résultat comme on peut prendre une claque".



Aux États-Unis, ils ont des cheerleaders qui se déhanchent, nous on a Antonetti qui fait la danse du ventre.


Le chômage technique
Pedro Pauleta (AFP) : "Cette équipe manque encore d'activité".

L'équipe de Mickeys
Cyril Jeunechamp (Ouest-France) : "Nos adversaires centrent et marquent comme à la parade".

Le rappeur qui sait rimer
Rafik Saifi (F365) : "Il nous demande d'être présent mentalement, d'être vigilant, de rester en place et de jouer les coups à cent pour cent".



Denilson fait une passe aveugle de bidon d'eau à son voisin de droite.


Le bluff peu crédible
Toifilou Maoulida : "À Monaco, on critique les recrues. Mais si samedi soir je marque deux buts sur deux passes décisives de Sorlin, vous direz quoi?" Qu'on a un peu trop forcé sur la bibine.

Les progrès auxerrois
Benoît Cheyrou (L'Équipe) : "On n'a pas été ridicules".

L'analyse technique distanciée
Jean Fernandez (La Provence) : "J'ai quelque part l'impression que le sort s'acharne sur nous". C'est comme ça que tu appelles Courbis?



Tandis qu'Isaksson encaisse son cinquième but de la soirée, ses coéquipiers tâchent de prendre un air dégagé en regardant ailleurs.


Le royaume des aveugles
Serge Le Dizet (fcnantes.com): "Ne pas voir que le résultat". Ne pas voir le match du tout aurait été encore mieux.

Le gardien télépathe
Cédric Carrasso (La Provence) : "Malheureusement, parfois, certains ont des idées bizarres". Comme d'essayer de te marquer un but, par exemple.

L'occasion ratée du mercato
Jean Fernandez (La Provence) : "Avec André Luis, nous avons encaissé trois buts à Rennes". Et maintenant, c'est trop tard pour leur prêter.



Si Tiago, avec son t-shirt Batman tout pourri, s'imagine qu'il va faire peur à Jérémie "Spiderman" Janot...


L'audit des ressources humaines
Charles Itandje (L'Équipe) : "Quand Kapo et Sorlin approchent du but sans frapper, c'est un signe". Le signe que Monaco a raté son recrutement?

Le conseil en ressources humaines
Abdès Ouaddou (Ouest-France) : "Samedi, j'ai dit au coach que la seule chose qu'il n'a pas essayée pour l'instant, c'est de me sortir".

Le comparatif
Mario Yepes (F365) : "Nous savons que ce championnat sera long et difficile". Contrairement au précédent qui avait été une vraie promenade de santé.



À Saint-Étienne, l'excitation est tellement forte que les joueurs sont obligés de mettre du sparadrap sur leurs tétons.


L'entraîneur déçu de la victoire
Frédéric Antonetti (psg.fr) : "Le match nul aurait été mérité".

L'entraîneur qui redouble
Serge le Dizet (AFP) : "C'est un Championnat qui s'annonce fou-fou". Ça nous semble douteux-douteux.

L'entraîneur qui a gagné au Loto Foot
Laszlo Bölöni (AFP) : "J'avais prévu l'enfer et je ne me suis pas trompé".



Vaine tentative de M. Duhamel pour indiquer aux joueurs de Monaco-Lens quel est l'objectif théorique du football.


L'acuponcteur sadique
Pablo Correa (L'Équipe) : "On connaissait leurs points faibles, on a insisté dessus".

La recrue encore en formation
Lorik Cana (La Provence) : "Le penalty me paraît sévère, mais on n'avait qu'à tuer le match avant". T'as rien compris, toi: tout est de la faute de l'arbitre, en fait.

Le président débutant
Rudi Roussillon (AFP) : "Je tiens à signaler que le Real est un grand club et s'est comporté comme tel, il a été très, très bien". En fait, l'équipe qui joue en grenat et qui est venue bétonner à la Beaujoire, c'est le FC Metz.



Mythologie scandinave : en présence d'un Troll, le Dieu Thor voyait son sexe se transformer en troisième main.

Réactions

  • Fenril le 02/09/2005 à 13h31
    Heu Thor, c'était pas un nabot non plus quand même... Un vrai colosse, assez balaise pour se ballader en Asgard avec son marteau Mjollnir sur l'épaule, tranquillou, même au bistro.

    Sinon, excellent Diapo, merci pour la vignette spéciale mythologie scandinave.

  • Jean-Luc Skywalker le 02/09/2005 à 13h37
    Personne pour dire que telle ou telle vanne relève d'un humour déplacé? Allez, un petit effort...

  • rhonalpino le 02/09/2005 à 13h37

    "La Ligue 1 nouvelle formule, c'est un carton par journée et des flopées de 0-0."

    j'en profite pour rebondir : qui de vous a vu les matches qui se sont finis sur un o-o ?
    parce que peut etre qu'ils étaient grandioses !
    bon peut etre pas

    Le France Bresil de 86 n'a fait que 1-1, c'est pas beaucoup, pourtant quel match....



  • Larry Poste le 02/09/2005 à 13h45
    rhonalpino,
    Avis unanime pour les matchs : asm-rcl, losc-tfc, fcna-fcm, à la majorité plus trois voix, matchs chiantissimes.

    Pour les deux autres, j'en sais rien, y'a peut être les grigris de Denildson et le record prolongé à GG qu'ont pu influer la qualité du match.

  • El mallorquin le 02/09/2005 à 13h58
    Non, non, Denilson n'a pas vraiment éclairé la Meinau de ses dribbles chaloupés : Strasbourg-Bordeaux, c'était assez naze également...

  • Portnaouac le 02/09/2005 à 13h59
    Euuuuh, désolé rhonalpino mais le sujet a été abordé dans les réaction à la Gazette n° 5, ma remarque à ce propos ayant été suivie d'une réponse de Maâme Rédac'.

  • Portnaouac le 02/09/2005 à 14h01
    réactions, bien sûr

  • rhonalpino le 02/09/2005 à 14h16
    Ok Portnaouac, j'avais pas vu
    mais jai fait plus court.....

  • Ric@rdo Baggio le 02/09/2005 à 14h20
    5 matchs sur 10 qui finissent 0-0, quand ce sera du 10/10, qui se souciera que els matchs aient été égayés d'un centre-tir de Rothen sur la barre transversale ou d'un arrêt de Carasso pour éviter un csc de Meité?

  • Portnaouac le 02/09/2005 à 15h13
    Ric@rdo, je vois bien ce que tu veux dire mais je ne peux pas être complètement d'accord avec toi.

    Ce jour que tu décris est celui où, au coup de sifflet initial, les 22 joueurs s'assiéront par terre et attendront que l'arbitre siffle la fin du match, en priant pour qu'aucun élément extérieur ne vienne toucher au ballon et le propulser en direction des fillets.

    Sinon, même si je ne conteste aucunement la piètre qualité de Bordeaux - Monaco ou de Monaco - Lens (pour ne parler que de ces deux rencontres), tu dois bien admettre que la qualité d'un match ne dépend pas que du nombre de buts qui y ont été inscrits ; prenons le cas du Lens - Auxerre, avec ses 7 buts ; même si l'on considère que chaque but est intervenu au terme d'une action ayant duré 1 minute (c'est beaucoup quand-même) cela ne fait au final que 7 minutes ; et qu'ont fait les spectateurs le reste du temps ? Est-ce qu'il se sont ennuyé ou est-ce qu'ils ont quand-même regardé les actions (qui pourtant n'ont pas abouti à des buts) ?

    Si le match ne vaut que pour les instants où il y a but, sachant qu'il n'y en a (généralement) que 2 ou 3 par match, pourquoi nous obstinons-nous à regarder les 95 minutes (y compris le temps additionnel) d'un match, plutôt que de nous intéresser simplement à son résumé le lendemain dans Téléfoot ?

    Loin de moi l'idée de nier qu'un match procure plus de plaisir lorsqu'il y a des buts que lorsqu'il n'y en a pas ; mais je maintiens qu'on ne peut pas décréter qu'un score nul et vierge soit nécessairement le signe d'un non-match ; un tel score peut très bien masquer une avalanche d'occasions, de part et d'autres, sauvées par des gardiens en état de grâce ; je te rejoins en revanche sur le fait que nombre des 0-0 enregistrés en L1 depuis le début de la saison sont plus le fait de confrontations entre deux équipes frileuses, entraînées par des gars soucieux de ne surtout pas ouvrir la grande valse annuelle des entraîneurs, plutôt que les reflets d'un festival de gardiens.

    Maintenant, si je te demande, avant le début du match, si tu préfères voir un 0-0 ou une défaite 3-2 de l'équipe de ton myocarde, je ne suis pas certain que tu fasses le choix de voir des buts...

    Mais on est tous pareils.

La revue des Cahiers du football