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Dead Men Walking

Cette équipe de France était probablement morte bien avant d'arriver à Polokwane, où elle a entonné sa propre marche funèbre. Le rapatriement des corps est imminent.
Auteur : Jérôme Latta (avec T. L.) le 18 Juin 2010

 

Peter Mokaba Stadium, Polokwane
Buts : Hernández (63e) et Blanco (85e).

France : Lloris – Sagna, Gallas, Abidal, Evra – Diaby, Toulalan, Malouda – Govou (Valbuena, 69e), Anelka (Gignac, 46e), Ribery.
Mexique : Pérez – Osorio, Moreno, Rodríguez, Salcido – Juárez (Hernández, 54e), Márquez, Torrado – dos Santos, Franco (Blanco, 61e), Vela (Barrera, 31e).

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La nalyse : décomposition d'équipe

On ne parle presque que de schémas tactiques depuis trois semaines, et ce n'est pas tout à fait fini. On reproche tout et n'importe quoi au sélectionneur depuis six ans, et ce n'est pas tout à fait fini. Mais il sera tout de même difficile de ne pas considérer l'écrasante responsabilité des joueurs dans cet échec en marche, même sans estimer qu'ils (les "cadres") ont pris le pouvoir au point de choisir le système et de se choisir eux-mêmes. Sans idée collective ni ressources individuelles, dramatiquement insuffisants techniquement, battus dans les duels, ils ont très logiquement abandonné la victoire à des Mexicains infiniment plus méritants.

Régression sur toutes les lignes
Avec ce retour au 4-2-3-1, mais sans Gourcuff, Raymond Domenech a accordé un crédit excessif à des joueurs qui l'ont allègrement dilapidé: Ribéry, encore inapte au jeu collectif, Anelka, avant-centre virtuel, et Govou, ombre de son fantôme. Le dispositif a marqué une terrible régression, par rapport au 4-2-3-1 utilisé en éliminatoires comme au 4-3-3 testé en préparation. Disparu, l'impact offensif du flanc gauche. Dissipé, le mirage Diaby, tout comme son entente avec Toulalan. Envolés, les espoirs placés en Malouda. Finis, les tirs lointains. Souvenirs, les coups de pied arrêtés dangereux. Toutes les liaisons auparavant viables ont semblé se déliter ou fonctionner au ralenti, et les enchaînements réussis se sont comptés sur les doigts d'une main. Loin d'être prolifiques, les permutations entre les joueurs offensifs ont consacré une désorganisation de plus en plus prononcée au fil du match.
Les lacunes de fond n'étant pas résolues (charnière centrale, avant-centre), l'équipe de France n'a pas eu les armes pour résister à un Mexique autrement plus consistant.

Une équipe sans tête
La première mi-temps avait pourtant présenté, dans un début de match très plaisant et plutôt volontaire de la part des Bleus, quelques motifs d'espoir. Mais déjà, les occasions nettes étaient très majoritairement mexicaines, puis la cohérence d'ensemble a progressivement volé en éclat. Avec l'ouverture du score peu après l'heure de jeu et les deux seules occasions franches côté bleu (tirs de Malouda et Ribéry, 54e et 55e minutes), on comprend très vite que les Tricolores n'auront pas les ressources pour revenir.
Ils ont obtenu bon nombre de coups de pied arrêtés (sept corners, une quinzaine de coups francs offensifs), mais ceux-ci ont été repoussés avec une régularité confondante, quand ils n'étaient pas simplement mal exécutés. Constatant le nombre de tireurs différents, il est difficile de réfréner des regrets quant à l'absence de Gourcuff qui, même moyen, aurait aussi donné un semblant d'homogénéité au jeu d'une équipe décomposée, qui a semblé évoluer sans tête.

Il fallait avoir une bonne dose d'imagination pour envisager que cette équipe de France, placée sur une trajectoire aussi fatale depuis son barrage contre l'Irlande, fragilisée de toute part et probablement minée par les dissensions, se réinvente lors de la compétition. Il en faudra encore plus pour rêver à un rebond après ce crash: car même après une qualification qui serait miraculeuse, que pourrait-il bien se passer?

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Les observations en vrac

• Pour les tireurs de coups francs, les consignes de Domenech, c'était "Bon ben démerdez-vous entre vous pour ça aussi"?
• Pour qu'on marque de la tête, il faudrait que nos adversaires soient assez aimables pour commettre d'énormes fautes de marquage.
• C'était quand bien audacieux de réclamer Ribéry dans l'axe sur la foi d'un match de septembre 2006 dans lequel Govou avait inscrit un doublé.
• Sympa, l'hommage d'Évra 2010 à Lizarazu 2004 – le petit lob de Zagorakis en moins.
• La France entrée dans sa treizième Coupe du monde du pied gauche, c'était peut-être un peu trop. 
• Les combinaisons travaillées à l'entraînement sur coup franc, c'est bien, à condition de les avoir suffisamment travaillées.
• Autant Govou qui porte le 10 de Zidane, ça fait bizarre, autant Anelka avec le 21 de Dugarry ça semble tout de suite plus cohérent.
• Barcelone, Tottenham, Galatasaray, et une tête pareille. Il y a du Gallardo dans Giovani dos Santos.
• Gignac a perdu sept kilos? Apparemment le gardien mexicain les a retrouvés.
• La spondylarthrite ankylosante, Évra devrait peut-être consulter non?
• C'était un très bon coaching de faire sortir Ribéry à la mi-temps, mais pourquoi ne pas avoir fait rentrer Gourcuff à la place?
• Évra pleure pendant les hymnes : soit Lloris lui tirait un poil du cul discrètement, soit il avait eu un spoiler sur la fin du match.
• Sur le coup de poing de Lloris dans le ballon pour dégager un centre de Salcido sur la tête de Franco, on aurait juré qu'il visait la tête. Bakari Koné l'a parié, en tout cas.



Grand prix de l'argument idiot

Des arguments stupides contre Raymond Domenech, on en a entendu des pelletées – tellement qu'elles ont même enseveli des reproches plus fondés. Mais le plus stupide de tous est régulièrement sorti de la bouche de Jean-Michel Larqué, ce qui n'a rien d'une surprise, pour y revenir encore hier soir. Coutumier des névroses et autres crises nerveuses, le commentateur de TF1 a de nouveau coincé sur le fait que ce soit Bruno Martini, entraîneur des gardiens, qui transmette les consignes à André-Pierre Gignac avant son entrée en jeu. Or, à moins de considérer que les gardiens de but sont des demeurés complets inaptes à toute fonction technique, on ne comprend toujours pas ce que cette pratique a d'aberrant.



Vu du forum

=>> Joey Tribbiani - 20:37
Ralalalala qu'est ce que je suis inquiet, faudrait surtout pas qu'Anelka se blesse sur ce match, genre le genou démonté, out jusqu'à la fin de la compet. Imaginez le coup dur. Pour peu qu'on apprenne en même temps que Delerm est devenu aphone, je serais capable de sombrer dans une profonde dépression.

=>> Roue de Vanistelroy - 21:10
Christian Jeanpierre: "Ça fait un moment qu'on n'a pas vu une belle occasion française". Ça remonte à quatre ans environ si ma mémoire est bonne.

=>> Et Micoud, c'est du poulet ? - 21:07
Diaby-Toulalan-Anelka, c'est quand même du costaud à la récup.
=>> Joey Tribbiani - 21:15
Si je peux me permettre. D'après la carte de positionnement du site de la FIFA, Anelka n'est pas demi-défensif, il est stadier derrière le but de Lloris.

=>> lemeu - 22:00
La situation est désormais nette, il nous faudra gagner contre l'Afrique du Sud, histoire d'accrocher la troisième place qui nous reverse en Ligue Europa.

=>> Anglachel - 22:04
Allez, un triplé de la main de Thierry Henry, et au lit.

=>> Omnale - 22:30
Evra, il marque une centaine de points au classement à l'envers du meilleur défenseur, sur l'action qui mène au péno: il lui laisse l'intérieur ET il se fait déposer. C'est même pire que se faire bêtement passer, il lui indique carrément par où il doit aller. Hallucinant.

=>> Joey Tribbiani - 23:02
2002 sorti au 1er tour. 2010 on y est presque... Ne PLUS JAMAIS accepter de jouer une Coupe du monde dans un pays dont le nom se termine par "du Sud". La Coupe du monde 2050 en Caroline du Sud, je vais me goinfrer sur Betclic, moi.

=>> ESD.3 - 23:41
En fait, Anelka, il va finir sa carrière sans avoir joué en Coupe du monde.

=>> Portnaouac - 00:36
Ce soir, vers 20h30, j'ai reçu un mail de Canal+ intitulé "Exclusif: fini le son des Vuvuzelas!". Finalement, je crois que les Bleus ont trouvé un moyen encore plus efficace...


Les titres auxquels vous avez échappé

• Arrête, tu Mexique
• De Cuauhtémoc-t-on?

Réactions

  • Tonton Danijel le 18/06/2010 à 15h34
    Le positif pour Blanc par rapport à l'arrivée de Raymond Domenech, c'est qu'à la fin du premier match amical de Raymond, le public réclamait le retour de Zidane.

    Là, après le premier match amical de Laurent Blanc, j'ai beau chercher, je ne vois pas qui pourra être réclamé par le public...

  • Jean-Luc Skywalker le 18/06/2010 à 15h38
    ben... Zidane, non ?

  • rien à foot le 18/06/2010 à 16h03
    Tonton Danijel
    vendredi 18 juin 2010 - 15h34
    -----------

    Le retour du football dans ce qu'il a de plus simple et de plus convivial par exemple...

  • Tonton Danijel le 18/06/2010 à 16h12
    rien à foot
    vendredi 18 juin 2010 - 16h03
    Tonton Danijel
    vendredi 18 juin 2010 - 15h34
    -----------

    Le retour du football dans ce qu'il a de plus simple et de plus convivial par exemple...
    ---------

    Ouais mais "Le football dans ce qu'il a de plus simple et de plus convivial", ça commence à faire long à scander...

    Ou alors on peut dire "Du football les millionnaires!", mais c'est déjà pris.

  • Lucarelli 1 le 18/06/2010 à 16h23
    Zahia ! Zahia !

  • Dastardly le 18/06/2010 à 16h26
    Ce qu'il va se passer... on va le faire!
    Les mexicains ont tout intéret à battre l'Uruguay sinon ils vont se taper l'Argentine...
    Dans ce cas, on se révolte, c'est l'honneur qui parle, Evra se transforme en parrain, et coupe un doigt à Ribery pour l'exemple.

    Résultat, les français finissent second, et jouent l'Argentine.
    Comme, en 2006, les argentins annoncent qu'ils vont nous mettre à la retraite. Abidal, survolté, musèle Higuain, et Messi est étouffé par Gallas. En effet, la sortie de poule aux forceps nous donne un moral inébranlable.
    On rencontre ensuite l'Italie. On se venge de 2006, dans un magnifique duel de pré-retraités, et on passe aux tirs au but.
    En demi-finale, on rencontre la Côte d'Ivoire, les espagnols n'ayant pas finis premier de leur poule à cause de leur défaite face aux suisses.

    Drogba ouvre le score de la main, mais comme il a un platre, l'arbitre jugera que c'est pas vraiment une main.
    Anelka doublera le score contre son camp, histoire de soutenir son coéquipier de Chelsea et de montrer qu'il sait marquer des buts.
    Du coup, Malouda s'énerve et claque un triplé pour se venger et se fait expulser suite à un quintuplé de doigts sur le visage de Drogba qui lui sussurait à l'oreille qu'il avait couché avec sa femme et celle de Wayne Bridge.
    Et nous voilà en finale!

    Du coup, en finale, on rencontre les anglais, après qu'ils aient sortis une equipe espagnole usée par un 8ème face au Bresil et un quart face aux Pays-Bas.
    Wayne Bridge se fait expulser après avoir découpé Anelka, qui était au courant pour sa femme et Drogba. Malgré cette infériorité numérique, ils ouvrent le score sur un pénalty imaginaire consécutif à une non main de Henry.
    Valbuena égalise de la tête sur corner à la 65ème. James se troue sur sa sortie aérienne, il manque sa prise de balle, le ballon tombe mollement au sol, mais il n'y a que Valbuena à la retombée, personne ne l'a marqué, il était trop petit pour prendre de la tête, se disaient-ils
    A la 87ème, après avoir dribblé toute l'équipe adverse,Ribery (désormais surnommé Franky Four Fingers par les rosbifs) se loupe inexplicablement à 50cm du but: il s'est empalé sur le poteau, tout surpris d'être arrivé jusque là. Heureusement, Gourcuff a suivi, centré en retrait pour Govou au 6 m mais sa frappe termine dans les nuages.
    A la 95ème, Gallas, qui termine le match sur une jambe suite à une rechute de sa blessure au mollet, arrive à placer son dos en opposition à une tête de Terry, et ça lobe le gardien.

    Du coup, on est champions du monde, Domenech est porté en triomphe par les joueurs, Mandela célèbre son mariage avec Estelle Denis en direct du stade avant la remise de la Coupe, France 98 tire les leçons et se retire du PAF (pour 1 mois de vacances méritées après avoir tant supporté l'équipe), L'Equipe titre le lendemain "Sorry, Good Game", et Pierre Ménès prend sa retraite...


  • theviking le 18/06/2010 à 17h10
    Quelqu'un était supris qu'il n'y ai rien eu de tenté en coaching après le 2° but mexicain, (enfin rien tenté du tout d'ailleurs), moi j'avais l'impression qu'on s'était fait expluser 2 joueurs et quon pouvait plus faire de changements, tellement il y avait une résignation..

  • Portnaouac le 18/06/2010 à 17h41
    Bon, ben je crois qu'on vient d'entrer dans une dimension parallèle...

    La preuve ? A 17h05, un message du CdFiste fantôme anonyme caché (et secret) ; c'est sûr, on va tous mourir.

    En tout cas, ça m'étonnerait pas que le serveur fonde les plombs dans pas longtemps ; Dame Rédac, je serais de vous, j'opèrerais rapidement une sauvegarde, on ne sait jamais.

  • Mucho Gonzalez le 18/06/2010 à 18h07
    tikko
    vendredi 18 juin 2010 - 13h29
    Autant on a pu se gausser du manque d'efficacité de Dugarry (il savait pas marquer, mauvaise gestion du stress), autant le courage et la volonté que ce joueur affichait pour aller au combat sont des qualités sacrément appréciables et qui manquent aujourd'hui pour servir de points de fixation, pour user la défense (les DC adverses finissent pas le match sur les rotules).
    ---------------------
    Naturalisons Brandao.

  • José-Mickaël le 18/06/2010 à 22h02
    La Rédaction > Le dispositif a marqué une terrible régression, par rapport au 4-2-3-1 utilisé en éliminatoires comme au 4-3-3 testé en préparation. Disparu, l'impact offensif du flanc gauche. Dissipé, le mirage Diaby, tout comme son entente avec Toulalan. Envolés, les espoirs placés en Malouda. Finis, les tirs lointains. Souvenirs, les coups de pied arrêtés dangereux.

    Très bien parlé ! Je trouve que 2010 est encore pire que 2008 (où l'on avait joué), et effectivement ce dernier match nous a fait atteindre un niveau d'une faiblesse inouïe. Non seulement on n'a pas résolu nos points faibles, mais en plus on a annulé nos points forts.
    - On regrettait que l'aile droite ne soit pas au niveau de l'aile gauche. Ben là c'est fait.
    - Diaby avait été une bonne surprise lors des matchs de préparation et même contre l'Uruguay, ben là non.
    - Contre le Costa-Rica on avait tenté pas mal de tirs lointains, notamment par Ribéry, Gourcuff et Valbuena. Ben là non.
    - Gourcuff peut être dangereux sur coups-francs (les coups de pieds arrêtés, c'était le point fort de Bordeaux en début de saison). Pas hier, et pourtant on en a eu plein.
    - On pouvait espérer s'imposer physiquement grâce à nos qualités athlétiques et à la méthode Duverne, ben là non.

    On a tout cassé. On devait construire sur les bases de France-Serbie (s'appuyer sur les points forts et régler les points faibles récurrents) ; en fait on a tout détruit. Il ne nous reste plus rien. Rien de rien. Et il faut battre l'organisateur par 4-0...

La revue des Cahiers du football