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De la kryptonite dans le Ballon d'Or

Il semblerait que Vladimir Poutine n'y soit pour rien, mais le Ballon d'or de France-Football contiendrait de la kryptonite... Depuis cinq ans, son vainqueur perd tous ses moyens après avoir embrassé le trophée.
Auteur : Bruno Colombari le 5 Dec 2006

 

À la place de Cannavaro, on la jouerait plus modeste. En remportant le Ballon d'Or 2006, le capitaine des champions du monde signe peut-être le début de la fin de sa carrière, au grand regret de John Carew qui commençait à l'apprécier. Si on en juge par le parcours de ses cinq prédécesseurs, la babiole pour cheminée de millionnaire porte plus la poisse qu'autre chose s’avère en effet être le porte-poisse le plus cher du monde. La présence de kryptonite, substance hautement toxique qui faisait trembler Superman lui-même, expliquerait les étranges contre-performances qui ont régulièrement accablé les meilleurs joueurs du monde. Petit retour en arrière.


Owen the saints
En décembre 2001, le Ballon d'Or est décerné à un prodige britannique de vingt-deux ans découvert lors de la coupe du monde 1998 avec un but d'anthologie à Saint-Étienne contre l'Argentine. L'année 2001 a été phénoménale pour Michael Owen et les Reds de Liverpool et de Gérard Houllier, avec lesquels il gagne presque tout ce qui se présente (sauf tout de même la Ligue des Champions et le titre de champion d'Angleterre). À six mois de la Coupe du monde, on attend beaucoup de lui. Trop, sans doute. En Asie, il tombe sur un Brésil pourtant prenable en quart de finale, après une démonstration contre les Danois en huitièmes. Il ouvre le score, mais ce n'est pas suffisant.

Alors que Liverpool ne gagne plus, il tente à nouveau sa chance à l'Euro 2004. Il voit les Français lui passer sous le nez lors du premier match, puis joue de malchance en quart contre le Portugal après avoir encore ouvert le score d'entrée de jeu sur une boulette de Costinha. Les joueurs anglais font le serment qu'Owen n'ouvrira jamais le score en quart de finale 2006. Il n'en aura pas l'occasion.
Il quitte Liverpool au mauvais moment, neuf mois avant que les Reds ne battent Milan en finale de la Ligue des champions. Transféré au Real, il est aux premières loges pour voir l'équipe se déliter et les entraîneurs se succéder. Il part pour un enterrement de première classe à Newcastle. Blessé au pied en mars, il est retenu pour le Mondial allemand, où il se blesse après deux minutes de jeu contre la Suède. Depuis, on ne l'a plus revu sur un terrain.


Bibendum est de retour
Un an plus tard, c'est le revenant Ronaldo qui est sacré pour la deuxième fois. Contre toute attente, il a amené le Brésil en finale de la Coupe du monde, qu'il a gagnée malgré l'immonde coupe de cheveux qu'il s'est auto-infligée juste avant le sacre. Il quitte l'Inter pour le Real Madrid, avec lequel il compte bien gagner cette Ligue des champions qui manque à son palmarès.

Quatre ans plus tard, ce dernier ne compte que deux lignes supplémentaires champion d'Espagne en 2003 et meilleur buteur de la Liga en 2004. Même s'il empile les buts (82 en 123 matches de championnat), Ronaldo se voit affublé d'un G au début de son nom, et sa cote d'amour auprès des supporters madrilènes ne décolle pas des profondeurs. Souvent blessé, il arrive à la Weltmeisteschaft en surpoids pour ressembler à Gerd Müller, à qui il enlève le titre de meilleur buteur de la compétition (15 buts). Mais il ne fait rien de bon contre les Bleus en quart de finale, où il sert essentiellement de bouche-trou sur les coups francs. Il réussit même une main sur l'un d'entre eux, alors qu'il faisait le mur dans sa propre surface. Depuis cet été, il n'a joué que deux heures et a récolté un carton rouge.


Pavel, pas pris
En 2003, le Tchèque Pavel Nedved est récompensé pour les performances de la Juventus et de la sélection nationale. Trois ans plus tard, la première l'a entraîné en série B et la seconde n'a tenu ses promesses ni à l'Euro portugais ni à la Coupe du monde en Allemagne. En 2004, Nedved et les Tchèques se promènent pourtant jusqu'à la quarantième minute des demi-finales. En face, les Grecs s'accrochent comme ils peuvent et poussent un soupir de soulagement en voyant le capitaine boîter et finalement sortir du terrain. C'est fini pour les Slaves, battus en prolongation par un but en argent.

En 2006, Nedved découvre enfin la Coupe du monde, mais il ne fait qu'y passer. Contre l'Italie au premier tour, les Tchèques jouent une mi-temps à dix et malgré un Nedved de haut niveau, ils s'inclinent 0-2.
Depuis, l'ex-Ballon d'Or voyage et découvre les terrains d'Albinoleffe, Rimini ou Arezzo en série B.


Andréi n’aime pas les penalties
L'année suivante, dans la foulée de la révolution orange ukrainienne, Andrei Chevtchenko est couronné. Six mois plus tard, il se retrouve en finale de la Ligue des champions à Istambul contre Liverpool, et assiste du terrain au plus incroyable renversement de l'histoire. Menés 0-3 à la mi-temps, les Reds égalisent en six minutes et poussent Milan aux tirs au but. Le Ballon d’Or manque le dernier, troublé par un Dudek qui se prend pour Grobbelaar.

Chevtchenko se console de cet échec avec l'Ukraine, qu'il qualifie pour la première fois pour une phase finale mondiale. Pas vraiment une réussite: baladés d'entrée par les jeunes espagnols (0-4), les hommes de Blokhine se ressaisissent contre l'Arabie Saoudite et la Tunisie (deux buts de Chevtchenko). Le Ballon d'Or 2004 brillera une fois de plus au concours de tirs au but manqués contre la Suisse, avant de s'incliner lourdement en quarts contre l'Italie (0-3).
Transféré à Chelsea l'été dernier sous la pression de Roman Abramovitch, il traîne sa misère sur les pelouses britanniques alors que Drogba explose à ses côtés. On parle de plus en plus d'un retour à Milan.


Ronnie champion de beach-volley
Enfin un Ballon d'or indiscutable ! Ronaldinho triomphe facilement en novembre 2005 au terme d'une année brillante avec le Barça et le Brésil. Les superlatifs pleuvent sur l'ex-Parisien. C'est sûr, en 2006, il va tout gagner : Liga, Ligue des champions, Coupe du monde et un nouveau Ballon d'or. De fait, Barcelone n'a pas de rival en Espagne, et le Brésilien remporte à Saint-Denis le duel contre Henry en battant Arsenal. Mais tous ces efforts fournis et un manque flagrant d'humilité dans la préparation des champions du monde (remember 2002) se paient très cher en Allemagne. Ronnie ne fait pas la différence sur le terrain, ne marque aucun but et disparaît en quarts contre Makelele et Vieira au cours d'un Brésil-France historique. Même Zidane lui fait une démonstration de contrôles orientés et d'amortis en mouvement. Un retournement stratégique de bandeau publicitaire à la mi-temps n'y suffit pas.

Le retour au quotidien est bien difficile pour le Brésilien, qui traverse les derniers mois plutôt discrètement avec Barcelone, contesté en championnat et sérieusement bousculé en Ligue des champions par Chelsea. C'est plus par politesse qu'autre chose que son nom est avancé pour le Ballon d'Or 2006, pour lequel il sera devancé par un défenseur et un gardien de but.


Pourquoi la tête de Zizou...
Avant ces cinq-là, on notera la prudence judicieuse de Zidane. Récompensé en 1998, il l'aurait été à coup sûr en 2000 sans un malencontreux coup de boule sur un défenseur hambourgeois juste avant le vote. Et peut-être encore cette année sans celui sur Materazzi. Mais sans ces gestes salutaires, sans doute n'aurait-il jamais gagné la Ligue des champions 2002, sa reprise du gauche se perdant dans le ciel de Glasgow. Et peut-être cirerait-il à l'heure qu'il est le banc du Real, assis entre Beckham et Ronaldo, attendant sans trop y croire l’occasion de jouer le match de trop.

Réactions

  • José-Mickaël le 05/12/2006 à 20h23
    Sammer aussi, il me semble, avait pris sa retraite peu après son Ballon d'Or. Si je me souviens bien, il était blessé toute la saison 1996-97 et avait fini par raccrocher. Quelqu'un a plus de mémoire que moi à ce sujet ?

  • José-Mickaël le 05/12/2006 à 20h25
    Ah non, j'ai dit une bêtise, ça devait être la saison suivante, vu que (je viens de vérifier) il a joué la finale de la C1 1996-97.

  • Gomincha le 06/12/2006 à 17h19
    Se demandera-t-on dans dix ans si Cannavaro a joué la finale de la coupe du monde?

    That is the question...

  • pavlovitch le 06/12/2006 à 19h46
    Article sympa, dans le style "regardons les carrières des joueurs avec un peu de recul", etc.

    Mais franchement, personne pour signaler que les "observations" de l'auteur sont sujettes à des interprétations pour le moins différentes de celle ici présentée? J'ai l'impression de nager dans le sophisme.

    Et au fait, quel est l'intérêt du texte? Montrer qu'après le BO, il ne se passe plus rien? Le fait de dire que Ronaldo n'a qu'un seul titre de champion, un seul de pichichi, plus un record battu de buts en Coupe du monde après 2002, est une manière assez ridicule de nier le contre-exemple flagrant. Quant à parler des perfs de Nedved en 2004: l'auteur a-t-il vu quelques matches ou ne s'intéresse-t-il qu'aux lignes sur le palmarès?

    Au fond, cet article m'a presque fait penser que le BO était attribué à des joueurs au sommet de leur carrière, qui ne pouvaient que redescendre par la suite. Une belle réussite, en somme. Il manque peut-être une explication de ce type pour que ce qui y est écrit ait l'air plus fin...

  • TheGlide le 08/12/2006 à 18h52
    5ylV@iN - mardi 5 décembre 2006 - 09h32
    France foot s'y connait pour porter la poisse à un joueur. Celui qui illustre une du guide de la saison doit, lui aussi, affronter la tempète (Pauleta 2003, Pedretti 2004, Dhorasoo 2005...) que réserve le sort à Coupet


    Pour Pedretii en 2004 et Dhorasoo en 2005, je veux bien, mais pas pour Pauleta en 2003. Il a fait une bonne saison à Paris où le PSG finit 2ème et il marque quasiment 20 buts, dont celui qui qualifie Paris pour la LdC et marque un but lors de chaque rencontre de Coupe de France.
    Depusi, il marque sa quinzaine de buts par saison. C'est le club qui fait de la peine, pas lien nous fait juste de la peine qu'un joueur comme lui n'ait pas de grands joueurs à ses côtés.

  • Papin Jour Pape toujours le 09/12/2006 à 00h35
    pavlovitch - mercredi 6 décembre 2006 - 19h46

    j'ai eu la même impression que toi. Ca fait genre :

    " L'année suivant son ballon d'or a été catastrophique. Il a, fait le doublé coupe-championnat, terminé meilleur buteur des deux compétition, qualifié son équipe pour la coupe du monde dont il a terminé meilleur buteur de tous les temps avec trois fois six doublés, mais il a totalement loupé son décrassage avant-hier apres le match contre Saint Trifouilli les zigwuigwi..."


La revue des Cahiers du football