Cacamiseta 2012
Lucarne Opposée organise la troisième élection du pire maillot de la saison, et avec des équipementiers qui n\'ont peur de rien, les candidats sont redoutables. Mettez vos lunettes anti-radiations.
Grâce aux designers des équipementiers contemporains, on sait qu'un maillot de foot peut déclencher des fous rires, avoir un effet vomitif ou provoquer des crises d'épilepsie. Afin de ne pas les laisser sévir impunément, le site Lucarne Opposée organise – pour la troisième édition cette année – l'élection du maillot le plus laid de la saison. Autant dire qu'établir une sélection de seulement dix maillots (d'équipes européennes de première division) pose de terribles dilemmes.
Alors, après Bordeaux et Auxerre, qui va remporter la Cacamiseta 2012, dont le scrutin se déroule en ce moment? En pratiquant le chauvinisme à l'envers, on défendra les couleurs douteuses de nos représentants, qui ne sont pas moins de quatre dans la liste (pour quatre marques différentes: comme quoi cette industrie réserve le meilleur d'elle-même pour la France). On saluera particulièrement le célèbre "third" marseillais, dit "orange à code-barre", dont nous vous avions présenté le décryptage cet été, et le tout simplement ignoble "extérieur bis" d'Évian TG, qui ose le rose et le jaune avec option montagnes + étiquette de crème dessert. Les efforts de Brest (pas moins de six couleurs différentes, aussi peu complémentaires que possibles) et Bordeaux (imprimé façon traces de pneu) sont tout aussi remarquables.
La tendance générale est au fluo, si possible au jaune fluo et encore mieux avec des tas de rayures noires – Lucarne opposée expose d'ailleurs quelques spécimens hors-sélection q ui montrent qu'elle est mondiale. Cette volonté de s'attaquer non seulement au bon goût, mais aussi directement à la rétine, laisse perplexe. Le mieux serait encore de ne pas acheter ces horreurs textiles, mais il y a du chemin à faire avant de convaincre les supporters de ne plus se prêter à la mascarade. En attendant, on ira voter et, en étant (très) optimiste, on pourra rêver du jour où les équipementiers auront peur de remporter la Cacamiseta, et réfrèneront leurs élans. Le bureau de vote est ici.