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Bugs décisifs

Invité : le Serpent retrogamer – Les défauts et les anomalies des simulations de football contribuent-ils à leur charme ou à leurs limites? Petite anthologie.

Auteur : Christophe Zemmour le 29 Oct 2012

 

 

Né il y a deux ans jour pour jour, comme son nom et son slogan ("une vision actuelle de nos jeux rétro") l'indiquent, entretenir le culte des jeux vidéo au travers de leur histoire, ce Serpent réunit une équipe de passionnés qui entendent devenir la référence du retrogaming. L'article originel est ici.

 

* * *


Un des premiers succès de la PlayStation, Adidas Power Soccer, jeu vidéo de football développé et édité par Psygnosis en 1996, est resté dans la mémoire collective avant tout pour ses extravagances et les distances qu’il prenait avec ce que l’on appelle une simulation sportive. Entre autres, son mode arcade proposait des tirs dits spéciaux, dont le Predator Shoot, faisant par la même occasion l’éloge du modèle de chaussures homonyme.

 

Surtout, un bug permettait presque systématiquement de marquer un but depuis le milieu de terrain via une combinaison arrière-passe longue très simple à exécuter. Ce genre de défauts, l’histoire du jeu vidéo de football en regorge et ils ont grandement participé à créer une culture autour des titres concernés en particulier, et du genre en général.

 

 

 

Tirez c’est marqué

Electronic Arts a lancé sa célèbre et toujours vivante série FIFA avec le titre FIFA International Soccer en 1993 dont la vue 3D isométrique a été une révolution peu pérenne. Si le gardien de but de ce cru savait plonger, il le faisait souvent pour la forme et pour égayer les ralentis.

 

En effet, les frappes croisées aux abords de la surface avaient une fâcheuse tendance à trouver son petit filet, voire sa lucarne. Mais cette anomalie n’était pas systématique et demandait quand même de se mettre en bonne position et de gagner du terrain sur l’adversaire.

 

Elle sera suivie lors d’éditions suivantes par des tirs croisés à mi-hauteur dans la surface sur lesquels le gardien était souvent battu (FIFA 97) ou par de monstrueuses frappes depuis le milieu de terrain tellement puissantes que même la caméra avait du mal à les suivre (FIFA 95).

 

Avant les titres de EA, Euro 92, qui s’appuyait pourtant sur une inspiration directe du mythique Kick Off aussi bien dans sa représentation du jeu que dans son gameplay, offrait des tirs dont les effets étaient exagérés et la trajectoire semblait accélérer au fur et à mesure de sa progression.

 

 

 

Challenge “Thomas Price”

Plus que ses cousins trouvant la lucarne à une fréquence suspecte (World Cup Italia ’90 plaide également coupable dans ce procès avec sa manipulation diagonale haut gauche-frappe), le tir très lointain peut afficher un taux de réussite assez improbable, compte tenu de sa difficulté d’exécution et de sa faible efficacité dans le monde réel.

 

Ainsi, même Pro Evolution Soccer 3, pourtant régulièrement cité comme l’une des plus grandes simulations de football de tous les temps, souffrait d’un bug permettant à un joueur excentré au milieu de terrain de profiter de la position avancée du gardien pour le surprendre d’un tir chargé à pleine barre et passant au niveau de son premier poteau.

 

Détail d’autant plus amusant quand on sait la propension à s’élever très haut dans les airs que pouvaient avoir des tirs a priori moins puissants et exécutés depuis une position arrêtée. Dans la même catégorie, le très arcade Virtua Striker aimait récompenser les joueurs qui partaient en diagonale et décochaient des tirs avec un corps placé de trois quarts voire de profil par rapport au but qui se trouvait, lui, à une trentaine de mètres de là.

 

 

 

La passoire pour les pâtes

Tous ces défauts rejoignent donc le fameux lob décrit dans l’introduction et dévoilent en filigrane l’un des problèmes récurrents dans le jeu vidéo de football: la gestion du poste de gardien de but et son IA.

 

Dans World Soccer, l’homme à la casquette ne prend même pas la peine de plonger, ce qui donne raison à l’adage qui dit que le meilleur moyen de marquer, c’est de tirer là où le gardien n’est pas.

 

Pourtant, ce dernier peut s’avérer un rempart d’une qualité incroyable, comme dans International Superstar Soccer sur Super NES.

 

Beaucoup de buts sont marqués après une succession de frappes repoussées par un gardien en état de grâce, sautant sur un ballon, détournant un autre, se relevant à la vitesse de l’éclair entre deux arrêts. Il faut alors répéter ses coups pour parvenir à le prendre à défaut, comme si le cuir était attiré par le portier – si ce n’est l’inverse.

 

Tout récemment, le gardien de but a constitué l’un des principaux défauts d’une simulation dominatrice de son marché et possédant une certaine place dans l’histoire de son genre: FIFA 10. Bien que potentiellement contrôlables par le joueur via une touche du pad, ses sorties aux devants de l’attaquant lancé dans le dos de la défense et se présentant en duel face à lui étaient impossibles à réfréner, tant et si bien que les buts encaissés sur lob ou balle piquée étaient légion.

 

Enfin, le bug parmi les bugs remonte à l’épisode originel de la licence d’EA avec ses portiers probablement aveugles qui se montraient proprement incapables de voir le joueur adverse attendant yeux dans les yeux qu’il lui dégage le ballon dessus pour le récupérer et le mettre au fond des filets.

 

On n’est peut-être jamais mieux servi que par soi-même et quand on voit la difficulté à contrôler manuellement le gardien, on n’est pas mécontent de pouvoir s’aider de starts à répétition pour voir où l’adversaire a décidé de frapper lors de la séance des tirs au but, comme le permet par exemple World Soccer.

 

 


Je vais trop vite pour toi ?

Les titres orientés simulation ne sont donc pas à l’abri de ces défauts qui ont fait l’histoire du jeu vidéo de football. Pis encore, ils se remarquent peut-être encore plus chez eux et peuvent également concerner le jeu à proprement dit, et non l’action finale du tir au but.

 

Par exemple, ISS Pro Evolution et Euro 92 se rejoignent sur l’avantage donné à l’accélération pure pour l’élimination du vis-à-vis, le premier y ajoutant une efficacité prodigieuse pour le combo débordement-centre-reprise de la tête, et le second reposant sur ce principe de vitesse de course pour avancer significativement sur un terrain aux proportions trop grandes.

 

Cependant, le jeu de Konami a longtemps su intégrer et faire apprécier cette valorisation des qualités individuelles dans un océan d’exigences collectives. Élément d’autant plus appréciable quand on se souvient de l’impossibilité d’accélérer et la pénible lenteur à se retourner des protagonistes d’un Virtua Striker.

 

Malheureusement, d’aucuns savent que la série de Seabass a pris un virage plus arcade depuis le volet PES 6, qui a donné la part belle aux supers joueurs alors nouvellement capables, grâce à leurs qualités de vitesse et de technique individuelle, de déstabiliser à eux seuls des défenseurs se jetant de façon inexplicable. Ce qui représentait la référence ultime du jeu de football rappela alors le souvenir des défauts de FIFA 98 et de ses descendants qui privilégiaient le martelage de la touche d’accélération pour aller dribbler toute l’équipe adverse.

 

 


It’s in the game !

Les simulations ayant connu le plus grand et le plus long succès sont évidemment celles qui ont privilégié le jeu collectif et la nécessité de penser comme si le joueur évoluait sur un vrai terrain.

 

Soutenant l’idée de plus réfléchir et sentir football que de comprendre les mécaniques propres au titre pratiqué, certaines n’ont malheureusement pas échappé à quelques défauts inhérents à leur nature d’œuvres scriptées.

 

Une arme fatale dans ISS 64 consistait à user et abuser de la passe en profondeur qui lançait systématiquement le destinataire dans le dos de la défense qui s’était alignée et arrêtée pour le mettre hors-jeu, sans succès bien évidemment parce que le joueur se retrouvait en face-à-face avec le gardien qu’il pouvait alors lober facilement.

 

De même, son descendant ISS Pro Evolution 2 faisait la part trop belle aux une-deux qui permettaient de prendre à défaut les défenseurs trop statiques lors de l’exécution de ce mouvement. Et pourtant, il faut bien cela quand l’emprise de l’empire du milieu de terrain et la loi du plus fort physiquement sont trop importantes comme dans FIFA 10, ou lorsque l’inertie des joueurs de PES 2010 gâchent le plaisir manette en mains ou quand encore, ils sont incapables de faire un vrai appel de balle en profondeur dans PES 2011.

 

 


Mignons, énervants, drôles, les défauts et autres bugs des jeux de football ont donc parfois plombé le gameplay de certains titres, créé un alternatif tout aussi amusant ou agrémenté certaines parties de moments mémorables. Il faut aussi faire le constat que le joueur a besoin de systématique, de choses dont il sait qu’elles vont être efficaces pour éprouver du plaisir et avoir la sensation de progresser.

 

Malheureusement, dans le cadre d’une simulation sportive, ceci soulève la question de savoir si l’on joue vraiment à la discipline concernée ou à un jeu vidéo avec ses propres règles et astuces. En ce qui concerne le ballon rond, l’ajout de l’aléatoire a eu du bon, évitant d’avoir trop recours à des tips systématiques, à des armes qui vont à l’encontre de ce qu’est le football en réalité.

 

Quand le titre mise moins sur le bug que sur une bonne vision du jeu ou un geste de classe pour créer un déséquilibre, alors il répond favorablement aux exigences des connaisseurs.

 

Réactions

  • Nadine Zamorano le 29/10/2012 à 11h45
    Il y a une petite coquille de rien du tout dans le paragraphe de présentation:

    "Né il y a deux ans jour pour jour [POUR], comme son nom et son slogan ("une vision actuelle de nos jeux rétro") l'indiquent, entretenir le culte (...)"

  • newuser le 29/10/2012 à 13h34
    Kick Off 2 a toujours pour moi la palme du jeu de foot (ah les tirs à 53m avec le lob+bouton et l'effet qui tue).
    J'ai plus jamais pris autant mon pied sauf peut-être avec le PES5.

    Depuis...

  • In Gone We Trust le 29/10/2012 à 15h46
    Et sur je ne sais plus quelle version de PES (le 6 peut-être ?), il y avait le fameux coup franc aux 40 mètres plein axe : 2 joueurs, le premier décale, le goal s'avance, le second lâche une lourde frappe en cloche qui lobait le goal à tous les coups.

    La règle avant un match contre un pote : pas de CF indirect au milieu de terrain.

  • In Gone We Trust le 29/10/2012 à 15h48
    Et sur je ne sais plus quelle version de PES (le 6 peut-être ?), il y avait le fameux coup franc aux 40 mètres plein axe : 2 joueurs, le premier décale, le goal s'avance, le second lâche une lourde frappe en cloche qui lobait le goal à tous les coups.

    La règle avant un match contre un pote : pas de CF indirect au milieu de terrain.

  • Oook le 29/10/2012 à 16h32
    Les buts les plus assimilables à des bugs sont pour moi ceux de FIFA 09 (?) où je ne me servais presque plus du bouton de tir :
    D'en dehors de la surface la passe lobbée trouvait systematiquement la lucarne.
    De près, le gardien n'esquissait pas le moindre geste en cas de passe vers son but.

    Je crois que ca ne valait que pour les controles manuels, mais bon...


  • mbfcs2 le 29/10/2012 à 19h44
    (Wahou Zlatanist, on aurait du jouer ensemble à l'époque, le Hard Fifa c'était aussi mon jeu préféré)

  • Sens de la dérision le 29/10/2012 à 22h17
    Le plus gros bug est apparu quand même il y a quelques versions (PES ou FIFA c'est pareil) : impossible de prendre des clubs autres que Barba/Real et consorts pour gagner un match.
    C'est ma plus grosse frustration (avec celle de ne plus pouvoir tacler le gardien). Avant avec un pote on se faisait des OM-OL d'anthologie. Maintenant on prend 100.000 fois plus de plaisir avec un Barca-Real qu'avec un OM-OL aux joueurs plus lents, moins adroits etc.

  • Gerardhino Del Cybernic le 29/10/2012 à 23h45
    Je me souviens d'un jeu s'appelant "Eric Cantona quelquechose" ou tu pouvais frapper du petit cercle devant la surface et c'était but a tous les coups, mais que dans un sens. Ca marchait pas sur l'autre cage.

  • Damien B le 30/10/2012 à 00h23
    Sur fifa 98, y avait un truc vraiment invraisemblable qui m'est arrivé quelques fois : au lieu d'obtenir un corner, j'avais droit de faire une touche sur la ligne de but, à l'endroit où le ballon était sorti.

  • jeronimo le 30/10/2012 à 09h15
    Ma petite contribution avec l'immense Fifa 99 : un bon Ctrl+Alt+E qui donnait un dribble "double passement de jambe + 'pince à sucre' à la Blanco", ce qui permettait de façon assez sûre de dribbler tous les joueurs (dont le gardien) et de filer tout droit dans les buts...

    Autre anecdote : un but qui était rentré de 1m dans PES4... Et non validé! Le tout attesté par la vidéo que j'avais sauvegardée. Je n'en croyais pas mes yeux.

La revue des Cahiers du football