En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Arbitre simple flic

Notre première tribune des lecteurs est-elle une tribune d'électeur? L'ouverture de nos colonnes s'effectue en tout cas avec une très éclairante analogie entre la répression dans nos cités et la répression arbitrale actuelle… La doctrine sécuritaire envahit-elle aussi le football?
Auteur : Franck d'Embas le 26 Sept 2002

 

Ce texte inaugure une rubrique destinée à accueillir les contributions de lecteurs qui ont séduit la rédaction (les contributions, pas les lecteurs). Si l'inspiration vous viens sur un sujet propre à figurer sur ces pages — à condition qu'il ne fasse pas l'apologie de Youri Djorkaeff — vous êtes invités à soumettre vos articles à notre comité de lecture qui s'engage à motiver tous ses refus (sauf si vous avez fait l'apologie de Youri Djorkaeff). Des institutions, fragilisées par des affaires diverses, qui donnent raison à la logique d’une corporation qui s’exprime plus haut, plus fort et plus longtemps que les autres… Ce constat s'applique presque aussi bien à la sphère politique — à propos de la dérive sécuritaire des discours politiques de toutes tendances et du renforcement symbolique et matériel des forces de l'ordre — qu’à la sphère footballistique, si l’on veut bien considérer que les positions du corps arbitral sont renforcées par la nouvelle politique disciplinaire de la Ligue insufflée par Frédéric Thiriez. Avant d’avancer plus loin de le propos, il paraît utile de préciser qu’il ne s’agit aucunement d’un procès de l’arbitrage, mais plutôt d’une mise en perspective, d'une analogie faite entre le monde du foot et l'espace politique français. Le policier du terrain parle-t-il comme un îlotier ? La police a pour fonction dans la société d’intervenir sur le terrain pour faire appliquer la loi. C’est également le rôle de l’arbitre sur le terrain du football. Le parallèle ne s’arrête pas là, il peut aussi se retrouver dans le discours. Au delà de la polémique sur ses décisions d’arbitrage, on peut relever des résonances étonnantes dans certains propos de M. Garibian à la suite du match Sochaux-Nantes (sous réserve d’une retranscription rigoureuse de ses propos). Le titre de son interview parue le lendemain de match dans Ouest-France est assez évocateur: son "J’ai senti les nantais nerveux" ne ressemble-t-il pas au célèbre délit de sale gueule? Le fait de percevoir une équipe comme encline à l’énervement n’est-il pas l’aveu d’une subjectivité au sein même de la décision? Par ailleurs, lorsque le journaliste remarque que le match fut correct, la réponse de M. Garibian stipule l’inverse: dans les mots de l’arbitre, c’est en effet le niveau des sanctions sans appel qu’il a prononcées qui a engendré la correction de ce match. Cette logique se rapproche de celle de certaines politiques de répression préventive, présente dans le discours qui sous-tend la justification de la législation française sur la consommation de cannabis: vouloir sanctionner cet usage pour éviter un usage de drogues plus dures. Le "protocole" : une autocensure de la critique qui ne se cache pas La médiatisation récente des thèmes rebattus par les syndicats de police a a contribué à la victimisation de la fonction. Il en a été de même pour les arbitres qui, par des actions chocs ont réussi à faire passer leurs revendications au premier plan (dont certaines légitimes) reléguant au second bien d’autres. Les premiers ont bravé l’interdiction du droit de grève quand les seconds ont refusé tout simplement d’arbitrer, comme ce fut le cas à la suite des incidents au cours du match Strasbourg-Metz. Dans la vie civile, la police a vu ses thèmes abondamment repris par la presse d’abord, puis par la classe politique dans son ensemble, au prix d’un lobbying mis en œuvre sur une dizaine d’années. Dans le milieu du football, cela fonctionne plus paradoxalement. Alors que, l’an passé, les thèmes évoqués par les arbitres étaient souvent critiqués par les discours de Bourgoin, ils sont devenus plus légitimes avec l’arrivée de Frédéric Thiriez à la tête de la Ligue. Ainsi, le protocole garantit aujourd’hui une absence totale de critique vis-à-vis des arbitres. Didier Deschamps devrait être entendu sur ses propos visant à critiquer ce bel édifice hypnotique. La presse emboîte pour l’heure parfaitement le pas, laissant assez peu paraître le mécontentement larvé. On n’a lu aucune objection ni sur le protocole ni sur le renforcement du pouvoir de sanction des arbitres, seules les résultats statistiques ayant été constatés. Premiers constats sur les effets de la "tolérance zéro" dans le football Les dérives répressives n’ont pourtant rien résolu de la violence sur les terrains. Pour plus de sécurité du joueur, plus de répression: tel est le nouveau credo. Mais le bilan statistique est aujourd’hui discutable. Qu’en est-il véritablement de la sécurité du joueur? Ces nouvelles mesures ont-elles vraiment assaini le jeu? Sans présager de l’avenir, on peut toutefois souligner quelques exemples frappants: on peut penser aux trois meneurs de jeu blessés contre l’OM et indisponibles plus d’un mois et demi qui n’ont suscité aucune expulsion. Parallèlement en vertu de ce qu’on pourrait appelé la jurisprudence "Oreille de Lebœuf", Sylvain Armand et Frédéric Da Rocha ont été suspendus un match pour ironie déplacée envers l’arbitre. Ces éléments pousserait à percevoir en l’espèce un manque d’équité dans la sanction. Il vaut mieux casser un joueur de manière anodine que de rire d’un arbitre, tout comme il vaut mieux creuser des déficits de manière anodine chez Vivendi que voler dans un supermarché (cette métaphore ramène aussi les injustices du football à leur plus juste place). Pour filer la métaphore une dernière fois, on peut estimer que la recrudescence des agressions envers les forces de l’ordre dans certains quartiers occulte des problèmes émanant de la police elle-même (pourquoi la police serait épargnée par un fléau qui touche un électeur exprimé sur quatre?). De même, le soutien aux arbitres autorise-il à faire l'impasse sur les questions liées à la qualité de l'arbitrage? Réformer les procédures de sanctions ? Dans la société civile, si la police agit sur le terrain, c’est la Justice qui dit le droit a posteriori, tout comme les commissions de la Ligue jugent de la sanction à apporter aux actes constatés sur le terrains. En football, la Ligue sanctionne également a posteriori mais refuse actuellement de dédire les hommes de terrains. C’est un peu comme si la "bavure" arbitrale était impossible, comme si la sanction proposée était par essence juste, équitable et exacte. Bien entendu, le fait que la Ligue dispose des règles (renforcement de la sanction) et juge également de leur application nuit sûrement aussi à la mesure de ce jugement et à son indépendance (il faut garder en mémoire les appels du pieds à la clémence du juge de certains présidents l’an passé). Ainsi, la réforme interne aux institutions de la Ligue semble indispensable. Pourquoi ne pas envisager une forme de paritarisme dans le jugement des sanctions? Les commissions jugeant pourraient ainsi prendre en compte des points de vue différents et les décisions paraîtraient moins opaques et sans doute plus cohérentes.

Réactions

  • Le Plan le 27/09/2002 à 06h50
    Tu m'inquiete Pauleta... D'un coup je doute, ou j'imagine que tu as une definition tres travaillee que tu veux absolument me faire partager. Merci, mais non. car voila justement le genre de glissement politique que j'aimerais eviter de ranimer. Je joue sur des oeufs ;-)

    Sinon Cours-la-ville, je crois qu'on est d'accord, a peu de choses prets. Dans ce cas la je souhaiterais quand meme que certains termes utilises dans l'article soit explicites. Ca et le titre... Disons que je trouve cela assez desobligeant vis a vis des arbitres - question de vocabulaire sans doute...

    Pour terminer, j'aimerais juste que Celtic reconnaisse quand meme que cette mesure vise avant tout a proteger les joueurs. Apres tout un carton rouge injustifie n'est pas un si terrible chatiment quand meme !! Ca peut meme etre un fantastique outil de promotion pour un joueur (Vairelles en LDC avec Lens, Gascogne, ou encore Beckham finalement. Meme Zizou y est passe !), mais je m'egare... Ce que je veux finalement dire, c'est qu'une dizaine de cartons rouges superflus vont peut etre empecher un Gallardo ou un Anderson de se blesser, et ce n'est pas plus mal. Alors qu'un seul innocent en prison, c'est inadmissible.

    (ca c'est de la phrase de conclusion ;-))

  • taivince le 27/09/2002 à 08h03
    Pareil

  • tyty le 27/09/2002 à 10h02
    Moi aussi cet article m'a quelque peu choqué, mais c'était probablement son but.
    Je le considère désormais (par facilité?) comme un "simple" exercice de style basé sur quelques comparaisons osées mais finalement effectives.
    Ensuite c'est clair que je ne mélange pas les deux fonctions considérées, (notamment parce que j'ai l'impression que l'arbitre est vraiment seul contre tous).

    Maintenant, un polémique du même acabit serait de deviner qui peut bien être ce Mossieur Franck d'Embas hé hé.
    Histoire de le dénoncer bien sur. ;-)

  • taivince le 27/09/2002 à 10h17
    en tout cas pseudo amusant, meme si trop oriente politiquement pour Le Plan...

  • nfl le 27/09/2002 à 10h54
    Quel est l'intéret, et surtout le sens, de ce parrallele? Je partage pleinement l'opinion de Le Plan, malgré le talent d'écriture incontestable de Franck d'Embas. Mais vraiment sur le fond, je dois dire que j'hallucine... (sans méchanceté et en adressant mes félicitations a ce lecteur qui a eu le mérite de répondre a l'appel aux contributions lancé par la rédac).

  • mollows le 27/09/2002 à 12h19
    Ce ne sont pas les textes sortis par LeMonde hier soir qui vont aider à réduire l'écart de "statut" entre homme en noir et police Man... ca rebancalise un peu plus la prose du gars d'Embas...


  • harvest le 27/09/2002 à 13h57
    Qui va encore se faire prendre par ce pseudo bidon d'un lecteur bidon que personne n'avait remarqué jusque là ?
    Evidemment que c'est un article provoc , catalyseur d'éventuelles réacs ( sic ) à cet autre article "video maton" qui n'a peut-être pas eu les échos attendus .
    Vive la répression , vive les keufs/arbitres , vive les cartons rouges ! ( Si ça c'est pas de la provoc ).

  • CELTIC BHOY le 27/09/2002 à 21h17
    le plan, faudrait que tu m'expliques quel joueur a été mis en danger par les applaudissements des deux nantais. La plupart des décisions arbitrales, je ne les a pas vues, donc je ne les juge pas. En revanche, cette décision exceptionnelle (les instances ne reviennent jamais a posteriori ou presque sur des fautes non sanctionnées en cours de match) me rappelle largement la loi sur les insultes faites à un prof.
    Je comprendrais ces deux suspensions si des simulateurs ou des tacleurs assassins non vus pendant un match sont sanctionnés a posteriori. Or c'est jamais le cas ou presque.

  • CELTIC BHOY le 27/09/2002 à 21h32
    j'avais pas lu ta première réponse, Le Plan, et je tiens à préciser que je n'ai pas le moins du monde prétendu qu'il fallait laisser les fautes impunies, comme tu as l'air d'avoir compris. Ceci dit, le tout répression médiatique, ça montre qu'on fait quelque chose, mais guère plus. Combien de simulations ou autre faute non vues par l'arbitre ont valu une suspension ou un avertissement à leur auteur ? Aucune depuis le début de la saison.
    De plus, comme dans le politique où chacun appelle au débat d'idées mais tous se font porter pâle lorsqu'il faut en élaborer une, on attend toujours de la part du corps arbitral qu'il soit autre chose qu'un frein aux évolutions de l'arbitrage, apparemment nécessaires, puisque même la méthode bête et méchante ne porte guère de fruit. Je suis même sûr que la mode du carton rouge satisfait certains entraîneurs qui voient ainsi leur turnover facilité. A mon avis, mais ce n'est que le mien, ce ne sont pas les règles du jeu qui sont à reprendre, mais les conditions de l'arbitrage. Qu'on ne me dise pas que toute évolution est impossible, puisque :
    1- les arbitres non pas les moyens de faire appliquer correctement les règles du jeu, alors même qu'ils sont compétents, honnêtes et plein de bonne volonté
    2- il y au d'autres évolutions, comme la création de la fonction d'arbitre il y a un siècle, et celle du jusge de ligne plus récemment.
    Alors messieurs, les arbitres, osez réfléchir sans tabou, ou alors fermez-là !

  • pauletajunior le 27/09/2002 à 22h31
    Cher le plan,je ne voulais en aucun cas t'induire en erreur,ni te pié lien je trouve que ta réponse confirme un des maux du football actuel:son lien parlons surtout pas des choses qui dérangent (surtout quand cela touche ses propres dirigeants...tu crois franchement qu'un ouvrier serrerait encore la main à son patron si celui-ci apprenait qu'il avait tapé dans la caisse?Les footballeurs ne se posent meme pas la lien vas me dire:quel rapport?Le rapport est évident:une simple question d'éthique,celle-ci étant une partie de ce que l'on peut qualifier la "politique".) Je pense que tout dans la vie est lien refuser à le croire revient à se crever les yeux lien regardes "Star Academy"?C'est politique!Tu achètes un portable?C'est politique!Tu préfères les boxers aux caleçons?C'est po......euh,je m'égare là!Je crois que la vie d'un footballeur pro se résume à une phrase tiré de "Tostaky",que je détourne volontairement de son sens initial:"Soyons désinvoltes,n'ayons l'air de rien..." Un dernier petit mot:an-:sans ; -archie:pouvoir, lien ne fait que proposer un système alternatif à la démocratie représentative actuellement en lien est loin du bordel et du chaos annoncé,cliché ayant la vie dure...

La revue des Cahiers du football