Si vous saisissez votre mot de passe PUIS votre e-mail, vous aurez la confirmation que ça n'a aucun effet particulier. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

L'arbitre aussi rage

Excédés par l'accumulation des incidents et le mépris dans lequel ils sont tenus, les arbitres ne veulent plus voir le football français leur tomber sur la tête (joueurs, dirigeants, entraîneurs, décisions de la Commission de discipline, projectiles divers…). Leur ras-le-bol fait des vagues…
Auteur : Curtis Midfield le 25 Jan 2001

 

La semaine dernière a été très difficile pour le football français. Monopolisée par les affaires de faux passeports, la presse a donné peu d’importance à un fait pourtant primordial: la menace des arbitres de boycotter le match Strasbourg-Metz. On se souvient qu’à l’occasion de la première mouture de celui-ci, l’arbitre-assistant Nelly Viennot avait été atteinte par un pétard jeté des tribunes.
Avec cette menace, le corps arbitral a donc décidé de passer à l’action. Depuis plusieurs semaines, il ne cesse d’exprimer un malaise grandissant. Visiblement dégoûté par le manque d’écoute des instances dirigeantes (Fédération et Ligue), il a naturellement enclenché la vitesse supérieure. Faute de résultats rapides et probants, cette action pourrait bien être la première d’une série destinée à ramener plus de considérations autour de cette activité primordiale.
En effet, bien qu’indispensable au jeu, l’arbitrage est en France de plus en plus traité comme la dernière roue du carrosse. Amateurs indemnisés, les hommes en noir évoluent au sein d’un environnement où le professionnalisme est roi. Ce dernier s’accompagnant d’enjeux financiers en constante augmentation, leur situation devient anachronique et contribue à les affaiblir.

Garant de l’application des règles et apportant à un football en constante mutation une stabilité salutaire, ils se retrouvent isolés face à de multiples agresseurs potentiels. Au premier rang de ceux-là, les joueurs. Si les conflits ont toujours existé entre siffleurs et sifflés, force est de constater que la mission des premiers se complique singulièrement. De moins en moins respectés et souvent à la limite de l’agression physique en cas de sanction forte (cartons ou penalties par exemple), les arbitres doivent également faire face à une augmentation substantielle de la vitesse du jeu qui complique encore leur tâche. Ajoutez-y une professionnalisation de la tricherie qui rend la majorité des joueurs dignes de candidats aux Césars et des milliers de supporters toujours prêts à vous insulter et vous aurez une idée de cauchemar que peuvent devenir certains matches.
Malheureusement, le danger ne se limite plus à ce front traditionnel. Le corps arbitral doit également faire face aux attaques des dirigeants. Nombre d’entraîneurs (pourtant titulaires du titre d’éducateur et à ce titre se devant d’être exemplaires) n’hésitent plus à multiplier les déclarations mettant en cause les arbitres en cas de résultat contraire. L’audience médiatique exceptionnelle accordée à leurs propos jette un discrédit continu sur leurs victimes et les affaiblit d’autant. Cette vengeance par voie de presse fait d’ailleurs souvent suite à une rencontre où les hommes en noir ont eu à subir les récriminations de ces mêmes entraîneurs pendant la durée du match. Là aussi les limites sont sans cesse repoussées et chaque journée de championnat laisse augurer du pire (voir le comportement vraiment limite d’Antonetti lors du dernier match à Furiani).
Plus grave encore, dorénavant ces sont les hauts dirigeants (les Présidents pour ne pas les nommer) qui entrent dans la danse. Là aussi pressions diverses et agressions verbales deviennent un peu trop fréquentes. Insultes, mise en doute de l’intégrité ou de la compétence, tout y passe. Ces attaques dépassent largement le cadre du "pétage de plombs" occasionnel. Elles sont le reflet d’une difficulté grandissante des dirigeants à assumer les conséquences d’évènements qu’ils ne peuvent régenter. Pression quand tu nous tiens…

Face à toutes ces attaques, l’arbitre apparaît bien seul. Muré dans un silence inhérent à sa fonction, il peine à se défendre, n’ayant que sa bonne foi et sa conscience comme boucliers. Lassés d’être pris pour boucs émissaires systématiques, certains ont commencé au cours de la première partie de la saison à donner de la voix. Le stage de Quiberon pendant la trêve en leur permettant de se réunir a permis à l’ensemble des arbitres de première division de dégager une position commune. Ils ont ainsi fait part de leurs griefs aux Présidents de la F.F.F et de la Ligue venus leur rendre visite à cette occasion. Toutefois les belles promesses ce coup-ci ne suffiront sans doute plus. Accablés par ce lourd passif à leur égard et anxieux face à une fin de saison qui s’annonce on ne peut plus indécise, et où en conséquence chaque point vaudra de l’or, la corporation réclame des garanties et un changement de statut. La garantie que les belles intentions exprimées par Claude Simonet lors de sa réélection ne restent pas des paroles en l’air. Ou celle que les sanctions prises sur le terrain ne soient plus systématiquement réduites par la commission d’appel et d’éthique (commission qui porte bien mal la seconde partie de son nom). Celle-ci en agissant de la sorte fait trop souvent passer les arbitres pour des potiches dont les décisions apparaissent sans portée réelle.
Pour (entre autres) se démarquer clairement de cet organisme, les arbitres souhaitent couper au plus vite le cordon ombilical qui les relie à la Ligue. Indemnisés par celle-ci, ils ne peuvent s’affranchir de son pouvoir. C’est donc tout naturellement qu’ils expriment le souhait de retourner dans le giron de la FFF. N’ayant plus aucun lien avec l’organisme dirigé par G.Bourgoin, ils pourront ainsi dénoncer plus librement les dérives constatées ces derniers mois et l’impunité relative dont bénéficient certains dirigeants tout près des arcanes du pouvoir (Courbis, Martel, Aulas, pour les faits les plus récents). Loin de la bataille d’épiciers que se livrent les dirigeants de Strasbourg et de Metz au nom de l’éthique du jeu, ils pourront également exprimer leur dégoût devant la décision de faire rejouer ce match. Faudra-t-il un blessé grave pour que les dirigeants concernés réagissent en êtres humains responsables?
Avouons que dans ce combat nous sommes entièrement du côté de l’Union nationale des arbitres de football (UNAF). Ce parti pris ne nous empêche cependant pas de nous demander pour quelles raisons il lui a fallu si longtemps pour passer à l’action. Celle-ci se légitimant d’elle-même face au mépris affiché par les instances supérieures.

Espérons que le recadrage indispensable sera effectué et que les arbitres retrouvent au plus vite le respect qui leur fait défaut. Le combat s’annonce rude et long. Le jeu en vaut pourtant la chandelle tant les bénéfices s’annoncent importants pour tout le football français. Le haut niveau est en effet une caisse de résonance incomparable. Chacun d’entre nous, du plus petit au plus grand, prend exemple sur cette arène prestigieuse. Les comportements qui y sont observés sont imités dans la seconde sur tous les terrains de France. En cas de dérives, ce miroir a donc un effet dévastateur. En revanche, dans l’hypothèse inverse, il peut permettre à notre sport favori de retrouver progressivement la plupart de ses vertus éducatives. En raison de l’importance de cet enjeu, il appartient à chacun de réfléchir aux meilleures solutions pour que les directeurs du jeu puissent de nouveau lutter à armes égales avec les différents acteurs du haut niveau. Modifications des règles leur facilitant le travail, alourdissement du pouvoir de sanction, indépendance accrue, professionnalisation, les pistes sont nombreuses. Aux dirigeants de prendre le temps d’y réfléchir. Aux arbitres de les mettre face à leurs responsabilités.

Réactions

  • GMAN le 25/01/2001 à 00h00
    Maintenant qu'on est rentré dans le 3e millénaire, il serait peut-être temps d'utiliser les nouvelles technologies.
    La vidéo ? il faut d'abord un débat pour évaluer toutes les situations possibles, mais je propose deux innovations qui sont immédiatement applicables

    (1) après un match utiliser la vidéo pour sanctionner les joueurs qui ont commis des fautes graves mais aussi pour lutter contre la mauvaise foi: simulation de blessure ---> 1 match de suspension ferme; pression sur l'arbitre ---> 1 match de suspension avec sursis

    (2) installer des micros sur les arbitres (ça existe dèjà en rugby) et pareillement sanctionner avec 1 match de suspension avec sursis tous (je dis bien TOUS) les joueurs qui insultent les arbitres, cela leur enleverait un max de pression pq à chq journée ils se font insulter sans rien faire de peur de passer pour des "pourrisseurs" de lien
    P.S: je suis étonné que les CdF ne réagissent pas au commentaires bien mielleux sur les arbitres de Aulas mercredi soir au 20H de TF1

  • houbahouba le 25/01/2001 à 00h00
    Pas d'accord avec lien
    Ce genre de réflexion est d'un niveau tellement bas que je préfère considérer que tu es doté d'un grand sens de la dérision et qu'il faut la prendre au 25ème degré.
    On peut aussi penser que tu es sérieux, alors là.....

  • apartirdela le 25/01/2001 à 00h00
    Imaginons que je sois arbitre. Je suis benevole, je me fait insulter par les joueurs, les dirigeants, le public, les commentateurs, je risque parfois de me prendre des coups ou des objets de tout genre sur la tronche. Je me plains auprès des instances concernées mais rien ne change et j'ai l'impression qu'en fait, les dites instances sont peu décidées à faire quelque chose pour que ça change. Malgré ça, je continue à arbitrer. Y a pas quelque chose qui cloche là?

  • GMAN le 25/01/2001 à 00h00
    Soit c'est du masochisme, soit de l'egocentrisme (cf l'interview de Layec sur le site de l'Equipe >>> "Malgré tous ces désagréments, pourquoi continuez-vous à arbitrer?"
    Layec: "La volonté d'être médiatiquement reconnu est une raison, il ne faut pas le cacher. ")

  • Seb le 25/01/2001 à 00h00
    Je pense pas qu'il y ait quelque chose qui cloche apartirdela. On peut peut être simplement penser qu'ils continuent à arbitrer uniquement parce que c'est leur passion et qu'ils considèrent que leur passion l'emporte sur toutes les désagréments qu'ils subissent.

  • ZZ le 25/01/2001 à 00h00
    Puisque vous lancez le débat sur la vidéo... Moi j'y suis favorable mais seulement à posteriori. Je ne pense pas qu'il faille enlever la responsabilité du jeu aux arbitres... Les erreurs ça fait aussi parti du jeu... Par contre pour sanctionner tous les comportements anti sportifs, alors oui... Par contre je suis aussi favorable à une professionnalisation de l'arbitrage : cela permettrait de responsabiliser les arbitres.

  • louis14 le 25/01/2001 à 00h00
    ds la série des pourquoi....



    à qd des micros pr les arbitres?

    à qd un arbitrage pro en salaire et en statut moins sujet à la pression du business du foot?

    à qd d anciens pros reconvertis ds l arbitrage pr rester encore plus ds l esprit du jeu(on evitera diego ds un angleterre /argentine tt de meme!)

    à qd la vidéo?

    à qd des sanctions pr les imbeciles payés des fortunes qui evitent de donner une image desastreuse aupres des jeunes qui refont les memes conneries?

    à qd une revalorisation de l arbitrage ds les esprit?


    en gros il a pas mal de boulot...mais en même temps si peu à faire......



    que fait la ligue...???



  • snake le 25/01/2001 à 00h00
    Si vous en avez marre de voir des joueurs toucher ou insulter les arbitres, regardez le championnat anglais, vous serez surpris.

  • ronaldinho le 26/01/2001 à 00h00
    dis-donc snake, je crois que les joueurs du championnat anglais sont les plus respectueux des décisions arbitrales! je te rappelle que vieira avait eu 6 matchs de suspension suite a une légère (mais vraiment très légère) bousculade de l'arbitre. Le jeu est certes rude mais pas aussi saccadé qu'en italie du fait des lien
    Je suis pour l'usage de la vidéo, cela conforterait les arbitres dans leur choix. Mettre 2 arbitres de champ serait une erreur de plus. Pourkoi pas 22 alors?
    Enfin je pense qu'il faudrait tout simplement instaurer une rêgle qui, a la manière du rugby, permettrait a l'arbitre de faire avancer le coup-franc de 10 mètres si les défenseurs adverses ne se replacent pas assez vite ou contestent.

  • héhohein le 26/01/2001 à 00h00
    Des micros pour les arbitres??

    Mais ca sert a quoi? Mais absolument a rien!!
    Dans le rugby c'est la grande nouveauté dont tout le monde parle et se felicite... mais ca sert absolument a rien!! Qu'est ce qu'on s'en fout d'entendre l'arbitre...

    De plus,pendant un match a la tv, je prefere entendre le public (tant qu'on y est coupez les commentaires...)
    mais pour les micros d'arbitre... vous deraillez, là...ou alors expliquez moi..???

    Mais attention, bien sur 100% pour le respect de l'arbitre mais les arbitres doivent aussi respecter les DEUX equipes et TOUS les joueurs, connus ou inconnus (oui, je veux dire grosse-tete-champion d'europe-champion du monde ou tout juste debarque de National).

    Or c'est pas toujours le cas... Il y a des matches qui degenerent a cause de l'arbitre aussi.
    De plus, faire reculer les joueurs comme le propose l'un d'entre vous, c'est rajouter du pouvoir-flou (je veux dire que l'arbitre juge tiens il a trop rale, non la ca va...il me gonfle, j'vais t'lui foutre 10m...) aux arbitres.. derniere chose dont on a besoin!

    Hé, l'arbitrage du rugby est loin-très loin d'etre exemplaire!! Ne reprenez pas toutes les mauvaises choses du rubgy...
    Ce qui est bien par contre c'est l'avantage auquel on peut revient meme 3mn apres...
    Et est-ce vraiment ceux qui "bousculent" les arbitres qui pourissent le jeu...
    Et les fautes aux 40m répétées sans avertissement? (par exemple, y'en aurait d'autres)
    Ce qu'il faut faire en revanche c'est punir a posteriori via la video les simulateurs, les fautes mechantes non siflées etc...


La revue des Cahiers du football