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Diables, ils sont qualifiés !

Récit – Privée de grandes compétitions depuis la Coupe du monde 2002, la Belgique a gagné ce vendredi son ticket pour le Brésil. La fête à Bruxelles, dantesque, a aussi été un hymne à l'unité du pays.

Auteur : Jacques Besnard le 17 Oct 2013

 


Bruxelles, cimetière d'Ixelles, un jeudi soir de septembre 2009. À l'aube de mes premiers pas journalistiques sur les bancs de l'Université Libre de Bruxelles (ULB), il ne m'aura pas bien fallu longtemps pour me plonger dans l'ambiance du football belge. À peine installé dans mon kot (colocation), en effet, on tape à la porte. “Ça te dit de venir au café voir le match de Bruges en Ligue Europa?”, me proposent François et Sam, mes deux nouveaux colocataires mouscronnois. Dégueulasse comme match? Pas pire qu'un Sochaux-Evian commenté par Daniel Lauclair en lendemain de soirée après un repas de famille... Me voici donc quinze minutes plus tard, assis au comptoir du Gauguin, un mythique bar estudiantin du quartier où la bière coûte moins cher qu'un coca (1,80 euro).
 

 


Musique : Yuksek - Extraball (feat Amanda Blank)
Du foot belge, comme tout bon fan de foot français des années nonante qui se respecte (ne vous avisez surtout pas à dire quatre-vingt dix au boulanger quand vous commandez une couque – l'équivalent de notre pain au chocolat), je me rappelais surtout du talent d'Enzo Scifo avec Weah, Djorkaeff et Klinsmann en principauté, des débordements rageurs d'Éric Deflandre, des petits papiers de Gilbert Bodard lors d'une séance de tirs aux buts mythique contre Montpellier et de quelques frappes de Marc Wilmots sous le maillot girondin. Pas beaucoup plus... Les Diables rouges, au contraire, ne m'avaient pas vraiment marqué. Excepté une victoire au Stade de France avant la Coupe du monde 2002 et les sorties en chaussettes de Filip de Wilde à l'Euro 2000. “Tu verras, les Diables Rouges seront à la Coupe du Monde 2014”, m'avaient alors averti mes deux nouveaux potes. J'avais ri. J'avais tort.


 

« Le “Et 1, et 2 et 3-0”, on n'en pouvait plus »

Bar 7/7. Vendredi 11 octobre 2013. 17 h 30. Même quartier, autre ambiance. Quasiment quatre ans jour pour jour après mon arrivée à Bruxelles, en jouant au kicker* (baby-foot), un maillot rouge et des drapeaux noir-jaune-rouge sur les joues, force est de constater que mon acculturation est déjà bien entamée. “Tiens un Français déguisé en Belge”, me chambre gentiment une connaissance, le regard rieur. Classique. Il faut savoir que depuis les blagues belges bien lourdes et depuis la Coupe du monde nonante-huit, l'équipe de France et les Français en général ont plutôt mauvaise presse. Je me souviens encore avoir assisté, les yeux mouillés, à la déroute des Français contre le Mexique (0-2) en 2010, accompagné dans mon malheur par une foule enchantée.
“Le 1 et 2 et 3-0, on n'en pouvait plus, m'explique François. Vous êtes arrogants, chauvins...
- Mais moi je suis Breton. (avec le regard du Chat potté dans Shrek)
- Ouais, ça passe les Bretons !” (pas convaincu)
 

17 h 45. Le 7/7 se remplit. Le foie des étudiants belges aussi. Le bar a tout prévu: des télés partout, de jolies serveuses, des pompes (ou tireuses) à chaque table et des compiles pour chauffer l'ambiance. Parmi les chansons les plus populaires, le Grand Jojo, auteur du cultissime Chef un petit verre on a soif, fait un tabac. Profitant du phénomène Diables rouges, l'artiste a eu l'intelligence de sortir une chanson à texte – Viva Brasil – pour la qualif' des belges, vingt-sept ans après son premier titre pour le mondial mexicain. Malin.

 


Wilmots contre le Brésil : le traumatisme

17 h 55. Alors que les deux équipes font leur entrée sur le terrain. L'ambiance monte d'un cran. Tout le monde pratiquement, même la gent féminine, est habillé aux couleurs des Diables et l'assemblée entonne la Brabançonne, comme un seul homme. Impressionnant. Depuis le début de la qualification des Belges, l'engouement pour la sélection nationale est en effet incroyable. Pour la réception de la France, par exemple, les tickets ont été épuisés en un quart d'heure... De même, les dernières rencontres sont retransmises sur écran géant dans de nombreuses villes du pays. Sur la Grand-Place, à Bruxelles, ce soir, des milliers de personnes se sont amassées pour soutenir les leurs. “Ça fait douze ans qu'on attend ça!”, s'extasie un voisin de comptoir. Douze ans pour se qualifier pour une grande compétition, 591 jours pour avoir un gouvernement. Les Belges sont des gens patients.


La dernière qualification des Belges remonte donc à la Coupe du monde 2002, achevée avec un huitième de finale perdue 2-0 contre le Brésil. Pour faire pleurer un Français, parlez-lui de Kostadinov en 1993 ou de Materazzi en 2006. Pour ruiner la soirée d'un Belge, lancez-le sur le but annulé de Wilmots contre la Seleçao. “Allez va mettre ta tête Marc et la foire pas, cette fois-ci…”, plaisante d'ailleurs à ce sujet Chômeur, un pote marrant de mon coloc, en caricaturant le pire accent belge qui soit, alors que Wilmots apparaît à l'écran juste avant un coup franc. Ce jour-là l'actuel sélectionneur avait ouvert le score de la tête en prenant le meilleur sur Roque Junior. Nostalgie. Malheureusement, l'arbitre jamaïcain Pendergast avait sifflé une faute inexistante du Wallon. “Si le but avait été accordé, on sortait le Brésil”, m'a toujours affirmé mon ami Denis.

 


Hazard, Courtois, Lukaku : ça change hein...

Pour partir au Brésil, les Belges n'ont besoin que d'un point contre les Croates, deuxième du groupe. Techniquement au dessus, les Belges marquent dès la 15e sur leur première occasion: servi par Defour, Lukaku fait valoir sa puissance et sa lucidité en mystifiant le portier croate. 0-1. Les “Lukaku, Lukaku, Lukaku”, résonnent de plus belle dans le bar. Surtout qu'à la 38e minute, l'attaquant belge double la mise en mettant la misère (et un coup de coude en pleine couque) à son défenseur. 0-2. Romelu, le Tsonga belge, héros de la pub Kinder Bueno, prouve à Mourinho qu'il n'aurait peut-être pas dû le prêter à Everton... Dépités, certains supporters croates quittent le stade. “On est qualifié maintenant faut soigner la différence de but…”, commente un jeune blond à son collègue de comptoir alors que la foule scande “Et un et deux, et trois zéros”. Trop chauvins les Français?


Difficile de faire ressortir un joueur, tant l'équipe belge regorge de pépites. On ne présente plus Eden Hazard. À vingt ans, Thibaut Courtois est sans doute déjà l'un des meilleurs gardiens du monde, Kompany l'un des défenseurs les plus solides de Premier League et De Bruyne n'a pas signé à Chelsea sur un malentendu. N'en déplaise encore à Mourinho. Fellaini, Defour, Witsel, Verthongen, Vermaelen, Benteke... Même Mirallas, qui avait laissé un souvenir médiocre lorsqu'il évoluait en Ligue 1, est plutôt bon depuis son passage à l'Olympiakos.


Les minutes passent et la table voisine ne fait pas que sucer de la glace. “JB est au Brésil pour danser la samba, JB est au Brésil pour afonner tout ça!” Toutes les cinq minutes, le groupe désigne l'un des siens qui se lève pour afonner une bière devant tout le monde. Comprenez “Faire un cul-sec”. Pays de la mousse? Tu m'étonnes. L'alcool aidant, les vannes fusent. “Jamais, mais jamais!” s’époumone Chômeur, hilare, alors que Lukaku est hors-jeu de trois mètres. L'arbitre siffle la mi-temps. À Bruxelles, on entend (déjà) I will survive

 


Musique : Yuksek - Extraball (feat Amanda Blank)



Kompany v.s De Wever

En ayant la bonne idée de sortir sous la flotte bruxelloise pendant la pause, je me retrouve bloqué au milieu de la foule pendant toute la seconde mi-temps. Les Croates n'y croient plus, les Belges gèrent, les Bruxellois chambrent. “Waar is de feestje? Hier is de feestje!” (“Où est la fête? la fête est ici!” pour ceux qui n'ont pas pris LV3 néerlandais au collège). Le football a beau être le plus bel opium du peuple, il a en tout cas le mérite de rapprocher les trois communautés du pays (oui, les germanophones aussi existent). L'engouement est tel que les observateurs se demandent si, au delà de leurs succès sportifs, les Diables n'ont pas acquis une certaine dimension politique. “Dans les tribunes, c’est tout noir-jaune-rouge. C’est évidemment fort embarrassant pour ceux qui n’y croient pas. Je l’ai twitté plusieurs fois: oui, cet engouement a une signification politique. Ce qui est dérangeant pour ceux qui ne croient plus en la Belgique”, expliquait Ivo Belet, un eurodéputé flamand au magazine Le Vif/L'Express.


D'ailleurs, Marc Wilmots et Vincent Kompany ont clairement affirmé leur volonté d'unifier le peuple belge. Le capitaine des Diables avait notamment twitté après une victoire contre l'Écosse. “La Belgique est à tout le monde mais ce soir surtout à nous”, en référence au discours de Bart de Wever le leader séparatiste flamand de la N-VA après sa victoire à Anvers: “La ville est à nous et ce soir Anvers est surtout à nous”. Enfin, Bart l'avait dit en néerlandais. La qualification pourrait avoir un impact d'autant plus retentissant que le calendrier de la Coupe du monde au Brésil, qui débute le 12 juin, coïncide avec les élections (fédérales, régionales et européennes) qui se dérouleront deux semaines auparavant: le 25 mai. De là à faire perdre une N-VA créditée de 35% des intentions de vote dans le Nord du pays? Rien n'est moins sûr.


20 heures, fin du match: les Belges l'emportent 2-1. La réduction du score de Kranjkar n'y fera rien. Dans le bar, c'est le carnage, dans les rues, c'est la même. Toute la Belgique fera la fête au long de la nuit. À 1h30, on croise un copain de promo chaud comme la braise qui postera ce message sur Facebook, le lendemain: “La dernière fois que j'attendais ça je sortais à peine de l'adolescence. Donc ne vous étonnez pas si aujourd'hui je suis heureux comme un enfant. Et même si ça reste le sport le plus haïssable au monde, ceci est mon sport, ceci est mon équipe, ceci est mon pays.” On imagine la fête si les Belges soulèvent le trophée, le 13 juillet prochain. Il y a même déjà une chanson pour ce moment-là.
 

Pour le plaisir : cette fausse Timeline du compte Twitter de Marc Wilmots.

 

Réactions

  • José-Mickaël le 17/10/2013 à 11h16
    On meinau score
    aujourd'hui à 10h05
    > L'unité du pays par le football, vous croyez vraiment qu'elle est plus significative que notre black-blance-beur de 1998 ?

    Je me suis fait la même réflexion. Faire le parallèle entre la coupe du Monde et les élections, c'est donner aux Diables Rouges une énorme responsabilité...

    À part ça, en tant que Français et fier de l'être, je suis chauvin (« allez les Bleus »), arrogant (« notre équipe peut se qualifier ») et j'assume.

  • Espinas le 17/10/2013 à 11h45
    Disons que quand tu vis à l'étranger, tu es un peu "ambassadeur de la France" et de son image, ses représentations (quel soulagement la défaite de Sarko, les repas sont plus légers depuis, il suffit d'éviter les français de droite).

    C'est quasiment un compliment le "toi tu es français mais pas comme les autres, tu t'intéresses et tu t'intègres". Préçisons le contexte: a Geneve, je suis résident dans leur canton, où vivent 150 000 francais sur 400 000 habitants et entouré de 200 000 frontaliers qui traversent la frontiere tous les jours.

    D'ailleurs les Lausannois chambrent les Genevois en les surnommant affectueusement "francais", "frouzes" ou "frontaliers"

  • Bio-Hazard le 17/10/2013 à 11h48
    Très bel article, vraiment.

    En tant que Belge fréquentant pas mal de Français (et d'assez près une Française), faut nous pardonner la question de l'arrogance et du chauvinisme français, c'est juste une différence culturelle assez marquée.
    De manière générale, le ressenti est que les Français sont fiers d'être français, alors que ca nous fait plutôt rire d'être Belge.

    C'est d'ailleurs une chose qui rapproche les Belges bien plus que le foot : wallon ou flamand, l'autodérision est très présente.

    Et la couque, ce n'est pas du belge, c'est du bruxellois. Et c'est Peter qui l'a le mieux définie.

  • LMD le 17/10/2013 à 12h05
    Espinas
    aujourd'hui à 06h42
    ---
    La Lux avait toujours son canap' de poivrots à 15h ?

    (Et chez Vincent, c'est toujours excellent ?)

  • Sens de la dérision le 17/10/2013 à 12h19
    Bio-Hazard
    aujourd'hui à 11h48
    De manière générale, le ressenti est que les Français sont fiers d'être français, alors que ca nous fait plutôt rire d'être Belge.
    ----
    Je me demande s'il y a des Marseillaise chantées dans les bars quand l'Équipe de France joue.

    Chouette texte même si, au final, on a l'impression qu'il est toujours plus facile d'être d'ici ou d'ailleurs quand cet ici ou cet ailleurs gagne. Et qu'on est d'autant plus sympas qu'on est des losers.
    Pour un peu cette histoire de Français arrogants et de Belges en autodérision, ça me ferait presque penser aux Lyonnais et aux Stéphanois.

  • Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez le 17/10/2013 à 12h21
    Très beau texte, ça donne envie d'y être. Si les Bleus se font sortir en barrage, la Belgique pourrait être une bonne destination de vacances pour juin 2014.

    Concernant d'éventuelles conséquences politiques, je ne connais pas bien la situation en Belgique, mais si l'exemple de 1998 nous oblige à beaucoup de retenue, le cas de l'Allemagne en 2006 montre que le foot peut vraiment aider une société. Pas tant pour le côté black-blanc-beur (turc-blanc-polonais en l'occurrence) dont la presse française avait tant parlé, mais plutôt une sorte d'étape supplémentaire de la réunification et surtout une forme de normalisation d'un sentiment national allemand (sans parler forcément de nationalisme ni de patriotisme). Brandir des drapeaux ou se peindre les joues en noir-rouge-jaune (tiens tiens), avant 2006 c'était quasi inimaginable pour un allemand, à moins d'être un dangereux néo-nazi. Si ça n'a pas déjà été fait, ça mériterait bien un article sur les Cahiers.

    Merci aussi aux autres franco-belges (et vice et versa) du forum pour les compléments personnels.
    Et avant que j'oublie, bravo pour le génialissime passage sur la patience des Belges, qui va me faire la journée.

  • theviking le 17/10/2013 à 12h31
    "Brandir des drapeaux ou se peindre les joues en noir-rouge-jaune (tiens tiens), avant 2006 c'était quasi inimaginable pour un allemand, à moins d'être un dangereux néo-nazi"

    Je suis pas vraiment d'accord. J'ai vécu en Allemagne en 2002, et les drapeaux étaient régulièrement de sortie (à chaque grand prix de F1 par exemple) sans que ça fasse débat. Le drapeau allemand n'étant pas celui mis en avant par les nazis, ça aide.

  • Gabriel Heinze Sergent García Rafa Márquez le 17/10/2013 à 12h56
    @theviking

    Je reconnais que je n'ai que très peu connu l'Allemagne pré-2006, donc vu ton témoignage j'ai sans doute forcé le trait. En effet, la situation n'était pas non plus drapeau=néo-nazi. Mais je crois pouvoir dire que 2006 a permis l’émergence, ou du moins le renforcement, d'une véritable fierté nationale (je n'ai pas envie de dire nationalisme à cause de la connotation parfois négative, mais en gros c'est ça). Ça va de paire avec une évolution (entamée déjà depuis la réunification) assez nette de la culture allemande, où on parvient désormais à évoquer l'Allemagne et son histoire sans rester systématiquement dans le ton de l'auto-flagellation (je schématise, hein) qui dominait depuis 1945.

    En tout cas, je connais plusieurs allemands (échantillon non représentatif, j'en conviens) qui ont acheté pour la première fois un drapeau de leur pays à l'été 2006. Pour donner un autre exemple, beaucoup d'allemands ont longtemps perçu la fête nationale suisse (avec ses drapeaux de toutes tailles un peu partout) comme une incongruité, qu'ils n'auraient jamais imaginé un peu.

    Et l'argument selon lequel 2006 a permis de refermer pour de bon la plaie ouverte de la guerre et de la division du pays, je l'ai entendu plus d'une fois et je le trouve très intéressant, même si on peut ne pas être d'accord.

  • theviking le 17/10/2013 à 13h16
    D'accord, de mon côté, je n'ai pas connu trop après 2006, donc je te crois volontiers. d'autant plus que copains de là-bas (non-allemand) m'avaient dit que ça avait vraiment été une réussite dans l'esprit cette WM.

  • Tonton Danijel le 17/10/2013 à 13h21
    J'ai lu quelques articles expliquant qu'il y a eu en effet une "fierté nationale" importante en 2006, comme jamais vue outre-Rhin. Notamment certains Turcs n'hésitaient pas à afficher drapeaux et maillots allemands, leur pays d'origine ne s'étant pas qualifié, ils n'ont eu aucun mal à se rabattre sur celui d'adoption (bon, après lors du dernier Allemagne-Turquie à Berlin, le stade olympique était au 3/4 turc, faut pas déconner non plus).

    Le sentiment national était d'autant plus fort en 2010 que la nouvelle Mannschaft de Joakim Low représentait pour la première fois la diversité black-blanc beur de l'Allemagne post-réunification.

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