Si vous saisissez votre mot de passe PUIS votre e-mail, vous aurez la confirmation que ça n'a aucun effet particulier. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

On dirait un krach

Kirch dépose son bilan et l'onde de choc traverse le football, de la Bundesliga à la Coupe du monde. ITV Digital en faillite laisse un trou énorme dans le football anglais... Tous les voyants économiques sont au rouge en Europe, et l'on se prend à espérer un salutaire effondrement général.
Auteur : Jamel Attal le 9 Avr 2002

 

Si l'air du "je vous l'avais bien dit" n'exposait pas son auteur au ridicule, on en ferait des tonnes sur le fait que, quelque temps avant le constat aujourd'hui général dans les médias de la grave crise économique du football européen, nous l'avions vue grosse comme une maison (Une bonne crise). Il n'y avait de toute façon pas grande gloire à pronostiquer une situation dont tous les signes étaient déjà évidents, sous l'épaisse couche des discours célébrant la fuite en avant financière. Même les audits des sociétés comme Deloitte and Touche, d'ordinaire plutôt disposées à aller dans le sens de leurs commanditaires, annonçaient depuis deux ans des bilans alarmants, notamment pour l'Eldorado du football anglais… Mais tant que les évidences ne sont pas dans l'actualité, les médias peinent à en parler.

Aujourd'hui, les faillites des plus grands groupes de communication et de marketing sportif se font en série, menaçant dans leur chute des pans entiers des économies européennes du football. Tableaux du désastre.

Il pleut des multinationales
Moins d'un an après la liquidation d'ISL-ISMM, c'est le second pilier de la stratégie commerciale de la FIFA qui est en passe de s'effondrer. KirchMedia, unité centrale du groupe de Leo Kirch, qu'on avait vu triomphant dans toutes les négociations avec les télévisions européennes pour les droits des Coupes du monde 2002 et 2006, vient de déposer son bilan. Ce qui est troublant avec ces empires du marketing sportif, c'est la rapidité avec laquelle ils s'effondrent, sans passer par la phase déclin. Il y a comme un parfum d'Enron dans ces volatilisations subites. "Wolfgang Hartmann, l'un des dirigeants de la Commerzbank, a également mis en cause "l'opacité grandissante" de la galaxie Kirch, où l'on décompterait pas moins de deux cents entités. Manque de contrôle interne, financements croisés entre les différents pôles, garanties bancaires douteuses - les mêmes actifs servaient de caution à différents instituts - ont longtemps fait partie des méthodes de gestion du numéro deux des médias allemands" apprend-on dans Le Monde (09/04).

Heureusement pour la FIFA, les droits des Coupes du monde ont été mis à l'abri au dernier moment dans une structure délocalisée en Suisse (KirchSport), ce qui devrait permettre la poursuite normale de cette activité (au nez et à la barbe des créanciers). Réjouissons-nous, nous verrons la Coupe du monde. Berlusconi et Murdoch, qui ont momentanément bridé leurs appétits, assisteront avec intérêt au démembrement du groupe, même si pour le moment, ce sont plutôt les pouvoirs publics et les banques qui sont sollicités pour sauver les meubles.

La Bundesliga en danger
Car les conséquences nationales sont d'une autre ampleur. Sans parler du choc général occasionné par cette déroute d'un fleuron de l'économie allemande et son impact probable sur ses 10.000 emplois, c'est la Bundesliga elle-même qui est secouée. Car Kirch était non seulement un important sponsor, mais aussi le diffuseur du championnat, dont il avait acquis les droits suivant une inflation commune à tous les pays européens. Les contrats en cours arrivent à échéance en 2004, et le football allemand pourrait alors subir de plein fouet un "2e choc pétrolier". Il est même question que son exécution soit interrompue dès la saison prochaine, la DFB (fédération) reprenant l'exploitation des droits à la manière de la FIFA dans le dossier ISL.
Le mouvement de panique a, semble-t-il, gagné le monde politique allemand, puisqu'un secrétaire d'état à l'économie et le président du Land de Bavière ont cru bon d'annoncer que les Länder et l'Etat fédéral pourraient venir en aide aux clubs en difficulté ou leur apporter des garanties financières. Cet engagement a ensuite été démenti vertement par le gouvernement, après une vague de protestations (AFP, 04/04 et 05/04). Le contribuable appelé à rattraper les folies inflationnistes des clubs n'aurait pas forcément apprécié. L'AFP mentionne d'ailleurs un sondage faisant état de 84% des Allemands opposés à de telles mesures.
Dans la presse allemande, les controverses vont déjà bon train sur l'inévitable réduction des salaires des joueurs, et certains de ceux-ci ont déjà exprimé leur peu d'envie de voir leurs contrats révisés à la baisse.

UK Subs
En Angleterre, c'est un scénario semblable, un peu accéléré, qui frappe tout une partie du football professionnel. ITV Digital, détenteur de l'ensemble des droits de télévision sur les D2, D3 et D4 regroupées au sein de la populaire Football League, vient de déposer le bilan sans avoir réglé l'intégralité des sommes dues aux clubs, qui se retrouvent du jour au lendemain avec une coupe franche dans leur budget de la saison à venir. L'événement est un véritable séisme économisme, qui menace de faillite immédiate une trentaine de formations.
Comme en Allemagne, le gouvernement a démenti la possibilité d'un soutien étatique, appelant à une remise en ordre. De leur côté, les clubs ont lancé des procédures judiciaires afin d'obtenir des actionnaires d'ITV (Carlton et Granada) le versement des impayés du contrat (AFP, 28/03).
C'est dans ce contexte déprimé que le contrat de BskyB (Murdoch) arrive lui aussi à terme pour la Premier League, au moment aussi où la dénonciation de l'inflation des salaires et des budgets des clubs devient unanime…

Une bonne crise (bis)
La brusque fin de l'euphorie financière semble donc générale, et nous n'avons pas parlé cette fois de la France, de l'Espagne et de l'Italie, dont les situations économiques augurent également des lendemains qui déchantent. Bien sûr, les droits du football suscitent encore des convoitises et les investissements réalisés seront toujours somptuaires, mais l'évidence d'une crise à l'échelle européenne, présentant les mêmes caractéristiques d'un pays à l'autre, apparaît désormais à tout le monde. L'illusion d'une hausse continue des ressources liées aux droits a simplement masqué une dramatique surévaluation de la rentabilité globale de l'industrie du football. Il va visiblement falloir refaire tous les calculs.
La dépendance de plus en plus grande des clubs envers les seuls droits de télévision a créé les conditions d'une fragilité dont on mesure mieux les conséquences catastrophiques en cas de retournement de tendance.
Le foot-biz meurt de sa propre avidité, et la "bulle financière" est bien en train de crever. Parmi les raisons de la déconfiture de Kirch figure le lourd déficit de sa chaîne Premiere, détentrice des droits du championnat national pour un montant record… On ne saurait mieux résumer le caractère suicidaire de la course au profit.

La conséquence principale est que le football professionnel européen va entrer dans une phase d'austérité et de déflation, qui va toucher simultanément les investissements des médias, les budgets des clubs et les salaires des joueurs. On peut alors craindre — ou espérer — de cette brutale chute de train de vie un profond bouleversement des "équilibres" actuels, qui en laissera certains sur le carreau, mais qui présentera surtout une opportunité intéressante de tout remettre à plat.
S'il se confirmait que l'ère du tout-économique touchait à sa fin, on se prendrait à rêver d'un certain retour à la raison qui redonnerait aux politiques sportives plus d'importance qu'au marketing. Et si la donne évoluait dans ce sens, on serait tenté de penser que cette redistribution des cartes ne pourrait se faire qu'à l'avantage du football français, clairement disqualifié par la vision ultralibérale qui s'est imposée ces dernières années, comme de manière exemplaire dans la Ligue des champions.

Réactions

  • El mallorquin le 12/04/2002 à 05h43
    Marco, quand Soupalognon prétend que les acquis sociaux poussent une frange de la population sur le bord de la route, j'affirme effectivement que cette position est caractéristique d'une certaine partie de la population qui n'en a rien à foutre des droits sociaux. Ce n'est pas moi qui le dit, c'est lui.
    Et si Homer pense qu'il faut garder le système tel qu'il est pour avancer, je dis effectivement que lui non plus n'en a rien à foutre des "9/10è " de la planète qui crèvent la bouche ouverte. Dire qu'il faut poursuivre dans une voix qui exclut l'écrasante majorité de la population, je trouve effectivement que c'est ne penser qu'à soi.
    Donc je ne les prends pas pour un golden boy (je ne le connais pas), mais pour ce qu'il sont, à savoir des libéraux qui se placent clairement du côté des "nantis"...

    Quant à ta réponse à Salentino, Marco, relis quelques posts plus haut, elle est écrite noir sur blanc (ou sur gris plutôt) :
    "il ne faudrait pas croire que le communisme est le seul mode de pensée critique ou "de gauche". Celà devient de plus en plus évident aujourd'hui avec les mouvements contre la mondialisation libérale.
    Il n'y a que les gens de droite qui sont restés bloqués sur la chute du mur de Berlin."

  • CELTIC BHOY le 12/04/2002 à 05h58
    Ce que j'aime bien avec Homer, c'est qu'il pense mieux me connaître que moi-même. Et encore une fois, on attaque le messager et pas le message. C'est sûrement plus facile d'affirmer que ses contradicteurs sont des idiots et qu'on est vachement intelligent que de le montrer dans les faits. C'est aussi facile de diaboliser une idéologie morte et d'y assimiler tous les contradicteurs.

    J'ai vu l'emploi du terme "démocratie libérale". Quand on a une idée très réductrice des libertés, qu'on soit communiste ou capitaliste, on ferait mieux de s'abstenir d'utiliser ce genre de mot. Belle exemple montré par le refus d'admettre que d'autres peuvent penser différemment.


  • harvest le 12/04/2002 à 06h21
    Mais Celtic , on n'a pas le droit de penser différemment. Ton maitre te donne la pitance , tu craches pas dedans , tu lui lèches le cul, un point c'est tout.
    C'est bien connu , les africains , les sud-américains , ça n'existe pas . Il n'y a pas de pauvres non plus dans nos contrées civilisées. Ou alors c'est surement parce qu'ils l'ont choisi ou parce qu'ils sont moins méritants que lien je dis nous , à dessein , nous les profiteurs ingrats du système.
    Je me demande parfois si , devant tant de bétise irréductible , finalement il n'y aurait pas qu'une seule solution.

  • marco le 12/04/2002 à 06h30
    Si El M c'est toi, je ne suis pas du tout d'accord avec ce que dit soupalognon par exemple mais laisse le au moins, peut etre, essayer d'expliquer le mécanisme de ce qu'il avance...
    et si homer pensait qu'il faut partir du systeme actuel pour essayer d'ameliorer la "repartition", je ne vois pas en quoi cela ferait de lui quelqu'un qui se fout des autres.
    Mais que proposes tu, afin d'améliorer cette situation ? Quel systeme selon toi peut y mener ? (ce n'est pas une question agressive ni rien, c'est juste que ce serait interessant de voir quel systeme tu "prones")

  • harvest le 12/04/2002 à 06h31
    Pour reprendre l'argumentaire de homer de 5:23 am :
    L'histoire prouve chaque jour que le capitalisme ça ne fonctionne pas : même si on ne peut pas voir plus loin que le bout de son nez , il suffit de regarder dans nos rues : tant de richesses étalées par un petit nombre à côté de la pauvreté de beaucoup, mais aussi et on y pense moins , l'individualisme forcené symbolisé par exemple par l'utilisation de l' lien rendement ( un mot qui doit t'être si cher ) de la société capitaliste est ridiculement indigent quand on recense le gaspillage inoui des ressources et des énergies humaines et planétaires ; si tu veux un exemple : on passe plus de temps et d'energie à se tirer la bourre entre nous , qu'à essayer de réaliser de vrais progrès.
    Ca ne marche pas :
    Quand ? En 29 ça a pas foiré ton capitalisme ? il a fallu organiser une guerre terrible pour relancer le système.
    Où ? Rien qu'aujourd'hui , en Argentine , en asie du sud-est , aux USA même ( Enron )
    Qui ? Thatcher , Reagan qui ont jeté à la rue des millions de personnes qui faisaient leur boulot et qui étaient méritantes à l'aune de vos critères.

    M'envoyer cultiver le champ collectif pour que tout le monde ait à peu près les mêmes droits et les mêmes biens , bien sur que j'irais de ce pas. Mais dans ton esprit , ça signifie surtout : "Va-z-y pauvre con de harvest , pendant que moi j'ai un pékin de plus à baiser".
    Et si le pragmatisme consistait à penser qu'être du bon côté de la cognée implique de ne surtout rien changer , alors oui je bannirais ce mot de mon vocabulaire. Mais être pragmatique implique de tirer des conclusions de l'expèrience concrète. Or à s'entêter dans un ghetto doré , on ne peut avoir une vision réelle et globale de l'existence.
    Mais je m'excuse de vous accuser ainsi car vous n'êtes pas totalement responsables , surtout si vous résidez aux USA ; le bourrage de crâne permanent anihile le jugement des plus faibles et il est bien difficile avec une faible lucidité de départ d'avoir le sursaut critique nécessaire.

  • marco le 12/04/2002 à 06h40
    Harvest, comme à ton habitude tu te complais dans tes certitudes, tu caricatures ce que disent ceux qui pensent différemment de toi pour mieux ne pas avoir à y penser.

    Homer ou Soupalognon ont ils seulement dit qu'ils se foutaient des africains, des sud americains ?

    Mais ce que je dis evidemment, c'est surement parce que je dois etre, à tes yeux, un horrible capitaliste ou quelque chose comme cela, tout cela parce que je n'adhère pas à ton obscurantisme partisan.

    Si ta seule solution est la révolution, lance toi dedans, et on en reparlera dans 20 ans quand de nouveaux "puissants "auront pris grace à toi la place des actuels, profiteront à leur tour du systeme, et que peut etre, tu en feras partie.

  • Salentino le 12/04/2002 à 06h48
    Marco, tu écris à mon sujet : "Tu sembles penser que le communisme peut aboutir à un système viable". Ou diable ai-je dit un truc pareil???
    Cette interprétation résume assez bien le mécanisme selon lequel toi, homer et soupa voulez à tout prix nous disqualifier, nous discréditer en nous assimilant à une catégorie forcément condamnable, alors que tout ce que nous revendiquons, c'est la possibilité d'une pensée critique sur le système capitaliste (et pas de "faire la révolution", selon vos propres mythologies).

    Ce qui est frappant, c'est cette façon de nous accuser de vos propres travers (caricaturer l'autre) dans ce débat. Comme si toute contestation de l'ordre établi n'était qu'une manifestation "d'obscurantisme partisan"... On a l'impression que vous avez vraiment besoin de nous diaboliser pour ne pas être perturbés par des propos qui contrarient votre vision du monde, là ou la nôtre est justement traversée d'interrogations et de l'espoir qu'un autre monde est possible.

    Je persiste à penser que la différence fondamentale entre nous tient au fait que vous avez accepté la fatalité de ce monde, comme une chose inéluctable et sans alternative. Cela vous regarde, mais pourquoi rejeter dans l'imbécillité dogmatique toute attitude inverse?

  • CELTIC BHOY le 12/04/2002 à 07h01
    Je vais prendre un exemple tout simple : les stocks options. Il y a quelques temps, ce fut présenter comme la panacée et un élément important pour un management moderne. Essayer de critiquer (ce qui ne signifie pas pour autant refuser en bloc) ce système de rémunération, c'était s'exposer à être traité de coco rétrograde. Et pourtant, il y a avait de quoi. C'est aujourd'hui facile, avec le recul, de constater que pas mal des "aventuriers" des starts-ups ont été payés en monnaie de singe. Mais certains faisaient déjà le constat à l'époque de la mode.
    Face à la frilosité du système en France, on nous faisait miroiter le système des stocks options aux Etats-Unis, où on pouvait en "donner" en toute liberté, le pays ou tout le monde en a, de la secrétaire au patron. Mais c'est oublier que le montant attribué à la secrétaire est bien souvent symbolique ou compense une partie de la rémunération.
    Aujourd'hui, les Américains remettent en cause ce système et vont le réformer. Ils
    constatent que les titulaires de stocks options importantes sont parfois prêt à manipuler le cours en bourse au détriment des intérêts long terme des actionnaires et des salariés, afin de maximiser leur patrimoine et leurs plus-values. Vivendi prouve qu'on peut le faire en France également. De plus, le fait que des managers lourdés pour insuffisance de résultats ou carrément incompétence, s'en tirent avec un max de blé grâce à la liquidation de leur stock options, ne cadre pas vraiment avec leur méritocratie.
    Je ne dis pas que ceux qui critiquaient ce système sont des dieux vivants omnipotents, mais prendre en compte la critique, d'où qu'elle vienne, ça permet de s'améliorer. Sinon, on meurt !

  • marco le 12/04/2002 à 07h05
    ?????????
    Déjà, pourquoi me mettre dans le meme sac qu'homer et soupalagnon, ou as tu vu que j'appreciais le systeme actuel, que j'avais besoin de diaboliser,... N'as tu pas toi l'impression d'un peu diaboliser Homer par exemple ?

    Je suis d'accord, personnellement, pour réduire les inégalités, pour aller vers un syteme plus humain ou l'argent ne serait pas la premiere valeur. Ce que je me demande, c'est comment, par quel moyen, et je ne comprends pas pourquoi personne ne nous expose ici sa vision de ce phénomène, preferant s'enteter à discrediter un pretendu adversaire.

    S'il y a un systeme alternatif réellement viable, je suis pour. Mais aujourd'hui je l'attends encore. Ca ne m'interesse pas de tout renverser si c'est pour creer un monstre à la place...

  • harvest le 12/04/2002 à 07h13
    Répétons-nous ( il parait que ça rend le mensonge vrai :-) )
    Pour reprendre l'argumentaire de homer de 5:23 am :
    L'histoire prouve chaque jour que le capitalisme ça ne fonctionne pas : même si on ne peut pas voir plus loin que le bout de son nez , il
    suffit de regarder dans nos rues : tant de richesses étalées par un petit nombre à côté de la pauvreté de beaucoup, mais aussi et on y
    pense moins , l'individualisme forcené symbolisé par exemple par l'utilisation de l' lien rendement ( un mot qui doit t'être si
    cher ) de la société capitaliste est ridiculement indigent quand on recense le gaspillage inoui des ressources et des énergies
    humaines et planétaires ; si tu veux un exemple : on passe plus de temps et d'energie à se tirer la bourre entre nous , qu'à essayer de
    réaliser de vrais progrès.
    Ca ne marche pas :
    Quand ? En 29 ça a pas foiré ton capitalisme ? il a fallu organiser une guerre terrible pour relancer le système.
    Où ? Rien qu'aujourd'hui , en Argentine , en asie du sud-est , aux USA même ( Enron )
    Qui ? Thatcher , Reagan qui ont jeté à la rue des millions de personnes qui faisaient leur boulot et qui étaient méritantes à l'aune de
    vos critères.

    M'envoyer cultiver le champ collectif pour que tout le monde ait à peu près les mêmes droits et les mêmes biens , bien sur que j'irais de
    ce pas. Mais dans ton esprit , ça signifie surtout : "Va-z-y pauvre con de harvest , pendant que moi j'ai un pékin de plus à baiser".
    Et si le pragmatisme consistait à penser qu'être du bon côté de la cognée implique de ne surtout rien changer , alors oui je bannirais
    ce mot de mon vocabulaire. Mais être pragmatique implique de tirer des conclusions de l'expèrience concrète. Or à s'entêter dans un
    ghetto doré , on ne peut avoir une vision réelle et globale de l'existence.
    Mais je m'excuse de vous accuser ainsi car vous n'êtes pas totalement responsables , surtout si vous résidez aux USA ; le bourrage de
    crâne permanent anihile le jugement des plus faibles et il est bien difficile avec une faible lucidité de départ d'avoir le sursaut critique
    nécessaire.

La revue des Cahiers du football