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osvaldo piazzolla le 07/12/2016 à 16h02
+1 avec "et alors" et dans le cas de LLoris, il n'était effectivement pas titulaire à ses débuts à Tottenham.
Il y a donc deux choses : les journalistes de Médiapart ne comprennent pas très bien le monde du football. Au delà de l'exemple de LLoris, c'est, dans la même infographie, l'exemple de Xin Xu que je trouve superficiel : un joueur chinois inconnu est transféré pour une somme qui leur semble énorme de l'Atletico vers la Chine, et...c'est tout. Rien sur la possibilité de transaction surpayée en échange de quelque chose, rien sur le nouveau marché chinois des transferts et les obligations de faire jouer des chinois dans les équipes chinoises, rien sur la politique d'investissement du football chinois à l'étranger.
La deuxième chose c'est que "les victimes ce sont nous" ça ne passe toujours pas. Pour moi, les victimes ce sont les joueurs, leur précarisation inhumaine, même pour les plus riches d'entre eux, est noyée sous le Ronaldo-shaming.
Je ne m'intéresse pas du tout à Messi, Neymar ou CR7, mais je m'intéresse aux jeunes joueurs stéphanois et comment ils grandissent depuis les u17, et je peux assurer que les victimes de cette merde, c'est bien plus Josuha Guilavogui, Allan Saint Maximin et Jonathan Bamba, (même si deux d'entre eux ont des salaires mirobolants) que mes impôts.
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On meinau score le 07/12/2016 à 16h39
Pardon mais je ne comprends pas où tu veux en venir en parlant des jeunes stéfanois. En quoi sont ils victimes de l'évasion fiscale des millionaires du foot ?
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osvaldo piazzolla le 07/12/2016 à 18h01
Ce que j'essaye d'exprimer (mais je m'y prends mal), c'est que les évasions fiscales des millardaires du foot sont un épiphénomène par rapport à ce que contient football leaks sur la marchandisation des êtres humains. Pour faire court, Doyen et Gestifute sont à la base et au coeur d'un système de propriété de joueurs qui les transforment en esclaves, et que mêmes des joueurs très connus et très riches sont, de ce point de vue, concernés. Guilavogui a été vendu comme du bétail, en 48h, et contre son gré, à Doyen, qui l'a refourgué à un club (l'Atlético Madrid) qui n'en voulait pas du tout. On parle d'un joueur qui était déjà international français à l'époque.
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Khalil Gibran le 07/12/2016 à 18h11
osvaldo piazzolla
aujourd'hui à 16h02
+1 avec "et alors" et dans le cas de LLoris, il n'était effectivement pas titulaire à ses débuts à Tottenham.
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On sait de quel contrat il s'agit ? Car il en a signé un en 2012 puis il a prolongé en 2014. Les clauses ne sont peut-être pas les mêmes entre les deux. En tous les cas, comme vous, je ne trouve pas spécialement choquant le fait que les contrats des joueurs comportent des "primes d'apparition". Ca n'en fait pas pour autant des primes de défaite, clairement.
On meinau score
06/12/2016 à 15h51
Les primes c'est du salaire aussi, hein.
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Les primes sont une rémunération mais, en général, elles sont exonérées des charges salariales, non ? C'était le cas à une époque, en tous cas, mais je ne suis pas expert en fiscalité. Du coup, elles entraient dans le cadre de l'impôt sur le revenu, étaient concernées par la CSG, je crois, mais pas par les autres cotisations types retraite ou chômage ou maladie.
D. Gullit
06/12/2016 à 10h41
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L'argument du manque à gagner pour les crèches et les hôpitaux est tout de même un peu mensonger et très moralisateur. L'évasion fiscale donne un manque à gagner pour l'Etat, ce qui, en cette période d'austérité, est dommageable. Mais sur l'utilisation du budget par l'Etat, nous ne nous exprimons pas (ou, à la rigueur, via notre vote aux élections législatives). Le fils de l'ami pourrait très bien te répondre : "ça fera des sondages en moins commandés à Patrick B." ou "ça nous obligera à virer des députés / sénateurs" ou toute autre utilisation un peu étrange du budget de l'Etat. La façon dont l'argent public est dépensé est, il me semble, plus une question de choix politiques que de quantité d'argent disponible, non ?
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osvaldo piazzolla le 07/12/2016 à 18h29
@khalil gibran
c'est clair que le fabrice arfi il a pas dit "vous vous rendez compte le nombre de porte avions qu'on pourrait s'acheter avec ça?" :D
comme après, il insistait sur "ce sont des faits", t'avais envie de lui dire "arrête ton char, Eugène Kabongo"