En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Portugal 1-1 Islande : Bjarnason le glas

Matchbox – Parfois, le résultat d’un match de football est logique. Et parfois, pas vraiment.

Auteur : Matteo le 15 Juin 2016

 

 

Saint-Étienne, Stade Geoffroy-Guichard.

 

Buts : Nani (32e) pour le Portugal; Bjarnason (50e) pour l’Islande.

 

Portugal: R. Patricio – Vieirinha, Pepe, R. Carvalho, Guerreiro – A. Gomes (Eder, 84e), Danilo, Joao Mario (Quaresma, 76e) – Moutinho (Renato Sanches, 71e) – C. Ronaldo (cap.), Nani.

 

Islande: Halldorsson – Saevarsson, R. Sigurdsson, Arnason, Skulason – Gudmundsson, G. Sigurdsson, Gunnarsson (cap.), Bjarnason (Gudmundsson, 89e) – Sightorsson (Finnbogason, 81e), Bodvarsson.

 

Arbitre: Cüneyt Cakir (TUR).

 

Ceux qui sont tombés sur le reportage de l’Équipe Explore sur l’Islande mais qui n’auraient pas vu ce match pourraient se dire: "Résultat prévisible, finalement." Mais non. Alors certes le Portugal a dans ses rangs certains joueurs qui, pour de multiples raisons propres à chacun, n’engendrent pas une folle sympathie. Certes, ils n’ont pas réussi à marquer un deuxième but après l’égalisation islandaise – tout le monde n’a pas la chance d’avoir Dimitri Payet dans son équipe. Mais, objectivement, le Portugal aurait dû gagner ce match. Pas seulement car sa qualité technique était évidemment supérieure à celle des Islandais, comme on pouvait s’en douter. Mais aussi et surtout car, pour la première fois depuis longtemps, la Seleção a proposé un jeu cohérent tactiquement et n’étant pas ultra-dépendant d’une seule individualité.

 

Durant presque une heure, la force collective islandaise si souvent vantée ne faisait concrètement que pâle figure face à la justesse et l’application de joueurs portugais étonnamment altruistes et bien organisés. Si les dieux du football ne jugeaient que sur les qualités purement footballistiques, on pourrait pronostiquer aisément que le Portugal ira loin dans cette compétition, tandis que les sympathiques islandais resteront à quai après cette phase de poules. Mais voilà, le football a ceci d’étrange qu’il récompense souvent l’abnégation et le sacrifice. Et ainsi, bien malin celui qui saura dire après ce match qui du Portugal ou de l’Islande ira le plus loin dans cet Euro.

 

 

 

La nalyse

En début de match, les données tactiques étaient relativement simples: les Islandais étaient disposés dans un 4-4-2 "à l’ancienne" habituel pour eux et ayant l’avantage d’occuper toute la largeur du terrain, à la fois en phase défensive – ce qui empêcherait les portugais de se déployer sur les ailes – mais également en phase offensive – ce qui permettrait d’exploiter l'espace dans le dos des latéraux adverses, Vieirinha et Guerreiro. Ce qui fut d’ailleurs le cas pour la toute première occasion du match, Sigurdsson bénéficiant de l’absence de Vieirinha dans son couloir et d’une erreur de Pepe pour aller sérieusement tester Rui Patricio.

 

En face, les Portugais mettaient une tactique en 4-1-foutez-le-bordel-devant. Soit concrètement une ligne de quatre défenseurs, avec Danilo en sentinelle chargée de la première relance, et un quintet devant permutant de façon suffisamment efficace pour désorganiser les deux lignes de quatre islandaises. Hormis une deuxième quasi-occasion hors-jeu de peu et similaire à la première où les Islandais profitèrent du profil (trop) offensif de Vieirinha, cette configuration aboutissit à une totale domination portugaise en première période: monopolisation du ballon dans l’entrejeu, exploitation de l’axe, que les Islandais avaient légèrement délaissé pour sécuriser les côtés, en s’appuyant sur les décrochages de Cristiano Ronaldo et Nani pour ensuite mettre les ballons dans le dos de la défense.

 

Le ballon était confisqué, et les occasions s’enchaînaient, comme avec cette frappe de Vieirinha dans l’axe (17e), ou ces têtes de Nani butant sur le gardien Halldorsson (21e), de Cristiano Ronaldo au-dessus de peu (23e), ou encore un autre raté de CR7 faisant suite, à chaque fois, à des ballons venant de l’axe et cherchant le dos des défenseurs Arnason et R. Sigurdsson. Les Islandais, notamment leurs milieux G. Sigurdsson et Gunnarsson n’arrivant jamais à conserver le ballon plus de quelques secondes, l’ouverture du score portugaise était inéluctable: une-deux sur la droite entre André Gomes et Vieirinha, pour un centre vers Nani étrangement esseulé devant le but (1-0, 31e).

 

La petite réaction islandaise durant les dix dernières minutes de la première période ne changeait rien à l’impression laissée: le Portugal s’avérait très séduisant, ne passant finalement que très peu par Cristiano Ronaldo ou Nani mais laissant la construction du jeu aux très élégants André Gomes, João Mario et Danilo, qui pouvaient de plus s’appuyer sur l’activité côté droit de Vieirinha. On ne voyait alors pas comment les Islandais allaient éviter un 2 ou 3-0 qui leur pendait au nez.

 

Mais voilà, le football n’est pas le rugby ou le basket-ball, où une domination dans tous les compartiments du jeu se solde par un écart de trente points à la pause. Même si les premières minutes de la deuxième période commençaient de la même façon que la première avec une frappe dangereuse de CR7 en conclusion de deux minutes ininterrompues de possession de balle portugaise, le résultat (pas la physionomie du match) allait complétement basculer: sur un dégagement d’Halldorson, Bodvarsson s’arrache pour prendre le ballon à Guerreiro côté droit. Il passe ensuite à Gudmundsson, seul près de la ligne de touche, dont le centre trouve Bjarnason, seul lui aussi devant Rui Patricio, qu’il ajuste du plat du pied. Deux joueurs islandais laissés libres, par André Gomes côté droit puis Vieirinha devant le but, pour permettre à l’Islande d’égaliser contre le cours du jeu. Dix secondes d’inattention que le Portugal n’arrivera pas à effacer.

 

Car la suite du match fut un stéréotype : le Portugal ayant encore plus qu’avant la possession du ballon et se précipitant face à des Islandais surmotivés par cette égalisation inespérée, lesquels ne perdaient plus un duel défensif et se procuraient même des occasions en contre (65e, 74e, 86e). Le Portugal espéra un sauvetage de dernière minute sur une ribambelle d’occasions puis de coup francs tirés par CR7, en vain. Le résultat restera donc à 1-1, ce qui n’hypothèque en rien l’avenir de ces deux équipes d’un strict point de vue comptable mais qui place une pression énorme sur les épaules du Portugal pour son prochain match contre la Hongrie. L’Islande, elle, aura l’état d’esprit de l’équipe ayant déjà réussi son tournoi, ce qui peut la rendre si ce n’est redoutable, au moins dangereuse. Malgré toutes ses limites, il y a un peu de Grèce 2004 dans cette équipe d’Islande, et nul doute que les Portugais ne feraient pas les fiers si, par un quelconque hasard, ils devaient la retrouver plus loin dans le tournoi...

 

 

Les observations en vrac

Cette rubrique est beaucoup plus difficile à remplir quand Christian Jeanpierre n'est pas au commentaire.

 

Le saviez-vous? Ricardo Quaresma est le fils caché de Zlatan Ibrahimovic et Booba.

 

Équipe rugueuse, essentiellement de contre, avec un gars qui fait les touches comme si c’étaient des centres: on est heureux de voir que le club de Stokesson Citysson a réussi à se qualifier pour cet Euro.

 

Pourquoi lorsque quand la caméra s’attarde sur le banc des islandais s’attend-on à voir John Snow sur un trône de fer?

 

Que la communauté portugaise de France ne soit pas démoralisée: certains de ses membres ont produit un clip d’encouragement magnifique qui saura revigorer les troupes.

 

 

Les stats

Ca ressemble à PSG-Troyes, mais en fait non (infographie de lequipe.fr).

 

 

 

Vu du forum

==> Vas-y Mako! - 20h58
Ronaldo, comme d'hab, le seul à se regarder sur les écrans géants pendant l'hymne du Portugal.

 

==> Tonton Danijel - 21h23
Si j'avais su il y a deux ans que j'aurais préféré voir Eder en pointe...

 

==> Koller et Thil - 22h24
Pepe même quand il est sur ses omoplates il ne peut pas s'empêcher de tacler des deux pieds.

 

==> Mevatlav Ekraspeck - 22h39
Si l'Islande marque, j'annonce un geyser dans mon slip.

 

 

Les titres auxquels vous avez échappé

No Man’s Iceland
Islande of the dead
Une Cristianomalie
Islande of hope and glory

Réactions

  • Pascal Amateur le 15/06/2016 à 15h35
    Ba, ne t'excuse pas ! Un boulot pareil, c'est déjà remarquable.

  • Ba Zenga le 15/06/2016 à 16h44
    Merci Pascal!

  • Richard N le 16/06/2016 à 12h03
    Oui, il n'y a pas à se justifier, c'est juste une vanne, une pique. En outre je connais bien le problème ;-)

La revue des Cahiers du football