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Top 10 : les ennemis de la nation

L’histoire des Tricolores est parsemée de rencontres avec des brutes, des tricheurs ou de simples briseurs de rêves. Tour d’horizon sur ces mauvaises rencontres d’un soir.

Auteur : Paul Junca le 6 Juin 2016

 

 

10. Roman Zozulya

Seconde de sa poule de qualification à la Coupe du monde 2014 derrière l’intouchable Espagne, la France affronte l’Ukraine en barrage. Bien que les Ukrainiens devancent les Bleus au classement FIFA, les observateurs se félicitent d’avoir hérité de cet adversaire plutôt que des Portugais de Cristiano Ronaldo notamment. Les coéquipiers de Lloris se déplacent donc à Kiev le 15 novembre sous les yeux de supporters tout habités d’un complexe de supériorité bien cocardier. Dans un match assez fermé, les talentueux Ribéry, Giroud, Benzema ou Nasri ne parviennent pas à trouver la faille tandis que les  "besogneux" Ukrainiens trompent Lloris par deux fois.

 

 

Roman Zozulya symbolise à lui seul l’ensemble du mépris que peut inspirer l’adversaire du jour. Obscur attaquant du Dniepr Dniepropetrovsk haut d’un mètre soixante-quinze, à la silhouette légèrement voutée et au crâne précocement dégarni, il promène infatigablement son allure quasimodienne sur tout la largeur du front de l’attaque, davantage pour perturber la relance française que pour multiplier les gestes techniques. Ce style peu académique ne l’empêchera pas d’ouvrir le score puis de provoquer la faute de Koscielny pour le penalty du 2-0.

 

Au match retour, Zozulya manque de gagner quelques places dans le présent classement. À 0-2, l’attaquant ukrainien, seul à l’entrée des six mètres, rate pour quelques millimètres de dévier un ballon sous le nez de Lloris. Deux minutes plus tard, Sakho délivrera les Bleus, faisant retomber l’attaquant de Dniepr dans sa condition d’obscur faire-valoir.

 

 

9. Slobodan Miloševic

À l’été 1992, la France débarque en Suède en pleine confiance. Elle a réalisé le carton plein en éliminatoires (huit victoires en autant de matches, notamment face à l’Espagne) et dispose d’une assise défensive solide – essentiellement des joueurs de l’OM – et d’un redoutable duo Papin-Cantona devant. Avec les Pays-Bas et l’Allemagne, elle fait indubitablement figure de favori pour la victoire à l’Euro. Après deux nuls concédés à la Suède puis l’Angleterre, les hommes de Platini auraient dû rencontrer la Yougoslavie…

 

Seulement en janvier 1992 Slobodan Miloševic accède au pouvoir, dissout la République Socialiste Yougoslave et lance une campagne de conflits civils pour remodeler les frontières du pays à son goût. Devant la situation géopolitique du pays, l’UEFA décide d’exclure la Yougoslavie de la compétition et repêche le Danemark. Futurs vainqueurs de la compétition, les coéquipiers de Peter Schmeichel balaient la France 2-1 en poule, sur un but de l’inénarrable Lars Elstrup.

 

Sept ans plus tard, sans même que le motif de l’élimination française ne soit retenu, Milosevic sera condamné pour crime contre l’humanité. Quand David Ginola, lui, n’aura même pas la chance d’un procès (voir plus loin).

 

 

 

8. Rob Styles

Le 18 novembre 2003, les Espoirs français accueillent à Clermont-Ferrand leurs homologues portugais. Forts de leur victoire 2-1 à l’aller, les Bleuets de Raymond Domenech sont en bonne posture pour franchir ce barrage qualificatif pour l’Euro 2004 puis aux JO d’Athènes. La feuille de match regorge de noms prestigieux (Cristiano Ronaldo, Evra, Mexès, Bruno Alves, Cissé, Bosingwa…) mais le spectacle est gâché par des fautes à répétition. L’arbitre anglais de la rencontre, M. Styles, fait preuve d’une clémence toute britannique sur les interventions lusitaniennes musclées. Mais lorsque Djibril Cissé répond aux provocations de son vis-à-vis à la 45e minute, il n’hésite pas à expulser la vedette auxerroise. Dans les prolongations, il refusera également un but qui paraissait valable à Sinama-Pongolle. Les Portugais l’emportent finalement aux tirs au but.

 

Dans les heures qui suivent la rencontre, Domenech fulmine. Au-delà de la prestation de l’arbitre, il peste contre l’attitude des joueurs portugais qui refusent le contrôle anti-dopage à l’issue du match puis saccagent littéralement le vestiaire. Une nouvelle fois, les Espoirs manquent l’occasion de participer à une Olympiade (plus de participation depuis 1996), et Cissé sera suspendu quatre matches, manquant ainsi l’Euro 2004…au Portugal.

 

 

 

7. Le cheikh Fahid Al-Ahmad Al-Sabah

Mundial 1982 en Espagne, groupe 4, deuxième journée. Les Français, dépassés par les Anglais cinq jours plus tôt, affrontent le Koweit qui a décroché un surprenant match nul face à la Tchécoslovaquie. Les hommes de Michel Hidalgo ne passent pas au travers et mènent rapidement 3-0. À un quart d’heure de la fin, les Koweitiens réduisent la marque. S’en suit un coup de théâtre.

 

 

À la 78e minute, Giresse transperse la défense et aggrave la marque. Furieux, le cheikh Fahid Al- Ahmad Al-Sabah, frère de l'émir du Koweït et président de la Fédération de football dans son pays, descend des tribunes pour contester sa décision auprès de l’arbitre soviétique de la rencontre. Il commence même à évacuer ses joueurs de la pelouse. Sous la pression de cet officiel, et dans la confusion la plus totale, M. Stupar décide d’annuler le but et ordonne une balle à terre. Maxime Bossis inscrira en toute fin de match un quatrième but, qui n’atténuera qu’en partie la colère de son sélectionneur furibard ainsi que des millions de téléspectateurs français.

 

 

 

6. Le chauffard de l’été 96

À l’été 96, Aimé Jacquet dispute sa première compétition officielle à la tête de l’équipe de France A. Il n’a pas hésité à faire des choix très tranchés dans sa liste définitive, en se passant notamment de Cantona, Papin ou encore Ginola. Mais si le collectif reste d’une solidité défensive à toute épreuve, le sélectionneur peine à trouver une animation offensive satisfaisante. Seule certitude: le rôle de leader technique de l’équipe est dévolu à Zinedine Zidane.

 

Las, le meneur de jeu girondin, tout juste transféré à la Juventus, sort d’une saison marathon (60 matches) mais est surtout victime d’un accident de la route quelques jours avant le début de la compétition. Diminué physiquement et mentalement, la star française pèsera trop peu sur le jeu français pour forcer la décision en quart puis en demi-finale. L’histoire ne dit pas qui était en tort dans cet accident. Mais au moment où Reynald Pedros manque son tir au but, c’est la France tout entière qui peste contre la conduite à deux balle de son numéro dix.

 

 

 

5. Slaven Bilic

Même dans sa marche triomphale vers le titre suprême en 1998, le peuple français est parvenu à se trouver un ennemi en la personne du défenseur central croate. À dix minutes du terme de la demi-finale, le joueur d’Everton exagère théâtralement un contact avec Laurent Blanc, précipitant ainsi l’exclusion de ce dernier. Dans la perspective de la finale face au Brésil, c’est une double peine que craignent les supporters français: c’est le meilleur joueur du monde (Ronaldo) qui se dresse devant eux et le remplaçant désigné du Président est Franck Lebœuf, dont la cote d’amour est assez faible malgré deux saisons solides avec Chelsea.

 

On sait désormais que tout se passera pour le mieux, et que l’on peut simplement reprocher à Bilic d’avoir privé notre défenseur le plus classieux du match de sa carrière. Un ressentiment dont Blanc ne fera pas montre lorsque les sélections française et croate, alors sous la houlette des deux protagonistes, se rencontreront en mars 2011 en match amical.

 

 

 

4. Vava

Le 24 juin 1958, après des décennies entières à jouer les seconds rôles, l’équipe de France a pour la première fois l’occasion de jouer un match de prestige. Elle affronte en effet à Solna le grand Brésil de Garrincha, Djalma Santos, Didi et du tout jeune Pelé (dix-sept ans). À la demi-heure de jeu, la France tient dans ses mains un authentique exploit: en égalisant par Fontaine à l’ouverture du score de Vava (premier but encaissé par les Auriverde dans la compétition), puis en résistant héroïquement à la pression brésilienne, les protégés d’Albert Batteux sont à une heure d’une finale de Coupe du monde. Mais à la 31e minute, sur une relance de Robert Jonquet, Vava effectue un tacle glissé à retardement qui blesse gravement le capitaine français. Victime d’une double fracture du péroné, Jonquet est évacué sur le bord du terrain et assiste impuissant au second but brésilien.

 

Les remplacements étant interdits en compétition officielle à l’époque, il prendra place sur le flanc gauche en seconde période, histoire de faire le nombre et d’assister en spectateur privilégié au premier triplé de Pelé sous le maillot brésilien… Sur cette action malheureuse, qui sait si la France n’a pas laissé échapper son premier titre majeur, la Suède étant un adversaire assurément plus à la portée des coéquipiers de Raymond Kopa.

 

 

 

3. Emil Kostadinov

Battus contre toute attente au Parc par les faibles Israéliens un mois plus tôt, les Français doivent éviter la défaite face à la Bulgarie pour composter leur billet pour la World Cup 94. Forts de son ossature parisiano-marseillaise, et avertis par leur déconvenue lors du match précédent, on ne doute pas que les Bleus vont recouvrer leurs lettres de noblesse devant la bande à Hristo. La bonne entame française est récompensée par un but de Cantona (32e), rapidement annulé par l’égalisation de Kostadinov sur corner (37e). La suite est un non-match, entre une équipe de France tétanisée par la peur de perdre et des Bulgares à la qualité de jeu médiocre.

 

 

À la 90e minute, à la suite d’un centre "criminel" de Ginola, les visiteurs balancent un long ballon devant qui atterrit dans les pieds de Kostadinov qui fonce tête baissée et frappe comme un sourd dans le ballon. Intérieur de la transversale, but. Fin. JPP, le Ballon d’or 1991, et Canto, meilleur joueur de l’histoire de Premier League, sont privés d’une Coupe du monde par l’anonyme attaquant du FC Porto. Suède et Bulgarie auront beau se hisser en demi-finale de la compétition, cela n’atténuera en rien l’impression de camouflet laissée par cette élimination.

 

 

 

2. Marco Materazzi

Marco Materazzi ne s’inscrit pas vraiment dans la lignée des grands défenseurs centraux de la tradition italienne. Arrivé sur le tard (vingt-huit ans) en sélection internationale, ce grand gaillard tatoué de 1,93m au jeu rude et à la réputation sulfureuse ne se place pas en héritier des Nesta, Maldini et autres Scirea. Le 9 juillet 2006, finale de la Coupe du monde en Allemagne, sera le jour de gloire du natif de Lecce. Unique buteur italien du match (de la tête à la 19e minute), il provoque également le penalty sur l’ouverture du score française mais c’est surtout lui qui est au cœur de l’altercation avec Zidane à la 107e minute, laquelle entraînera l’exclusion et la retraite prématurée du meneur de jeu français.

 

Une nuée de commentaires et d’hypothèses plus ou moins farfelus (on se souviendra notamment des nombreux "experts" tentant de lire sur les lèvres du défenseur italien) accompagneront cet épisode malheureux du football français. Sans pour autant jamais remettre en cause la distribution des rôles: Materazzi est inévitablement un salaud qui a causé la perte de l’ange Zidane. La séance de tirs au but qui suivit n’ayant jamais existé, on vous prie de bien vouloir fixer ce point rouge et de vous souvenir que les deux équipes ont décidé de se partager le trophée sans vouloir mener la rencontre à son terme.

 

 

 

1. Harald Schumacher

S’il est un joueur qui incarne parfaitement le salaud dans toute sa splendeur, c’est bien l’inénarrable Schumacher, seul joueur à en réunir tous les ingrédients cauchemardés.

1) Une rivalité nationale: entre papi qui est la mémoire vivante de la seconde guerre mondiale et papa qui subit depuis des années la ritournelle de l’Allemand-qui-gagne-toujours-à-la-fin, vous êtes élevé depuis votre plus tendre enfance dans la détestation du congénère d’outre-Rhin.

2) Un scénario dramatique: une demi-finale de Coupe du monde, une avance de deux buts d’écart en prolongations pour s’incliner finalement aux tirs au but, difficile de faire pire!

3) Une agression caractérisée: lorsque le portier allemand percute Battiston à l'heure de jeu, tous les spectateurs sont saisis d’effroi par la violence du choc et l’image du défenseur stéphanois inconscient. Il perdra deux dents dans l’accident et aura une vertèbre endommagée.

4) Une attitude provocatrice: alors que tous les acteurs s’inquiètent du sort du Français inanimé sur la pelouse, l’image d’un Schumacher indifférent, mâchant énergiquement son chewing-gum ne fera qu’ajouter à la détestation du gardien allemand par le public français. Et ce ne sont pas les déclarations d’après- match ("deux dents cassées? S’il n’y a que ça je lui paierai les frais de dentiste") qui réhabiliteront le joueur de Cologne aux yeux des Français.

 

Réactions

  • LLBB1975 le 07/06/2016 à 13h35
    Si Blanc mérite son carton rouge, aucun match n'aurait du se finir à 11 contre 11 depuis...

  • Vieux légume le 07/06/2016 à 13h55
    Il me semble que M. Foote fait figure de grand absent dans la liste, bien que son petit numéro n'ait pas eu conséquences trop fâcheuses sur la qualification de l'Equipe de France pour la Coupe du Monde 1978.

  • Ba Zenga le 07/06/2016 à 14h07
    Je rejoins leo: Blanc mérite son rouge, le taquet existe. Et j'avais lu une interview de Bilic dans laquelle il disait qu'il s'était jeté par terre, pas vraiment pour faire exclure Blanc, mais surtout pour éviter d'être vu par l'arbitre, de peur d'être suspendu (il avait déjà pris un carton jaune lors des matches précédents).

    Sinon, un article sur les salauds: merci, j'adore.

  • José-Mickaël le 07/06/2016 à 14h13
    Merci le Bleu pour tes précisions !

    J'ai revu de nombreuses fois le ralenti de France-Croatie et, pour moi, Blanc donne une tape en haut de sternum de Bilic. Une tape avec le plat de la main, ce n'est pas fait pour faire mal, c'est juste un geste d'énervement, donc ça doit être traité comme une faute et non comme une agression il me semble.

    Effectivement, M. Foote aurait sa place dans cette liste, à la place de Milosevic par exemple.

    Pour ma part, je n'aurais pas mis Materazzi si haut, parce que c'est à Zidane que j'en veux. Je sous-estime peut-être le mal que peuvent faire des paroles, mais je trouve qu'un footballeur professionnel doit être capable d'ignorer les insultes. Si Zidane avait reçu un coup (pas une simple tape, mais un vrai coup), là OK, j'aurais compris. En tout cas Schumacher est clairement à sa place en haut du podium. (Avant l'agression sur Battiston, il s'était entraîné sur Six. Je ne me souviens plus bien, mais je crois que Six avait pris un vilain coup dans la jambe.)


  • leo le 07/06/2016 à 14h23
    lien

    Regardez à 50 secondes ou 1m20.

    "une tape en haut du sternum"...

    C'est une agression et c'est un carton rouge évident.

  • Paul de Gascogne le 07/06/2016 à 14h43
    Je pense qu'il est vain de chercher une corrélation directe entre la motivation, la gravité voire la véracité d'un mauvais geste d'une part, et le sentiment d'injustice perçu par les supporters des Bleus d'autre part.

  • José-Mickaël le 07/06/2016 à 14h44
    Le ralenti est clair, il pose le plat de sa main sur le haut du sternum. Bon, "poser", c'est au ralenti, à vitesse réelle je suppose que c'est plutôt une claque. Mais c'est le plat de la main sur le haut du sternum, je vois pas comment on peut appeler ça une agression.

  • leo le 07/06/2016 à 14h45
    Tu es sérieux, tu ne le vois pas l'atteindre au menton ???

    Arrêtons là, il n'est pire aveugle que celui qui ne veut pas voir.

    Et n'oubliez pas de rajouter Amin, le capitaine saoudien qui, non content de tacler Zidane, se jette sous ses crampons pour le faire exclure.

  • José-Mickaël le 07/06/2016 à 15h06
    L'image est nette, il le touche en haut du sternum, pas au menton.

  • Tonton Danijel le 07/06/2016 à 15h08
    José-Mickaël
    aujourd'hui à 15h06

    L'image est nette, il le touche en haut du sternum, pas au menton.
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    Pardon??? Sa main droite lui tient le maillot, mais sa main gauche part clairement sur le menton de Bilic.

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