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Man City-PSG : quatre quarts mais pas de dessert

Matchbox – Pour la quatrième année consécutive, le PSG quitte la Ligue des champions en quarts de finale. La stagnation est réelle et la fin de cycle inévitable.

Auteur : Christophe Kuchly (avec J.M. et R.C.) le 13 Avr 2016

 

 

Il y a trois ans, l’élimination contre le FC Barcelone, après deux résultats nuls, était encourageante. Oui, Paris semblait sur la bonne voie, un sentiment alors confirmé par les deux dernières confrontations contre Chelsea. Mais voilà: une fois de plus, Paris sort prématurément de la Ligue des champions. La différence? Cette fois, il pensait être enfin en mesure de la gagner.

 

La claque est d’autant plus grande que Manchester City, adversaire honorable et dont la qualification semble logique malgré les coups du sort favorables de l’aller, n’a jamais atteint des sommets dans le jeu. Mais les problèmes parisiens étalés pendant 180 minutes sont si nombreux que, même si on ne peut nier les succès brillamment - mais pouvait-il en être autrement? - accumulés dans les compétitions nationales, le bilan de Laurent Blanc prend un sérieux coup dans l’aile. Et l’avenir du technicien aussi?

 

 

La nalyse

Parlons un peu de Benjamin Stambouli. Recruté pour jouer au milieu et remplacer Yohan Cabaye, qui n’aura jamais vraiment su saisir sa chance, il était sur le banc mardi soir. De la première à la dernière minute, et ce malgré la blessure de Marco Verratti, la suspension de Blaise Matuidi, le manque de compétition de Javier Pastore et la sortie en cours de match de Thiago Motta. Pourquoi parler du pauvre Stambouli? Parce que sa non-utilisation dans ce quart de finale révèle le manque de confiance que lui accorde le staff parisien. Elle est aussi la confession d’un recrutement inadapté pour chasser une couronne européenne, constat renforcé par le départ d’Ezequiel Lavezzi cet hiver alors qu’une cartouche offensive supplémentaire aurait évité le casse-tête tactique que Laurent Blanc a dû gérer pour faire sa composition d’équipe (en alignant Di Maria relayeur de son 4-3-3 habituel, il n’aurait eu qu’Hervin Ongenda comme attaquant sur le banc).

 

 

Mais tout de même. Pourquoi diable Laurent Blanc a-t-il improvisé ce système à trois défenseurs centraux, qu’il n’avait jamais utilisé au coup d’envoi d’une rencontre dans sa carrière d’entraîneur et qu'il n’a certainement pas eu le temps de peaufiner compte tenu des matches enchaînés tous les trois jours?

 

L’entraîneur parisien a tenté quelque chose, certes, et le score défavorable du match aller l’a peut-être incité à vouloir forcer le destin. Mais une équipe sûre de sa force n’a pas à tenter quoi que ce soit dans le match le plus important de sa saison, surtout après trois ans sous les ordres d’un technicien dont le projet de jeu – et le dispositif mis à son service – n’a jamais varié. On notera d’ailleurs que Manuel Pellegrini - certes pas contraint par des suspensions - a aligné exactement le même onze de départ qu'au Parc des Princes.

 

Le problème qui se pose à Blanc depuis quelques semaines, c’est que sans Marco Verratti, le PSG perd une bonne partie de sa faculté à jouer court au milieu… ce qui est d’autant plus visible quand le niveau s’élève. Alors, pourquoi ne pas tenter un coup de poker, après tout? Eh bien parce qu’Angel Di Maria avait démontré, lors de la première période contre Monaco (0-2), à quel point il pouvait être utile et juste en relayeur d'un 4-3-3, comme à sa meilleure période madrilène.

 

 

Parce qu’il faut faire adhérer les joueurs à son idée directrice, aussi. Si l’animation est généralement plus importante que le système, ce dernier ne peut s’improviser. Il est un cadre d’expression qui nécessite repères et automatismes collectifs. On imagine assez facilement la réaction interloquée de cadres obligés de gagner un match si important en jouant d’une manière jamais travaillée auparavant à l’entraînement. Citons d’abord Rui Almeida, coach du Red Star, dans une interview à So Foot en janvier: “Je ne vais pas passer du 4-3-3 au 3-5-2 simplement parce que j’affronte le Paris Saint-Germain. Je pourrais, mais seulement si cela aura été travaillé préalablement et aura été inscrit dans la routine d’entraînement. Dans le cas contraire, ça n’aurait aucun sens.” Puis Zlatan Ibrahimovic, après la rencontre: “En première période, nous avons joué dans un système que nous n'avions jamais essayé. Ça s'est passé comme ça s'est passé." Mal, donc, ce qui n’a pas l’air de trop surprendre le Suédois. "On avait bien vu à l'aller qu'ils possédaient dans le domaine offensif des joueurs très vifs et très rapides, justifiait Laurent Blanc après la rencontre. On s'était dit qu'on voulait protéger l'axe sans dénaturer notre jeu." Certes, le 4-3-3 du PSG prend parfois des airs de 3-5-2 quand il s'anime, quand Motta recule entre ses centraux, quand Di Maria décroche et que Cavani dézone. Mais c'est ce processus dynamique qui crée des décalages.  

 

Tactiquement, le 3-5-2/3-4-3 (selon le positionnement de Di Maria) n’a donc pas fonctionné. Les latéraux, tellement importants, n’ont jamais su aller de l’avant et occuper correctement l’espace, la possession était très basse (la faute aussi à un City bien en place et agressif sur le porteur), les attaquants isolés et les défenseurs un peu perdus. Serge Aurier, qui a perdu onze ballons en première période (plus qu’aucun autre parisien) et indirectement coûté un penalty, fait d’ailleurs un drôle de symbole de cette rencontre: le joueur dont la présence sur le terrain, discutable moralement, ne se justifie pas du tout sur un plan sportif. Vouloir bien faire mais aggraver la situation. Comparaison n’est pas raison, mais l’ironie du calendrier veut que tout cela arrive quelque semaines après l’exclusion temporaire en sélection de Max Kruse pour indiscipline, et le passage à une sorte de 3-4-3 bien pensé aboutissant à la victoire de l’Allemagne 4-1 contre l’Italie. Ou quand les événements semblent plus provoqués que subis...

 

 

Le passage au 4-3-3 suite à la sortie de Motta a fait du bien au PSG mais n’a jamais ramené de la fluidité dans le jeu, d’autant que City était bien en place, présent sur le porteur au milieu pour empêcher les Parisiens de développer du jeu et forçant les attaquants à jouer dos au but. Cela n’a pas annihilé toute possibilité mais les centres de Van der Wiel ont été mal exécutés et Ibrahimovic a encore augmenté son avance en tête du classement des joueurs les plus hors-jeu en C1 cette saison. Javier Pastore a amené un peu de vie devant, cherchant la verticalité quitte à trop en faire, mais l’absence de récupérateur a augmenté le nombre de contres anglais et facilité les phases de possession de City (41% de possession en seconde période contre 31% en première). Toute la séquence qui aboutit au but de Kevin de Bruyne, encore une fois au-dessus du lot, en est une parfaite illustration.

 

Bref, voilà, c’est fini. C’est triste à dire, mais cela ressemble à une saison blanche pour Paris, qui n’a pas eu la moindre concurrence en France et n’a toujours pas passé le cap au niveau européen. Même une victoire dans les deux coupes nationales ne masquerait pas ce qui ressemble franchement à une fin de cycle. On fera encore mieux les bilans à tête reposée, mais ce PSG semble bien plus loin de la victoire en Ligue des champions qu’en 2013, quand Jallet, Alex, Lavezzi et les autres, alors coachés par Carlo Ancelotti, étaient passés à vingt minutes d’éliminer Barcelone. Le plan A n’était peut-être pas aussi bien maîtrisé, mais il y avait alors des plans B. En attendant, Laurent Blanc bute une nouvelle fois sur les quarts de finale, tandis que Zlatan en est à son huitième échec en neuf apparitions à ce niveau de la compétition (il avait joué l’aller, un nul contre Arsenal, et n’était pas de la démonstration du retour quand le Barça était passé).

 

Manuel Pellegrini, qui avait mené Villarreal en demi-finale et était à une minute de faire de même avec Malaga, retourne lui dans le dernier carré. Avec une équipe franchement moyenne par rapport aux habitués de ce niveau de la compétition, sublimée par le talent de Kevin de Bruyne, avec un attaquant difficile à contenir (Agüero), un joueur qui comprend parfaitement le jeu (David Silva), un tandem au milieu qui peut donner le change (Fernando-Fernandinho) et une défense centrale mixte qui se débrouille quand on ne la sort pas de sa zone de confort (Otamendi-Mangala). Même si le Chilien est en fin de vie sur le banc citizen, il sait où il veut aller et réussit à persuader son groupe d’y aller avec lui. Elle était peut-être simplement là, la différence. Et dans ce match nul à l’aller, qui a mis Paris en position d’infériorité et l’a obligé à réaliser un exploit qui n’en aurait pas été un.

 

 

 

 

Les observations

• Le PSG a couru 98 km, soit onze de moins que la moyenne de la compétition.

 

• On se demande combien de temps aurait duré le système à trois défenseurs sans la blessure de Thiago Motta.

 

• Même à Football Manager, on doit travailler les systèmes à l’entraînement pour que les joueurs en acquièrent la connaissance.

 

• On n’a pas tout compris à la heatmap parisienne.  

 

• On ne pourra même pas dire que c’est la faute de Cavani...

 

 

 

 

Les images du match

 

Réactions

  • Seven Giggs of Rhye le 13/04/2016 à 14h04
    Radek Bejbl
    aujourd'hui à 13h06
    "On est aussi venus sur les cdf il y a des années parce que c'était drôle et ça nous embête de pas avoir de traits de génie."
    ---
    Franchement faut pas vous en faire pour ça. Si je devais être sûr avant de poster une vanne qu'elle est drôle, je ne le ferai jamais. Et ça doit souvent ne faire rire que moi.

    Sans vouloir faire de lèche, votre apport au site n'est pas estimable. Par exemple sur ce match, quand je dis que je n'ai pas compris du tout ce que Blanc voulait faire, je déconne pas. Lire votre chronique ben ça aide quand même vachement quand on veut aller au-delà de "Blanc démission". Rendre accessible des aspects tactiques qui font entrer au coeur du jeu, c'est beau.

  • dugamaniac le 13/04/2016 à 14h17
    L'analyse m'a rappelé qu'en 2010, avec Bordeaux contre Lyon à l'aller c'était les absences conjugués de Planus (blessé) en défense central et Alou Diarra (suspendu) qui avait plombé l'équipe.
    Blanc n'avait pas trouvé la solution mais ils n'avaient pas trop de choix il faut admettre.

    Juste pour dire, placer son 11 type en pleine forme c'est pas sur ça qu'on peut juger un entraineur. La gestion des absents inévitables quand la saison est si avancée c'est bien là l'enjeu pour un coach

  • Une2s le 13/04/2016 à 14h29
    Le plus étonnant c'est que cette tactique devait écarter le jeu pour pouvoir découvrir le centre du terrain. Rien de tout ça n'a vu le jour.
    Si tu as un plan A si établi (à défaut d'avoir prouvé son efficacité au plus haut niveau) qu'est ce qu'il t'amène à changer ?
    Je ne pense pas l'avoir vu mais j'aurais aimé une vraie explication tactique de Blanc

  • Belmondo Bizarro le 13/04/2016 à 15h19
    Ce qui m'a gêné avec le changement de tactique, c'est qu'on s'est vite rendu compte que Blanc ne l'avait pas choisi pour ses avantages tactiques, mais simplement pour ses joueurs. Sa question n'était pas "comment répondre au défi proposé ?" à savoir battre City sans Verratti et Matuidi, mais plutôt "comment caser la grosse dizaine de joueurs que j'estime capables dans une équipe fonctionnelle ?" Ce qui l'a amené à créer de bric et de broc cette composition sans que les profils des joueurs et les consignes données ne permettent à Paris de prendre l'avantage.

    Ce qui lui aurait évité de subir des critiques sur ce match, ce serait soit d'adapter les joueurs à sa nouvelle tactique (avec Kurzawa et Aurier en latéraux par exemple), soit de conserver son style pour sécuriser l'insertion de joueurs qu'il estime moins fiables (des jeunes ou Stambouli). Son absence de réflexion l'a conduit à saborder une équipe loin d'être incapable face à une équipe peut-être moins brillante mais plus sûre d'elle dans son organisation. Je ne vois pas comment la défaite ne peut pas être pour lui.

  • mazout hostile le 13/04/2016 à 15h53
    En dehors de cette incapacité de Laurent Blanc à passer un palier en tant qu'entraineur, n'est ce pas aussi le manque d'opposition en ligue 1 qui pose actuellement un (gros) problème au PSG ?

    L'équipe s'est quand même quelque peu "effondrée" (ou démobilisée) après avoir assuré le titre....on a senti une baisse de tension sur les derniers matchs de championnat (ou du monins un passage sur courant alternatif pour continuer dans la thématique de l'électrotechnicien de surface de réparation....

    Par contre, je ne me lancerais par contre pas sur les poncifs habituels de l'attractivité de notre championnat pour les "grosses stars"....



  • mazout hostile le 13/04/2016 à 15h54
    Note pour la prochaine fois...se relire avant de poster !

  • Sens de la dérision le 13/04/2016 à 15h59
    C'est un peu la tarte à la crème cette histoire de manque d'opposition. Quand le PSG perd contre l'OL, l'équipe n'avait pas encore assuré le titre. De plus, depuis le début de la saison, les joueurs savent (surtout des mecs comme Ibra qui connaissent leur vrai valeur) que leur saison se jouera surtout sur les matchs de Ligue des Champions. Donc c'est le seul moment où ils auraient dû être à fond !

  • Yohan Cowboy le 13/04/2016 à 16h09
    Et puis d'ailleurs, cette avance acquise en championnat aurait pu être l'occasion de tester d'autres systèmes, au cas où. Mais cela révèle peut-être que même Blanc lui-même n'imaginait pas devoir le faire.

  • Charterhouse11 le 13/04/2016 à 16h25
    D'ailleurs, c'est idiot, mais depuis la défaite à Lyon, Paris c'est un peu moins ça non ? Un peu comme beaucoup d'équipes qui après beaucoup de matchs sans défaite enchainent les "mauvais" (ca reste relatif en championnat) résultats.

  • mazout hostile le 13/04/2016 à 16h42
    N'empêche, quand tu joue sur tes acquis depuis un bon moment, le "gap" a franchir sur des matchs clés comme celui d'hier soir est plus dur à passer...alors que quand tu es sous presson de manière régulière...

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