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Ballon d'eau fraiche, le grand absent : Bafétimbi Gomis

Il méritait bien un hommage: parti rejoindre les cieux cléments du Pays de Galles (même si son compte Twitter a longtemps affiché "Swansea, England" en localisation), Bafétimbi Gomis fait partie de ces joueurs eau fraîche qu'on aime aimer. Surtout quand ils ne jouent pas dans le club qu'on supporte.

Auteur : Zénon Zadkine le 11 Mai 2015

 

 

Nommé trois fois (en 2011, 2012 et 2013), l'international français ne remportera pas le Ballon d'Eau Fraîche 2015, faute d'avoir figuré dans l'effectif d'un club de Ligue 1 cette saison. Pourtant, Bafé fait toujours le plein sur les quatre critères du trophée: fidélité à son club, lucidité sur son niveau et son environnement, sens du collectif et fair-play.

 

Fidèle, Gomis l'est sans aucun doute. Amoureux de la région Rhône-Alpes au point de passer de l'AS Saint-Étienne à Lyon, l'avant-centre a ensuite tenu tête aux injonctions de Jean-Michel Aulas l'incitant à quitter le club lyonnais à un an du terme de son contrat pour renflouer les caisses de l'OL. Mais pas question pour Bafé de privilégier l'aspect financier et de signer dans un club russe ou une équipe moyenne de Premier League, comme le répétait à l'envi son ami et porte-parole non-officiel Pierre Ménès. Grand bien en a pris à la panthère, qui évolue donc aujourd'hui à Swansea.

 

 

 

 

25 buts par saison... environ

Mais Gomis sait aussi être lucide sur son niveau. Vexé d'être mis sur le banc au profit de Lisandro, Bafé va regagner sa place de titulaire en poussant l'Argentin sur le côté gauche (un poste qui permettra à Licha de briller sans le cramer ni gâcher son talent en l'éloignant du but, devant lequel son efficacité est loin de celle de l'ancien Stéphanois bien entendu). Gomis sait d'ailleurs combien son absence suite au bras de fer a pesé pour son club: "Cette histoire a pénalisé tout le monde et d'abord l’Olympique lyonnais qui n’a pas pu compter sur moi pour le barrage très important en Ligue des champions contre la Real Sociedad alors qu’une qualification aurait fait beaucoup de bien aux finances du club" (Planète Lyon). Son bon esprit ne l'empêche pas d'être supporter des Bleus lors de la Coupe du monde malgré son absence de la liste des 23. L'international sait d'ailleurs être lucide sur son apport à l'équipe de France: "C'est vrai que j'ai fortement contribué à cette qualification". Son bilan au cours des éliminatoires de la Coupe du monde 2014 est en effet éloquent: Bafétimbi Gomis a remplacé Franck Ribéry à la 88e minute du match en Finlande, le seul qu'il a disputé lors de cette campagne.

 

Sportivement, Gomis a connu une année 2014 faste, lors de laquelle il a passé la barre des cent buts en Ligue 1 malgré des prestations en demi-teinte au cours de la seconde partie de saison, où le buteur a clairement fait preuve d'individualisme, obnubilé par ce record. Bafé connait quelques moments plus difficiles à son arrivée à Swansea mais n'hésite pas à l'avouer lui-même dans une interview à L'Équipe, où il se montre malgré tout sûr de sa force: "J’avais l’habitude de marquer vingt-cinq buts par saison." L'avant-centre n'a passé en réalité qu'une fois cette barre toutes compétitions confondues au cours de sa carrière, mais peu importe, son influence sur le jeu de son équipe va au-delà de son nombre de buts. Au moment de son départ pour Swansea, la vox populi était d'ailleurs claire: on allait voir ce qu'on allait voir, Lyon allait avoir du mal à gérer le départ d'un tel joueur. Éliminés en Europa League et auteurs d'un début de saison délicat, les Lyonnais ne semblent en effet jamais s'être vraiment remis de l'absence de Bafé.

 

Mais Bafé, c'est surtout un mec sympa, toujours prêt à aider ses potes (demandez à Yohan Benalouane) et très présent sur les réseaux sociaux. Loin des clichés du footballeur débile, Gomis montre un visage de gendre idéal sans tomber dans la communication excessive. Il suffit de le voir remercier des ouvriers en deux langues, faire des montages avec le logo de son équipementier qui apparait une dizaine de fois, poser naturellement avec ses parents ou exposer son fils sur internet (le plus souvent vêtu de fringues de son sponsor avec marque bien apparente) pour se rendre compte que Bafé est un chic type qui ne surjoue pas.

 

 

 

 

"Fils de p...", "Clochard"...

Mais cette intégrité fait forcément des envieux. Vincent Cé Ougna, obscur joueur d'Yzeure, tentera par exemple de gagner un peu de notorieté en s'en prenant à notre héros sur Twitter. "Si tu passes ton bac avec option arrogance c'est sur que tu l'auras!" affirma-t-il d'abord, avant de s'en expliquer devant l'insistance d'internautes. "En gros on est plusieurs à avoir essayé de lui parler, il ne répondait pas mais il ne nous regardait même pas, comme s'il n'y avait personne. Et je ne te raconte même pas ce qu'il faisait avec les défenseurs qui l'avaient au marquage..." (Les citations extraites de Twitter ont été corrigées pour le confort de lecture).

 

Aigreur de mauvais perdant après une défaite en coupe de France, sans doute. Car Bafétimbi Gomis est connu pour son fair-play. Ainsi, il n'hésite pas à dénoncer Alayxis Romao sur Twitter après un match contre l'OM: "Je reste surpris de l'attitude inacceptable et immature de Romao qui a fait preuve d'une vulgarité envers moi en ne trouvant rien d'autre à dire après avoir fait une faute que, je vous cite: 'Va su..r ce gros de Pierre Ménès'. Inadmisible." Les plus malins auront réussi à trouver la réponse au jeu du pendu par eux-mêmes.

 

Mais dans un milieu aussi pourri que celui du football, l'honnêteté et la gentillesse de Gomis passent mal. Une semaine plus tard, Mathieu Coutadeur décide lui aussi de prendre sa plume après un Lyon-Lorient: "Bon ben M. Bafétimbi Gomis, pour "le fils de p...." et le "clochard" que tu m'as balancé sur le terrain hier, faut donc le tweeter c'est ça?" Mais Bafétimbi Gomis connait les arcanes du monde du foot et sait bien qu'un complot le vise sans doute. "Après avoir vu le tweet de Coutadeur je me devais de réagir. Ayant joué avec Romao je ne vois rien d'autre qu'un moyen pour lui de faire le buzz."

 

Notre héros est d'ailleurs trop gentil pour en vouloir au milieu breton. "Il est vrai que nous avons échangé mais je n'ai pas cherché le conflit et on a pu me voir dans le vestiaire lorientais a la fin du match. La semaine derniere j'ai dénoncé avant tout le fait qu'il n'y ait pas eu d'explication. J'ai croisé Coutadeur hier il m'a même tenu la porte." Si Coutadeur lui a tenu la porte, tout est bien qui finit bien. Bafé n'en voudra pas plus à Romao, qu'il tentera d'ailleurs d'éduquer un peu en lui rappelant avec élégance un épisode douloureux de sa vie: "Après ce qu’il a vécu avec le Togo lors de la fusillade de Cabinda, Romao ne peut plus se permettre de parler comme ça" (Planète Lyon).

 

Point fort

Il aurait accepté avec plaisir de recevoir le trophée en mains propres et aurait assuré la promotion lui-même sur les réseaux sociaux.

 

Point faible

Pierre Ménès aurait sûrement été invité à la remise du trophée .

 

Le slogan de campagne

La fellation c'est non, la délation c'est oui (merci au Libéro Lyon).

 

LE BUREAU DE VOTE

 

Réactions

  • Nadine Zamorano le 11/05/2015 à 14h19
    En tant que Dircom des campagnes 2011 et 2012 de Gomis pour le BdEF (aux résultats peu probants) et en tant qu'aficionado du joueur, je trouve le portrait plutôt drôle. Et réussi, au vu de certaines réactions épidermiques.

    Mon côté Eric Besson sans doute.

  • Tonton Danijel le 11/05/2015 à 14h48
    Pareil, je faisais partie des lobbyiste pro-Bafé candidat au BdEF (mais pas forcément vainqueur), et l'exercice de style de Zenon fait partie du jeu. Et c'est bien mieux réussi que les débats qu'on a parfois sur le fil du style "Ah non mais lui, il faut l'éliminer de la liste, il a voté une fois à droite!"

  • Tous en slip le 11/05/2015 à 15h13
    Par curiosité j'ai cliqué sur un ou deux liens dans l'article, et les passages cités ici jouent quand même un peu sur la corde "sorti de son contexte". Par exemple, sur la qualif des bleus il dit effectivement qu'il a "grandement contribué", mais dans la même phrase il précise "en passant du temps avec le groupe". Du coup, zapper cette partie de la citation pour préciser qu'il n'a joué 2 minutes... bof.

    Des casseroles et des maladresses, sur ce principe là et si tu fais un vrai travail de recherche (ce qui est manifestement le cas ici), je pense que tu peux en trouver pour tout le monde.

    A mon avis, ce n'est pas la qualité de l'exercice de style qui crée des réactions mitigées, mais l'exercice de style en lui-même (un peu assimilable à un empilement fielleux malgré toute sa légèreté). Comme quelques autres ici, je préfère d'autres contenus !

  • Portnaouac le 11/05/2015 à 15h36
    Pour reprendre les termes du Tweet de Dame Rédac', ce sont moins les balles réelles qui me gênent, que le fait qu'elles soient tout de même un peu tirées dans le dos.

    Parce que, comme il est indiqué très vite, Gomis n'était pas éligible cette année ; du coup, ce portrait qui aurait eu toute sa place au sein d'une véritable campagne, fait un peu "attaque gratuite", garantie au fiel aulassien le plus pur...

    (et je ne dis pas ça parce que Gomis a tweeté ses félicitations à l'Estac pour sa montée en insérant #clubdecoeur, c'est pas mon genre)

  • Van Coups Auvers le 11/05/2015 à 19h03
    C'est impossible, son club de cœur c'est Toulon.
    lien

  • Troglodyt le 11/05/2015 à 19h08
    <3

  • Portnaouac le 11/05/2015 à 19h21
    Pour info, il n'est pas trop bien vu de placer des miniliens pornographiques sur ces pages, sans en informer le lecteur auparavant, de sorte qu'il n'ait pas de mauvaise surprise s'il le suit.

    Et un lien vers un équivalent Maxitoof ou footmercato (c'est quoi franchement, lien là ?) est à peu de choses près "pornographique" pour un lecteur des CdF ; on pourrait éventuellement admettre un lien (avec avertissement) vers lien, qui ce serait l'équivalent du film du Dimanche soir (3ème partie de soirée) sur M6...

    Et dans le peu que j'ai vu de ton lien, avant que mes yeux ne se mettent à saigner, je n'ai rien vu qui ressemble à ce que tu annonces...

  • Van Coups Auvers le 11/05/2015 à 20h04
    C'est impossible, son club de cœur c'est Toulon.
    lien

  • Van Coups Auvers le 11/05/2015 à 20h06
    Oups, fausse manip.
    Désolé pour le lien vers le site lien, mais j'ai eu la flemme d'aller chercher sur twitter.
    Donc voici le lien vers twitter, puisque ça a l'air de te porter tellement à coeur:
    lien

  • Portnaouac le 11/05/2015 à 20h43
    Ah ouais ?
    lien

    (en plus, le mien, il est plus récent)

    Mais de toute façon, il pourrait s'être choisi n'importe quel club de coeur (à part Sedan, faut pas déconner non plus) que ça ne changerait rien au fait que ce portrait, hors toute actualité, ressemble beaucoup à un règlement de comptes très "corporate" ; après, c'est très bien réalisé, aucun problème là-dessus ; c'est juste que tout seul comme ça, ça fait règlement de compte, mais sans opposant.

    Pour résumer ma pensée, rien de tel qu'un détour vers les classiques : "J'critique pas le côté farce ; mais pour le fair-play, y'aurait quand-même à dire..."

La revue des Cahiers du football