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Cinq ans plus tard, où sont-ils ?

Pour se faire une idée de la mobilité des joueurs, traquons ceux qui ont participé à la 34e journée de L1 2007/08. Comparons avec la Premier League... et la D1 1986/87.

Auteur : tixuoty (avec J.L.) le 3 Mai 2013

 


Les effectifs des clubs se renouvèlent à la vitesse des transferts des joueurs, c'est-à-dire sur un rythme très élevé, à tel point que quelques années suffisent pour métamorphoser les compositions d'équipe. Prenons les joueurs ayant participé (c'est-à-dire foulé le terrain) de la 34e journée du championnat 20007/08, il y a cinq ans. La photographie est arbitraire avec le choix de cette durée et de cette journée précise, et elle omet les joueurs absents et les remplaçants non utilisés, mais son échantillon a tout de même quelque représentativité. (Source soccerdatabase.com)


[cliquez sur les images pour les agrandir]

 


 

 


Sur les 277 joueurs qui ont disputé la 34e journée il y a cinq ans, 84 évoluent encore en Ligue 1: c'est moins d'un tiers, et c'est peu. Non seulement les équipes changent, mais le championnat tout entier aussi. Sur ces 84, 25 évoluent encore dans le même club. Soit moins d'un sur dix, au total, qui est resté fidèle à ses couleurs.
 

Le club le plus constant est Valenciennes avec 5 joueurs toujours présents dans l'effectif (Penneteau, Ducourtioux, Saez, Sanchez, Mater) suivi... du PSG (Armand, Camara, Sakho, Chantôme), puis Lorient et Marseille avec 3 joueurs chacun. Les joueurs alignés par Toulouse, Lens, Sochaux, Nice, Auxerre, Metz, Strasbourg et Le Mans sont tous partis depuis ce jour-là.
 

Les retraités, chômeurs et pensionnaires des divisions inférieures (dont 31 en Ligue 2) forment un autre petit tiers. La troisième catégorie est composée des 38% de joueurs évoluant désormais à l'étranger. Leur plus fort contingent est en Angleterre avec 22 expatriés – dont 7 à Newcastle et 5 en Championship.
 

 


 

 


Prenons l'Angleterre pour point de comparaison, avec les 270 joueurs ayant pris part à la 34e journée de la PL d'il y a cinq ans. Le pays montre une plus grande capacité à garder ses joueurs: non seulement une part plus importante d'entre eux (37%) est toujours en Premiership, mais parmi ceux-ci, 4 sur 10 portent encore le même maillot. Paradoxalement, l'Eldorado du foot business ne semble pas le plus affecté par l'extrême mobilité des footballeurs – du moins par comparaison avec la France, marché formateur et très prisé.
 

Les clubs les plus constants sont Manchester United avec 7 joueurs (Ferdinand, Evra, Carrick, Scholes, Rooney, Anderson, Giggs) et Everton (Howard, Baines, Hibbert, Jagielka, Neville, Pienaar, Anichebe) et Liverpool (5).
 

L'attraction des divisions inférieures locales, qui ont récupéré 20% des footballeurs, réduit la part des départs vers l'étranger, qui s'élèvent à 26,3% du total. L'Eldorado est difficile à quitter.

 

 


 

 

Il y a une trentaine d'années, les choses changeaient moins vite en un quinquennat. Une petite moitié (46%) des 246 joueurs de l'échantillon évolue toujours en D1 cinq saisons plus tard, mais la mobilité "interne" à l'élite nationale était déjà importante: parmi ces fidèles à la première division, 3 sur 10 seulement l'ont aussi été à leur club (17% du total).
 

Les clubs les plus constants sont, à égalité avec 5 joueurs chacun, Sochaux (Croci, Lucas, Henry, Thomas, Madar), Auxerre (Martini, Prunier, Vahirua, Dutuel, Otokoré) et Monaco (Ettori, Puel, Fofana, Sonor, Dib).
 

La variation la plus frappante concerne évidemment la part des exils à l'étranger, qui s'élève alors à un tout petit 4,1%. En 1992/93, on est encore dans l'avant-Bosman.
 


Évidemment, cet exercice un peu empirique mériterait d'être étayé par une approche plus systématique et plus globale, mais il livre quelques indications significatives. Pour approfondir la question, nous renvoyons aux travaux du Centre de droit et d'économie du sport (CDES) ou du Centre international d'études du sport (CIES) qui publie les rapports de son Observatoire du football.
 

Réactions

  • goom le 03/05/2013 à 12h50
    "xTieum78x
    aujourd'hui à 10h27

    Goom , ce sont les pourcentages de joueurs qui sont restés dans leur club , en rapport avec le nombre total de joueurs ayant disputé la dernière journée de championnat. (et non pas en rapport avec le nombre total de joueurs qui sont restés dans le championnat)

    Soit 25 sur 277 pour la L1 et 41 sur 270 pour la PL."

    25/277 = 9,025% -> soit 1 joueur sur 10
    41/270 = 15,185% -> soit 3 joueurs sur 20
    On reste loin du 4 joueurs sur 10 annoncé.

    Je conviens que les deux phrases sont claires
    "Sur ces 84, 25 évoluent encore dans le même club. Soit moins d'un sur dix, au total, qui est resté fidèle à ses couleurs."

    "Le pays montre une plus grande capacité à garder ses joueurs: non seulement une part plus importante d'entre eux (37%) est toujours en Premiership, mais parmi ceux-ci, 4 sur 10 portent encore le même maillot."

    Sauf qu'il manque la même comparaison que pour la France, à savoir sur le total de 270 joueurs 15% portent encore le même maillot.

  • Carlos Alberto Riera Pas le 03/05/2013 à 13h29
    En fait ce qu'on apprend c'est que grosso modo les mêmes proportions que ce soit dans un pays différent ou à une période différente...

    Généralement quand je fais des recherches du genre et que je me rend compte que ce n'est pas franchement significatif, je les range dans mon calbute...

  • johnny gategueune le 03/05/2013 à 13h37
    @Carlos Alberto Riera Pas
    Doublement pas d'accord.

    Déjà, un éventuel statu quo constituerait une information pertinente en soi.

    Surtout, il y a des variations très significatives, par exemple de 17% à 9% pour les joueurs restés dans le même club concernant les données 1986/87 et 2007/08, de 9% à 15% sur le même indicateur entre Ligue 1 2007/08 et Premier League 2007/08.
    Et ça, c'est sans aborder les différences entre les destinations également présentées sur les graphiques.

  • Jean-Luc Skywalker le 03/05/2013 à 14h38
    Ouais beau travail.

    Sinon, la boîte du rédacteur (tixuoty), ils embauchent ?

  • PiMP my Vahid le 03/05/2013 à 15h28
    Le site ce serait pas lien plutôt que .com (qui n'existe pas) ? Ou alors vous nous refaites le coup Dream Football League petits sacripans ?

    Sinon, autre élément de comparaison, j'étais effaré du renouvellement des effectifs en Pro A (division 1 de basket française) d'une année sur l'autre. Du genre en moyenne un quart des joueurs présents d'une année sur l'autre (une équipe - Chalon ? - a même intégralement remanié son effectif).

  • tixuoty le 03/05/2013 à 23h07
    @goom et Lucho : JL m'a devancé mais il y a 4 joueurs qui ont suivi leur club en Ligue 2 ("suivi" n'est pas le terme exact pour Flavio Roma qui a fait un détour par le Calcio entretemps).
    Pour la Premiere League, 6 joueurs sont concernés par le même cas de figure.
    Pour la D1 1986/1987, 2 joueurs sont dans ce cas : Stéphane Osmond à Laval et Philippe Fargeon à Bordeaux (qui ont tous les 2 aussi été voir si l'herbe était plus verte ailleurs, repectivement à Louhans-Cuiseaux et à Toulon).
    Bref la descente du club n'est pas une fatalité obligeant à quitter le club, mais le faible nombre de cas montre bien que l'"amour du maillot" a des limites.


    @Le Bleu : dans la spécialisation des championnats, le Brésil doit aussi avoir un profil particulier a priori. A l'autre bout de la chaîne, les pays du Moyen-Orient également...


    @Tonton : c'est certain que le mouvement des clubs entre divisions joue sur le comportement des joueurs. Au-délà des salaires, l'attractivité de la compétition peut avoir un rôle (oui je suis naïf).
    Outre l'Angleterre, l'Allemagne est me semble-t-il aussi un championnat assez stable (avec des clubs de "Bundesliga 1,5" comme Bochum, Frankfurt, Mainz, Freiburg...) En France la rotation élevée des clubs présents en Ligue 1 me semble relativement récente, avec une fréquence assez inédite de passages-éclairs (Istres, Boulogne...) et de descentes de clubs "historiques" (Nantes, Monaco, Lens, en attendant Sochaux)
    J'avais fait des stats là-dessus il y a quelques années mais je ne me souviens plus vraiment des résultats ni du critère de stabilité que j'avais pris, je vais chercher.


    @Sens de la dérision : intuitivement l'Allemagne doit ressembler à l'Angleterre, les anglais voyageant aussi peu que les allemands.
    Pour ce qui est des mouvements de joueurs, on peut discuter à l'infini (et d'autre que moi le feraient de manière bien plus pertinente sur ce site) de la responsabilité respective des joueurs, des clubs et du "système", mot-tiroir pouvant désigner pêle-mêle la compétition de haut niveau, le sport professionnel, l'industrialisation de la formation des joueurs, la libéralisation et la dérégulation des transferts, l'acceptation de cette libéralisation par tous les acteurs comme un fait acquis et bénéfique, les mécanismes budgétaires poussant les clubs à inscrire une ligne "trading de joueurs" avant même le début de la saison, l'inéquité des règles de contrôles de ces budgets et des fiscalités d'un pays à l'autre qui alimente le dynamisme des flux internationaux (toute ressemblance avec l'économie réelle ne serait que pure coïncidence)...


    @Carlos Alberto Riera Pas : j'ai fait la comparaison avec l'Angleterre et la D1 suite à des suggestions de Sens de la dérision et suppdebastille sur le fil L1. A vrai dire, même si je trouve les différences non négligeables, je m'attendais à des écarts plus importants surtout avec la D1 d'il y a 20 ans. Ca relativise la nostalgie sélective concernant les joueurs faisant toute leur carrière dans le même club (peut-être faudrait-il remonter encore plus loin dans le passé pour trouver ça de manière plus massive?).
    En tout cas il y avait à l'époque le ferment pour l'explosion internationale du marché des transferts, Bosman n'en a été que le catalyseur.


    @Jean-Luc Skywalker : parfois, mais ça ne sera pas des stats sur le foot...


    @PiMP my Vahid : oui, lien, désolé. Pour la 34ème journée de D1 1986/1987, je suis parti de lien, footballdatabase étant en partie inaccessible.

  • Marf le 03/05/2013 à 23h45
    Comme je l'avais fait remarquer lorsque les prémices de cet article étaient apparus sur le forum, il y a bel et bien 6 joueurs de VA qui sont toujours là... N'oublions pas Mody Traoré, toujours au club (bien que prêté au Havre une saison entre temps) depuis que l'équipe première du VAFC évoluait en CFA !

  • Tonton Danijel le 04/05/2013 à 09h51
    tixuoty
    03/05/2013 à 23h07

    D'ailleurs, les Boulonnais qui avaient connu une montée express du CFA à la Ligue 1 sont bien parti pour connaître le chemin inverse, ils sont dans la charrette du National...

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