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De quelques mémorables matches de C2

La défunte Coupe des coupes a illuminé son histoire de rencontres inoubliables. Inoubliez-les.

Auteur : Grégory Protche le 30 Avr 2013

 


Dans leur numéro 29 (octobre 2006), les Cahiers avaient consacré leur rubrique "C'était mieux avant" à quelques matches de la défunte C2, "tous plus beaux, orageux, tendus, tristes ou merveilleux les uns que les autres".
 

* * *
 

Première finale: Fiorentina-Glasgow Rangers. Qui ne serait pas ridicule, même aujourd’hui, non? 1966-67-68, trois finalistes: Liverpool, le Bayern et le Milan. 1976-77-78, le RCS Anderlecht de Rensenbrink et du Parc Astrid est finaliste trois années de rang (et gagne deux fois). Finales qui correspondent aussi, à travers Robby, à la fin de l’ère hollandaise. Bien sûr, le 13 mai 1981, la finale qui opposa le Carl Zeiss Iena (d’Allemagne encore de l’Est) au Dynamo de Tbilissi, vue d’ici, ne paraît pas très sexy...
 


Génie soviétique

Plus près de nous, encore. Le 2 mai 1986, quelques jours avant une phase finale de Coupe du monde qui lui fait sûrement un peu d’ombre, s’est joué un des plus beaux matches qu’on ait vus, une des plus brillantes prestations techniques qui se puisse concevoir, une des plus implacables démonstrations de génie collectif: Dynamo de Kiev-Atletico de Madrid: 3-0.
 

À la limite, le résultat, au regard du match et de sa qualité, fut anecdotique. La dernière trace du génie soviétique. Génération superbe: Zavarov, Belanov et consorts. Qui tous, ensuite, iront péniblement gagner leur vie dans de grands clubs, sans forcément laisser de souvenirs impérissables... Comme dans le cliché gaulois en vogue alors, qui voulait que ces gens s’embourgeoisassent en arrivant à l’Ouest – dans le film réjouissant et nauséeux de Joël Séria, Comme la lune, peu après Les galettes de Pont-Aven, Jean-Pierre Marielle, l’oreille collée au transistor, explique à sa femme: "Ces mecs-là, chez eux, ils bouffent des racines et arrivés ici, ils ne foutent plus rien, c’est champagne et compagnie!" Parmi les meilleurs buteurs de la compétition, cette année-là, Belanov, Blokhine (si, si, il était encore là, moins fringant que contre l’ASSE dix ans plus tôt, mais toujours vaillant) et Zavarov! Trois attaquants aux trois premières places. Et ce troisième but! Un décalage, deux, trois, quatre et une frappe sublime de Belanov... Encore plus somptueux et définitif que celui que les Brésiliens nous mirent, quelques semaines plus tard, au Mexique, qui aurait dû logiquement nous condamner à rester au stade des quarts de finale du Mundial.

 


 


La coupe des grandes équipes qui ne gagnent pas

En prolongement des coupes nationales, la Coupe des coupes fut celle des grandes équipes qui ne gagnent pas. Au premier rang desquelles, bien sûr, le Barça d’avant Rijkaard. Le vibrionnant et très comédien Carrasco l’a remportée trois fois, en 1979, 1982 et 1989. Une compétition qui honore un tel joueur, exaspérant et adoré des socios, ne pouvait pas être mauvaise. En 1983, l’Aberdeen de Gordon Strachan tape le Real, après prolongations (de l’intérêt de la finale sur un match, que l’UEFA semble avoir redécouvert). Certes, il y eut aussi, comme en 1988, la victoire du FC Malines, 1-0, face à l'Ajax. Qui, fut-ce rétrospectivement, n’a rien de bien appétissant. Mais Malines alors n’était pas ridicule, dans un championnat belge qui ne l’était pas davantage.
 

Dans l’atmosphère de quasi-révisionnisme qui gouverne la relecture et amène à minorer l’importance de cette compétition cruciale, on oublie parfois aussi que le 6 mai 1992, l’AS Monaco subit la loi du (déjà là) Werder de Brême. Comme si, alors, accéder à la finale n’avait pas été un exploit!
 

Enfin, et une fois (rien qu’une fois…) n’est pas coutume, le PSG fit tout à l’envers: les Parisiens commencèrent par la gagner, en 1996, avant de perdre, en 1997, cette Coupe des vainqueurs de coupe. Une fois contre le mal nommé Rapid de Vienne, la seconde contre le... Barça! Celui, quand même, de Stoitchkov. Mais comme contre le Rapid le buteur parisien s’appelait Ngotty et que son but fut un des plus quelconques, on préfère à Paris ne se souvenir que de la victoire. En attendant…


LIRE AUSSI : "UNE COUPE FRANCHE"

 

Réactions

  • Licha Sauvage le 30/04/2013 à 11h28
    Cette légendaire C2 qu'aucun club n'a jamais remporté deux fois de suite.

    Le PSG ayant été un des rares clubs à deux doigts de le réussir...

    Ah, je veux revoir la C2 ! :'(

  • narcoleps le 30/04/2013 à 11h31
    Malines a bien battu Anderlecht 1-0 en Coupe des Coupes en 1988 ... en huitièmes de finale de l'édition 88-89 (pour ce qui est le seul affrontement belgo-belge en Coupe d'Europe à ce jour, je crois (en tout cas, c'était le premier)).

    Comme rappelé par José-Mickael, les années 86-87 à 89-90 ont été celles où Malines a marché sur l'eau. Mais l'équipe était surtout la propriété d'un homme, son président John Cordier, et lorsque celui-ci s'est retiré du fait de problèmes financiers, le club a perdu ses meilleurs joueurs et s'est mis à péricliter.

    Sinon, la C2 est aussi l'épreuve qui a révélé la Sampdoria de Vialli et Mancini au niveau européen, finaliste malheureuse en 89 contre le même Barça qui la privera d'une Coupe des Champions en 1992, et vainqueur en 90 contre Anderlecht.


  • magnus le 30/04/2013 à 11h38
    Avec Attilio Lombardo qui à même pas 25 ans n'avait pas honte d'arborer la coiffure à la Laurent Fabius.
    Le maillot barré par le sponsor Erg de la Samp fut pendant longtemps mon maillot préféré.
    Ah, Mancini-Vialli, Lombardo, Katanec...


  • magnus le 30/04/2013 à 11h48
    La coupe des Coupes c'était aussi des parcours d'équipes un peu improbables à ce niveau. Le Vicenza de Guidolin dont presque tous les joueurs étaient ceux de la montée en Serie A qui va jusqu'en demi-finale (battu par chelsea futur vainqueur), le Mallorca de Cuper et son séduisant 4-4-2 (les montées rageuses de Lauren à droite, Jovan Stankovic qui envoyait inlassablement des centres de la gauche, Dani le futur barcelonais et Gabriel Amato, sorte de Tony Cascarino argentin, Engonga le 6 infatigable...).

  • Paul de Gascogne le 30/04/2013 à 14h35
    C'est marrant la mémoire. De prime abord, moi aussi j'ai de l'affection pour cette Coupe des Coupes disparues et ses oppositions parfois fantasques.

    Mais si je réfléchis bien et tente de me projeter rétrospectivement dans la peau de l'adolescent taquin (ou du "petit con narquois" comme aimaient à dire mes parents) que j'étais, je crois bien que j'avais autant de sympathie pour cette Coupe que pour la Coupe de la Ligue aujourd'hui. Elle paraissait tout de même bien terne entre la prestigieuse C1 et l'alléchante C3 qui offrait des oppositions plus huppées, plus équilibrées et pourtant inédites.

    Je me demande si l'hostilité envers la formule actuelle de la Ligue des Champions n'accroît pas notre clémence envers les idées du passé...

  • Tonton Danijel le 30/04/2013 à 15h51
    Avec l'introduction de phase de poules en Ligue des champions, la C2 est devenue la seule coupe à se dérouler en 5 tours et 9 matchs maximum. C'était son principal désagrément, elle était un peu courte par rapport aux deux autres sur la fin.

  • José-Mickaël le 30/04/2013 à 16h25
    Paul de Gascogne : en ce qui me concerne j'ai toujours aimé la C2. Mais on peut se demander ce qu'il en serait si elle existait encore aujourd'hui. En effet, si j'ai beaucoup aimé la C2, c'est parce qu'elle permettait de découvrir de grandes équipes peu présentes en C1, comme Kiev, Everton, Sampdoria, Parme, ou même Anderlecht. C'étaient réellement de grandes équipes, simplement elles n'ont pas eu l'occasion de briller en C1. Mais avec le système actuel, justement, elles seraient qualifiées pour la C1 (en tant que 2è ou 3è de leur championnat), donc on les verrait briller et l'argument ne tient plus. La C2 n'a probablement plus vraiment sa place compte tenu de ce qu'est devenue la C1 (pareil pour la C3, surtout maintenant qu'il y a des poules).

  • suppdebastille le 30/04/2013 à 16h54
    Petite correction: en 1997 il s'agit du Barça de Ronaldo et non plus de Stoichkov, d'ailleurs c'est NGotty le buteur de 96 qui provoque le pénalty fatal par une faute sur Ronaldo l'année suivante.

  • suppdebastille le 30/04/2013 à 16h56
    Par contre j'ai un doute dans mes souvenirs, c'est Leonardo qui frappe le poteau puis Loko qui reprend et met au dessus ou le contraire?

  • magnus le 30/04/2013 à 17h19
    Supp, Stoitchkov était revenu au Barça après sa saison-flop à Parme.

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