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Ballon de Plomb 2012 : les candidats

Le Ballon de Plomb arrive à sa 10e édition en état de crise... Et si, cette année, on préférait à ces dix candidats l'idée de n'élire personne?

le 18 Dec 2012

 


Au départ parodie du Ballon d'Or, le Ballon de Plomb vit sa propre vie depuis un bout de temps, pour le meilleur et pour le pire, non sans susciter quelques malentendus sur ce que beaucoup croient être l'élection du "pire joueur" de l'année – alors qu'il s'agit de plus que cela, à l'aune des trois critères rappelés plus bas. Il y a eu des lauréats emblématiques, à commencer par le premier, Francis Llacer, ou notre préféré, Bernard Mendy. Hésitant entre le BdP rigolard et le BdP punition, le trophée s'est rarement trompé (Pedretti) dans sa désignation finale, et son palmarès présente une belle collection de footballeurs dont le folklore s'établit aux antipodes du vedettariat des starlettes contemporaines.

 

La sélection de cette année permettra-t-elle de dégager un vainqueur à la hauteur de ses prédécesseurs? C'est parce que nous en doutons, et parce que ce "concours" a toujours été le ferment de désaccords infinis, que pour la première fois, le vote blanc va compter: vous aurez la possibilité de choisir la non-attribution du Ballon de Plomb cette année...

 

 

 

 

 


Les 10(+1) candidats

Morgan Amalfitano (Olympique de Marseille) > sa candidature
Kevin Anin (OGC Nice) > sa candidature
Michaël Ciani (Girondins de Bordeaux / Lazio Rome) > sa candidature
Alou Diarra (Olympique de Marseille / West Ham Utd) > sa candidature
Cris (Olympique lyonnais / Galatasaray) > sa candidature
Issam Jemaa (AJ Auxerre / Stade brestois / Al Kuwait) > sa candidature
Diego Lugano (Paris Saint-Germain) > sa candidature
Modibo Maïga (FC Sochaux, West Ham Utd) > sa candidature
Stéphane Mbia (Olympique de Marseille / Queens Park Rangers) > sa candidature
Yann M'Vila (Stade rennais) > sa candidature
La non-attribution du Ballon de Plomb 2012

 

> LE BUREAU DE VOTE

 

 


Ballon de Plomb, abstention ?

Autant le dire, la possibilité de "voter blanc" pour cette édition s'est imposée au vu des dix noms retenus: aux yeux d'une majorité de rédacteurs et de forumistes des Cahiers, le cru 2012 n'est pas digne du Ballon de Plomb, et on y cherche en vain un Maazou ou même un Kezman capable de compléter dignement le palmarès. Déjà, le premier critère est de plus en plus difficile à satisfaire: les authentiques chèvres sont bel et bien en voie de disparition. Ensuite, la crise semble diminuer le nombre de transferts scabreux, et même un Jirès Kembo-Ekoko (partis aux Émirats à vingt-quatre ans) a eu droit à la clémence du jury.

 

Franchement, on trouve qui dans cette liste? Un dépressif, un maladroit récidiviste, un des meilleurs Bleus de l'Euro, deux vétérans encore glorieux, un type qui voulait à tout prix quitter Sochaux, quelques écervelés. Et surtout, le favori présumé Yann M'vila, qui s'est effectivement tiré du plomb dans le pied toute l'année durant. Or, non seulement le joueur est trop bon, est jeune et va retrouver un haut niveau, mais le sanctionner reviendrait aussi à se retrouver du côté de la FFF, des médias et de tous les moralistes qui se sont abattus sur lui... La stigmatisation des footballeurs étant devenue un sport national, et même une discipline olympique cet été, cette année 2012 ne donne pas envie de se joindre à ce concert-là.

 

C'est donc la cause de la non-attribution que nous plaiderons, en laissant bien sûr le choix aux votants. Et si aucun des candidats ne nous semble avoir l'étoffe d'un lauréat potentiel, pour la plupart ils méritent tout de même une nomination: le Ballon de Plomb ne renonce pas à rendre son paradoxal hommage aux anti-héros parfois sympathiques, souvent déplorables que nous offre le football. Un peu plus tard, il faudra réenvisager la vocation de ce trophée après une décennie qui l'a vu se transformer – en grande partie indépendamment de notre volonté... À ce jour, le Ballon d'Eau fraîche semble avoir un meilleur avenir.

 

 


Les conditions d'éligibilité
Avoir figuré dans un effectif de Ligue 1 au moins une demi-saison cette année.

 

Les trois critères d'élection
Qualités footballistiques intrinsèques, mentalité, choix de carrière.

 

Le vote
Sur le site des Cahiers du foot du 27 décembre au 4 janvier.

 

Le palmarès
2003 : Francis Llacer
2004 : Fabrice Fiorèse
2005 : Benoît Pedretti
2006 : Bernard Mendy
2007 : Matt Moussilou
2008 : Frédéric Piquionne
2009 : Mateja Kezman
2010 : Yohan Démont
2011 : Moussa Maazou

 

Réactions

  • Lyon n'aime Messi le 18/12/2012 à 13h33
    lien
    aujourd'hui à 10h34

    Je croyais avoir suivi la campagne sur le fil correspondant mais j'ai dû rater quelques pages parce qu'Amalfitano et Ciani nominés, les bras m'en tombent. Un seul argument pour ces deux-là s'il vous plaît?

    -------------

    Pour Almafitano, je dirai son attitude sur les terrains de foot. Ciani il n'avait pas une vison erronée de ses performances footballistiques?

  • 5ylV@iN le 18/12/2012 à 14h01
    A l'instar de Sens de la Dérision, j'ai voté en 2011 après lecture de la présentation des candidats.
    Pour Moussa "il faut jouer au football c'est compliqué" Maazou, l'actif le plus toxique ayant circulé en Europe cette année. Pas vu mieux.
    Cette année, j'entends avec intérêt l'appel au vote de protestation contre le footballeur-bashing, prélude au handballeur-bashing et au nageur-bashing.

    Sinon, dans l'introduction, qui est le dépressif ? Jemaa ? Les écervelés ? Maïga ? Anin ?
    Pourquoi Lugano ? Titulaire en équipe nationale recalé en club derrière Sakho, Thiago Silva et Alex (et,… oui certes, Papus Camarra).

  • mr.suaudeau le 18/12/2012 à 14h20
    Le dépressif ça doit être Anin plutôt que Jemaa.


    Lyon n'aime Messi
    aujourd'hui à 13h33

    Il y a eu des contributions pour Ciani bien sûr, cependant je zappe systématiquement les posts de supporters bordelais qui font de bons mots pour dire "X ilétronul", vu qu'à vous lire chers amis Bordelais, on pourrait croire que les 40 joueurs passés dans ce club depuis 2009 sont les plus grandes chèvres de l'histoire du foot. Même ceux qui marquent 10 buts dans la saison (Modeste, Diabaté, Gouffran). Même ceux qui sont titulaires en défense centrale dans une équipe auteur d'une seconde partie de saison quasi-parfaite et qui finalement ne sont jamais sortis de l'équipe tout au long de leur présence au club, avant de taper dans l'oeil d'un club sûrement trop nul aussi pour être honnête (Ciani et la Lazio, donc).

    Bon je m'égare, tout ça pour dire que j'avais zappé Ciani qui vanterait ses propres qualités. Oui, ça ferait remonter sa côte du néant à un petit quelque chose.

    Pour Amalfitano, sur un terrain, il a l'air à la fois triste et très susceptible mais rien d'exceptionnellement gênant non? Et puis quel pied droit! Surtout pour un mec cantonné à droite alors qu'il aime pas spécialement ce poste. Les droitiers qui assurent en milieu offensif droit, sont si peu nombreux sur le long terme qu'ils suscitent ma plus grande admiration.

    Le mec a quand même obtenu une sélection en équipe de France, même si on a bizarrement tendance à se moquer des joueurs une fois qu'ils ont été sélectionnés comme de vulgaires Jurietti. Alors que bon, au départ c'est quand même un truc positif.

  • Lyon n'aime Messi le 18/12/2012 à 14h56
    Ils sont effectivement pour moi très loin d'un Diarra ou d'un Cris. Mais tu demandais un argument expliquant leur présence. On en saura plus bientôt.

  • Lucho Gonzealaise le 18/12/2012 à 15h17
    Pour ceux qui se demandent pourquoi Lugano est là, je pense que c'est pour deux raisons :

    - Choix de carrière : le gars est adulé en Turquie, à tel point que les supporters le portent sur leurs épaules pour l'emmener dans l'avion en chantant des chants en son honneur. Il signe à Paris, plein d'ambition, avec une belle augmentation de salaire à la clé. Mais ses prestations sont pour souvent pas terrible, à tel point qu'il perd sa place de titulaire et qu'il ne fait même pas partie de la liste des Parisiens inscrits en C1 cette saison...

    - Attitude : on en parle pas vraiment, mais je pense qu'il faut rappeler le contexte : Lugano touche 330 000 €/mois, ce qui en fait un des joueurs les mieux payés de L1. Mais il ne joue pas. Il déclare même en début de saison :
    “Mon contrat est vraiment très bon, cela a été un facteur décisif dans mon choix. Il faut se rappeler aussi que j’ai été blessé pendant deux mois la saison dernière. Je vis en France, j’évolue au sein d’un grand club et mon salaire est élevé. Donc, pourquoi m’en faire?"

    Plus récemment : "En janvier, j’essayerai d’aller dans une équipe où j’aurais plus de continuité, mais si on ne veut pas me libérer, je n’aurai aucun problème à rester."

    En gros, le mec touche son salaire, et ça ne semble pas le déranger plus que ça de ne pas jouer. Il a même refusé une offre de River Plate et je suis sûr que les supporters de Fenerbahçe seraient ravis de le voir revenir. Encore faudrait-il qu'il accepte de revoir son salaire à la baisse...

  • Miklos Lendvai le 18/12/2012 à 15h59
    Maazou a tué le Ballon de plomb. Plus personne ne semble le mériter derrière lui. Définitivement trop fort ce garçon.

  • Grosnoblois le 18/12/2012 à 17h12
    Lucho Gonzealaise
    aujourd'hui à 15h17
    ------------

    Je suis assez d'accord avec tout ça concernant Lugano. Et j'ajouterai deux arguments:
    - il a quand même fait quelques belles prestations en bois la saison dernière (enfin d'après ce que me disent des connaissance suivant le PSG)
    - il "joue" à Paris, club du premier BdP et perpétuerait une belle lignée.

  • lotbur le 18/12/2012 à 21h12
    Miklos Lendvai
    aujourd'hui à 15h59

    Maazou a tué le Ballon de plomb. Plus personne ne semble le mériter derrière lui. Définitivement trop fort ce garçon
    ---

    Oui, voilà... Après Moussa, je crois qu'on peut arrêter cette élection puisqu'on en a eu la quintessence.

  • axgtd le 18/12/2012 à 21h44
    Lugano est également une ville suisse, il peut symboliser l'exil fiscal.

  • animasana le 18/12/2012 à 22h31
    Si l'on se fie à 2012, Maiga n'a rien à se reprocher. Retour de CAN malade, reprise du jeu à Sochaux qu'il maintient et transfert.

    Pour Anin, difficile de se dire qu'il n'y a pas un mal être profond derrière ses histoires de retour au Havre.


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