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Un doigt de regrets

Contre l\'Angleterre hier soir, il y avait plus qu\'un coup à jouer : une victoire à remporter. • La nalyseLes observationsLes gars

le 12 Juin 2012

 

Au jeu des comparaisons, on risque de perdre : pour son quatrième match nul consécutif en entame de tournoi final, l'équipe de France n'a pas fait beaucoup mieux en termes de résultats (elle a marqué un but), et les analogies avec 2006 et 2008 sont frappantes, ne serait-ce que sur le plan d'un rythme très lent – qu'on mettra encore sur le compte, faute de mieux, de la chaleur ambiante, de la crainte de trop se consumer d'emblée – voire de se rater –, ou encore de calculs sur les points à attendre des deux autres matches à disputer. La qualité de jeu et surtout la domination des Bleus auront tout de même été nettement plus satisfaisantes (quoique l'on a oublié que le France-Uruguay de 2010 n'avait rien eu d'indigne).

 

 


La nalyse


Le regret, dont on mesurera l'ampleur à l'issue du troisième match, réside dans le constat de la faiblesse de l'Angleterre, que celle-ci résulte de son refus de jeu ou de sa qualité intrinsèque. Avec trois tirs, dont un cadré qui fait but, contre une vingtaine aux Français, les Anglais ont évidemment fait la meilleure opération au terme d'une rencontre disputée dans un esprit amical (16 fautes).

 

La supériorité bleue est de bon augure sur le plan de l'expression collective et de la cohérence des options de Blanc... même si l'on peut penser qu'il a poussé loin la foi dans son onze de départ en n'effectuant de changements qu'à la 84e minute. Le choix de pénétrer, généralement dans l'axe, par des redoublements de passes n'a réussi qu'à moitié. Il a permis d'obtenir des coups de pieds arrêtés (11 corners), et les Tricolores n'ont donc pas hésité à tenter leur chance, ce qui constitue une singularité historique. Même si ce fut souvent pour être contré (12 fois) ou mettre Hart en valeur, c'est tout de même ainsi qu'ils ont égalisé et qu'ils ont eu quelques occasions de récidiver.

 

 

Pourtant, faute d'imprimer un tempo plus susceptible de déséquilibrer la défense adverse, la stratégie a semblé patiner dans la durée. Les côtés ont été raisonnablement bien utilisés, mais les débordements et les centres sont restés stériles (3 centres sur 26 ont eu un destinataire). Benzema a plus décroché dans l'axe que dézoné sur les côtés, et c'était dans la logique du système, pour offrir des appuis et solliciter des une-deux. Mais apporter de la fraîcheur et surtout de la variété plus tôt dans la rencontre aurait probablement mis l'Angleterre à plus rude épreuve: même si le contexte était très différent, cela avait bien fonctionné en matches de préparation.

 

La liste de Blanc ne lui offre chez les milieux de terrain offensifs que peu de variantes tactiques, mais au moins la possibilité d'enfoncer le clou avec des percuteurs comme Ménez, Valbuena et Ben Arfa. Ce dernier n'a disputé que dix minutes de jeu, autant que Martin pour remplacer un Malouda bien peu en verve, et l'envie de voir Giroud mettre enfin un Bleu dans la surface n'a fait que grandir au fil de la seconde période.

 

La perte du match réside donc à la fois dans la conversion, par les troupes de Sa Majesté, du coup franc de la 30e minute, et dans l'incapacité des Français à convertir leur évidente domination. Le résultat s'est joué à peu de choses, il n'aurait pas dû.

 

 

 

Les observations en vrac


Après le but, le réalisateur Knut Fleischmann a tenu à repasser les images de la faute d'Évra à l'origine du coup franc. Même en Allemagne on le déteste.

 

L'égalisation rapide est très tendance dans cet Euro.

 

Les stats complètement inutiles: cela fait dix ans que la France n'a plus perdu son premier match en phase finale, et ça en fait huit qu'elle n'en a pas gagné. C'était d'ailleurs face à l'Angleterre qu'elle avait marqué pour la dernière fois  à ce stade. Par la suite, la Suisse, la Roumanie et l'Uruguay avaient été bien trop balèzes.

 

Avec sa tête d'alien, on rit de Lescott.

 

Grâce à Samir Nasri, l'équipe de France remporte le challenge Thomas Price, chose qu'elle n'avait plus faite depuis 1998 et le but d'Emmanuel Petit face au Danemark (si l'on excepte les coups francs de Zidane face à l'Espagne en 2000 et à l'Angleterre en 2004).

 

On a failli se faire tringler, avec leur double rideau.

 

Avec ce but et ce point, Laurent Blanc a déjà fait mieux que Raymond Domenech en 2006, 2008 et 2010. Alors Noël, tu le prolonges?

 

Frédéric a voulu faire passer pour un "petit chut" ce qui était clairement un gros "Ferme ta gueule".

 

"Dès l'entame de la seconde reprise, de nouveau Benzema aux affaires pour tenter de mettre les Bleus en 1ère place de ce match". Eh oui, Alexandre Ruiz est de retour.

 

 

 


Les gars


Lloris
aurait peut-être pu sortir sur une balle que Lescott reprend à hauteur de la ligne des 5,5 mètres, mais la trajectoire du coup franc de Gerrard est difficile à juger. Il n'aura à s'employer sur aucun autre tir cadré, mais était sorti avec suffisamment d'autorité devant Milner pour que celui-ci s'excentre trop et rate son tir (15e).

 

 

Se faisant voler un ballon par Chamberlain dès la 3e minute, Rami n'a pas lancé son match sur les meilleures bases, mais il a été peu mis à l'épreuve par la suite. Mexès, qui avait rattrapé le coup sur l'action en question, est aussi revenu sur Wellbeck (28e) et a mené quelques interventions tranchantes – notamment pour couper un centre dangereux de Milner (89e). Un dégagement dévissé en corner (49e) n'altère pas l'impression qu'il a regagné en sérénité.

 

Assez timoré durant le long round d'observation entre les deux équipes, Debuchy se débride ensuite. Peu soutenu par Nasri, il a demandé le ballon sur son côté, mais ses centres ne trouveront jamais preneur, et sa praline en toute fin de première période est malheureusement contrée. Peu sollicité défensivement, il arrête Gerrard de façon a priori illicite juste à l'extérieur de la surface, sans être sanctionné (53e).

 

Probablement désireux de respecter la rigueur défensive observée contre l'Estonie, Évra a limité sa contribution offensive (deux centres pour autant de corners obtenus) et s'est appliqué à réussir ses passes. Il amorce le bon mouvement du but mais, éternel gaffeur, il provoque la faute fatale en voulant grimper sur son vis-à-vis (à l'occasion d'une simple touche) et laisse Milner filer à l'intérieur pour son énorme occasion (15e). Cette tendance à se retrouver sur les photos compromettantes est décidément alarmante.

 

Relancé par ses bonnes prestations après la blessure de M'vila, Diarra a poursuivi sur sa lancée pour réussir son match. Il perd certes son duel face à Lescott, mais il n'y a rien de scandaleux, et il s'est imposé physiquement dans l'entrejeu en réussissant, tenez-vous bien, 100% de ses passes (Opta) – certes exclusivement en jeu court. Il a même une double occasion de la tête sur un coup franc de Nasri, la première tentative étant joliment repoussée par Hart (35e). Il pourrait garder sa place un match de plus.

 

Cabaye et Malouda ont été neutralisés par la configuration d'un match qui les a placés face à une ligne de milieux anglais pas très acharnés dans le pressing, mais difficiles à passer et enclins à accélérer sporadiquement. Les prises de risque ont manqué de leur part, même s'il était compliqué de se trouver des espaces: leurs tirs ont presque systématiquement été contrés ou déviés – celui de Cabaye avant la pause était cependant très bien parti. Malouda s'est plus cantonné au flanc gauche, où il a eu peu de déchet, mais aussi peu d'influence.

 

Ribéry s'est démené, débordant à gauche et n'hésitant pas à glisser dans l'axe ou à droite, d'où il a décoché un tir à angle très fermé sur lequel Hart a dû s'illustrer (75e). Il s'arrache aussi pour servir, de la tête, Alou Diarra (35e) et abat sa part de travail défensif. Ses rushes n'ont pourtant pas été très productifs, et il a eu de nouveau tendance à s'enfoncer dans des dribbles au lieu de chercher une solution de passe. Le manque de rythme de la rencontre l'a probablement pénalisé.

 

Nasri a pris le relais en touchant beaucoup de ballons et, significativement, c'est lui a qui a cette fois trouvé la bonne distance avec Benzema, avec des enchaînements débouchant sur des actions dangereuses (5e, 65e, 74e). Il n'a certes pas toujours accéléré le jeu, mais il fait parler sa qualité technique et s'est montré volontariste pour trouver des solutions. Son tir impeccable aura été la meilleure d'entre elles. Son doigt sur la bouche et son adresse à la tribune de presse fera plus parler de lui que sa performance, à ses dépens...

 

Avec trois tirs cadrés sur six, Benzema présente un bilan d'avant-centre que sa position n'a pas vraiment confirmé: il a trop systématiquement reculé à trente ou quarante mètres, en oubliant d'alterner avec une présence plus soutenue dans la surface. Il s'est toutefois procuré des occasions qui n'ont pas été loin de faire mouche. Le système de jeu est fait pour lui, et lui impose de traduire ce privilège par des buts.

 

 

 

Le titre auquel vous avez échappé


Milner's Crossing
 

Réactions

  • Toto le Zéro le 12/06/2012 à 10h41
    Oups! Pardon.

  • Full Metal Caennais le 12/06/2012 à 10h46
    magnus
    aujourd'hui à 10h39

    Non ça ne doit pas être ça parce que sinon il y a aussi le but de Wiltord en finale contre l'Italie qui plie les doigts du gardien.
    Je suis preneur aussi de l'explication de ce private joke.

  • Full Metal Caennais le 12/06/2012 à 10h52
    A noter aussi une petite erreur dans la compo. C'est pas bien grave, je l'ai mise à jour.

    lien

  • Ba Zenga le 12/06/2012 à 10h55
    Le challenge Thomas Price, c'est marquer d'en-dehors de la surface de réparation.

  • Zlatanist le 12/06/2012 à 11h07
    En 1992 on avait commencé par un nul 0-0 soporiphique face aux anglais "adversaires principaux" de la poule. 2 matchs plus tard, la France et l'Angleterre sont restées à quai... Bref les calculs d'apothicaire au premier match d'une poule de 4 c'est vraiment laid et ça paie pas forcément, j'espère qu'on ne s'en mordra pas les doigts.

  • Damiou le 12/06/2012 à 11h37
    En 1992, c'est France-Suède en ouverture (1-1)...

  • Luis Caroll le 12/06/2012 à 11h40
    Ce doit être un des CR de match les plus critiques sur les Bleus que j'aie jamais lu ici.

  • le Bleu le 12/06/2012 à 12h37
    J'ai vraiment eu l'impression que la France et l'Angleterre avaient très peur l'une de l'autre.

  • Zlatanist le 12/06/2012 à 13h21
    Damiou
    aujourd'hui à 11h37

    Effectivement Damiou, sorry. Disons que la situation était similaire puisque le groupe ne s'était pas encore décanté (deux nuls lors de la première journée). Français et anglais comptaient sur une victoire lors du match suivant face à deux adversaires réputés plus faibles (Danemark et Suède respectivement) pour passer...

  • Zlatanist le 12/06/2012 à 16h02
    Damiou
    aujourd'hui à 11h37

    Effectivement Damiou, sorry. Disons que la situation était similaire puisque le groupe ne s'était pas encore décanté (deux nuls lors de la première journée). Français et anglais comptaient sur une victoire lors du match suivant face à deux adversaires réputés plus faibles (Danemark et Suède respectivement) pour passer...

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