Gourcuff, enfermé dehors
Une Balle dans le pied – Plus il s\'efface, plus Gourcuff fait polémique... Au-delà du débat sur sa présence dans les 26 puis son absence des 23, on espère surtout qu\'il a encore un avenir.
Des traditionnels débats sur la liste des 23, le plus animé a concerné Yoann Gourcuff, de sa présélection à sa non-sélection. Le paradoxe est que, bien que largement considérée comme peu légitime, la première laissait supposer qu'il serait retenu, et que la seconde a surpris même ceux qui la prônaient. Partisans et opposants peuvent en effet se poser la question: pourquoi l'avoir emmené à Clairefontaine si c'était pour lui infliger le désaveu d'une éviction?
Les premiers estimeront que lorsque l'on fait un pari, on ne se désavoue pas si vite en donnant l'impression de céder à la vox populi, et que si l'on apprécie un joueur, on ne lui inflige pas pareille humiliation. À leur sens, le match contre l'Islande, première rencontre préparatoire disputée dans une configuration tactique expérimentale, ne pouvait décemment pas faire figure de test pour lui – sauf à vouloir en faire, le concernant, un prétexte pour une éviction rapide. La vérité est qu'à Valenciennes, Gourcuff n'a été ni très bon ni très mauvais, ayant surtout démontré qu'il était au point physiquement, ce qui aurait au moins justifié la poursuite du pari.
Pour les autres, c'est la présence du joueur dans la liste de 26 qui est perçue comme une aberration: le relatif retour en forme du Lyonnais en fin de saison ne le rendait pas éligible – par plus que ses états de service lors de la saison précédente, avec une contribution significative à la qualification, et encore moins le souvenir de ses grandes heures bordelaises. Pour dépasser cette controverse, on peut considérer que ni l'une ni l'autre des deux décisions de Laurent Blanc n'était absurde. (...)