Seuls 36% des internautes parviennent à saisir leur e-mail / password du premier coup. En feras-tu partie ? Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Toulalan, un footballeur de notre temps

Membre permanent de la liste noire Laurent Blanc, souvent décrié, Jérémy Toulalan incarne pourtant le football actuel bien mieux que Cristiano Ronaldo ou Messi.

Auteur : Welcome Formica le 21 Nov 2011

 

Ceux, très nombreux, qui voient en Cristiano Ronaldo l’incarnation de la modernité en football (comme en Nadal celle du tennis), répètent malgré eux un préjugé idéologique fortement marqué à droite, qui voudrait que la caractéristique essentielle de la modernité – dans le sens très étroit de “l’époque actuelle” – soit l’absence de défaut, ou la toute-puissance. Premier dans toutes les catégories de son champ de discipline (le plus rapide, puissant, technique... le meilleur joueur de tête, tireur de coup franc...), voire au-delà (le plus beau, musclé, sexy, riche, rentable...), il apparaît comme une machine idéale en laquelle l’amateur de football moyen est censé retrouver toutes les valeurs du monde contemporain - l’équivalent humain, en somme, des dernières innovations commerciales telles que nous les présente le marketing des grandes entreprises technologiques [1].

 

 


Joueur postmoderne

Il est à déplorer que les journalistes sportifs soient aussi ignorants de leur propre histoire culturelle, et assimilent encore “modernité” et “avenir”. Car la modernité n’est pas devant nous, et s’il est bien aujourd’hui une idéologie datée, c’est celle de la toute-puissance de la technique et de l’individu: Cristiano Ronaldo est moderne, c‘est-à-dire qu’il appartient à l’âge d’or héroïque de la révolution industrielle, qui croyait encore au Progrès, aux Grands Hommes et au Génie de la Culture – c’est un équivalent footballistique de Faulkner, de Schönberg ou de la locomotive, qui témoigne en effet d’une virtuosité jamais vue... avec un siècle de retard. La frappe tomahawk est certes une innovation technique incontestable (comparable au processeur bi-cœur d’Apple), mais elle n’en relève pas moins d’un modèle idéologique d’un autre temps.

 

Alors, si l’on tient absolument à trouver un joueur qui “incarne le contemporain”, qui puisse faire figure d’occident en crise dans la géopolitique du terrain de foot, c’est plutôt du côté des perdants qu’il faut aujourd’hui se tourner, seuls susceptibles de remettre en cause les déterminations trop franches du football. Face à la machine millionnaire, apôtre du capitalisme enchanté, il nous faut un cadre soumis aux lois du marché, brisé par la pression, puis la dépression; face aux muscles dorés de l’insouciance narcissique, la peau blanche et molle d’un corps à la dérive; face à la vitesse prodigieuse du virtuose, la lourdeur de la chute d’un travailleur dépassé. Face au moderne Cristiano Ronaldo, Jérémy Toulalan, le seul vrai postmoderne.

 


Théorie du gendre idéal

Jérémy Toulalan est ce qu’on appelle (catégorie à part entière du journalisme sportif) un “gendre idéal” du football [2]: un joueur poli, gentil, au physique commun, qui met des polos et aime s’occuper de ses enfants (regarder la vidéo). Le “gendre idéal”, c’est, en toute rigueur, un joueur qu’on pourrait avoir pour gendre sans enfreindre trop de barrières socioculturelles, qui appartient au monde dit “commun” – peu de femmes étant susceptibles, au bout du compte, d’épouser un top-model roulant en Ferrari et passant ses vacances sur un yacht avec piscine aux Maldives (il n’est pas dit, d’ailleurs, que beaucoup de beaux-parents ne préféreraient pas, si c’était possible, passer leurs vacances sur un yacht aux Maldives qu’autour d’un barbecue en Bretagne, ce qui en dit long sur la valeur de la catégorie de “gendre idéal”...).

 

Le gendre idéal sert donc de relais symbolique entre le spectateur et le terrain, là où la “star” paraît descendre d’une autre planète. C’est sans doute la raison pour laquelle le “gendre idéal” suscite des sentiments aussi ambivalents, détesté par la frange des supporters en manque de rêves et d’idoles; adoré, voire fétichisé par la classe moyenne, qui voit en lui l’un de ses représentants [3]. Cette “valeur moyenne” de Toulalan est encore renforcée par son poste – milieu défensif – qui le contraint à un travail aussi ingrat qu’indispensable. Balancier de l’Olympique lyonnais sous Gérard Houllier II, on ne savait jamais vraiment s’il était là (ce qui lui valut une réputation malheureuse de joueur “inutile” auprès des amateurs grossiers), mais on savait toujours quand il ne l’était pas... car ça allait très mal.

 

 


L'homme de la cafétéria

Cependant, ce n’est que depuis l’épisode de Knysna que Toulalan a véritablement acquis ce statut d’icône contemporaine. Il brise d’abord son image de “gendre idéal” en soutenant la grève, et prend presque figure de leader quand on découvre que la lettre a été rédigée par son conseiller. Celui qui devait être le capitaine-citoyen de la nouvelle équipe du civisme se retrouve du côté des sales gosses, des “racailles”, et n’obtient d’autre reconnaissance que celle du criminel  – chute symbolique d’un joueur pour lequel le “tomber” est, comme on le verra, une figure de base sur le terrain. Il scelle l’union révolutionnaire (toujours rêvée, jamais effectuée) des jeunes de banlieue et de la classe moyenne de province. Union qui restera malheureusement sans lendemain, ignorée au profit du conflit de classe Ribéry-Gourcuff.

 

Ecrasé et humilié par le système qui l’a créé, on retrouve Toulalan un mois plus tard, caché et la tête baissée, derrière un pot de fleur à la cafétéria Leclerc de Nantes. Le supermarché, lieu anonyme et vide de la consommation de masse, où se rencontre, sans pour autant se parler, la quasi-totalité de la population (à l’exception de ses élites sociales), est le lieu essentiel du postmoderne, et qui ne devrait pas exister pour le footballeur. Un international français à la cafétéria du Leclerc est une image aussi absurde et puissante que celle d’un chef d’entreprise dans le métro à l’heure de pointe, ou d’un ministre dans la salle d’attente du généraliste: court-circuit génial entre deux mondes, qui en dit plus long sur le fonctionnement de notre société que tous les discours de Finkielkraut et Houellebecq réunis. La cafétéria se fait image spatiale de la perte du sens: Toulalan témoigne par là de sa profonde compréhension du statut du footballeur professionnel (compréhension dont il tirera les conséquences l’été suivant) et se transforme lui-même en objet de consommation courante, ou en travailleur jetable (réification ironique) [4].

 


Plus novateur que Ronaldo, Messi ou Zidane

Car, malgré toutes les déclarations de mise sur la “beauté et les valeurs du sport”, le football est avant tout un grand marché de divertissement – et le rôle des joueurs est avant tout de faire de l’argent. Employé de l’année à l’Olympique Lyonnais plusieurs années de suite, annoncé pilier “à la Maldini” jusqu’à sa retraite, Toulalan est vendu à l’été 2011 comme le serait n’importe quel cadre devenu improductif. Et, là encore, son discours détonne: quand tous les autres joueurs justifient leurs transferts, même les plus improbables, en termes de “challenges sportifs”, “club de mes rêves”, ou “projet ambitieux”, Toulalan réduit sa vente à un simple calcul économique de son employeur, une sorte de plan de reconversion accepté [5]. Sa valeur d’échange est encore élevée, et sa valeur d’usage inconnue – ce transfert est donc très rationnel économiquement, et Toulalan a bien compris qu’il n’y avait d’autre raison que la raison économique, incommensurable avec la valeur sportive.

 

Mais on ne peut réduire un joueur de foot à des faits extra-sportifs ou des déclarations: car si Jérémy Toulalan est le joueur emblématique de notre époque en crise, c’est qu’il a développé un style beaucoup plus novateur que Ronaldo, Messi ou Zidane. Deleuze disait de Börg qu’il avait inventé le tennis pour prolétaires (le pauvre des années 70). Toulalan a inventé le football pour chômeurs. Ce style est entièrement organisé autour d’une notion radicalement anti-footballistique: la mollesse.

 

Qu’on se rende compte de la révolution! Le football, dans la conscience majoritaire, passe pour un sport de vitesse, de précision, d’efficacité... Toulalan en fera (“en fera” car Toulalan est l’avenir véritable du football) un sport mou. Tête penchée, ventre en avant, bras ballants, bouche béante, il semble être toujours fatigué, et avoir toujours un temps de retard. Quoique doté d’une endurance physique hors du commun, il se traîne comme un vieux débordé par une jeunesse insouciante pleine de santé (comment interpréter, sinon, ses tempes grisonnantes, à l’opposé de la vigueur virile de la crinière blanche?). Perdu de tous les côtés du terrain, paraissant incapable de déterminer son rôle exact, il ne tacle pas mais préfère s’effondrer sur le ballon. Plus radical que le joueur brouillon (qui dribble trop), le joueur compote, entièrement passé du côté de l’indéterminé. N’importe quel chômeur peut comprendre ça.

 

Lire : Les trois figures de style de Toulalan


[1] La terminologie même du journaliste ronaldolâtre semble d’ailleurs empruntée à celle des processeurs informatiques.
[2] Il suffit de taper “Toulalan “gendre idéal”” sur google pour avoir un aperçu de la diffusion de ce cliché.
[3] Ce qui expliquerait que Ribery, “gendre idéal” (valeureux, modeste, farceur, fidèle...) devenu joueur bling-bling (sacrilège suprême) depuis l’épisode Zahia, soit détesté des deux catégories de footeux.
[4] Réification confirmée sans ironie par Arsène Wenger lors du France-Brésil du 9 février 2011 (“Un jour, j’ai été acheter un attaquant brésilien...”).
[5] "Le 29 mai, le président Aulas m'a dit que j'étais libre d'étudier la proposition espagnole. Il était triste et déçu que je m'en aille mais je sais que par rapport à la situation économique du club, mon départ est une bonne chose. J'ai bien compris qu'on avait besoin de me vendre” (L'Équipe, 25 juin 2011).

Réactions

  • Sens de la dérision le 21/11/2011 à 17h25
    N'empêche qu'à l'écoute de l'interview mentionnée dans l'article, Toulalan semble être bien loin d'un jeune de 27 ans de son temps...

  • Welcome Formica le 21/11/2011 à 19h25
    Je suis d'accord avec toi, Manx, sur les qualités de Toulalan, qui est un excellent joueur de foot (que j'aurais aimé voir devenir un joueur exceptionnel, du niveau de Vieira, comme ses deux premières années lyonnaises laissaient l'espérer), avec un rare sens du collectif. Mais ses tempes grisonnantes dès 22 ans, ses bras ballants, sa démarche improbable, ses frappes sur le poteau, sa dépression à la cafétéria Leclerc, etc. en font plus que ça.
    Et puis de toute façon, ma critique toulalanienne n'est pas forcément à prendre très au sérieux.

  • Manx Martin le 21/11/2011 à 20h42
    Je suis d'accord, il représente quelque chose qui dépasse sa propre personne, une essence d'ailleurs difficile à définir, mais qui une sorte provincialité absolue, à peine actualisée (sans aucun jugement de valeur là-dedans, hein, j'y ai mangé aussi, à la cafèt du Leclerc Atlantis), un bon gars dont on imagine qu'il aurait pu être le même en 1964, à deux-trois détails près.

    Je crois que je viens de comprendre ton papier, en fait. Il me faut du temps, je suis un besogneux, moi aussi.

    (et il faut être sérieux avec les sujets d'apparence légère, car ce sont les plus profonds)

  • Manx Martin le 21/11/2011 à 20h43
    Bon, décidément, j'ai décidé de ne pas me relire aujourd'hui, donc:
    "... mais qui serait POUR MOI une sorte de..."

  • sansai le 21/11/2011 à 21h48
    J'ai moi aussi tiqué sur l'image donnée à Toulalan dans cet article, mais il est écrit avec tellement de talent que c'est anecdotique.
    C'est un point de vue après tout, un parti pris mi-sérieux, mi-léger, mi-militant, mimi comme tout, et un point de vue formidablement bien exposé.

    Que je me suis empressé de partager à peine sa lecture terminée.
    Encore !

  • la menace Chantôme le 21/11/2011 à 22h05
    Y a vraiment des gens qui n'aiment pas Toulalan ?

  • sansai le 21/11/2011 à 22h18
    T'étais où entre 2006 et 2010 pendant les matchs des Bleus, RG7 ?

  • Ayeeeew ready ? le 22/11/2011 à 00h30
    Attention ce commentaire va être über-productif:

    Superbe double texte.
    Welcome "Welcome Formica", tu entres par la grande porte.

  • Ouadeule le 22/11/2011 à 08h03
    - J’adore Toulalan.
    - Le texte est magnifiquement écrit
    - Par contre il ne m’a pas tellement fait rire (peut etre pas le but non plus). C’est le principe de l’hommage acide qui bloque; le toast au vitriol, le gateau d’anniversaire au chou de Bruxelles, j’ai un peu de mal.
    - Toutefois il est possible que je n’aie pas tout compris, ou que mon humour aie des limites. Voire meme que j’aie plus de limites que d’humour.
    (Rolland Courbis) ou peut etre aussi que je suis con, hein (/Rolland Courbis)

    ----------
    L’idée d’opposer le “gendre idéal” et le “frondeur de Knysna”, c’est un point de vue, mais c’est pas tellement le mien.
    En fait je vois une espece de cohérence dans tout ca.
    L’anti-star, l’anti joueur moderne, on est completement d’accord la dessus. Un gars “normal”, sauf que son boulot c’est de jouer au foot. Qui plus est le gars a l’air posé et intelligent, ce qui le rend d’autant plus sympatique – et atypique dans le foot (sport?) pro (cliché).

    Toulalan, il est né et formé à Nantes. Le foot à Nantes, c’est pas comme à Marseille ou Paris (re-cliché & no offence). Dés ses premiers ballons il a entendu parler de ‘jeu’ et de ‘collectif’, de Suaudeau, etc. Je ne connais pas son caractere, son ‘background’ familial ou son éducation, et ca ne me regarde absolument pas, mais toujours est-il que ca a du avoir plus d’effet sur lui que sur d’autres, et je pense que Toulalan ne concoit dés lors le foot que comme un jeu d’équipe, dont il est (n’est qu’) un rouage, un pion, comme un autre, au service de l’équipe. Meneur de jeu (traditionnel sans doute, celui qui joue pour les autres) replacé milieu defensif (qui se sacrifie pour les autres), c’est au moins autant son reflexe de la passe que son abnegation/’abattage’ qui montre son don à l’equipe. Sur le terrain pour moi c’est un Deschamps, mais juste sans le caractere, sans l’aura. Les “supporters” qui l’ont dit inutile devraient changer de sport..

    Le transfert de Nantes à Lyon, d’un club en crise vers le champion, à des conditions certainement tres intére$$antes, c’est aussi le passage de star locale à doublure à Lyon.
    Je ne me rapelle plus des conditions économiques à l’époque par contre (l’avait on invité à étudier les offres comme plus tard à L’OL?).
    A Lyon, il devient titulaire, taulier mais pas star, il progresse sans éclat mais sans accroc. Pas un mot plus haut que l’autre au fil des titres gagnés ou perdus, des entraineurs, et meme pas (me semble-t-il?) de rumeur de transfert. Et imaginons qu’il en aie mis une, des ses frappes sur les poteaux; je suis meme pas sur qu’il se serait mis à courrir dans tous les sens comme les autres. Il aurait leve les bras, peut etre.
    A Knysna aussi, venons-en, il me semble qu’il est au service de l’équipe, plus que frondeur. D’une facon ou d’une autre il a du lui appraitre que l’équipe désormais, c’était les coéquipiers plus que le coach. Evra ou Ribéry plus que Domenech.. Peut-etre un signe avant-coureur de la fameuse “auto-gestion”?
    C’est comme ca que je comprends la grosse déprime qui suit. S’il était devenu un leader, capable de co-mener la fronde, il aurait (du) beaucoup mieux encaisser le coup. Sauf qu’il était toujours un pion, qui croyait faire son job. Le passage à vide, c’est sans doute la honte d’avoir pris la mauvaise decision, d’avoir trahi l’equipe en fin de compte, et donc de s’etre trahi. Comment j’ai pu faire un truc pareil?
    Le soutien à Puel, meme lorsqu’il est repositionné en defense (lol: les coups francs c’est mieux à 30m qu’ à 16), c’est à la fois son habituelle dévotion à l’equipe/au club, mais également sans doute une lecon ou une cicatrice recue à Knysna. Le transfert vers Malaga pareil, il semble le faire au moins autant pour l’OL que pour lui meme (“changer d’air”), et le tout devient encore plus drole/beau/ridicule quand notre ami a l’air perdu au milieu des confettis et des photographes de la Rosaleda. Comme s’il ne comprenait pas ce cirque, dont il n’avait qu’à moitié voulu.
    Je ne sais pas comment ca se passe la bas, si ce n’est qu’apparemment il a joué tous les matches.. Ce que sans doute aucune autre recrue du Cheick ne fera.

    Toulalan ce n’est l’idole de personne parce que ce n’est pas une idole, c’est Pinot simple footballeur. Il n’est dans aucune de mes listes de joueurs préférés, mais il est dans toutes mes équipes fantasy.
    Joueur post-moderne ou à l'ancienne, c'est au choix. Vu ses gouts musicaux, je dirais plutot à l'ancienne, mais si la mode du vintage venait à atteindre les joueurs de foot, ca m'irait completement...

    (je vais me présenter)

    (il manque plein d’accents et des cedilles, mais j’ai déjà copié/collé les é et les à 1 par 1 et j'en ai ma claque)

  • inamoto le 22/11/2011 à 11h07
    Il m'est toujours un peu difficile de dire beaucoup de bien d'un joueur nantais, mais je dois reconnaître que Toulalan est un joueur pour lequel j'ai, depuis longtemps, et bien que je sois souvent forcé de le dissimuler, beaucoup d'admiration. Un peu comme Makélélé avant lui, soit dit en passant.

    Et l'hommage qui lui est rendu ici est bien tourné : bravo, et bienvenue Welcome Formica !


    Sur son éviction de l'équipe de France, elle est à mes yeux injuste et idiote. Plus qu'à son communiqué de Knysna (sur lequel sa contrition paraît beaucoup plus sincère que celle de Evra, Ribéry et consorts qui, eux, sont revenus), plus qu'à ses performances en club ou en bleu (qui n'ont pas été si mauvaises, sansai, non ?), plus encore qu'à son exil lointain et doré, elle tient selon moi dans le seul épisode du "France 98 nous fait chier".

    J'ai l'impression que par cette cette simple phrase, avec tout ce qu'elle signifiait comme menace pour le mythe forgé autour de ce petit groupe qui sait en tirer une invraisemblable rente de situation - en étant consultants influents et boulimiques (Petit, Dugarry, Lizarazu), entraîneurs (Deschamps, Blanc) sans parler de Zidane, statue du commandeur et porte-parole suprême - il s'est grillé auprès de la Fédération, du sélectionneur, et de tout ceux qui font l'opinion publique. Et c'est vraiment dommage, d'un point de vue sportif.

    Cela dit je ne sais pas ce qui ressort de ses premiers matchs avec Malaga, mais je suis à peu près persuadé que, si ce n'est pas déjà le cas, il saura s'y rendre indispensable !

La revue des Cahiers du football