Le commentateur assiégé
Une balle dans le pied - Christian Jeanpierre prend pour toute une profession, mais l\'a-t-il mérité beaucoup plus que ses confrères? Débriefing.
Inutile de remettre une couche: Christian Jeanpierre est habillé pour l'hiver avec ce qui lui est tombé dessus. Il est désormais plus utile de se demander pourquoi c'est lui qui subit un déferlement de critiques et les raisons de ce déferlement... Lui et pas un de ses confrères, alors qu'en définitive il n'est qu'une manifestation parmi d'autres, peut-être plus emblématique que d'autres, de ce qui est ordinairement reproché aux commentateurs sportifs.
Matériau inflammable
Avant Internet, sa profusion de sites ou blogs et de réseaux sociaux, l'exaspération des téléspectateurs filtrait rarement Aujourd'hui, il suffit d'un effet d'entraînement pour que le "buzz" déclenche à son tour l'intérêt de médias plus généralistes qui se trouvent légitimés à s'en emparer – surmontant au passage l'inhibition de la corporation quand il s'agit de s'en prendre à l'un des "siens": il ne peut alors s'agir que du plus faible. La flamme de Denis Brogniart défendant son collègue sur les ondes d'Europe 1 contre "les grands intellectuels du football" (voir la vidéo ici ainsi que le Replay de la semaine) a plus mis le feu aux poudres que l'article publié précédemment sur ce blog, qu'on ne peut raisonnablement qualifier d'influent, ou que l'effervescence antérieure constatée dans la rugbysphère, sur Twitter et sur Facebook. Le combustible était là depuis longtemps, Christian Jeanpierre n'ayant pas commencé à agacer au moment du lancement de la Coupe du monde 2011. Mais il commente cette compétition depuis l'édition de 1999, alors quel seuil a bien pu être franchi aujourd'hui?
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