Si vous saisissez votre mot de passe PUIS votre e-mail, vous aurez la confirmation que ça n'a aucun effet particulier. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Délit de supportérisme

Les lois Loppsi 2 font l'amalgame entre supporters et hooligans pour accroître la répression des ultras et restreindre les libertés individuelles. Dans une grande indifférence.
Auteur : Jérôme Latta le 28 Fev 2011

 

Arsenal de mesures regroupées sous l'appellation de loi d'orientation et de programmation sur la performance de la sécurité intérieure, définitivement adopté le 9 février, Loppsi 2 comporte des dispositions hétéroclites: possibilité pour les policiers municipaux de fouiller les bagages, création d'un délit de pénétration sans autorisation dans la cabine de pilotage des trains ou alourdissement des peines pour les squatters... À côté de volets largement commentés comme l'extension de la vidéosurveillance sur la voie publique ou les dispositifs de filtrage d'Internet, celui concernant les "violences sportives" avait des chances de passer inaperçu.


Empilement de mesures

Le nombre dérisoire d'articles consacrés au sujet par la presse d'information l'a confirmé, mais il n'est pas certain qu'en d'autres circonstances, le sort des supporters en général et des ultras en particulier aurait soulevé beaucoup plus de compassion. Pourtant, après avoir fait des stades des zones où s'applique un droit d'exception, ce sont maintenant les supporters qui voient leurs libertés restreintes. Il faut dire que dans ce domaine, les gouvernements successifs depuis 2002 ont occupé le terrain médiatique avec un incroyable empilement de mesures assorties d'opérations de communication: chaque incident majeur a donné lieu à des discours déterminés – toujours les mêmes – et à des annonces consistant essentiellement à inventer des mesures déjà existantes, mal appliquées ou inapplicables (lire l'interview du sociologue Nicolas Hourcade, en septembre dernier, "Les nouvelles mesures annoncées existent déjà").

Le tout avec une remarquable inefficacité, puisqu'en dépit de son caractère numériquement limité, le hooliganisme à la française a débouché sur deux morts aux abords du Parc des Princes, sans toutefois que les médias ne cessent de répercuter docilement la "détermination" du gouvernement en souscrivant à ses mises en scène grossières (lire "Sarkozy bloqué au même stade").

loppsi_supp_2.jpg


Ubu flic

Le décès de Yann Lorence, le 17 mars 2010 à la suite d'une rixe entre factions de supporters parisiens, en marge du match PSG-OM, a toutefois marqué un tournant répressif supplémentaire, d'abord avec la dissolution des associations parisiennes. Elle préludait à la suppression spectaculaire, par le Paris Saint-Germain, des abonnements dans les virages, en parallèle à une multiplication des interdictions administratives de stade (IAS). Allongées en 2010 à six mois au lieu de trois initialement, elles introduisaient un dangereux précédent en donnant au préfet le pouvoir de prendre de telles décisions sur la foi de simples présomptions ou de rapports de police, sans passer devant aucune instance judiciaire.

249 supporters parisiens ont ainsi été interdits de stade pour avoir simplement participé à une manifestation (non autorisée mais pacifique) pour protester comme les décisions du club, en août 2010. Cette politique ubuesque a aussi vu un supporter présumé passer trois heures en garde à vue... en raison d'une immatriculation en région parisienne, fatale le jour d'un Lens-PSG (lire l'article d'Eurosport). Plus récemment, le préfet d'Ille-et-Vilaine a obligé le Stade rennais à annuler des réservations de billets faites par Internet, sur la foi du lieu de résidence des acquéreurs... suspectés être des supporters du PSG désireux de ne pas participer au déplacement organisé par le club (lire l'article de Ouest-France). Une annulation que les avocats des supporters parisiens peuvent à juste titre qualifier de discriminatoire et mettre en cause sous l'angle de la méthode employée [1].



Sans jugement

Cette politique d'entrave à la libre circulation se voit donc renforcée par le "durcissement" législatif prévu par Loppsi 2. La loi étend les obligations de pointage au commissariat des interdits de stade: elles concerneront aussi les rencontres disputées par "leur" équipe à l'étranger, et leurs noms pourront être communiqués aux autorités et fédérations sportives des pays en question. Les IAS sont étendues à douze mois, vingt-quatre mois en cas de récidive. "C’est un dispositif pour dissuader, à la limite acceptable s’il est court, estime Nicolas Hourcade, cité par Libération. Mais il devient vraiment problématique dans le cadre des extensions prévues par la nouvelle loi. Où est le respect des libertés publiques quand on peut interdire de stade quelqu’un jusqu’à un an sans aucune intervention de la justice?"

Surtout, le texte adopté indique que "le ministre de l’Intérieur [ainsi que le représentant de l’État dans le département ou, à Paris, le préfet de police] peut, par arrêté, interdire le déplacement individuel ou collectif de personnes se prévalant de la qualité de supporter d’une équipe ou se comportant comme tel sur les lieux d’une manifestation sportive et dont la présence est susceptible d’occasionner des troubles graves pour l’ordre public". Même disposition pour "toute personne ayant appartenu à une association ou un groupement de fait ayant fait l’objet d’une dissolution ou ayant participé aux activités qu’une association ayant fait l’objet d’une suspension d’activité s’est vue interdire". (lire l'article de PSGMag.net)

loppsi_supp_1.jpg


Amalgame hooligans-ultras

Peu de responsables politiques ont réagi, en dehors de Nicolas Bonnet, responsable de la commission sport du PCF qui a interpellé les députés sur cet article 24 de la loi "qui s’en prend aux supporters plutôt que de cibler les hooligans". "Il est également inconcevable qu’un supporter puisse être interdit administrativement de stade du fait de son appartenance à une association de supporters dissoute ou suspendue quand on sait que ces associations peuvent compter des centaines voire des milliers de membres", note le courrier, repris par la sénatrice communiste Nicole Borvo Cohen-Seat.

"Aujourd’hui, on fait un amalgame entre des comportements très différents. Sous prétexte de lutter contre le hooliganisme, on met dans le même panier fumigènes, contestation des dirigeants du football, insultes racistes et bagarres", déplore Nicolas Hourcade. La loi institue ainsi la criminalisation des supporters et la généralisation de l'arbitraire à leur encontre, au bon vouloir des institutions policières et sans réel contrôle par la justice. Pourtant, aux yeux des spécialistes et du simple bon sens, ce tout répressif est aussi inadapté à la situation que contraire au droit [2]. Un rapport du Sénat en 2007, mais aussi le Livre vert du supportérisme, commandité par le gouvernement et qui lui a été remis en octobre dernier, insistaient sur la nécessité du dialogue et de la prévention. C'est aussi l'avis de la Fondation Terra Nova ou des sociologues Patrick Mignon (lequel participe à Terra Nova – lire "Pour une désescalade des réponses sécuritaires dans le football"), Nicolas Hourcade (lire "Quelle politique de gestion des supporters?") et Ludovic Lestrelin (lire "La Loppsi 2 et le football"), tous trois contributeurs du Livre vert.



Gentrification des tribunes

La lutte – légitime – contre le hooliganisme dans les stades sert encore de prétexte à une démonstration d'autoritarisme qui va rater son objectif. Du moins son objectif prétendu: cette politique de stigmatisation des supporters s'inscrit dans la perspective de l'organisation par la France de l'Euro 2016, et surtout dans celle d'un football qui serait débarrassé de ses ultras, remplacés par un public presque exclusivement "familial". Une assistance de consommateurs plus dociles que le monde professionnel espère voir s'installer dans les stades neufs ou rénovés à l'occasion de l'Euro 2016 en France. Et une évolution "à l'anglaise" qui consiste à évincer, en partie par le portefeuille avec une stratégie de hausse des prix, en partie par de telles dispositions répressives, une frange trop remuante de supporters... en marge de laquelle s'abrite une minorité dangereuse, mais qui émet aussi un discours critique envers les dirigeants ou les instances du football, et qui s'élève régulièrement contre une marchandisation mettant en œuvre leur expropriation.

Quel que soit le sentiment que l'on éprouve pour telle ou telle catégorie de population, on doit toujours s'alarmer de la voir privée d'une partie de ses libertés. Dans le cas de la répression du supportérisme, c'est aussi l'avenir du football en tant que culture populaire – et pas seulement comme industrie – qui est en jeu.


[1] Saisie par un supporter, la CNIL a ouvert une instruction contre le club breton, suspecté d'avoir utilisé l'adresse IP de ces clients indésirables pour les localiser.
[2] Les parlementaires PS et PCF ont saisi le Conseil constitutionnel pour quinze articles de la loi, dont ceux évoqués ici.

Réactions

  • zorrobabbel le 01/03/2011 à 11h21
    L'article oublie l'histoire plus ou moins récente de la dérive des supporters à travers le temps en France.

    Pendant des années la prévention a été de mise.
    Des films diffusés contre le racisme, des match disputés en maillot noir et blanc, des journées pour découvrir l'arbitrage, on a pas le même maillot mais la même passion, des matchs joués l'après-midi, des jeunes qui font des concours à la mi temps, etc...

    Pour aboutir à quoi ? Une violence verbale et physique en hausse,une personne qui restera handicapée à vie, et des morts.

    Et tout ça pour du foot, c'est inconcevable.
    Je vois mal comment les pouvoirs publics pourraient réagir différemment qu'avec une forte répression et une diminution des libertés pour les supporters ou les pseudo supporters.

    ce sur quoi je suis totalement d'accord si grâce à cela, on arrive à sauver ne serait ce qu'une seule personne.

    J'ajoute que si les pouvoirs publics n'agissaient pas, les mêmes personnes crieraient au scandale devant le laxisme affiché par nos gouvernants.

    Je finirai par dire que les causes de cette dérive sont plus à chercher sur les acteurs du foot eux-même, là où les pouvoirs publics ne peuvent pas agir.
    Eviter de tomber sur les arbitres à la fin des matchs, que l'on soit entraîneur, joueur ou président.
    Eviter de faire des émissions télés qui parlent d'erreurs d'arbitrages non stop.
    Aider les arbitres, vidéo ou pas, mais ne pas les laisser seuls comme c'est le cas aujourd'hui.
    Sanctionner sportivement le comportement des acteurs. les joueurs qui hurlent sur l'arbitre, les entraineurs qui font monter la sauce avant un match, etc.

  • suppdebastille le 01/03/2011 à 11h32
    "zorrobabbel
    mardi 1 mars 2011 - 11h21
    L'article oublie l'histoire plus ou moins récente de la dérive des supporters à travers le temps en France.

    Pendant des années la prévention a été de mise.
    Des films diffusés contre le racisme, des match disputés en maillot noir et blanc, des journées pour découvrir l'arbitrage, on a pas le même maillot mais la même passion, "

    Tu appelles cela de la prévention?? J'appelle cela de la comm'.

  • Jean-Noël Perrin le 01/03/2011 à 11h35
    zorrobabbel
    mardi 1 mars 2011 - 11h21
    J'ajoute que si les pouvoirs publics n'agissaient pas, les mêmes personnes crieraient au scandale devant le laxisme affiché par nos gouvernants.
    ----

    Non.

    (enfin, si "les mêmes personnes" désignent l'auteur et ceux qui se sont joints à lui, et si par "ne pas agir" tu inclus "agir autrement que par la répression telle qu'elle est faite actuellement", alors définitivement, non.)

    (sinon, welcome back aussi sansai.
    "Il est de retour, et il n'est pas content !")

  • José-Mickaël le 01/03/2011 à 11h38
    Houlà, tu lances le débat ! :-)

    Je ne suis pas sûr que les acteurs du foot soient les responsables dans la violence dans les stades. Je n'arrive pas trop à voir le lien de cause à effet entre le comportement anti sportif des joueurs (genre mettre en cause l'arbitre) et les insultes racistes dans les tribunes (par exemple).

    La violence dans les stades, je la vois plutôt comme un cas particulier de l'incivisme dans la société. C'est la société dans son ensemble qui est en cause, pas le football, non ? (Le hooliganisme anglais des années 1970 était né en même temps qu'une importante crise économique, il me semble.) (Quant au racisme dans les tribunes, je l'imagine provenant de la montée de l'extrême droite à la fin du siècle dernier.)

    Quant à dire que les mêmes qui critiquent les mesures du gouvernement le critiqueraient aussi s'il n'avait pas pris ces mesures, c'est un procès d'intention. Il suffit de lire les critiques argumentées de l'article (et les liens !) pour voir que les Cahiers ne se contentent pas de critiquer pour le plaisir, mais pour des raisons très précises (par exemple l'illégalité de certaines mesures).

    Mais je ne dis pas que tu as complètement tort (même si la violence dans les stades est selon moi essentiellement le reflet de la société, l'acharnement des médias sur les arbitres n'aide sûrement pas à renouer avec le fair play).

  • Tonton Danijel le 01/03/2011 à 12h07
    José-Mickaël
    mardi 1 mars 2011 - 11h38
    Houlà, tu lances le débat ! :-)

    Je ne suis pas sûr que les acteurs du foot soient les responsables dans la violence dans les stades. Je n'arrive pas trop à voir le lien de cause à effet entre le comportement anti sportif des joueurs (genre mettre en cause l'arbitre) et les insultes racistes dans les tribunes (par exemple).
    - - - - - - - - -
    Certes, mais il y a aussi du racisme et de l'homophobie chez certains dirigeants/entraîneurs qui peuvent rejaillir sur les supporters. Une petite pensée pour Aragones et Lippi, notamment.

    - - - - - - -

    La violence dans les stades, je la vois plutôt comme un cas particulier de l'incivisme dans la société. C'est la société dans son ensemble qui est en cause, pas le football, non ? (Le hooliganisme anglais des années 1970 était né en même temps qu'une importante crise économique, il me semble.) (Quant au racisme dans les tribunes, je l'imagine provenant de la montée de l'extrême droite à la fin du siècle dernier.)

    - - - - - - - -

    Oui, cela rejoint un article précédent sur Thibs et les stades, zones de non-droit. Malheureusement cela concerne aussi les racistes et homophobes qui profitent des matchs pour être bêtes à plusieurs, c'est moins risqué pénalement.

    - - - - - - - -
    Quant à dire que les mêmes qui critiquent les mesures du gouvernement le critiqueraient aussi s'il n'avait pas pris ces mesures, c'est un procès d'intention. Il suffit de lire les critiques argumentées de l'article (et les liens !) pour voir que les Cahiers ne se contentent pas de critiquer pour le plaisir, mais pour des raisons très précises (par exemple l'illégalité de certaines mesures).
    - - - - - - - -

    En effet. Au passage, je recommande une relecture du manifeste où des solutions ont déjà été esquissées dans la partie "Lutte contre la violence et droits des supporters" (où les CdF sont favorables à la vidéo... pour l'identification des perturbateurs ;-) ). Perso, je suis également très favorable à ce que les affiches 'à risque' soient avancées dans la journée, c'est a priori une méthode efficace à la fois pour favoriser la venue d'un public plus varié et mobiliser davantage de forces de sécurité (l'identification de suspects étant également plus facile en plein jour).

  • sansai le 01/03/2011 à 14h17
    Il faut peut-être aussi garder en mémoire que la violence dans les stades reste le fait d'une minorité (d'une minorité d'ultras, même), et que c'est la totalité des ultras qui sont touchés par ces mesures arbitraires et injustes.

    Que ce ne sont pas ces mesures qui vont faire disparaître des stades les beaufs et les abrutis, qui ne sont pas plus concentrés chez les ultras que dans toutes les strates du public et de la société en général, joueurs, entraîneurs et dirigeants y compris, comme ça a été justement souligné ci-dessus.

    Que jusqu'à preuve du contraire, être un beauf ou un abruti est un droit absolu, et que ce n'est pas puni ni punissable par la loi. Encore heureux.

    Et que ce n'est pas avec des mesures arbitraires et injustes, contradictoires avec toute forme de pédagogie, qu'on va faire progresser les choses, bien au contraire.
    L'immense majorité, pour ne pas dire la totalité des ultras se mobilisent en faveur de leurs IDS, et de façon trop souvent légitime.

    On oppose un cliché à une image d'Epinal pour justifier ces mesures arbitraires, une frange du supportariat à une autre, les mauvais supporters qui craquent des fumis et manifestent leur mécontentemnt d'une part, parfois intelligemment, parfois un peu moins, et les bons supporters sage et mesurés, pères de famille, enfants souriants, d'autres part.
    Comme un symbole de ce qu'on fait à tous les étages de notre société (prend ça Grégoire Margotton).

    Je vois pas ce qui justifie ça, pas même le fait de chopper dans le lot quelques individus réellement nuisibles.

    C'est le contraire absolu du fonctionnement normal de la justice dans une démocratie, on ne tape pas au hasard dans le tas en espérant taper juste une fois de temps en temps et en haussant des épaules pour les dommages collatéraux.
    C'est du fascisme, ça.

  • Sens de la dérision le 01/03/2011 à 14h45
    sansai
    mardi 1 mars 2011 - 14h17
    Il faut peut-être aussi garder en mémoire que la violence dans les stades reste le fait d'une minorité (d'une minorité d'ultras, même), et que c'est la totalité des ultras qui sont touchés par ces mesures arbitraires et injustes.
    -----
    Quand j'ai lu ce paragraphe, j'ai repensé à ce kapo des Bad Gones qui faisait reprendre à la tribune de Gerland : "Arbitre enc****". Quand la minorité entraîne la majorité avec elle, il faut peut-être se poser des questions.

    L'immense majorité, pour ne pas dire la totalité des ultras se mobilisent en faveur de leurs IDS, et de façon trop souvent légitime.
    -----
    Ça c'est le côté bouteille à moitié pleine. On pourrait dire aussi qu'ils se mobilisent même pour les IDS qui méritent leur exclusion.

  • sansai le 01/03/2011 à 14h54
    Le feraient-ils si les IDS étaient toujours justifiées, suivaient toujours des procédures légales et légitimes ? Leur soutien à leurs IDS prend évidemment une dimension politique, il ne s'agit plus de trier et de dire celle-là est justifiée, celle-là non.
    On élève effectivement pas le niveau des débats avec des mesures arbitraires et injustes.

    Quand au kapo des bad gones, est-il plus ou moins coupable qu'Aulas, que Triaud, que Nicollin, que Decourrière, que Ménès, que Rouyer, que la tripotée de joueurs qui manquent en permanence de respect à l'arbitre, le bousculant, l'invectivant, pleurnichant sur chaque décision, ... ?

    C'est vraiment aux ultras de montrer l'exemple et d'être les premiers en ligne de mire dans ce genre de débats ?

    Du reste, je parlais de violences et de débordements, pas d'insultes à l'arbitre. Inutile de tout mélanger.

    Si l'insulte à l'arbitre était un délit punissable d'une IDS, y'aurait plus grand monde pour s'occuper des clubs de foot et courir sur le terrain, y'aurait même plus grand-monde dans les tribunes, y compris dans les tribunes familiales et VIP.

    La semaine dernière le Moustoir, à ma grande déception, a fêté le 4ème but de Lorient sur le pénalty transformé par Mvuemba (cf antigeste de l'année dans la dernière gazette) par un "arbitre enculé" spontanément repris par tout le stade.

    Est-ce que le public du Moustoir est pour autant une dangereuse engeance qu'il convient de mater de façon arbitraire et grossière dans l'intérêt général ?
    J'en suis pas persuadé.

  • suppdebastille le 01/03/2011 à 15h12
    Dans le même genre, je trouve que les média et les instances du foot sont incroyablement tolérants avec les joueurs qui de plus en plus souvent commettent des actes de vandalisme en détruisant à coup de pied ce qui se trouve sur leur chemin suite à une expulsion par exemple.

  • sansai le 01/03/2011 à 15h20
    C'est effectivement pas pareil quand il s'agit d'un joueur de foot payé des millions et expulsé injustement par un méchant arbitre aveugle et incompétent, que quand il s'agit d'un prolo bas du front qui manifeste son mécontentement quand on ruine son club.

    L'ultra, c'est un cinglé. Le joueur de foot, c'est vachement plus légitime.

La revue des Cahiers du football