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Comment Bruno Bellone a tué Jimmy Page

À quel moment de l'histoire les buteurs sont-ils devenus rock stars à la place des rock stars?
Auteur : SouzaCid le 22 Fev 2011

 

À l'image de la parole du footeux ponctuée de phrases toutes faites, le supporter mélomane que je suis, adore les théories fumeuses. Surtout quand elles viennent de moi. Tel "un plat du pied, sécurité", celle que j'ai l'honneur de vous exposer est à ranger aux côtés de celles de Thierry Meyssan, Paco Rabanne, Milton Friedman et autre Régis Testelin. Elle est absurde. Mais pourtant vraie. Vu que j'y crois dur comme Makelele.
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Icônes rock
Au détour d'une bière et d'un match, j'avais ainsi proclamé haut et fort, flashé par le radar de la lucidité, que les buteurs étaient de nos jours l'équivalent des guitar heroes des '60s-'70s. Alors, certes, ça paraît rien comme ça. Ça fait élucubrations, de type éthylo-Jean-Marie-Gourio. Ça sent la resucée comme Makelele. Mais attendez que je développe et vous verrez que j'avais raison dans vingt-cinq ans. Comme Goldman l'avait repris pour Glassman, je fais mienne cette chanson La Vérité. Car, on s'est légèrement moqué de moi au début. Ma mauvaise foi ne l'a pas apprécié et donc, j'ai creusé plus avant (comme M...) au point d'en être convaincu. Les stars dans les sixties étaient les musiciens. Puis, petit à petit, les guitaristes ont commencé à focaliser toute l'attention des spectateurs. Le football a commencé à se "vulgariser" à partir des années 80, Platini a commencé à faire de la pub... Au point que, désormais, les footeux sont de véritables icônes (tel l'ex-numéro 7 unijambiste de ManU), vénérés comme des rock stars... (on entend souvent cette expression à leur propos maintenant). Le buteur représentant l'étoile suprême, matérialisé à coup de statistiques et de Ballons d'Or.



Pourquoi cette analogie entre guitaristes et avant-centres? Plusieurs raisons, mais un même faisceau freudien: le sexe. Nombre de footeux ont dit que marquer un but était plus fort qu'un orgasme (M. Llacer peut le confirmer). Le joueur ou le spectateur attend ce but "libérateur" comme on attend le solo d'Alvin Lee. C'est jouissif. Et c'est aussi phallique. "Mettre le ballon au fond" n'est pas sans rappeler Hendrix ou Jimmy Page qui astiquaient frénétiquement leur manche de guitare en direction de la foule. Cette aura confère alors à ces spécimens une dimension de surhomme. Par leurs "prouesses", ils acquièrent ce charisme propre à électriser toute une foule. Et les médias, sentant le vent et l'argent, les portent au pinacle, jusqu'à en faire des légendes, voire des demi-dieux.


Période Rocheteau-Bertignac
Mais alors comment s'expliquer que Gerd Müller ou Hervé Revelli devaient se la mettre derrière l'oreille alors que Keith Richards ou Franck Zappa distribuaient à qui mieux-mieux? Et comment comprendre que désormais Cristiano Ronaldo ait plus de succès que Jean-Félix Lalanne? Si on considère que la transition (le passage de témoin, dirait Tapie) a lieu à la fin des années 70 (la période que nous appellerons Rocheteau-Bertignac), comment l'analyser? Après diverses recherches en laboratoire, il semblerait que plusieurs éléments participent à ce phénomène: l'émergence du punk, l'apparition des synthés, la ringardisation due au développement des musiques urbaines, la lassitude et Bruno Bellone. Au contraire de Mike Brant, la nature ayant horreur du vide, il lui a fallu retrouver d'autres personnes capables d'incarner la jouissance attendue d'une foule.

Et le buteur est arrivé. Le sport devenant dès lors la "mythologie des temps modernes" comme me le disait ma grand-mère devant Jeux Sans Frontières. Si tout ceci ne paraît pas clair comme de l'eau d'Alain Roche, je rejoins le mouvement des chercheurs pour protester contre le manque de moyens. Plusieurs questions restent cependant en suspens: le batteur, c'est le meneur ou le gardien? Le chanteur, c'est l'ailier ou l'entraîneur?...Tout comme ce jeu, auquel je suis le seul à participer, si Ritchie Blackmore, c'est Cristiano Ronaldo, si Alvin Lee, c'est Leo Messi, si Neil Young, c'est Dirk Kuyt, mais qui diantre est Matt Moussilou?

[Texte d’inscription au forum – merci et bienvenue à son auteur]

Réactions

  • HumLloriste le 22/02/2011 à 12h32
    Fallait être plus rapide, Anglachel :-)

    Mais je vois qu'on est à peu près d'accord.

    À part l'échange de postes entre le chanteur et le guitariste. Je reconnais que ça se discute.

    Pour moi, le chanteur est le leader du groupe, donc le meneur de jeu... ce que ne peut pas être l'attaquant de pointe.

    Le guitariste solo, on peut ne pas le voir de tout le match, et il surgit au bon moment pour glisser le pied et mettre le but, c.à.d. le solo qui-va-bien.

    J'avoue que j'ai, à la base, une conception très française qui est plus "chanson" (plus 0-0 ?).
    C'est sûr que si on prend par ex AC/DC, le leader c'est Angus Young. Qui connaît le nom du chanteur, hein ? Mais ce cas est minoritaire.

    Et que dire aussi de l'attaquant replié, le 9 et demi, le Youri Djorkaeff ? Guitariste ? chanteur ? Les 2 à la fois ? Égoïste, c'est sûr, il joue sa partition tout seul.

  • poiuyt le 22/02/2011 à 12h36
    Moussilou peut-il être autre chose que le génial guitariste d'Interpol et sa danse magique? Non, je crois pas...

  • Hachich le 22/02/2011 à 14h33
    Au contraire de Mike Brant, la nature ayant horreur du vide, il lui a fallu retrouver d'autres personnes capables d'incarner la jouissance attendue d'une foune.

    Oui, c'était plus fort que moi.

  • Rhônealpinho le 22/02/2011 à 15h58
    Bon en tout cas Pelé, c'est Jeff Beck.
    Hop, c'est pris, démerdez-vous bande de banals-hendrixiens, de soporifiques Satriniques ou d'ostentatoires Vanhalienistes.

  • mr.suaudeau le 22/02/2011 à 19h08
    Et Just Fontaine c'est Jeff Buckley. Une météorite à la carrière exceptionnelle, stoppée net l'année de ses 30 ans à cause d'un accident de la vie.

    Bienvenue SouzaCid

  • mr.suaudeau le 22/02/2011 à 19h09
    Et la Boss DS-1, j'ai la même à la maison, ça me fait tout drôle.

  • SouzaCid le 22/02/2011 à 20h09
    HumLloriste, c'est vrai qu'on ne connaît pas le nom du "nouveau" chanteur d'AC/DC, mais on ne peut oublier ce sacré Bon Scott, torse-poils, crinière pleine de sueur et de kanterbraü et moule-bites en avant. D'ailleurs, leur complicité avec Angus a joué pour beaucoup dans leur renommé et leur style. En gros, c'est comme quand Niang et Lluboja se sont séparés après Strasbourg, un seul a survécu...

    En tout cas merci pour vos messages, je vois que je ne suis pas le seul à faire des jeux dont les règles sont aussi arbitraires que les réponses. Comme ça tout le monde marque 3 points.

  • Pan Bagnat le 22/02/2011 à 21h00
    SouzaCid
    mardi 22 février 2011 - 20h09
    En gros, c'est comme quand Niang et Lluboja se sont séparés après Strasbourg, un seul a survécu...

    ---

    Rassure-moi, tu parles bien de Danijel Ljuboja, ce fantasque et fantastique buteur, qui joue dans le club leader de la Côte d'Azur, et non de Mamadou Niang, ce tristounet vendangeur seulement second dans l'obscur championnat turc ?

  • syle le 01/03/2011 à 11h48
    Superbe article.
    Pertinent, marrant, sans faute de goût jusque dans l'illustration (bon, pour être franc, la DS1, je la déteste : trop fuzzy quand on y va fort sur le gain. Mais je l'ai quand même, comme tout le monde, puisqu'à l'instar d'une TS9, il FAUT l'avoir...)

    Pertinent, disais-je également, car la tendance est évidente. Mais en même temps, avec cette fâcheuse manie qu'ont eue beaucoup de musicos de clamser en 1969 et/ou à 27 ans, on s'est retrouvé devant un vide intersidéral dans lequel se sont engouffrées les hordes Punk subexistantes, Rock FMistes aseptisées et, fléau suprême, Disco !
    Si l'on ajoute à ça la déchéance momentanée (Clapton, Stones miss-you-emotional-rescue-Keith-à-la-ramasse-et-Taylor-en-pré-retraîte) ou définitive (Led Zep...) des tauliers, force est de constater que la défense, hors de position, ouvrait un boulevard pour les footeux. Et les arrivées tardives d'Angus, Joe Perry et Cie n'ont pu suffire à inverser radicalement la tendance. Elles ont juste permis au mythe du guitar heroe de ne pas disparaître définitivement...
    Et puis la dérive s'est achevée avec un nouveau phénomène : la Peopolisation.
    Dans les 60', les bandes à Jagger ou à Lennon devaient innover tous les jours, soit artistiquement soit par le biais de frasques diverses et variées, de provocations ou d'interviews surréalistes, pour continuer à occuper l'espace.
    Aujourd'hui, un Zidane, footballeur retraîté totalement inactif, creux à donner le vertige et lisse comme... je sais pas, moi... un truc très lisse, se vend lui-même et ça fonctionne. un type comme Beckham continue à provoquer l'hystérie collective sans avoir jamais été le quart d'un génie du football. Le football lui-même est passé au second plan, et seule l'image persiste (pour combien de temps ?)
    Enfin bref, j'ai beau être méchamment passionné de football, si je compare une interview de CR7 à une interview de Keith Richards, j'ai envie de pleurer...
    Heureusement que Stéphane Mbia est là...

    Sinon, pour poursuivre le parallèle :
    - Le Lead-Guitariste est pour moi le N°10 : l'électron libre dont on attend le coup de génie, l'éclair décisif qui va mettre le groupe sur orbite et le public en transe.
    - Le chanteur, c'est l'avant-centre. La tête d'affiche.
    - Le guitariste rythmique, c'est le relayeur. Comme ça a déjà été dit, c'est celui qui fait le lien entre la défense (la base rythmique) et l'attaque (le chant et la lead guitare)
    - Le batteur, c'est le gardien. Il bouge pas, on le voit peu, il n'est jamais en évidence sauf quand il se déchire, il tient la baraque, c'est le boss de la défense (section rythmique), et c'est aussi celui qui a le plus de mal à pécho.
    - Le bassiste, pour le groupe, c'est le libéro. Pour le public, à quelques exceptions près, c'est l'arrière-goal. Il a juste un peu moins de mal à pécho que le batteur parce-que les groupies les plus incultes confondent parfois sa Precision Bass avec une Stratocaster et le prennent pour un guitariste.

    Quant à Matt Moussilou, je le verrais bien en Mattrach. Vous savez, le jeune shredder qui a fait le buzz sur Internet, qui a participé au Grand Journal, qui était doté d'une technique foudroyante et d'une précocité bluffante, que l'on voyait faire la nique à Steve Vai... et qu'en fait non. Il a brutalement disparu de la circulation.

  • HumLloriste le 01/03/2011 à 17h44
    syle
    mardi 1 mars 2011 - 11h48
    - Le batteur, (...) c'est aussi celui qui a le plus de mal à pécho.
    -------------------------
    Ça va pas la tête ? D'où est-ce que tu tiens ça ? De Ringo Starr ?
    Les batteurs, au contraire, sont souvent de grands séducteurs. C'est probablement dû à leur statut particulier au sein du groupe. Et à l'éloignement de la scène qui leur confère un mystère irrésistible. Sauf pour Ringo.

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