Ronaldo, le seul
À lire sur Une balle dans le pied: prématurément brûlé par le football qui l'avait sacré, Ronaldo achève sa carrière dans les larmes et les douleurs.
Auteur : Jérôme Latta
le 15 Fev 2011
Ce n'est pas lui qui a inventé la vitesse, mais c'est lui qui l'a consacrée: l'image qui restera sera celle de l'attaquant lancé comme un train de marchandise mais doté d'une agilité de cabri. Un départ balle au pied qui signifiait un "au revoir" définitif au défenseur déjà planté dans sa reculade. Un enchaînement basé sur une conduite de balle au laser (d'infimes touches à une vitesse effarante qui laisse ses vis-à-vis à distance d'intervention en même temps qu'elles les paniquent), plus que sur les déhanchements et autres passements de jambe de ses successeurs contorsionnistes comme Ronaldinho ou Cristiano.
Il a l'air râblé, mais son mètre 83 est celui d'un athlète puissant: il est l'archétype fondateur de ces phénomènes techniques et physiques appelés à devenir les superstars de ce début de 21e siècle. À la fin du précédent, Ronaldo fait de la publicité pour Pirelli: "Sans maîtrise, la puissance n'est rien". En juillet 1998 pourtant, le fameux malaise du fenomeno, au matin de la finale mondiale, annonce la victoire d'un joueur "lent", Zinédine Zidane, qui organise l'espace autour de lui plutôt que de dévorer celui qui est devant. (...)
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