Tunisie-France : les gars
Pas encore sous leur meilleur jour mais en route vers des jours meilleurs? Suivons les Bleus de près.
le 31 Mai 2010
Pris sur le but par un centre-tir hors de portée, Lloris n'a eu aucun tir cadré à négocier. C'est peut-être l'ennui qui l'a poussé à effectuer une sortie de sa surface un peu folklorique (73e)
Évra a tâché d'apporter de la vélocité sur l'aile gauche, se signalant par un joli rush déclenchant l'occasion de Ribéry (23e) ou un centre aux seize mètres que Govou reprenait (26e). Un oubli de marquage fâcheux sur le deux contre un offert à Ben Khalfallah
En dépit d'un coup franc dangereux concédé et d'un avertissement sur la même intervention (51e), Sagna a bien géré son match et travaillé pour ramener du jeu sur son côté. Son centre trouve parfaitement la tête de Govou (33e). Plus prudent en seconde période, il a continué à s'engager beaucoup.
Gallas a encore paru jouer à l'économie, au point d'apparaître passif sur le centre-tir qui précède l'ouverture du score. Rien à signaler ensuite... à part son but, juste devant Kasraoui de la tête (ou de l'épaule). Tableau analogue pour Abidal: il est pris à défaut par l'ouverture en profondeur de la 9e minute et assure mal une tête qui revient sur Jemaa (36e). Passés ces désagréments, il n'a plus été inquiété et ne nous a plus inquiétés.
Moins exposé aux critiques mais pas aux attaquants adverses dans cette configuration tactique, Toulalan s'est démené pour fermer les portes, et il en a même ouvertes en attaque, avec une tête bien placée sur un coup franc de Malouda (34e) et des montées intéressantes.
Apparemment soucieux de mieux distribuer le jeu à droite, Gourcuff a aussi cherché à combiner et percuter en phase offensive. Il a manqué de précision dans ses coups de pieds arrêtés, avant d'exécuter parfaitement le coup franc du but de Gallas. Des tentatives de tir pertinentes, comme cette frappe lointaine du gauche (30e).
Seul joueur à vocation offensive présent tout au long du match, Malouda a exercé une influence significative, avec de l'impact physique et de bonnes inspirations. Un contrôle de la poitrine un peu long le prive d'une position plus idéale pour tromper Mathlouthi (45e), et il n'est pas loin de donner l'avantage aux Bleus avec une excellente frappe après un corner renvoyé (74e).
L'équipe de France a perdu l'essentiel de son tranchant avec la sortie de Ribéry, qui a beaucoup emmené le ballon pour provoquer – sans énormément de réussite (deux bons tirs dans petit filet, toutefois – 15e et 23e minute), mais en obtenant des coups francs bien situés.
Govou (chaussures noires et blanches) a assuré l'essentiel en tenant sa position sans beaucoup l'exploiter en attaque, hormis un tir du gauche sur le gardien (26e) et une tête trop décroisée (33e). Il s'est plus posé en discret relayeur des actions offensives.
Transparent jusqu'à la 27e minute (une passe notable pour Ribéry), Anelka l'est redevenu jusqu'à un bon service pour Malouda en profondeur (45e). À un positionnement toujours problématique – il n'a existé qu'en décrochant et en participant aux contres –, il a ajouté un important déchet et ne s'est procuré aucune occasion.
Ils sont entrés en jeu
D'une mi-temps qui ne devait pas lui offrir beaucoup d'occasions de briller, Planus laisse l'image de son tirage de maillot après une perte de balle qui lui aura aussi valu un carton jaune. Ce bout d'essai aurait pu être plus neutre. Squillaci a soigné ses relances, sans trouver le temps de se placer à la réception d'un coup de pied arrêté.
Clichy a contribué à entretenir l'allant de l'aile gauche en affichant de l'envie, mais sans se montrer décisif sur le temps imparti.
Diaby, moins précis que lors de France-Costa Rica, a contribué à maintenir la cohérence et la domination française en prenant ses responsabilités.
Henry a terminé la rencontre avec une sorte d'équipe A'. S'il a glané du temps de jeu, il n'a pas remis en cause son nouveau statut de remplaçant, avec une prestation décente, mais pas très probante. Il n'a que peu souvent trouvé la bonne longueur avec ses partenaires (combinaison avec Gourcuff, 55e) et n'a pas déclenché de tir.
Gignac a eu une petite demi-heure pour dynamiser l'attaque et suggérer qu'il a le meilleur profil pour évoluer en pointe... Ses décrochages, par exemple, ne l'empêchant pas de chercher immédiatement la meilleure position de frappe ou de percussion possible. Le geste à retenir est pourtant ce retour défensif spectaculaire pour annihiler un contre (86e). De la bonne volonté, Cissé en a montré aussi, mais de façon brouillonne avec des raids quelque peu désordonnés. Des choses meilleures aussi: un grand pont, un corner obtenu et un tir contré (85eet 86e).