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LE PÉRIL MAUVE

Dès ce soir, Anderlecht va essayer d'interdire l'accès de la Ligue des champions à l'Olympique lyonnais. Présentons ce cerbère belge.
Auteur : Les potes belges le 19 Août 2009

 

Fondé en 1908, le Royal Sporting Club d'Anderlecht – du nom d'une des dix-neuf communes de Bruxelles – obtient son premier titre national en 1947, mais il faut attendre les années 70 pour que le club parte à la conquête de l'Europe. Sous la présidence du brasseur Constant Vandenstock, à qui le stade doit son nom, le RSCA remporte deux C2 (1976 et 1978), une C3 (1983) et perd trois fois en finale (1977 et 1990, C2 et 1984, C3). À l'image du football belge, ses performances européennes sont sur la pente descendante. Son exploit récent le plus marquant: récolter zéro point sur 36 lors des poules de la Ligue des champions 2004/05 et 2005/06.

anderlecht_1.jpg


En 2007, Anderlecht décroche son 29e titre de champion de Belgique, mais le manager Herman Van Holsbecke doit faire face aux départs de piliers de l'équipe. Les quinze millions issus des départs de Kompany et Wilhemsson le décident à redessiner l'équipe. Il recrute alors le Marocain Boussoufa, les Argentins Frutos, Biglia et Suarez, ainsi que Polak – international tchèque comme son nom ne l'indique pas. Le club bruxellois aurait aimé s'offrir un trentième trophée pour son centenaire en 2008, mais sans succès. Éliminé en Ligue des champions, le Sporting se rattrape en C3 où il se qualifie face à Bordeaux en huitièmes de finale avant d'être laminé en quarts par le Bayern de Munich. La saison 2008/09 n'annonce pas de redressement: les Mauve et Blanc sont sortis par BATE Borisov dès le deuxième tour préliminaire de la C1 et voient pour la deuxième année consécutive le titre s'échapper au profit du Standard de Liège, au terme d'un double test-match sous haute tension.

Après avoir pris la tête du championnat belge grâce à trois victoires en trois matches et éliminé Sivasspor, vice-champion de Turquie, au deuxième tour préliminaire, le Sporting d'Anderlecht s'apprête à défier Lyon. Revue de détail.


Un peu de gars mauves dans un monde de buts

Le gars du goal
Excellent sur sa ligne, auteur de bonnes sorties dans les pieds mais un peu moins efficaces dans les airs, Silvio Proto manque peut-être un peu d'autorité dans son rectangle. Il lui reste à trouver ses marques et à s'imposer dans ce qui est finalement sa "nouvelle" équipe puisqu'il revient de prêt d'une demi-saison au Germinal Beerschot.


Les gars de derrière
L'absence de complémentarité dans la défense coûte souvent cher, les absences au marquage le disputant aux fautes de placement. Il y manque un patron, la qualité à la relance laissant aussi à désirer. L'axe est constitué de Juhasz, solide et très bon de la tête, mais au placement parfois douteux, et de Deschacht, capitaine de l'équipe, lui-même pas toujours irréprochable dans ses interventions.
Sur les flancs, Van Damme à gauche (Jelle, pas Jean-Claude) est l'une des personnalités de l'équipe. Costaud, rapide, dur et très présent offensivement, que ce soit à la passe ou à la conclusion. À droite, Wasilewski est un danger permanent, pour la santé de son adversaire. Son talent pour le free-fight est plus souvent démontré que celui pour les centres, son adversaire du soir rentrant rarement indemne. Il sait cependant marquer à l'occasion Des quatre compères, Deschacht est le seul à n'avoir pas mis de but la saison dernière.


anderlecht_4.jpgLes gars du milieu
L'axe est tenu par Polak, le poumon de l'équipe. Une présence physique soutenue qu'il porte aux quatre coins du terrain. Il souffre en, revanche d'une légère tendance au pétage de plombs. À son côté, Biglia est doté d'une solide intelligence de jeu et éclate réellement en ce début de saison. Il défend debout, coupe les trajectoires, relance proprement. Cette saison l'entraîneur Ariël Jacobs lui donne plus de liberté offensive, ce qui lui permet de distribuer le jeu et de mettre fin à sa désagréable habitude de jouer trop latéralement.

Sur le flanc droit, Legear (à prononcer Lejar) et Chatelle se partagent équitablement la place, pour un résultat équivalent, mais dans des styles différents: percussion pour Legear, meilleure qualité de centre chez Chatelle. À gauche, Boussoufa (photo) est sans conteste la perle de l'équipe. Petit format, dribbleur, il passe, tire au but et distille les coups francs avec le même bonheur. Le facteur X d'Anderlecht, c'est lui, et il assume ce statut avec de plus en plus de facilité.


Les gars de devant
Pivot mais pas piquet, Tom De Sutter jouit d'une bonne technique et d'un gabarit solide (1,92 m). S'il n'est pas un renard des surfaces, son placement judicieux et son jeu en déviation font le bonheur de ses partenaires.
À ses côtés, Suarez est la bonne surprise de ce début de saison. Son éclosion a modifié la tactique de l'équipe (qui jouait jusqu'alors en 4-3-3 ou 3-4-3). Très bon balle au pied, rapide et avec une bonne vision du jeu, c'est le pendant idéal de De Sutter. Ses trois premiers matches ont été excellents.

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Complexes et belgitude

Pour un Belge francophone, un match contre un club français a une saveur particulière. L'habitant du sud du royaume est très influencé par ce grand pays voisin avec lequel il partage langue et culture. Il reçoit les chaînes de télé françaises et constate jour après jour la façon dont il est considéré dans les médias français: dénigrements divers sous forme de "une fois", de frites et de blagues douteuses, commentaires systématiquement prononcés avec un sourire en coin. La Belgique fait rire rien qu'à son évocation – donc pourquoi se priver du plaisir de pouvoir enfin se mesurer à ceux qui ne sont même pas capables de prononcer correctement le nom de leur adversaire: Andèr-lècht, Andèr-lète, Andèr-klette...

Mais pour une fois, le supporter belge en général et mauve en particulier est plutôt satisfait de voir qu'il est considéré comme footballistiquement inférieur. C'est là en effet que réside l'espoir et la motivation belges. Certes, tout le monde se plaît à répéter que quoiqu'il arrive, le Sporting est qualifié pour la coupe d'Europe jusqu'en décembre, que l'Europa League est peut-être ce qui pourrait arriver de mieux au club, que vouloir jouer la Ligue des champions revient à avoir les yeux plus gros que le ventre. Mais l'espoir est réél. À tel point qu'il se murmure que, même du côté des ennemis jurés sur le territoire national, on accueillerait avec une certaine jubilation la qualification d'une équipe belge au détriment d'une équipe française.


Auteurs : peter panderlecht – marf – Bio-Hazard – Edgar Dévisse – Diablesse Rouge

Réactions

  • Marf le 19/08/2009 à 10h53
    Si l'OL se qualifie, ça va être le bordel pour la répartition LDC et ça va râler car à chaque journée un des trois clubs qualifiés verra son match de poule non diffusé en France.
    Donc l'action des mauves est d'utilité publique pour le football français.

    Comme ça on aura l'OM le mardi, les gigis le mercredi et l'OL le jeudi.

  • Elmander mon cher Larsson le 19/08/2009 à 11h59
    Merci les ami(e)s pour cet article instructif. Je regrette juste que vous n'ayez pas parlé de la grande équipe des années 80 avec Munaron, Vercauteren et de Greef notamment. Ca m'aurait rappelé des souvenirs.

  • balashov22 le 19/08/2009 à 12h20
    Diablesse, je ne nie pas que certains aient pu se montrer arrogants et désobligeants, jusque sur ces pages d'ailleurs, mais est-ce pour autant une raison de généraliser et d'extrapoler ?
    J'en viens à penser que ce sont effectivement les Belges qui font un complexe d'infériorité, et non les Français un complexe de supériorité (ou pas seulement en tout cas).
    Pour tout autre avis, cf Coluche et ses sketches "je raconte une balgue belge, je raconte une blague française, et je recommence".

  • Edji le 19/08/2009 à 12h48
    Rappelons que la finale de C3 de 1984 n'est pas vraiment un fait de gloire pour le club belge, dont le président avait gentiment arrosé façon Tapie l'arbitre de la demi-finale l'opposant à Nottingham.
    Comment s'était finie cette histoire, d'ailleurs?

  • peter panderlecht le 19/08/2009 à 12h59

    ce match avait fait l'objet d'une grosse polémique après l'aveu de Constant Vanden Stock qui avait reconnu avoir prêté 1 million de francs belges à l'arbitre de ce match, l'Espagnol Guruceta Muro, décédé depuis lors.

    L'affaire n'avait éclaté qu'en 1997. Pendant des années, Constant avait subi le chantage de Jean Elst et de René Van Aeken, qui étaient au courant du prêt. Lorsque le président a cessé de leur payer des sommes faramineuses, ces derniers ont balancé le scandale dans la presse.

    L'UEFA a suspendu Anderlecht de la scène européenne pendant une saison, mais le Tribunal arbitral du sport (Tas), à Lausanne, annulait cette décision un peu plus tard.


  • Hurst Blind & Fae le 19/08/2009 à 13h30
    balashov22
    mercredi 19 août 2009 - 12h20
    __

    Je crois qu'on peut dire sans se tromper qu'il y a beaucoup de français arrogants, notamment vis à vis des Belges.
    On peut aussi dire sans se tromper qu'il y a au moins autant de français pas arrogants vis à vis des Belges.

    Difficile pour les Belges de ne pas remarquer un peu plus les uns que les autres. C'est le syndrome "les Américains ne savent pas situer la France". Alors quand en plus on trouve des français pour les traiter de nains de jardin...

  • liquido le 19/08/2009 à 13h41
    (ce serait chouette de la retrouver, cette histoire de nains de jardin, vraiment).

  • suppdebastille le 19/08/2009 à 13h43
    Pour moi Anderlecht c'est surtout le souvenir d'une des toutes premières finales de Coupe d'Europe vue à la télé, je crois bien qu'en plus cétait au Parc des Princes, en 1978 avec le magnifique Rensenbrick ? et aussi quelques années plus tard le fameux caillou de Bollaert.

  • Le_footix le 19/08/2009 à 14h09
    Comment ça se fait qu'avant la fin des années 80 on ait JAMAIS été foutus d'aller ne serait-ce qu'en demi-finale de la C2 ? Les seuls à avoir réussi c'est... Lyon en 64, et Nantes en 80.

    Pourquoi on est tout pourri ? :/

  • peter panderlecht le 19/08/2009 à 14h14
    Pour Liquido, trouvé dans la DHNET après l'élimination de Bordeaux par Anderlecht :

    "Dans son édition de jeudi, L'Équipe qualifiait Anderlecht de "nain européen" , ce qui avait beaucoup vexé les Bruxellois. Hier, le quotidien français a fait son mea culpa. Extrait choisi : "Anderlecht, distancé parmi les puissants d'Europe, reste un grand club. Il s'est qualifié face à des Bordelais énervés et énervants. " "




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