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Jeter le maillot

Les collections 2009/10 des équipes de L1 sont désormais connues. Tendances, errements... et Podium des horreurs.
Auteur : Pierre Martini le 26 Août 2009

 

Chaque intersaison suscite un suspens particulier, qui n'a rien à voir avec les transferts ni les matches amicaux qui la ponctuent: avec curiosité ou crainte, les supporters guettent en effet ce que les équipementiers de leurs clubs préférés leur ont réservé pour le millésime en cours.


Un peu de tenue

Il est en effet devenu inconcevable de conserver un modèle plus d'une saison – il en va des maillots comme de certains joueurs –, ce qui oblige les fabricants à recourir aux procédés les plus saugrenus pour renouveler leur gamme. Pire, si le maillot "domicile" subit déjà des outrages, l'édition "extérieur" pousse le bouchon un peu plus loin... tandis que le "third" est le prétexte pour faire absolument n'importer quoi. On dirait volontiers, en haussant les épaules, qu'il ne s'agit là que d'un accessoire de mode destiné à augmenter les ventes... Mais c'est vêtus de ces fadaises textiles que les clubs disputent les compétitions européennes, les plus prestigieuses - celles dans lesquelles les clubs devraient le plus respecter leurs propres couleurs (lire aussi "La mort du maillot").

Autre conséquence : avec trois produits nouveaux par saison, on a l'impression, dans les stades, que les spectateurs supportent sept ou huit équipes différentes. Pas étonnant que certaines associations de supporters se soient élevées contre les fantaisies des "voleurs de couleurs", en particulier à Paris où Nike – objet d'un appel au boycott – a fait disparaître la bande centrale rouge, au profit d'une gamme "pyjama" pas vilaine sur la forme mais très discutable sur le fond. Les clubs s'en fichent, les équipementiers aussi: lors d'une précédente fronde, à Saint-Étienne, contre le maillot "extérieur" vert fluo, le club avait fait constater que les tribunes (y compris les kops) étaient remplies du produit en question, véritable succès de magasin... (1)

maillots_rayures.jpg


Filets, bandes et maillots à trous

Dans le grand foutoir esthétique des années 2000, les références sont difficiles à démêler. On note toutefois que le début des années 80 (seule partie supportable de cette décennie maudite) est en vogue avec les filets verticaux qui ornent les maillots principaux de Paris, Marseille, Auxerre ou Sochaux. La bande classique, horizontale ou verticale, plus ou moins large, est mise à l'honneur par Lyon, Nice (extérieur), Grenoble, Sochaux (extérieur) et Toulouse. Quasiment des réussites, tout comme la diagonale façon River Plate, hélas fluo, du maillot "away" de Saint-Étienne, ou le très arsenalien maillot de Valenciennes.
Quant aux fioritures chez Adidas, elles ne constituent pas une tendance, mais une culture d'entreprise, ce qui vaut à l'OM un maillot extérieur assez scabreux, façon patchwork de rideaux de douche. Puma n'a pas fait beaucoup mieux en transformant le scapulaire des Girondins en épaulettes de marin ou en foulard de scout...

maillots_divers2.jpg

Mais la principale innovation est involontaire : avec le contentieux sur le sponsoring des opérateurs de paris en ligne (lire "Tuniques amères") et les difficultés de certains clubs à trouver des partenaires, de nombreuses équipes se sont présentées en début de saison avec des maillots vierges de sponsor principal. Une véritable bénédiction s'agissant de l'élégant maillot principal de l'OL... Les supporters stéphanois ont eu la possibilité d'acquérir le nouveau modèle sans flocage de sponsors, les contrats ayant été signés tardivement (décidément), avec la possibilité de revenir se faire ajouter gratuitement les sponsors officiels... Il se trouve certainement des acheteurs qui estiment que le maillot authentique, c'est celui avec ces imprimés faisant de lui un homme-sandwich sans solde (2).



Le podium des horreurs

maillots_pod_asnl.jpgMédaille de bronze
C'est une sorte de récompense pour l'ensemble de l'œuvre de Baliston au profit de l'AS Nancy Lorraine. Le troisième maillot des Lorrains fait comme une cerise sur le gâteau multicolore du maillot principal – dont les précédentes éditions sont en soldes dans la boutique officielle – traditionnellement bariolé d'un nombre invraisemblable de sponsors disgracieux, sur fond de design albanais. Avec la circonstance aggravante de suivre la mode en retard de plusieurs, l'équipe portera à l'occasion un modèle chocolat-vanille – parfaite tenue de camouflage sur les terrains en phase de dégel.


maillots_pod_fcl.jpgMédaille d'argent
Marron encore, mais cette fois avec de la pistache délayée... et surtout avec des motifs (en dégradé!) évoquant un carrelage de salle de bain, le tout rehaussé d'un sponsor en lettres rouges. L'incompréhension est totale. Les designers de Duarig prennent-ils des drogues psychédéliques frelatées? Fred Godart est-il leur mentor? Des triades chinoises les ont-elles forcés à exécuter ces motifs absurdes? Il aura fallu un exploit du lauréat pour que la tunique du FC Lorient n'emporte pas le pompon.


maillots_pod_ol.jpgMédaille d'or
L'exploit, c'est l'Olympique lyonnais et Umbro qui l'accomplissent avec ce maillot extérieur, en supprimant toute allusion aux couleurs du club, qui disparaissent même du logo, devenu transparent (les images en disent plus long que les mots). L'illustration ci-contre est même indulgente, alors que le rendu "réel" est d'une laideur indescriptible. On en vient presque à espérer un sponsor pour cacher un peu le désastre. Le "Stabilo jaune" de la saison dernière n'ayant peut-être pas atteint ses objectifs, les Lyonnais pourront arborer fièrement les couleurs du Stade lavallois aux quatre coins de l'Europe. Il va moins la ramener, le Barça.



Les rescapés

maillots_divers3.jpg

Le maillot extérieur "à petit pois" du Paris Saint-Germain doit à sa relative sobriété (de loin) d'échapper au podium, mais il aurait pu recevoir un prix du saugrenu. C'est un trophée de la Collective des ophtalmologistes que mérite pour sa part le "third" de Sochaux, qui plaque deux bandes bleue et jaune sur un fond rouge sang. Autre grand rescapé, le "third" de l'OM, plaqué de reliefs luisants façon panoplie de super-héros. L'explication officielle vaut son pesant de cacahouètes (3)... Car il faut, en plus, que les marques justifient leurs errements textiles avec un discours pas moins risible.


(1) Lire l'interview d'Éric Fages, "Les produits dérivés sont un outil de communication".
(2) Qui paye même cher ce privilège : de 55 (Nancy) à 75 euros (Marseille, Saint-Etienne) – prix constatés dans les boutiques officielles en ligne.
(3) "Après avoir mis à l'honneur la légende olympienne avec le maillot domicile et son logo historique, puis le présent avec le maillot extérieur et son bleu passion, l'OM et adidas ont souhaité donner un ton futuriste à la 3e tenue. Le maillot est de couleur gris brillant avec des liserés orange clairs (en clin d'œil au maillot de la saison 2007/08) et des motifs incrustés, inspirés de la culture ninja, recouvrant la totalité du maillot grâce à la technique «allover»" (communiqué).

NDLR : les illustrations ont été glanées sur le forum de Foot national.

Réactions

  • Le_footix le 27/05/2009 à 12h14
    Josip R.O.G.
    mercredi 27 mai 2009 - 10h57
    Et c'est cette belle lucidité qui t'a fait choisir ton pseudo? :)
    ---
    Exactement Josip. ;)
    Avec une bonne pointe d'ironie.

  • The man with no name le 27/05/2009 à 13h16
    "Maldini n'aura participé a aucune de ses séances fatidiques, ne conjurant ni n'alimentant la malédiction des arrières gauche dans cet exercice (lire "L’angoisse de l’arrière gauche au moment du penalty" lien). Il aurait peut-être suffit de s'y risquer une fois"

    De mémoire, il s'y est risqué en 2000 (pour conjurer le mauvais sort peut-être ?) et avait raté son tir au but justement ! Sans dommages puisque Toldo a fait le boulot ensuite...

    Maldini qui arrête, c'est quelque chose en effet ... Je crois qu'il était le seul joueur de mon album panini 88-89 à être encore en activité...

  • Jeanroucas le 27/05/2009 à 14h17
    Purée Maldini. Il était déjà sur mon dernier album panini de la world cup 1990. Mais quel joueur. Je ne crois pas l'avoir vu faire un seul vilain geste de sa carrière.

  • Qui me crame ce troll? le 27/05/2009 à 14h45
    A part se recoiffer tu veux dire?

  • FPZ le 27/05/2009 à 14h52
    Et à part le contrat sur Waddle lors du quart retour de C1 de 91 ?

  • Pascal Amateur le 27/05/2009 à 14h56
    FPZ
    mercredi 27 mai 2009 - 14h52
    Et à part le contrat sur Waddle lors du quart retour de C1 de 91 ?
    - - - - - - - - - -
    Moi aussi, le jour où Chris Waddle prendra sa retraite, ça me fera quelque chose.

  • Jeanroucas le 27/05/2009 à 15h03
    Ouch, j'étais pas assez addict au foot pour me souvenir de ça FPZ. Tu peux détailler s'il te plaît ?

  • FPZ le 27/05/2009 à 15h19
    Bon, contrat, j'exagère un peu, c'était surtout un appeau aux vieux marseillais.
    Il a passé tout le match à prendre des chocs (coups de coude, coups de tête) lors de chaque ballon aérien, entre autres par Maldini puisqu'il jouait sur son côté.

    Waddle aurait passé la nuit à l'hosto et raconte qu'il ne se souvient plus du tout de la fin du match, y compris de son superbe but...

  • José-Mickaël le 27/05/2009 à 16h10
    Pluton44
    mercredi 27 mai 2009 - 10h20
    > mais Maldini, c'est LE JOUEUR!!!! LA CLASSE!!! Il représente toute la bétise du ballon d'or!!!

    Ah, c'est le vieux débat... Le problème est que Maldini a été très régulier mais n'a jamais pu être considéré comme le meilleur joueur d'Europe sur une année particulière.

    C'est pourquoi j'avais déjà proposé l'idée suivante : à côté du Ballon d'Or, on pourrait imaginer un trophée complémentaire, une sorte de "prix Nobel du foot" qui ne serait décerné qu'à la fin de carrière d'un joueur et récompenserait notamment sa régularité au plus niveau, ça éviterait de donner le trophée à des joueurs qui n'auront finalement pas été si marquants, genre Owen (de même que pour décerner un prix Nobel, on attend de longues années pour être sûr que les travaux étaient effectivement historiques).

    En plus, on le donnerait à la fin de son dernier match, ça ferait une belle cérémonie. On pourrait même donner un micro au joueur pour qu'il dise un dernier mot aux supporters, comme Pelé après son dernier match.

    Ainsi, pour 2009, on pourrait le décerner à Maldini. Zidane l'aurait eu en 2006, bien sûr.

    Vu que le trophée FIFA ne sert à rien (il fait quasiment double emploi avec le Ballon d'Or), il pourrait servir à ça.

    Pascal Amateur
    mercredi 27 mai 2009 - 11h09
    > [tout]

    Très intéressante remarque ! C'est peut-être ça, effectivement, qui pourrait expliquer mon impression que les meilleurs joueurs de mon enfance (Maradona, Zico, Socratès, Platini, Schuster...) sont meilleurs que ceux de maintenant (Ronaldino, Messi, Gerrard, Eto'o...) Si j'avais connu Cruyff, Beckenbauer, G. Müller ou Cerezo, je les trouverais peut-être encore meilleurs parce que je comparerais les suivants à ceux-là.

    Il faudrait demander au doyen des Cahiers s'il trouve que, vraiment, personne n'arrive à la cheville de Sindelar ou d'Andrade...


  • Jeanroucas le 27/05/2009 à 16h15
    (merci FPZ)

La revue des Cahiers du football