Les résultats de la journée

Sochaux-Monaco : 3-0
Lyon-Nantes : 3-0
Auxerre-Grenoble : 2-0
Rennes-Caen : 1-0
Nancy-Lorient : 2-2
Toulouse-Lille : 0-0
Le Mans-Paris SG : 0-1
Valenciennes-Bordeaux : 1-2
Nice-Marseille : 0-2
Le Havre-Saint-Étienne : 2-4



Les 5 gestes de la journée

• La remise lobée de volée du pied gauche de fée Pagis.
• La déviation des ongles de Grégorini, en pleine extension pour empêcher Amalfitano de trouver sa lucarne. Si on nous avait dit qu'on écrirait ça un jour...
• La passe aveugle de Kahlenberg entre les jambes d'un de ses deux vis-à-vis, et pile dans l'intervalle laissé par la charnière grenobloise pour lancer Pedretti seul face à Wimbée, dont la parade sera vaine.
• Le tacle du talon qui permet à Debuchy de reprendre Braaten lancé à quelques centimètres du but Lillois, et l'interception de centre retournée en ciseau impeccablement maîtrisée par Plestan.
• La tête plongeante de Gourcuff, pas encore aussi belle que celle de Platini contre la Yougoslavie à Geoffroy-Guichard, mais tu es sur le bon chemin, petit scarabée.


Les 3 antigestes de la journée

• Le coup franc tiré des deux pieds par N'Daw pour mieux rater sa passe en retrait.
• Le martèlement d'écusson de maillot que Kezman aurait pu épargner aux supporters parisiens pour célébrer son but.
• La demi-volée à trois mètres du but expédiée par Kezman sur le hamac de Pascal Feindouno, qui faisait tranquillement la sieste sans rien demander à personne, quelque part à Doha.



La mini bannette

Le coach qui vise le ventre mou
Francis Gillot (lfp.fr) : "Mais on n'est pas dans une situation où on peut bomber le torse".

Le black est d'équerre
Pape Diouf (L'Équipe) : "Ça va être grand. On attend ce rendez-vous avec énormément ’envie".

Le joueur qui a l'appeau sur les os
Mathieu Valbuena (L'Équipe) : "Certains disent que j’en rajoute, mais je leur demande de voir l’état de mes tibias".

L'équipe d'empotés
Laurent Blanc (L'Équipe) : "Il a fallu s’arracher pour l’emporter".

L'équipe de Salims
Guy Lacombe (L'Équipe) : "Les gars se sont arrachés".


Le top Sodome et Gomorrhe
1. Franck Dumas (lfp.fr) : "On est toujours dans la merde".
2. Rudi Garcia (lfp.fr) : "Cela va être serré jusqu'au bout".
3. David Hellebuyck (L'Équipe) : "On n’a pris aucun plaisir. J’espère qu’on ne descendra pas plus bas".
4. Alain Perrin (lfp.fr) : "Pour nous, c'est une bouffée d'oxygène, on sort de la zone rouge".



"Bah alors Jean-Michel, tu viens plus aux soirées?"


Les minutes

La minute d’objectivité d’Olivier Rouyer
[en réaction à l'expulsion de Kombouaré] "Ah oui, je ne sais pas ce qui s'est passé, c'est difficile à expliquer, mais à mon sens c'est quand même très dur pour Antoine Kombouaré" (Foot+).


La minute du Spécialiste à lui tout seul de Christophe Dugarry
"Moi, j'ai juste une intuition qui me fait dire que Bordeaux va passer devant. Je ne saurais pas dire pourquoi mais il y a des petits signes, comme le fait qu'ils ont été champions il y a dix ans, qui me font dire Bordeaux. Mais après, dire où ça va se jouer, comment ça va se jouer, je n'en ai absolument aucune idée". (Sud Ouest)


La minute de tapage d’incrust à la commission de discipline de Francis Decourrière
"Vous êtes la honte de l’humanité, une raclure de bidet.  La prochaine fois que vous venez ici, venez avec les chiens. Je suis ici chez moi, je dis ce que je veux.  Ce que vous avez fait est scandaleux".  (aux arbitres de VA-Bordeaux, cité par L'Équipe)


La minute anti OL land de Jean-Alain Boumsong
"J'ai toujours le même état d'esprit ! (sourire) En plus, je viens d'écouter la neuvième symphonie de Beethoven - "L'hymne à la joie" - qui demande à tout le monde de s'aimer. C'est pareil". (Yahoo!)


La minute de modération de Mathieu Valbuena
"Je savais avant le match que j’étais l’homme à abattre. C’est l’un de mes coéquipiers qui m’en avait parlé après l’avoir appris de la bouche d’un joueur niçois hier. Les journalistes d’OM TV étaient également au courant. Ils m’en avaient aussi parlé avant la rencontre en m’affirmant qu’il y avait un contrat sur moi. C’est regrettable et scandaleux ! Que puis-je dire de plus ? Inviter toute la presse à venir voir mes tibias demain après le décrassage pour constater les coups que j’ai reçus ce soir. J’ai vraiment eu très peur à deux ou trois reprises et surtout sur l’attentat de Gérald Cid! Et quand je lis, quand j’entends que certains m’accusent d’en rajouter…" (mathieuvalbuena.net)


"Ça y est tu fais moins le malin maintenant. Six mois que j'avais dis que tu te cassais. J'avais raison, c'est mon Watergate à moi. T'es fini!"


Sprint final : les temps intermédiaires

Comme on ne suivra certainement pas le tour de France cet été, mangeons du sprint avant qu'il ne soit trop tard, avec l'actualisation du classement intermédiaire proposé la semaine dernière (lire "Tendance sprint final").
Pour rappel, il s'agit du classement à compter de la 31e journée, sensé valoriser le meilleur coup de pédale du peloton à l'approche de la ligne d'arrivée.

1. Bordeaux (+1) 15 pts
2. Marseille (+1) 13 pts
3. Auxerre (+2) 12 pts
4. Nancy (+3) 11 pts
5. Rennes (-) 9 pts
6. Paris (+1) 8 pts
7. Saint-Étienne (+1) 7 pts
8. Nice (-1) 7 pts
9. Monaco (+1) 7 pts
10. Grenoble (+1) 7 pts
11. Caen (+1) 6 pts
12. Le Mans (-) 6 pts
13. Toulouse (+1) 6 pts
14. Lyon (-2) 5 pts
15. Lorient (-1) 5 pts
16. Sochaux (-2) 4 pts
17. Valenciennes (-3) 4 pts
18. Nantes (-2) 3 pts
19. Le Havre (-) 3 pts
20. Lille (-2) 2 pts

Entre parenthèses, l'impact du sprint: l'évolution des classements par rapport aux positions du classement général sur la ligne de départ du sprint final, au soir de la 30e journée. En gras, les sept clubs à la lutte pour les premières places à l'amorce du sprint.


Les questions

• C'est Bob Sinclar ou Sinclair qui a dopé les joueurs nantais?
• Sachant qu'Arnaud Cormier était l'adjoint de Frédéric Hantz, Rudi Garcia, Yves Bertucci puis Daniel Jeandupeux, avant d'accepter le poste d'entraîneur général pour quatre matches en proposant à Bertucci de devenir son adjoint, quel est l'âge du président Legarda?
• Les Valenciennois se plaignent d'un pétage de plombs de Monsieur Chapron à la mi-temps. On reprend le match à la 45e minute, 1-0 pour les locaux, et on met Monsieur Poulat au sifflet pour voir si ça leur convient mieux?
• Visiblement, le portefeuille de Bernard Tapie le démange. Plutôt que l'OM, l'OGC Nice ou l'AS Cannes, on pourrait pas lui vendre la Coupe de la Ligue?
• Non Bernard, pas les droits de retransmission, le "Whole Full Package": la Coupe, les maillots, le pack-marketing, le naming, Daniel Lauclair, tout! Toujours pas intéressé, sûr?
• Mickaël Landreau fête ses trente ans. Ce n'est pas le même que celui qu'on se souvient avoir vu débuter à dix-sept ans il n'y a pas si longtemps, ou est-ce qu'il vieillit beaucoup plus vite que nous?
• À son arrivée, Brandão était un inconnu qui devait être aussi médiocre que sa notoriété. Puis il s'est affirmé infatigable travailleur, donc il devait être d'une infinie lourdeur qui l'empêcherait d'être un buteur. Enfin, il s'est mis à marquer, donc n'était pas quand même bien technique pour un Brésilien. Maintenant qu'il a métamorphosé l'OM, et qu'il enchaîne déviations ajustées et ailes de pigeons orientées, ne pourrait-on pas convenir qu'on a manifestement affaire à un très bon footballeur?



La table de la matière

Le jargon des journalistes spécialisés permet par exemple de réaliser le commentaire d'un résumé en mettant bout à bout des expressions éculées. Certaines servent, elles, spécialement à la critique ordinaire des arbitres. Prenez la formule "il y avait matière à siffler penalty", employée à trois reprises lors du seul Jour de foot de mercredi (1). Elle pourrait être simplement faux-cul (je ne me mouille pas), mais elle est aussi insidieuse. Pour les trois actions en question, les contacts étaient ambigus, et pouvaient éventuellement donner lieu à sanction – sans, pour autant, constituer aucun scandale dans le cas inverse. Pourquoi diable insister à ce point, avec force ralentis (qui mangent du temps de résumé "utile"), si ce n'est pour porter une suspicion complètement gratuite sur ces décisions?

À la vérité, il y a surtout "matière" à mettre en cause, de manière quasiment réflexe, des arbitres dont le nom est cité avec une certaine insistance, tout en présentant les protestations des joueurs ou du banc comme des raisons de douter. Matière à remplir l'antenne avec des non-informations et des embryons de mauvaises polémiques, au cas où. Matière à vérifier que ce que l'on reproche aux arbitres, c'est d'arbitrer.


(1) Xavier Giraudon (Rennes-Caen) : "Il y avait au centre de votre écran matière à penalty avec ce contact de Barzola avec un joueur rennais qui rend en tout cas furieux Guy Lacombe pas de sanction pour Philippe Kalt" (sic).
Grégory Nowak (Le Mans-Paris) : "Makelele s'infiltre dans la surface de réparation mancelle. Le sourire de Bruno Coué, et pourtant, il y avait matière à siffler un penalty pour les Parisiens, Makelele lui signifie d'ailleurs cette possibilité à l'arbitre de la partie M. Coué. (...) Helstad s'écroule et un petit peu comme tout à l'heure, il y avait matière à siffler penalty (...) M. Coué ne sifflera pas comme l'aurait souhaité Arnaud Cormier".



Retour de baston

On avait lu sur le blog de Daniel Riolo: "J’ai peur, enfin je devrais dire j’espère, que bientôt Giuly parle et dise vraiment ce qu’il a sur le cœur. Je pense que son coach va prendre cher." (lire Le blog de la semaine)

Le voilà exaucé: le Parisien s'est livré dans Les Dessous du Sport. Attention, ça taille: "Paul le Guen ne sera plus mon entraîneur la saison prochaine. Comme toute l'équipe, j'ai été surpris d'apprendre son départ  par les journaux. On savait qu'une décision serait prise. On se doutait que ça allait bouger. Mais rien ne semblait encore décidé. Il reste 4 matches avant la fin de "son" exercice. L'équipe doit continuer à se battre pour lui rendre hommage et pour saluer le travail qu'il a accompli avec son staff pendant deux ans et demi. Un an, c'est un peu court pour se forger une opinion définitive sur quelqu'un, mais je n'ai jamais eu de problème avec Paul Le Guen. C'est un bon coach, un mec droit".



"Rhaaa la honte j'arrive même pas a répondre a la question SMS".


Les observations en vrac

• Le Québec n'en peut plus de savoir qui de Marseille ou Bordeaux viendra promouvoir le football français sur ses terres en compagnie de Guingamp pour la conquête d'un trophée des champions 2009 qui passionne l'Amérique toute entière.
• Fabio Santos et Grégory Malicki sont déjà en vacances, les petits veinards.
• Les actionnaires du Havre ont été mal inspirés de refuser le projet de reprise Dhorasoo-Ruquier. Zemmour-Naulleau ils sont pénibles comme chroniqueurs, mais comme duo d'entraîneurs, ça vaut un ticket Kombouaré-Antonetti dirigé par une présidence bicéphale Kita-Decourrière.



J moins 3

Il reste neuf points à prendre. Le classement offre déjà plusieurs conclusions définitives.

• Le Havre est relégué.
• Après Auxerre la semaine dernière… personne d'autre n'a assuré son maintien. Lorient et Monaco (43 points) peuvent toujours être dépassés par Caen (34 points)
• Paris peut toujours viser la qualif directe en C1, mais pas Toulouse.
• Rennes, Toulouse et Lille peuvent encore espérer jouer le tour préliminaire de la C1. Maintenant, il s'agit d'essayer.
• Marseille ou Bordeaux peuvent se faire éjecter de la Ligue des champions, mais pas les deux en même temps.
• Cette fois c'est cuit, les hommes de Jean Fernandez ne découvriront pas l'Europa League la saison prochaine. Alors que Blanc et Deschamps sont au pire assurés de s'y qualifier.
• Toulouse est vraiment une équipe chiante à jouer.
• Lorient va terminer devant Saint-Étienne, et c'est pas un mince exploit.
• On ne sait pas si on aura l'occasion de revoir jouer le FC Nantes en Ligue 1 la saison prochaine, mais si c'est à ce niveau, on est sûr de ne pas vouloir.



Gourcuff rapporte
 
Yoann Gourcuff, sans loup ridicule ni même de fidèle destrier (à moins que Fernando ne mange de l'avoine en cachette), s'impose en sauveur de la Gironde avec ses trois buts inscrits lors des trois dernières journées de championnat. A la hauteur des attaquants Savidan, Gameiro, Chamakh, Rémy et Niang au classement des buteurs, ses buts pèsent leur pesant de points.
Aucun calcul ne peut être sérieusement pris en considération dans un sport qui, en plus d'être collectif, offre tant de variations possibles pour faire passer la ligne de but à un ballon. C'est bien pour ça que pour notre cellule "faisons dire tout ce que l'on veut à des chiffres insignifiants" a dressé son barème personnel qui, s'il ne lui vaudra pas un Nobel de mathématiques appliquées tout de suite, tente d'établir le rendement du buteur Gourcuff.

• J1 : 1 but face à Caen (victoire 2-1) > 3 pts
• J9 : 1 but face à Toulouse (victoire 2-1) > 3 pts
• J15 : but de l'égalisation face à Rennes (1-1) > 1 pt
• J20 : 3e but face à Paris (4-0) > 0 pt (1)
• J21 : 1 but face à Nantes (victoire 2-1) > 3 pts
• J22 : but de l'égalisation face à Lille (2-2) > 1 pt
• J29 : 1 but face au Havre (victoire 3-0) > 0 pt (1)
• J33 : 2 buts dont celui de la victoire à Rennes (1-2) > 3 pts
• J34 : 1 but face à Sochaux (3-0) > 0 pt (1)
• J35 : but de la victoire à Valenciennes (1-2) > 3 pts
> Total : 17 points

A ce petit jeu-là, seuls Mamadou Niang (avec trois penalties transformés en plus et 1000 minutes de jeu de moins) et Marouane Chamakh peuvent rivaliser avec un score de 17 points. Ce total, déjà fort honorable pour un attaquant, fait de Gourcuff un milieu de terrain particulièrement prolifique. Notre cellule refuse de révéler le résultat de Ben Arfa pour éviter toute interview intempestive de Robert Louis-Dreyfus à trois journées de la fin de la saison.

(1) Sauf si Bordeaux remporte le championnat à la différence de buts.


L’envers du championnat

Les Nantais confirment, une fois de plus cette saison, que lorsqu’ils le veulent, ils produisent bien le plus beau jeu de France. Au terme d’une opposition sans tache face à un OL performant ces derniers temps, mais pour une fois surclassé dans tous les compartiments du jeu, ils se lovent de nouveau dans un fauteuil de dauphin qu’ils mériteraient d’obtenir en fin de saison.

En dépit des mathématiques, Caen semble seul en course pour leur chiper l’accessit. S’ils savent tirer profit d’un calendrier très avantageux (Lyon et Bordeaux pour terminer, après le choc de samedi face à Sochaux), les Normands peuvent encore surprendre les Canaris, tant un sentier parsemé de roses semble se dessiner sous leurs crampons en direction de la Ligue 2. Sochaux, encore dans la course, aura du mal à suivre le rythme, comme le concède Francis Gillot au micro de Canal+: "Si on gagnait à Caen dans trois jours, évidemment, ça serait pratiquement fini pour le maintien".

Mais ce mercredi, tous les regards convergeaient vers Le Havre, décidément trop fort pour une équipe stéphanoise qui allie classe dans les coulisses (le coup du dépôt de réserve technique visant à rayer de la feuille de match Diallo, dont ils pensaient le titre de séjour échu, il fallait y penser) et force de caractère sur le terrain (que de points glanés dans les arrêts de jeu cette saison). Poussés à la faute d’entrée de jeu, ils ne leur faut que dix-huit minutes pour reprendre le droit chemin, notamment grâce à une superbe feinte d’intervention en masquant son gardien exécutée par Bayal. Moins inspiré en seconde période, ce dernier pêche devant le but adverse, avant que Mirallas et Rivière n’anéantissent les espoirs verts en fin de rencontre. Imperturbable, Le HAC est officiellement promu au niveau 2.



C'est finalement Kader Keita qui a gagné le concours du meilleur job du monde.

> Les lucarnes se prélassent dans le Diaporama des lecteurs