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LE GUEN 2003, PUEL 2009 : LE COMPARATIF

Le constat de semi-échec de Claude Puel à la tête de l’OL a des airs de déjà-vu, et rappelle le début d’une belle page écrite par les Lyonnais...
Auteur : Erwan Bagot le 19 Mars 2009

 

Alors que Jean Michel Aulas s’épanche dans la presse sur les raisons fiscales et structurelles qui l'auraient éloigné de son rêve d’Europe, et que de nombreux observateurs prédisent un déclin de l'OL, comparons Le Guen I à Puel I.
 
Juin 2002
Paul le Guen, entraîneur chômeur, prend la tête de l’équipe lyonnaise. Jean-Michel Aulas voit en lui un profil de manager à l’anglaise. Il n’aura certes pas les clés du navire, mais la cellule de recrutement de Lyon sera à son écoute. Aulas croit en Le Guen comme il croira six ans plus tard en Claude Puel.  Pourtant, la première saison du Breton n'est pas de tout repos. L’OL, auréolé de son premier titre de champion, connaît assez rapidement des déconvenues en championnat avec en point d'orgue une démonstration de Monaco à Gerland. Le Guen tâtonne mais innove: il tente l’association Dhorasso-Carrière-Juninho au milieu, soutenue par un Diarra aux allures toulalanesques.

Août 2008.
Claude Puel démarre la saison avec l’ambition de perméabiliser sa défense. L’OL de Houllier est passé par la case Perrin, et a perdu pas mal de sa solidité défensive. Cloclo impose donc Makoun dans le 4-3-3 lyonnais, demande à ses joueurs d’effectuer un effort de placement et de toujours presser le porteur de la balle quand il est dans leur zone. Bilan: un manque d’animation offensive, mais une belle solidité défensive. Après 19 journées l’OL, a encaissé 12 buts. En revanche, il n’en a marqué que 23.

ol2002_2003.jpg


Automne 2002
Le Lyon de Le Guen est capable de matches magnifiques (Inter-OL et OL-Inter), mais ne passe pas le cap des poules: la faute à une double confrontation perdue face à l’Ajax d’Amsterdam.

Automne 2009
Les mêmes fulgurances (beau retour face a la Fiorentina, Bucarest et Munich), les mêmes errements (démarrages catastrophiques face à la Fiorentina, Bucarest et Munich) pour une qualification qui tient plus à l’expérience des dernières campagnes européennes, qu’à une véritable solidité dans le jeu. L’OL encaisse déjà trop de buts pour envisager une belle épopée européenne. Les faiblesses qui s'exhibent à Barcelone font écho à celles affichées par l’OL de Le Guen à Milan (où Lyon, malgré un beau match, encaisse trois buts cruels de réalisme).


Mars 2003
L’OL s’est écroulé à Libourne en Coupe de France, le modeste club de Denizlisport met un terme à son aventure européenne en UEFA. En championnat, après vingt-huit journées, les hommes de Le Guen comptent six points de retard sur l’OM, pour un total de seulement 45. Ils sont quatrièmes.

Mars 2009
Le bilan de Puel est plus flatteur. Son équipe bat brillamment Marseille en Coupe de France avant de tomber face à une bonne équipe de Lille, ce qui n’a rien d’un gros accident de parcours.


ol2008_2009.jpg


Le jeu en 2003
On entend parfois dire que l’OL de Puel serait le pire des dix dernières années. C'est oublier qu’on ne voyait pas vraiment quelles étaient les lignes directrices de l’OL de Le Guen I. L’association Dhorasso-Juninho-Carriere était ambitieuse, mais l’équipe encaissait beaucoup  de buts (41 en championnat). La seule recrue lyonnaise d'importance, Mahamadou Diarra, avait perdu en fin de saison sa place de titulaire... Et que cela se fasse au profit du vieux grognard Violeau n’était pas un signe encourageant pour l’avenir. En fin de saison, l’ombre du départ de Sonny Anderson sembla même précipiter l’OL vers le déclin. 

Le jeu en 2009
Puel cherche un système de jeu, mais, encore plus qu'à l'époque de Le Guen, Lyon doit obtenir des résultats sur le court terme, ce qui dissuade les expérimentations entre deux matches. Du coup, Puel peut moins facilement remettre en cause l'héritage qu'il a reçu, et s'en tient pour le moment au 4-3-3. Et puis, il joue de malchance: quand il a semblé trouver des repères (comme en janvier lors du très bon match de Coupe de France qui remisait Juninho un cran plus bas et introniser Delgado en numéro 10), des blessures compromettaient ces fragiles acquis.



Qu'arrive(ra)-t-il ensuite ?


ol_leguen_puel1.jpgLyon 2003/2004/2005

Paul  Le Guen, pour  sa deuxième saison, réussi à être plus convaincant, sans pour autant lever tous les doutes. L’OL atteint une première fois les quarts de la Ligue des champions et termine champion de France avec onze points de plus que la saison d’avant. Un doux présage pour Puel et ses hommes?

L’utilisation d’Essien en ailier droit, la relative déception d’Elber en pointe, Malouda latéral, et surtout la mise à l'écart de Carrière lors du sprint final sont autant de critiques adressées frontalement à l’ex-entraîneur rennais. Ce n’est vraiment que lors de la saison suivante – la troisième – que Le Guen va trouver la combinaison idéale, qui deviendra une marque de fabrique, jusqu'à aujourd’hui: le 4-3-2-1 à la lyonnaise, avec un milieu qui place Juninho au cœur du dispositif, soutenu par deux poumons: Essien et Diarra, avec deux ailiers (Malouda et Govou) sur les côtés, et une pointe. Le Guen étant adepte d’un intense turnover, ce système mettra un certain temps avant de vraiment devenir incontournable, durant une saison qui emmènera l’OL aux portes d’une demi-finale de Ligue des champions.


ol_leguen_puel2.jpgLyon 2010/2011/2012

Bien sûr, au regard de l’expérience passée de l’Olympique lyonnais, on se doute que Puel ne disposera pas de trois ans pour trouver son dispositif idéal. Il doit faire aussi bien, en moins de temps. A priori, il possède une grosse partie de l’effectif pour réaliser cet objectif, là ou Le Guen avait dû attendre ses deuxième et troisième saisons pour accueillir des éléments capitaux à la réussite de l’OL (Essien, Malouda, puis Cris, Abidal, Wiltord). Puel part avec une base plus solide avec des joueurs comme Lloris, Cris, Boumsong, Toulalan, Makoun, Ederson, Pjanic, Bodmer, Govou, et Benzema.

L’ex-entraîneur lillois doit encore trouver une identité de jeu, dans un système différent qui permettra de mettre en valeur certains joueurs qui n’ont pas semblé s’épanouir dans le 4-3-2-1 traditionnel. On pense immanquablement à Makoun, Ederson ou Bodmer, voire au suédois Kim Kallström. Il devra aussi remédier au relatif isolement des différents numéros 9 lyonnais dans la période 2004/2009, dont a beaucoup souffert Benzema cette saison.

Il reste que sur la saison écoulée, bon nombre de supporters ne sont pas satisfaits du jeu de l’OL et regrettent l’époque Houllier. On peut difficilement leur donner tort concernant la Ligue des champions. Mais quel plaisir pouvait-on bien prendre quand l’OL, avec quinze points d avance sur son dauphin, continuait à jouer les rouleaux compresseurs jusqu'à faire craquer les Troyes, Valenciennes et autre Le Mans dans les dix dernières minutes de matches gérés mécaniquement de bout en bout? Quel supporter s'est épanoui en regardant les matches étriqués face à Rennes, Le Mans et Auxerre, au printemps 2007, alors qu’on aurait pu imaginer un Lyon avec plus d’âme et de mordant. Or, de l’âme et le mordant, c’est la seule chose qui permettra au Lyon d’aujourd’hui de conserver sa couronne. Et c’est forcément plus excitant qu’un titre gagné à cinq journées de la fin devant sa télévision.

Réactions

  • Qui me crame ce troll? le 19/03/2009 à 07h40
    J'aime bien le dernier paragraphe qui nous dit ce qu'on doit aimer/penser... Parce que moi j'aimais bien l'OL de Houiller, celui qui avait une chance en Ligue des Champions, pas tout à fait comme cette année.
    Finalement si on reprend les points de l'article :
    - Puel a imposé Makoun dans le 4-3-3. C'était sans doute ce à quoi pensaient tous les supporters en début de saison, et je ne vois pas en quoi il a imposé quelque chose puisque c'est exactement le même schéma de jeu que les X années précédentes.
    - Solidité défensive : ok. Meilleure défense au bout de la 28ème journée depuis les 4 dernières années. Mais la défense est justement en train de se chercher et a encaissé en quelques jours beaucoup de buts (2 contre Auxerre, 5 contre le Barca, 2 contre Lille, encore 3 contre Lille). Plus la différence de but de +15 (au lieu de +29, +28, +22 les années précédentes, certes 2004-2005 était à +13).
    - Les fulgurances avaient laissé beaucoup d'espoir, celui d'une équipe de "coups", capable de renverser des situations mal entamées. Il n'en fut rien dans les matchs très important.
    - Certes Puel a tenté d'autres organisations, et a été stoppé par les mauvais résultats/les blessures. Mais ça a été aussi le cas de Perrin l'année passée.
    - Puel n'a finalement tenté qu'un autre schéma de jeu en faisant reculer Juninho au niveau de Toulalan, a maintenu un Keita pas franchement top toute l'année pour le virer quand les gros matchs sont arrivés, a géré le cas Fred aussi bien (mal?) que les autres entraîneurs...

    Pour l'instant, l'évaluation de Puel serait B-. A lui de faire mieux l'année prochaine.

  • gurney le 19/03/2009 à 08h56
    Si tu veux dire par la que Perrin n'a pas eu sa chance, contrairement à Puel qui l'aura pour moins que ca, je te suis parfaitement. Mais Perrin et Puel ont eu à la base des missions différentes: On a mis Perrin, à tord, dans une configuration de conducteur de F1. (Il me semble me rappeller que Aulas s'evertuait d'ailleurs à dire que son effectif 2007/2008 était tout aussi bon que les précédents, je me demande même si ce coquin n'a pas glissé ici ou la un "meilleur" dans ses déclarations).
    Puel a eu quand à lui une demande de construction sur le long terme.

    Le Guen a probablement plus renouvelé son systeme tactique que Puel lors de sa premiere saison lyonnaise, mais il était plus facile de sortir du 4-4-2 de santini que du 4-3-3 2004/2008 non?

  • Road to Champions League le 19/03/2009 à 08h58
    LE GUEN 2003, PUEL 2009 : LE COMPARATIF

    Dites, il aurait pas fallut attendre que Puel 2009 soit terminé, pour faire ce comparatif ? Parce que cette année, l'OL n'a pas encore le titre, et j'irais même jusqu'à dire que l'OL n'est pas encore européen.
    Imaginer l'OL finir 4ème de ce championnat ne me parrait pas surréaliste. Et là, je crois que le bilan de Puel 09 ne serait plus à comparer avec rien du tout.

  • Charterhouse11 le 19/03/2009 à 09h14
    Ne parle pas de malheur malheureux!

  • animasana le 19/03/2009 à 09h38

    M.Meuble
    jeudi 19 mars 2009 - 03h21
    C'est tres l'Equipe cet article, non?
    -------------
    Je n'ai jamais vu l'Equipe défendre un coach en délicatesse, encore moins en faisant un comparatif historique.

  • Gone n' Rosette le 19/03/2009 à 09h59
    Pour Makoun en 4-3-3, la différence est que la logique aurait voulu qu'on remplace poste pour poste Tiago/kallstrom par Makoun, pour arriver à un milieu toulalan en 6 - juni centre droit et makoun centre gauche.

    La différence est que Puel a fait reculer Juni, pour (presque) l'aligner sur toulalan, et fait remonter makoun d'un cran.

    A terme, amha, Puel va se débarasser de Juni, et du 4-3-3 à la lyonnaise, pour aligner un 4-4-2 avec un seul récupérateur (toul) et trois milieux solides mais capables de se projeter vers l'avant (Ederson-Bodmer-Delgado)

    Miam pour Puel II

    In Puel I Trust

  • Le_footix le 19/03/2009 à 10h00
    (Il me semble me rappeller que Aulas s'evertuait d'ailleurs à dire que son effectif 2007/2008 était tout aussi bon que les précédents, je me demande même si ce coquin n'a pas glissé ici ou la un "meilleur" dans ses déclarations).
    ---
    Et avec cet effectif "aussi bon voire meilleur", Perrin a eu d'aussi bons voire meilleurs résultats que ses deux prédecesseurs.

  • Bourrinos le 19/03/2009 à 10h11
    J'ajoute que la pluspart des joueurs de l'OL ont mis une saison avant d'exploser/ trouver leur vraie place: Juninho, Essien, Diarra, Malouda, RvR, Boumsong, voire Toulalan ou Delgado. Je sens bien Ederson et Makoun suivre cette voie.

    Alors du coup, cette année, entre les blessés et les nouveaux, c'est forcément moins évident d'avoir un jeu équilibré.

  • Pierre Des Loges le 19/03/2009 à 10h30
    A l'arrivée de Claude Puel, Pierre Ménès avait posé une bonne question: le nouveau coach de Lyon sera-t-il le Puel frileux du LOSC, ou le Puel offensif de l'ASM (rappelez-vous Simone, Trézégol...)?

    Sur l'an I, c'est malheureusement le Puel version LOSC, en moins bien car vu la différence d'effectif, on aurait pu s'attendre à voir Lyon caracolé en tête de la Ligue 1 et passer finger in the nose en LdC (sans prendre autant de but). Mais pour l'avenir, je pense que l'OL devrait se stabiliser un peu et arrêter de vouloir ressembler à l'OM en bazardant un coach parce qu'il n'aurait fait 'que' troisième du championnat et huitième de finaliste de la LdC. On a tellement habituer les Lyonnais au caviar qu'ils ne peuvent pas accepter le concept d'année de transition...

  • Pierre Des Loges le 19/03/2009 à 10h31
    habitué, pardon.

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