En vous connectant, vous certifiez n'avoir jamais trompé votre club favori. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

Fermez-la quand je l'ouvre

Le journalisme et la liberté d'expression selon Franck Dumas, ça peut faire sourire, mais ça fait aussi un peu peur.
Auteur : Jérôme Latta le 2 Mars 2009

 

Peut-être parce qu'elle lui a semblé avoir un caractère confidentiel, Franck Dumas se livre avec une franchise certaine dans l'interview vidéo qu'il a accordée au site myfoot.fr, , en particulier lorsqu'il s'agit d'aborder les relations avec la presse et l'exercice de langue de bois qu'elles imposent.

On ne peut que sourire d'entendre enfin un entraîneur dire clairement qu'il ne va jamais livrer le fond de sa pensée et de son analyse aux médias. Cette "exigence", qui a alimenté le procès de Raymond Domenech l'été dernier, n'est effectivement qu'une fumisterie, pour reprendre les termes de l'interviewé: au mieux, un entraîneur fera semblant d'analyser le match de son équipe, et le reste du temps, il débitera des banalités. D'une part parce qu'il n'a aucune raison de donner des billes à ses futurs adversaires ou à ses détracteurs, d'autre part parce que jouer la transparence aurait des conséquences désastreuses auprès des joueurs et pour lui-même. "Ça reste en interne. Tout ce qu'on peut dire devant la presse, c'est du blabla".

dumas_lib1.jpg


"Ce que tu penses, on n'en a rien à foutre"
On s'amuse aussi quand Dumas se moque des commentaires dithyrambiques qui ont accompagné la sortie de l'Argentine à Marseille, le poussant à couper le son de sa télévision pour échapper à ce "foutage de gueule". On acquiesce encore quand le coach fustige la prétention de certains journaux à noter les joueurs (1). Mais on décroche franchement quand le coach conteste à quiconque n'est pas du métier la légitimité d'analyser un match ou une équipe: "Moi je veux bien me faire critiquer par des entraîneurs ou par des joueurs. Mais pas par une pseudo-presse, par un mec qui n'a jamais fait de sport professionnel dans sa vie, qui ne connaît rien au football professionnel".

Si nous regrettons souvent, sur ces pages, le bien piètre usage que font beaucoup de journalistes sportifs de leur liberté de critique, avec ce genre de conception, il faudrait s'en tenir à un journalisme "qui rapporte ce qui s'est passé" et s'interdit toute opinion. "Ce que tu penses, toi, on n'en a rien à foutre", assène-t-il. Et d'enchaîner sur les critiques de films, autre métier illégitime, en prenant l'exemple de Bienvenue chez les Ch'tis, absent des Césars. Pas de chance, les Césars sont organisés par la profession cinématographique, pas par la critique.


"La mode, c'est de fermer sa gueule"
On aurait aimé entendre l'avis de Franck Dumas sur ses confrères patentés qui pullulent dans les médias en tant que consultants, et en donnent le ton: arriverait-il à nous convaincre que les Rolland Courbis, Luis Fernandez, Vincent Moscato, Jean-Michel Larqué ou autre Philippe Lucas (2) – tous grands professionnels – ont des opinions plus fondées que le tout-venant du journalisme, ou que des journalistes qui ont une connaissance du milieu et de ce sport que n'approcheront pas tous les entraîneurs?

Ceux-là, du moins, arborent le franc-parler qui semble plaire à Dumas: devant le scandale des critiques dans les journaux, il déplore que "La mode, c'est de fermer sa gueule", évoquant ceux de ses confrères qui, logiquement, se retranchent derrière la langue de bois et font "profil bas". Pour lui, au contraire, "Il faut ouvrir sa gueule. Mais après on dérange. C'est pour ça que j'aime bien Antonetti". Un exemple bien choisi: son confrère de Nice aligne indifféremment des fulgurances et des énormités, et en ouvrant les vannes, il ouvre surtout la boîte de Pandore de ses névroses (voir notamment le Replay 11).

dumas_lib2.jpg


Liberté "encadrée"
Cette liberté de ton et d'expression que Dumas réclame pour ses pairs ne concerne donc pas les journalistes. Ni les supporters. L'entraîneur ne craint pas la contradiction, car s'il regrette que "les gens, ce sont des buvards", les incitant à "penser par eux-mêmes", le supporter est invité à ne pas trop l'ouvrir. On le comprend mieux quand il revient sur "l'affaire du Papablog", ce blog parodique qui racontait, à la manière du Petit José et par la voix de Patrick Parizon, les coulisses imaginaires du SM Caen (lire "Scandale à la Papa"). Les deux dirigeants caennais en avaient alors pris ombrage au point de déposer une plainte pour diffamation.

Selon lui, et d'après une présentation des faits que nous laissons nos lecteurs confronter avec celle des auteurs et avec leurs textes, le blog a été "méchant" et a "dépassé les bornes". Mais à l'entendre, ce que Dumas reproche surtout à ceux-ci, c'est de ne pas avoir demandé au préalable l'accord des intéressés... Il affirme aussi que le blog aurait pu poursuivre son activité, mais "encadrée", c'est-à-dire à condition "qu'on soit au courant de ce [qu'ils mettaient] dedans". Un régime de liberté d'expression intéressant naîtrait d'une telle obligation d'avoir l'assentiment de ceux dont on parle, afin de s'assurer qu'on ne les dérange pas... (3)


Satire au Franck
Après plusieurs tentatives (4), vient l'argument massue. "Faites un blog avec Sarkozy où vous le démontez. Le blog, il dure un quart d'heure". On ne sait pas ce qui est le plus choquant. Que Franck Dumas semble trouver normal qu'un blog qui parodierait la vie du président de la République soit condamné à brève échéance. Ou qu'il ignore l'existence d'une presse satirique dans laquelle de telles parodies foisonnent, dans le cadre normal de la liberté de la presse et du droit à la satire. Pour ne prendre que cet exemple, Charlie Hebdo a longtemps publié, chaque semaine, "Le journal de Nicolas" (un faux journal intime du président) et décline actuellement "Les Sarkozy gèrent la France", intrusion imaginaire dans l'intimité de la famille présidentielle (dessinée par Luz). Avec une férocité sans commune mesure avec le Papablog (5)...


Difficile de savoir quelle attitude adopter devant ce florilège: faut-il s'amuser de ce que le Gene Hackman de Basse-Normandie se risque en philosophe des médias bon enfant et, clope au bec, assène ses vérités? Ou bien s'alarmer de ce manque flagrant d'éducation démocratique, assumée en toute absence de complexe? L'hypersensibilité aux critiques semble en tout cas une pathologie qui n'épargne personne dans le monde du ballon rond: ni les joueurs, ni les entraîneurs, ni les dirigeants... ni les journalistes, qui en sont pourtant grandement responsables quand ils entretiennent une pensée de comptoir.


(1) "Tu vas demander à un joueur de faire un travail spécifique sur le terrain, personne ne va le voir. Il fait ce que tu lui as demandé et ça te permet de gagner, mais parce qu'on ne l'a pas vu faire une aile de pigeon, il va se faire fracasser dans la presse alors qu'il a été indispensable pendant quatre-vingt dix minutes".
(2) On pourrait ajouter à cette liste Christophe Dugarry, Éric Di Meco, Bixente Lizarazu, Olivier Rouyer, Gilles Veissière, Emmanuel Petit et quelques autres grands fracasseurs.
(3) C'est peut-être au nom de cette "victoire" (le site avait été arrêté et la plainte retirée) que Franck Dumas se sent en mesure de nous livrer son expertise sur la liberté d'expression.
(4) "À un moment donné, faut arrêter les conneries"; "Pourquoi nous le staff on pourrait pas faire un blog, où on fracasserait les supporters?"; "On peut voir tout et n'importe quoi sur Internet. C'est quand même terrible. L'être humain est spécial".
(5) Ou avec son illustre prédécesseur Le Petit José, dont l'auteur avait été accueilli par l'Olympique de Marseille, notamment pour y rencontrer José Anigo.

Réactions

  • Mykland le 02/03/2009 à 14h35
    En voilà un bon mec qui donne du caractère à la L1.

    Il s'en bat les bouboules du politiquement correct, il ne sort pas de discours "A partir de là, je crois que bon..".
    Il est incohérent, parfois borderline, grossier mais ça fait du bien de voir un mec nature.
    Peut-être qu'avec l'accent du sud et 2/3 blagues vaseuses à la Courbis (à remplacer par Nicollin, Anigo, Antonetti...) ça passerait mieux et le rendrait plus sympathique.
    Peut-être que je me trompe mais peut-être que je me trompe pas.

    Si c'était un supp, il serait ultra.
    Le mec 100% derrière son club, toujours dans les déplacements mais aussi à la limite avec quelques fights et insultes envers les supps/équipes adverses. Pas tout blanc, ni tout noir.

    Et gros +1 sur son projet de jeu.
    En général, la compo comprend toujours au minimum 4 joueurs à vocation offensive, qu'il soit dans une bonne ou mauvaise phase.

    On peut lui préférer un Jeandupeux du Mans qui nous ressort son 5/4/1 des familles, bétonnant à l'extérieur comme à domicile, ayant comme logique "un point est un point, y a pas de petites économies".

    ou un Bazda qui bétonne et attend un coup de pied arrêté ou une erreur de la défense adverse pour planter.

    Perso, des mec comme ça, ce sont des tue-l'amour-du-foot.



  • Gilou le 02/03/2009 à 15h46
    Pour ma part, Dumas il me tue l'amour pourtant. Ca tronche ne me revient pas, à chaque fois qu'il parle il se prend la tête avec quelqu'un : l'arbitrage, un autre coach, un joueur, un président. Je me rappelle quand Grandin est partit à l'OM, il avait dit, en substance : "Grandin je le regretterait pas, il était pas mauvais mais il est trop con pour progresser". On a déjà vu plus classe. Je me rappelle plus de toutes ses sorties d'ailleurs mais comme dirait Antonetti : "lui, s'il part en Angleterre, il va pas me manquer"

  • Parisiano le 02/03/2009 à 16h38
    Ptete pas classe, mais faut avouer que Grandin n'a pas vraiment progressé.

  • Jean-Patrick Sacdefiel le 02/03/2009 à 16h44
    Ah, l'éloge du "politiquement incorrect", qui permet de faire passer n'importe quel déblatérateur pour un rebelle, voire un anar de droite, ça me laisse toujours songeur.
    D'autre part, des choix de jeu ne justifient pas, à mon avis, la moindre indulgence envers une personne (publique, qu'il le veuille ou non), qui trahit effectivement une aussi pauvre conception de la liberté d'expression.

    On dirait aussi que les personnages dotés de "faconde" ou de "franc-parler" se voient tout excuser parce qu'ils occasionnent quelques sourires et changent des tristes sires. Mais bon, ce "naturel" là, merci bien, je préférerais qu'il s'auto-censure.

  • Mykland le 02/03/2009 à 17h31
    Perso les tirades de bistrot, le bon poujadisme, c'est ma cam'.
    Du bon vulgos-populo à 2 balles auquel il ne manque plus qu'un "Patron la même chose".

    Entre un discours formaté, policé qui donne l'impression qu'il faut avoir fait un DU de com' avant de devenir entraineur et un mec qui balance ses anêries droit comme un i, je préfère le 2ème.

    J'ai du cotoyer un peu trop de dockers à la buvette.

  • Nimaï le 02/03/2009 à 17h58
    En suivant la logique de M. Dumas, pourquoi parle-t-il du rôle d'un journaliste alors qu'il ne l'a jamais été? Pourquoi balance-t-il de telles affirmations qui n'engagent que sa subjectivité, tout en réprouvant l'avis de tous le monde?
    Ok, c'est rigolo Dumas et Antonetti en bad boys. J'espère quand même pour Dumas qu'un jour il ne croisera pas un colosse éméché à qui sa tête ne reviendra pas, parce que les petits gars comme lui qui pensent avec leurs poings et ne laissent rien passer finissent quand même par se faire dérouiller. Dumas c'est quand même pas Le Banner. Il exerce une profession exposée médiatiquement, dans un domaine qui génère énormément d'engouement et de fric, il a 40 piges et il met en garde celui qui dirait du mal sur sa vie privée. C'est hilarant.
    Mais ce sont des entraîneurs, on ne leur a pas demandé de changer le monde. On dirait un peu le sketch des inconnus sur la dénonciation des politiques. Dumas a envie de cracher sur certains journaux et certains journalistes en particulier, qu'il aille au bout de sa démarche, qu'il ose donner leur nom et apporter des précisions. Les approximations laissent place à de nouvelles approximations dans son discours, si bien qu'au final il finit par se contredire.
    C'est quand même pas une condition pour être un bon entraîneur, être un bon pilier de bar?

  • Bowthan le 02/03/2009 à 22h49
    Je ne sais pas si Franck Dumas à un problème avec la liberté d'expression ou une vision trop restrictive mais j'ai surtout l'impression qu'il ne sait pas où est la borne entre vie privée et vie publique.

    A l'écouter par la manière dont il parle, la façon dont il raisonne c'est comme s'il n'avait pas l'air de se rendre compte qu'il faisait le même métier que Leguen, Guerets, Puel ou Blanc, que son club évolue dans la même division. Mais plutôt le boulot d'un employé de mairie occupé à gérer le club sportif du club de foot de la ville qui évoluerait en CFA ou au mieux en Nationale.

    Et il y a un passage intéressant où il admet pratiquement rejeter toute dimension publique. Dans les extrait, pour lui c'est la même chose que l'on parle de lui dans un blog que s'il prenait un anonyme au hasard. Il n'a pas conscience qu'il puisse être connu, que ça soit lui où son président de club. C'est vrai être à la tête du meilleur club de la région, la Normandie, évoluer en L1 c'est la même chose qu'être supporter lambda hein.

    Et ton son raisonnement est basé sur ça en fait. Car après on se rend compte aussi qu'il prend toute critique pour lui. On n'a qu'a dire "l'entraineur de Caen est nul, je ne l'aime pas". Il lira "Franck Dumas, l'homme est nul, je ne l'aime pas". Idem pour l'humour, c'est un rapport très personnel. Trop personnel. Ce qu'il accepte en tant qu'homme et qu'entraineur c'est la même chose. Pour lui il n'y a pas de différence c'est la même chose. Mais dès que ça va trop loin pour l'homme, qu'il ne peut l'encaisser, il ne fait pas la distinction si c'est dirigé contre la fonction ou le gars.

    Ça fait bizarre car il dit que l'on peut rien comprendre si on n'a pas été pro. Mais il a été pro, il a été un peu connu. Il devrait faire la distinction entre le coté public et le coté privé. Enfin bon en cet interview, pas étonnant qu'il n'aie pas réussi à Marseille en tant que joueur. Comme par hasard le club le plus médiatique où il a joué .... avec Newcastle où il s'est planté aussi. Vous pourrez vérifier.

    Et on peut prédire sans trop se tromper que c'est aussi ce qui fera qu'il sera limité à des équipes de la dimension de Caen. Plus huppé, plus médiatique et il serait foutu. Pas sur qu'il en rêve d'ailleurs.

    Pourtant il est relativement jeune, a des résultats qui sont interressant compte tenu du potentiel du club. Il est entraineur de Caen, pas de l'OL. Sur le papier on pourrait se dire, tiens lui pourquoi pas dans quelques années il sera peut être entraineur de club plus huppés mais la non. Au PSG il tiendrait 3 interview de journalistes. Donc moins de 3 jours après....

  • Gilou le 02/03/2009 à 23h32
    J'pense que comparer Antonetti et Dumas c'est mélanger un peu tout. Antonetti est une grande gueule mais c'est surtout un bon coach, un mec qui s'y connaît un peu, qui sait gérer des joueurs et une équipe, et qui l'a déjà montré. Dumas c'es typiquement le genre de coach qui ne peut entraîner que dans "son" club (si un jour franck dumas entraine un club plus gros que le SM Caen, je mange mon abo à Picot). J'ai pas envie de fire son procès pour l'instant mais à mon avis il risque pas de laisser son nom dans les annales

    Pour répondre sur Grandin, en effet il n'a pas bien progressé et c'est justement tout le sujet. Un mec un peu classe aurait évité de tirer sur une ambulance comme l'a fait Dumas sur ce coup.

    Moi perso je m'en fout qu'un coach ne dise rien de plus que des discours formatés, du moment qu'il s'y entend à peu près en football. Un mec comme Rudy Garcia par exemple, c'est pas un génie, il enroule pas mal de phrases convenues dans ses interviews mais au moins il pue pas le gros con à 20m e faisant la leçon à tout le monde


  • José-Mickaël le 03/03/2009 à 11h43
    Il y a deux choses...

    L'homme : je ne sais pas qui il est, je ne le connais pas, mais il est clair que ses déclarations sont très douteuses (il n'est pas le seul !) L'affaire avec le blog dont j'ai oublié le nom le désigne comme un sous-développé de l'humour, et comme j'ai tendance à prendre l'humour pour une preuve d'intelligence, tout ça ne me donne pas une bonne opinion de l'homme. Tout en sachant que je ne le connais pas assez (pas du tout, même) pour accorder la moindre valeur à l'opinion que je me fais de lui.

    Le technicien : après tout, le métier d'entraîneur n'est-il pas d'entraîner. Oui, il est aussi de répondre à la presse, mais c'est collatéral. En tant que technicien, j'affirme que Dumas a apporté quelque chose à la Ligue 1. Il n'est pas le seul, mais il fait partie d'un petit groupe de techniciens qui ne croient pas forcément que la meilleure façon de se maintenir est de déjouer. Et pourtant, avant lui c'est ce que tout le monde faisait. Sauf Pasqualetti à Sedan, mais Sedan est descendu. On a souvent parlé de l'influence néfaste qu'a pu avoir la victoire en 1998 : Jacquet aurait fait école... et je crois que c'est le cas. Mais Dumas fait partie d'une nouvelle génération, il a prouvé qu'on pouvait se maintenir (et faire bien mieux que ça : les Caennais ont dû apprécier le parcours de l'an passé, tout le contraire d'un parcours banal) avec des intentions offensives. Comme Garcia ou Blanc, il apporte un souffle nouveau sur la Ligue 1, qui en avait bien besoin.

    Pour ma part, je préfère juger un entraîneur sur son boulot spécifique (entraîner) plutôt que sur le reste, c'est ce qui me fait l'apprécier. Ca ne m'empêche pas de ne pas aimer ce qu'il a dit, donc je souhaite qu'il se taise et qu'il continue son (bon) boulot.

  • sansai le 03/03/2009 à 14h35
    Je pense qu'il faut remettre les choses à leur place, Dumas n'est pas une lumière et a sans aucun doute des opinions arrêtées beaucoup trop vite.
    M'enfin, dans le fond, il tend quand même relativement dans le bon sens.

    Ses tirades sur le journalisme et les supporters me semblent nées d'une analyse superficielle et à l'emporte-pièce de la situation, et s'adresser particulièrement aux analystes de comptoir qui peuplent la presse comme les tribunes.
    Sa réaction face au papablog est assez parlante dans le genre, entre mécompréhension de l'objet du blog et de son côté affectif, et réaction excessive et pas franchement réfléchie.

    Pour moi Dumas c'est un de ces personnages caricaturaux qui font du bien au foot, juste pour la vitalité qu'ils apportent dans un milieu qui tend autant que possible vers l'aseptisation.

    ----

    Pierre Des Loges
    lundi 2 mars 2009 - 10h24

    >>> Attends, tu peux pas comparer Grenoble et un Caen qui a pu vendre un Gouffran pour 7 miyons et recruter en conséquence.
    Grenoble, c'est incomparable avec aucune autre équipe de L1, et bien des équipes de L2 ont des moyens supérieurs.
    Bazdarevic travaille dans des conditions incomparables.
    Ensuite, dire que Grenoble ne joue pas et ne fait que défendre, c'est faux. Grenoble n'est pas flamboyant parce qu'il n'en a pas les moyens, mais leur jeu c'est bel et bien de confisquer le cuir et de construire, en s'appuyant sur des phases de préparation longue et posées.

    Bazda a construit quelque chose de très solide, mais forcément avec les moyens du bord. Je vois pas comment Grenoble pourrait prétendre à jouer haut et faire le jeu à la place de ses adversaires avec la qualité de joueurs dont il dispose.

    D'ailleurs, si les matches de Grenoble peuvent être aussi chiants, est-ce la seule faute de Grenoble ? Exemple pris au hasard, samedi dernier à Nantes, Grenoble a eu 54% de possession du ballon, et plusieurs occasions de revenir au score avant leur égalisation de la dernière minute... Notamment un attentat d'Alonzo sur Moreira.
    Quand même à l'extérieur certaines équipes leur laissent le cuir et décident de subir, faut se poser d'autres questions je pense, surtout quand on compare les moyens.

La revue des Cahiers du football