Ne perdez pas de temps à lire ce texte, connectez-vous vite pour commenter les articles des CDF. Attention à ne pas confondre vos minuscules et vos majuscules.
Vous avez oublié votre mot de passe ?
Inscription
Vous avez oublié votre mot de passe ? Il reste un espoir ! Saisissez votre adresse e-mail ; nous vous enverrons un nouveau mot de passe. Cette procédure est quasiment gratuite : elle ne vous coûtera qu'un clic humiliant.
Nous vous avons envoyé un email sur votre adresse, merci d'y jeter un oeil !

CONDITIONS D'INSCRIPTION :

1. Vous devez nous adresser, via le formulaire ci-dessous, un texte (format .txt inférieur à 100 ko) en rapport avec le football, dont la forme est libre : explication de votre passion, anecdote, aventure, souvenir, essai, commentaire composé, portrait, autobiographie, apologie, réquisitoire, etc. Vous serez ensuite informés de la validation de votre inscription par mail. Les meilleurs textes seront mis en ligne sur le Forum.

2. Nous ne disposons pas d'assez de temps pour justifier les retards d'inscription ou les non-inscriptions, et ne pouvons pas nous engager à suivre une éventuelle correspondance à ce sujet. Merci de votre compréhension.

Nous avons bien reçu votre candidature, on y jette un oeil dès que possible. Merci !

Partager :

C'est l'heure de l'Agüero

Matchbox : Atletico Madrid-Marseille, 2-1. Même prévenus, avertis, alertés, sensibilisés, les Marseillais n’auront finalement pas su résister face à d'intenables Colchoneros.
Auteur : Jean-Etienne Poisot le 2 Oct 2008

 

Buts : S.Agüero (4e), M.Niang (16e), G.Raul Garcia (22e)



atletico_tribunes.jpgLa nalyse

Initié sur un rythme d’enfer, le match conservera un goût d’inachevé pour les Marseillais, encore battus sur leur principal point faible, et incapables de se sortir du faux rythme imposé par les Madrilènes en deuxième période. Une sorte de bon remake du précédent match contre Liverpool.

On prédisait un match ouvert, entre deux formations joueuses, presque jumelles dans leurs qualités comme leurs défauts, avec un avantage sensible pour l’effectif madrilène (même privé de quelques cartouches). De fait, l’opposition reflétait presque parfaitement les forces et faiblesses des deux équipes, jusqu’à traduire la supposée supériorité des Colchoneros au score final. Côté forces, on retiendra l’immense talent d’Agüero, qui incitait Niang à démontrer le sien. Côté faiblesses, on soulignera le sensationnel Erbate bien aidé par Hilton, ou le latéral gaucher Pernia qu’on imaginerait volontiers dans une équipe de vétérans.
Même Mandanda y sera allé d’une démonstration complète, impérial dans les duels ou sur sa ligne, hésitant sur les ballons nécessitant une sortie.


Sérénité enviable
C’est sur un rythme impressionnant que le rencontre démarre, et c’est sur un faux rythme tout aussi impressionnant qu’elle se sera achevée. De la folie et des occasions à foison dans une belle première mi-temps qui voit les Madrilènes prendre et reprendre l’avantage, malgré une opposition marseillaise consistante. Des temps morts et toute l’impuissance marseillaise dans une deuxième période que l’Atletico se sera contenté de gérer avec une sérénité que leurs adversaires du soir doivent leur envier.

On a retrouvé l’OM de Monaco, de Sochaux en Coupe de la Ligue, celui qui a du mal à bouger collectivement, qui s’empile dans l’axe (alors que bon, le vétéran, il y avait peut-être moyen de lui refaire le coup de la première mi-temps, sur le but), et qui, malgré tout, aurait pu égaliser dans les dernières minutes grâce à ses individualités, enfin surtout celle de Niang qui se créée deux très belles opportunités sans l’aide de grand monde. L’Atletico aura consciencieusement ralenti le jeu par tous les biais habituels, sous les yeux d’un entraîneur qui aura trouvé en Valbuena un interlocuteur de choix – le pourrissant à loisir sur chaque faute subie par le Marseillais. Rien à dire, l’Atletico était légèrement plus fort et Agüero légèrement trop fort, ce qui n’est pas sans rappeler l'opposition récente face à Liverpool et Gerrard.



cana_matchbox.jpgLes gars et le coach

Cana se sera souvent débattu à contretemps de ses coéquipiers, illustrant la théorie selon laquelle l’OM n’est bon que lorsque Cana n’a pas besoin de l’être. Gerets a été obligé de composer avec les aléas du match, faisant rentrer Zenden très tôt suite à la blessure d’un Ben Arfa bien inoffensif, et remplaçant Erbate dès la mi-temps par un Zubar à la concentration toujours alternative, mais capable de prendre un joueur à la course. Hilton est revenu à son niveau du début de saison, alors qu’il semblait enfin être devenu le patron attendu. Bonnart aura régalé d’un centre inhabituellement bon ces temps-ci. Taiwo aura lui régalé d’un tacle qui sera certainement modélisé pour le prochain Street Fighter IV. Tacle amenant la faute qui entraîne le but, sur lequel Niang prouve qu’il n’est pas un défenseur de premier plan, mais un attaquant brillant doté d’une détente STRA-TOS-PHE-RIQUE (© George Eddy). Cheyrou et Ziani auront brillé par, euh, enfin ils ont joué quoi, et Valbuena aura tenté beaucoup de choses, y compris lors de son exil à gauche.



Les observations en vrac


• Bon anniversaire à Javier Aguirre, cinquante ans, et à Mirko Vucinic, vingt-cinq ans. Un anniversaire, c’est toujours quinze secondes de meublées, et ça, pour un commentateur, ça n’a pas de prix.
• L’OM a du se payer l’essence au retour de Madrid. Cela aurait été bien qu’ils en achètent un peu dès la deuxième mi-temps, quand même.
• Sortie de Sinama Pongolle à la 67e pour Maniche, 2-1 pour Madrid. Certainement un hommage à Juan Fernandez, ancien entraîneur des Poltroneros.
• Le match était tellement prévisible que même Canal+ avait pensé à mettre une "camiso" sur Agüero.



Les gestes Ligue des champions

• La talonnade défensive de Zubar pour intercepter et relancer tranquillement, et humilier un peu Hilton et Erbate, au passage.
• L’ouverture de Valbuena qui fixe deux Madrilènes et lance Bonnart pour un centre un peu haut, un peu mou, mais qui permet à Niang de dunker sur la tête de Leo Franco.
• Le tacle en position de dernier défenseur de Cana sur Sinama Pongolle qui file au but, et qui ne fait pas faute, même après douze ralentis.
• Le contrôle orienté d’Agüero qui met Erbate dans le vent sur une ouverture pourtant en cloche.


Les gestes Ligue 1


• La relance de Hilton.



Les déclarations

• Christophe Josse (C+) : "C’est la faute qui ne doit pas exister". Et c’est le poteau qui l’a renvoyé, David, hein?

• "C’est biengue". Zinedine Zidane à la mi-temps, à propos de Benzema et Gourcuff.
• "C’est pas biengue" Zinedine Zidane, à la mi-temps, à propos d’Escalettes, de la nouvelle génération de Bleus, ou des clubs français.



L’avis de José Mourinho

Ma jé pense que les Marseillais auraient pu mettre le fuoco, surtout le piccolo Valbuena mais au final, il se seront fait mangiare. [note du retranscripteur qui s’est assoupi pendant le reste de l’intervention de José Mourinho qu’il se voit dans l’incapacité de retranscrire: désolé, mais ça avait l’air vraiment ennuyeux]

Réactions

  • vendek1 le 02/10/2008 à 20h11
    Je parle du Mexicain, of course... Dioufy, c'était après Le Mans.

  • balashov22 le 02/10/2008 à 21h39
    J'aurais juste une question.
    Au vu du mouvement de tête semblant traduire la surprise, j'avais l'impression que le contrôle du Kun était plutôt désorienté que le contraire, même s'il avait parfaitement réagi en changeant sa course pour prendre son défenseur à contre-pied et s'ouvrir le chemin du but (et tromper Mandanda).
    M'est avis qu'il visait plus le contrôle "en porte-manteau" (pour paraphraser ce cher Jean-Michel Larqué) dans la course que ce qu'il a fait, mais ce qu'il a fait était diablement plus efficace (puisqu'éliminant le défenseur immédiatement, alors que ce serait resté à faire après un contrôle "normal").
    Je suis le seul ?

  • BigS le 02/10/2008 à 22h09
    Non, je suis d'accord. Pas convaincu que le contrôle soit très, très réussi. Le reste est pas mal, en revanche.

  • Gillou le 02/10/2008 à 22h23
    Le controle de la cuisse est aveugle, c'est gérard majax ce Kun!

  • cocobeloeil le 03/10/2008 à 00h16
    Entièrement d'accord.
    Il rate complètement son controle, décide de partir à gauche, se trompe de direction et va à droite, et loupe complètement sa frappe en glissant.
    Ce qui désoriente Mandanda qui se plante en plongeant de l'autre coté, sans parler des défenseurs pétrifiés par la malchance....
    Un but heureux en quelque sorte.
    Les journalistes peu compétents parleront de Classe, évidemment........

  • JihaiR le 03/10/2008 à 10h08
    Il rate complètement son contrôle ?

    Complètement quoi, c'est vrai, la balle part à 5 mètres de lui et doit s'arracher pour la récupérer, quoi, c'est clair.

    Peut-être qu'avec un contrôle sur un ballon pareil, on ne cherche pas forcément à la placer, mais juste à la garder dans les pieds, ce qui est fait magnifiquement, quand même, quelle que soit sa surprise de constater

  • doumdoum le 03/10/2008 à 10h13
    Je suis d'accord avec Jihair. Le ballon ne reste pas collé, il glisse un peu latéralement mais le geste est réussi et Aguero garde le contrôle de la balle (oh dis-donc, c'est le même mot ! je viens de comprendre ! ).

  • BigS le 03/10/2008 à 10h15
    Hmm... JihaiR. Si tu as réagi à ce qui est juste au dessus de toi, je pense qu'il s'agissait d'un post ironique visant à moquer mon avis et celui de balashov. Cela confirmerait mon sentiment que ce post est juste lourd.
    Si au contraire tu réagis à mon post ou à celui de balashov, et bien nous n'avons dit ni l'un ni l'autre que son contrôle était complètement raté. Mais contrôle orienté suppose une intention que je pense absente du geste d'Agüero. Bref, contrôle impeccable mais involontairement orienté et tout le reste parfait.

  • JihaiR le 03/10/2008 à 10h48
    Qu'il en soit ainsi (puisque j'avais survolé un peu vite le post auquel j'ai réagis sans en saisir la dimension ironique, il est vrai)

  • aulasticot le 03/10/2008 à 11h56
    Aguirre s'est assagi en Liga, mais il a toujours eu la réputation d'être un râleur, mauvais joueur et mauvais perdant. Au demeurant, personne ne l'aime vraiment y compris chez les supporters colchoneros. Il n'a pas été loin de sauter pendant l'hiver dernier et je pense que la relative tranquillité dont il jouit aujourd'hui s'évaporera rapidement dès qu'il y aura un coup de moins bien.

La revue des Cahiers du football