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Didier Roustan Ultimate Fighting

Confronté à Denis Balbir et d'autres spécialistes de l’arbitrage, Didier Roustan a bravement livré bataille… Encore un document CdF pour les archéologues du futur.
le 17 Sept 2008
Dernière réaction : le 23/09/2008 à 12h27

 

Didier Roustan, on l'aime encore ou on ne l'aime plus, mais force est de reconnaître que par les temps qui courent, il dégage les bronches. Après sa bonne performance lors de l’Euro sur W9, nous devons de nouveau lui taper affectueusement dans le dos pour sa saine interpellation de ses confrères dans le studio d'Europe Foot, sur Europe 1 lundi soir.


Round 1

– Denis Balbir : "Ben d’abord, je dirais que les bons arbitres sont partis, ou il en reste très très peu, à mon sens, même s’ils peuvent encore se tromper, les Layec, Bré, Ennjimi, qui sont les trois meilleurs, c’est ce qui reste comme arbitres de haut niveau en Ligue 1…"
– Alexandre Delpérier : "Mais tu te rends compte! Il y a dix matches de Ligue 1 chaque week-end! Trois sur dix matches, ben inch’allah! T’as plus qu’à prier en début de match".
– Denis Balbir : "Tout à fait! Ben c’est ce qu’on fait! C’est ce qu’on fait! On prie au début de chaque match, enfin surtout les entraîneurs, j’imagine, et les joueurs, parce que ce qui s’est passé à Lyon, moi, de mémoire de fan de foot ou de journaliste, peut-être Étienne peut en témoigner, j’ai jamais vu L’Équipe titrer comme ça : ‘Nice a été volé’ aussi crûment, et de manière aussi véritable, de manière aussi véritable parce que c’est la vérité…
equipe_vol.jpg– Didier Roustan : "Ça, c’est un signe des temps, et je trouve que c’est honteux ce titre de L’Équipe".
– Denis Balbir : "Ah ben non! Non, non! C’est la vérité!"
– Didier Roustan : "Ben je trouve que c’est honteux".
– Denis Balbir : "Ben  c’est la vérité ! Si la vérité est honteuse, ben c’est honteux alors!"
– Didier Roustan : "C’est beaucoup trop facile…"
– Denis Balbir : "Ben c’est trop facile, Didier, attend, arrête un peu!"
– Didier Roustan : "Mais laisse-moi terminer Denis, je vais t’expliquer pourquoi c’est trop facile!"
– Denis Balbir : "Ben d’accord alors, vas-y!"
– Didier Roustan : "Pourquoi c’est trop facile? Parce que si tu dis que Nice a été volé à Lyon, il a été volé par qui? C’est pas par le moineau ou le gardien du stade, c’est par l’arbitre!"
– Denis Balbir : "Ouais".
– Didier Roustan : "Donc l’arbitre est un voleur".
– Denis Balbir : "Ben sur ce coup-là, oui, tout à fait!"
– Didier Roustan : "C’est logique : l’arbitre est un voleur. Donc toi, tu pars du principe que l’arbitre a été un voleur. Eh bien je ne suis pas d’accord".
– Denis Balbir : "Ben c’est bien".
– Didier Roustan : "Et je trouve que ce titre est scandaleux, parce qu’à ce rythme-là, dans deux trois ans, on dira…"
– Denis Balbir : "Meuuuh non! Arrête un peu!"
– Didier Roustan : "On dira pas ‘Nice a été volé à Lyon’ on dira ‘L’arbitre a volé Nice’…"
– Denis Balbir : "Mais arrête un peu! Pour une fois que la presse française dit la vérité, se met au diapason des presses étrangères…"
– Didier Roustan : "Mais c’est pas la vérité! L’arbitre n’est pas un voleur! Non! Non, non, non, non!"
– Denis Balbir : "Sur ce coup-là il a été mauvais, et tout ce qu’il est capable de faire, c’est de dire ce matin dans la même journal : ‘le penalty ne s’imposait pas’, ben merci! Alors qu’hier soir, il refuse de s’exprimer! La moindre des choses, c’aurait été de dire : ‘J’attends les images, je m’exprimerais après, mais je n’ai rien à dire pour l’instant‘! Le gars, il passe dans le couloir en baissant les yeux, ben oui, bien sûr!"
– Didier Roustan : "Putain, mais va arbitrer! Putain, mais va arbitrer! C’est facile! Va arbitrer!"
– Denis Balbir : "Justement Didier, tu te trompes parce que j’arbitre! J’arbitre des équipes de jeunes, et j’ai arbitré les équipes de Canal quand j’y étais…"
– Didier Roustan (mort de rire) : "C’est en peu différent, les équipes de Canal!"
– Denis Balbir : "Ben tu me dis va arbitrer, c’est pas différent, parce que quand tu arbitres José Touré, et quand tu arbitres des anciens professionnels, c’est pareil! C’est pareil, les mecs ils veulent gagner! Tu me dis va arbitrer! Tu me dis va arbitrer!"
– Didier Roustan : "Mais ça n’a rien à voir!"
– Denis Balbir : "Mais ça n’a rien à voir?! Mais moi je suis pas payé pour arbitrer! Je suis pas payé pour arbitrer! Ben non, mais c’est facile de dire ‘fais ci, fais ça’ donc euh, voilà! Moi je suis pas payé pour arbitrer!"
– Didier Roustan : "Mais c’est pas facile! C’est simplement pour que tu réalises l’ampleur…"
– Denis Balbir : "C’est pas facile d’être à trois mètres du joueur qui fait soi-disant main volontaire?! C’est pas facile de dire y’a pas penalty?!  Mais arrête un peu! Arrête un peu! C’est pas facile?!"
– Didier Roustan : "Mais tu crois que c’est si facile, quand tu es à la quatre-vingt douzième minute, et cætera!? Mais alors vas-y!
– Denis Balbir : "Mais allez, arrête! Arrête! Mais arrête un peu! Arrête! Arrête!"
– Didier Roustan : "Mais alors c’est tous des abrutis! C’est tous des aveugles!"
– Denis Balbir : "J’ai pas dit que c’étaient tous des abrutis! Sauf que lui, il s’est trompé…"
– Didier Roustan : "En tout cas c’est des voleurs…"
– Etienne Moatti : "Si on a titré de manière aussi claire…"
– Didier Roustan : "Oui, défends ton journal, défends-le, t’as raison…"
– Etienne Moatti : "Je défends mon journal, et en plus je le fais avec facilité. Tout le monde a bien vu sur ce match, que c’est venu après une série de problèmes dans l’arbitrage français qui date d’il y a assez longtemps ; il y a eu trois erreurs grossières dans ce match, donc si on peut pas considérer que Nice…"
– Didier Roustan : "L’arbitre est donc un voleur".
– Etienne Moatti : "L’arbitre n’est pas un voleur, c’est la situation qui fait que Nice a été en position d’être spolié, d’être volé, dans ce match! Je crois que c’est tout à fait clair, tout le monde l’a vu!"
– Didier Roustan : "Non: l’arbitre est un voleur. Nice a été volé à Lyon. Par qui? Par l’arbitre".
– Etienne Moatti : "On n’a jamais écrit que l’arbitre était un voleur".
– Didier Roustan : "Laisse tomber! Parce que vous n’avez pas encore les couilles pour aller jusqu’au bout de votre logique! Et dans trois ans vous l’écrirez!"
(…)
– Didier Roustan : "Tu peux pas être un grand journal de football et dire ‘Nice volé à Lyon’ ; mais c’est bien, ça fait vendre, y’a du sang, du truc et tout… Et puis un de ces quatre matin… Non, c’est bien, continuez, super!"
(…)
– Didier Roustan : "L’arbitre se trompe sur des faits de jeu, mais là, jamais L’Équipe ne va dire : ‘Juninho est un voleur’. Parce que Juninho est un voleur, et volontairement! Alors c’est dans le jeu et tout, mais lui, il n’y a pas de problème. Lui, il passe entre les gouttes".



Round 2

– Denis Balbir : "C’est un problème de compétence, on y revient toujours. Moi je pense que les choses ont changé, et pas en bien parce que c’est vrai qu’il y a quand même eu des arbitres, des Vessière, Garibian, Sars…"
– Alexandre Delpérier : "Ca fait combien de temps que tu commentes, Denis, combien d’années?"
– Denis Balbir : "Dix-sept".
– Alexandre Delpérier : "T’as pas le sentiment que c’est de pire en pire?"
– Denis Balbir : "Si, ben si, moi je le dis clairement, je pense que c’est de pire en pire".
– Alexandre Delpérier : "Didier, pour toi est ce que c’est pire qu’avant, et qu’est ce qui ferait que c’est pire aujourd’hui?"
– Didier Roustan : "Je voudrais juste revenir sur la finale de la coupe de France 73, ou Robert Wurtz, notre meilleur arbitre français, et qui était quelqu’un qui était proche des joueurs, il y a eu trois buts, et sur les trois buts, il y en a deux qui ont été marqués avec l’aide de la main. Donc ce que je veux dire, c’est que des erreurs comme ça qui peuvent te paraître grotesques…"
– Denis Balbir : "Ben y’en a depuis 1940! Quel intérêt de ressortir 73 j’veux dire?! Tu veux dire qu’il y a des erreurs tous les ans? Ben oui!"
– Didier Roustan : "C’était une finale de Coupe de France. Tu as vu le tollé de la finale de la Coupe de la Ligue, qui n’est pas une finale de Coupe de France, avec ce penalty, où il y a peut être une petite faute, où on pouvait ou pas l’accorder? Imagine si en 73 il y avait les mêmes médias, les mêmes émissions, si L’Équipe était comme ça… Parce que là, c’est Wurtz qui était un voleur, tu comprends ce que je veux dire…"
– Denis Balbir : [Soupir de désapprobation].
– Didier Roustan : "Tout est beaucoup plus compliqué, et tout est observé à la loupe".



Round 3

– Didier Roustan : "Tu peux pas être un grand journal de football et dire ‘Nice volé à Lyon’ ; mais c’est bien, ça fait vendre, y a du sang, du truc et tout… Et puis un de ces quatre matin… Non, c’est bien, continuez, super!"
(…)
– Didier Roustan : "L’arbitre se trompe sur des faits de jeu, mais là, jamais L’Équipe ne va dire: 'Juninho est un voleur'. Parce que Juninho est un voleur, et volontairement! Alors c’est dans le jeu et tout, mais lui il n’y a pas de problème, lui, il passe entre les gouttes".
– Etienne Moatti : "Mais comment tu peux dire : L’Equipe ne va jamais dire ?!  Est-ce que tu lis vraiment l’Equipe ? Il était écrit tout le week-end que Juninho est un habitué des simulations…"
– Didier Roustan : "Oui, en petit…"
– Etienne Moatti : "Mais non pas en petit".
– Didier Roustan : "Mais bien sûr que c’est en petit! Jamais j’ai vu ‘Juninho est un voleur’ à la Une, et Juninho est un voleur!"
– Denis Balbir : "C’est dans le compte-rendu du match que ça a été écrit".
– Didier Roustan : "Vous avez raison sur certains points, mais je trouve que vous êtes très racoleurs et tout, mais ça c’est votre problème, y’a pas de souci…"
– Denis Balbir : "Y’a pas de racolage en disant la vérité!"
– Didier Roustan : "Non, en disant ‘Nice volé à Lyon’…"
– Denis Balbir : "Ben non, y’a pas de racolage! Aucun!"
 

Réactions

  • Ponda le 17/09/2008 à 11h42
    Ce qui est déplorable, c'est de critiquer autant Balbir. Je sais pas si vous avez bien lu le compte-rendu de l'émission ?

    Il a arbitré des matchs de l'équipe de Canal+, et y'a José Touré qui y joue. Alors si ça c'est pas de la légitimité pour critiquer un arbitre de L1, je sais pas ce qu'il vous faut !

    Parce qu'une fois il a sifflé une faute de José sur Rouyer (qui jouait avec le pool d'avocat de l'ASNL) et y'avait rien !
    Et ben il a fait son mea-culpa et même que ça avait pas entraîné un but direct après sur le coup-franc, parce qu'ils ont tous bien rigolé et Rouyer avait rendu la balle à l'adversaire en chambrant Balbir, qui l'avait bien pris, et même que [... bla bla bla bla].
    C'est dur un tel match à arbitrer, pression médiatique, pression après le match, article au lance flamme sur sa prestation le lendemain dans l'équipe : "Balbir vole José, mais Rouyer savait que sa mauvaise interprétation en était une bonne finalement bien qu'elle soit mauvaise sans la vouloir du fait que José est vieux, il tombe (nan pas par la fenêtre cette fois)"

    Bref, le jour où vous pourrez vous targuer d'une telle expérience, ramenez-là. D'ici là : Fermez-là !

    Et merci Denis !
  • SuperColleter le 17/09/2008 à 11h58
    TheGlide
    mercredi 17 septembre 2008 - 09h59
    Il sera présent à chaque émission Roustan ? Parce qu'il va y avoir le feu sur le plateau ! Ca va finir en bagarre ! Il faut filmer ça !

    Le soucis de Balbir (entre autres...) c'est que dh'abitude, il n'a pas d'interlocuteur contradicteur. Il commente son match en disant : "L'arbitre est mauvais. Mais ce n'est pas possible, il est mauvais, etc ...". Et personne ne lui répond. Ca gonfle juste tous les télespecateurs, c'est tout.


    >>>

    Le problème, c'est que non, ça ne gonfle pas tous les téléspectateurs, malheureusement. On est arrivé, petit à petit, à un niveau ou Robert, s'il a pas son ralenti qui lui montre que l'autre acculé s'est trompé, il est pas content. Et puis quel plaisir de se trouver un bouc émissaire plutôt que d'admettre que le sport / les joueurs qu'on adule sont mauvais. J'en veux pour preuve le penalty parisien contre Nantes : Au lieu d'accabler le geste débile et inutile du défenseur, on trouve des circonstances agravantes à l'arbitre qui a vu et sifflé la faute (" ben ouais, quoi? la blle était plus jouable" ou un truc dans le genre).
    Je l'ai déjà dit et je le redis (et en tant qu'ancien arbitre, ça me fend le coeur), c'est un combat perdu d'avance car aujourd'hui, contester les décisions est déja culturel/pavlovien. Je rejoins à 100% Didier R. sur ce point, demain ce sera "mais y'a pas faute, monsieur le voleur!".
  • Yoop2804 le 17/09/2008 à 12h04

    nard
    mercredi 17 septembre 2008 - 11h05

    Cela dit, le titre "Nice volé à Lyon" veut peut-être aussi un peu dire volé par les lyonnais, non (même si sur le troisième but, junihno plonge trop loin de l'action pour que ca influence le penalty - !! troll !!) ?
    -------------
    Malheureusement, je crois pas : si c'était ce qu'ils avaient pensé en pondant ce titre, le mec de l'Equipe avait plusieurs occasions de le signaler à Roustan pour le calmer, non ?
  • nard le 17/09/2008 à 12h06
    Bon.

    La pression, la fatigue, tout ça.

    92'. Mais pourquoi il lève le drapeau le juge de touche ? C'est quoi la nature exacte de l'erreur ?

    Un problème de vue ? Ca me parait surréaliste de voir une main volontaire.
    Ca serait donc un problème d'interprétation des règles: le ballon touche le coude après avoir rebondi sur la cuisse d'Hognon, c'est péno ça, non ? Ah, non. La encore ça me parait peut plausible que le juge de touche, malgré tous les procès en incompétence qu'on peut lui faire, ignore les règles. Faut donc chercher ailleurs.

    "Hum, le ballon touche le coude... Bon, en même temps c'est pas volontaire, y'a pas péno... Raah, zut, juste pendant les arrêts de jeu... Aulas va pas me louper à Jour de Foot, déjà sur le hors jeu de tout à l'heure je suis passé au travers... Oh puis merde, hein, après tout les niçois ils n'avaient qu'à pas me chauffer tout à l'heure, et puis bon, quitte à se tromper, autant léser le plus innofensif*... allez, je j'agite le drapeau !!"

    Je suis conscient de faire un peu du Biétry là, mais vous voyez une autre explication vous ?

    * l'arbitre a étudié le dossier 'Liaisons dangeureuses' de lien, avec le petit graphique à l'intérieur du PDF....
  • Chaban del Match le 17/09/2008 à 12h22
    Ou peut être que le gars se dit :
    bras touche ballon + bras en mouvement (parce que joueur en mouvement) + perturbation de l'action = pénalty

    Après à froid c'est plus simple de voir qu'il n'y a pas forcément pénalty. Mais à chaud on peut faire des erreurs.


  • pied le 17/09/2008 à 12h23
    Question innocente, vraiment : est-il impossible de concevoir qu'à vitesse réelle, il ait pu intimement décider que le geste du bras de Hognon était volontaire? Est-ce grotesque ou fantaisiste? Je ne sais pas du tout.
  • bebustetedecactus le 17/09/2008 à 12h30
    A vitesse réelle, je pense qu'il a cru sincèrement que la main était volontaire sinon il n'aurait pas levé le drapeau.

    Compte tenu de la distance et de la vitesse de l'action... c'est loin d'être une preuve d'incompétence de s'être trompé.


    En tout cas, merci aux CDF, ce doc est un petit bijou, déjà parce qu'il m'a bien fait marrer et ensuite parce que je prépare un cours sur les médias pour mes élèves. Avec des perles comme ça, ça va être un régal en classe
  • Diablesse Rouge le 17/09/2008 à 12h48
    nard
    mercredi 17 septembre 2008 - 12h06

    Je crois que le propos n'est pas tant de juger s'il y a ou non erreur de la part de cet être humain qu'est l'arbitre que la virulence, voire même violence avec laquelle certains médias réagissent envers les erreurs du corps arbitral. Et c'est loin d'être la première fois que certains dépassent les limites de la correction, même si un titre tel que celui de L'Equipe semble lui être le premier du genre (et espérons le le dernier!).

    Que toi, supporter niçois, tu hurles toute ta frustration devant ta télé ou au stade, c'est une chose. Mais que les médias, ceux par qui la vérité suprême arrive dans les foyers français, se permettent une telle agressivité bien souvent mâtinée de mauvaise foi... ça c'est pas normal. D'autant plus quand ils le font a posteriori sans avoir, eux, l'excuse du "à chaud".

    Il arrive effectivement qu'il y ait des erreurs d'arbitrage. Encore une fois, cet homme, "même s'il est payé pour ça" comme le vocifère si volontiers notre cher Balbir, eh ben c'est qu'un homme. Il a un temps infîme pour prendre une décision. Et bien souvent, quelle qu'elle soit, elle sera décortiquée, revue sous 36 angles différents pour être sûr qu'il a réellement pris la bonne (la bonne selon celui qui commente l'action évidemment).

    Nos journalistes et commentateurs "noir, jaune, foot" s'emportent parfois aussi dans le feu de l'action. Mais à force de côtoyer les médias français à travers les Cahiers et autres médias, j'en suis arrivée à trouver plutôt rafraîchissants et sains les commentaires made in plat pays pendant les matchs et surtout après les match (encore une fois, ceux qui n'ont plus l'excuse du "à chaud"). Bête exemple, mercredi dernier, la Belgique jouait contre la Turquie (là-bas). Alors que nous menions, un pénalty est sifflé contre nous, pour une faute de main également (ou de bras). Les images, même après décorticage, laissent toujours planer le doute quant à l'interprétation du caractère volontaire ou non de ce contact entre le bras et le ballon. Lors du magazine télé de lundi, c'est passé comme un fait de match, simplement ponctué d'une remarque quant au côté volontaire ou non du contact. Calmement, sans hurler et sans demander la mise à mort de l'homme en noir. C'est con, mais ça m'a fait plaisir...
  • Pascal Amateur le 17/09/2008 à 12h52
    Moi je voudrais défendre les secrétaires de rédaction de L'Equipe.
    Parce que derrière la pauvreté du titre "Nice volé à Lyon", il faut distinguer l'anagramme de "Envoyé Collina", ce qui, avec l'accent du sud, est un appel à un autre arbitre !
    Donc l'arbitre n'est pas un voleur, c'est juste qu'il faut qu'il soit transalpin et qu'il se vende à la publicité pour pouvoir gérer les différents débordements, notamment médiatiques.
    Pierluigi forever !
  • Loul le 17/09/2008 à 12h57
    Penser que les arbitres centraux et assistants sont à l'abri d'une méconnaissance crasse des lois du jeu particulièrement dans les cas nécessitant interprétation et réflexion est malheureusement une erreur.

    C'est particulièrement vrai pour les mains qui doivent être jugées "volontaires" et les "nouvelles" règles du hors-jeu qui nécessitent parfois un certain degré de réflexion et compréhension de la logique d'une loi du jeu pas vraiment clairement explicitée.

    Vous pouvez donc trouver des gugus en exercice ou jeunes consultants vous expliquer que les joueurs doivent jouer les mains dans le dos et que tout contact vaut péno...
    Pas la peine de chercher très loin on trouve même des grands noms de l'arbitrage nationale se vautrer dans ce genre de considérations dans la presse quotidienne sportive durant les compétitions majeures.

    On pourrait envisager des illustrations plus claires de la règle par la FIFA mais il faut bien dire que l'on pourrait s'en sortir avec un peu de sérieux.

    Et je ne vous parle pas du niveau des arbitres des divisions inférieures. J'avais du temps de la série des mains de Pichot trouvé un forum d'arbitres qui in fine défendait une lecture à géométrie variable des lois du jeu en fonction de la nécessité corporatiste du moment pour protéger l'image de leurs modèles et qui ne souffrait pas la moindre discussion argumentée n'allant pas dans leur sens.

La revue des Cahiers du football