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C'est des Canaris B

Matchbox : PSG-Nantes, 1-0. Solide à défaut d’être bon, le PSG s’impose à l’économie face à de timides Nantais dans un match médiocre...
Auteur : Vincent Ribalet et José-Karl Bové-Marx le 15 Sept 2008

 

But: Kezman (7e, pen.)


La nalyse

Le PSG décide d’entrée de reprendre les ingrédients qui lui avaient permis de s’imposer à Caen. Défense compacte, pressing haut, grande aptitude aux duels et agressivité pour récupérer la balle. Le travail de récupération est exercé très tôt par les deux attaquants de pointe qui, par une bonne occupation des espaces et une forte implication défensive, ne permettent que rarement aux Nantais de sortir la tête du sac. Contrairement à l'an passé où Paris cherchait presque toujours à sortir rapidement la balle de la zone de pression pour repartir de derrière, le new PSG utilise essentiellement des transitions rapides vers l'avant et son diabolique ailier de poche pour profiter des déséquilibres défensifs adverses. Très efficace contre Caen, cette tactique l'est moins contre des Nantais arc-boutés en première mi-temps devant Jérôme Alonzo – les Parisiens donnant souvent l'impression de pêcher par excès de précipitation ou par manque de conviction.


traore_ailier.jpg
En fin de première mi-temps, 43 000 spectateurs sont plongés dans une faille spatio-temporelle: Sammy Traoré se retrouve ailier droit. Que du bonhôr.



Kezman, du travail de pro
Malheureusement pour le spectacle, le PSG concrétise sa domination dès la septième minute par le premier but de Mateja Kezman, sur un penalty consécutif à une faute grossière de N’Daw sur Hoarau. Au moins, cela nous aura permis de voir un vrai péno de pro, un beau missile en pleine lucarne — et les amateurs peu éclairés que nous sommes de se demander pourquoi ils ne sont pas tous tirés comme ça...
Dès lors débute un drôle de match où un certain ennui succède à un ennui certain. Recroquevillés dans leur moitié de terrain, les Nantais refusent le jeu et laissent l’initiative à des Parisiens décidés à ne pas en faire plus que nécessaire, comme le montre le nombre famélique d’occasions obtenues de part et d’autre. Sessegnon, principal animateur du jeu parisien à Caen, joue avec le frein pour épauler Clément et la qualité du jeu s’en ressent.


Sur le podium
Au retour des vestiaires, délestés d’un Keserü transparent, les Jaunes décident enfin d’évoluer plus haut, arrangeant par là-même les affaires d'un PSG qui retrouve la position d’attente qui lui plaît tant. Le milieu nantais prend lentement mais sûrement le dessus sur le milieu parisien. La seconde période se transforme en match de hand, avec des Canaris sans idées tournant autour de la défense parisienne. Le boring PSG serait-il de retour?
Les Parisiens assurent l’essentiel sans vraiment trembler et accèdent au podium de la L1, sur lequel ils n’avaient plus posé le pied depuis 2006. A contrario, il est difficile de se faire une opinion du nouveau FC Nantes à casquette, tant il aura peu montré en quatre-vingt dix minutes. S’il a retrouvé un semblant d’organisation et quelques motifs d’espoir après la mi-temps, le "chantier" reste immense pour Elie Baup s’il veut éviter à ses joueurs un retour à la case L2 dans huit mois.


nantais_synergie.jpg
Avertissement: en inscrivant Synergie sur ses maillots, le FC Nantes frôle la publicité mensongère.


Tu tires ou deux pointes ?

Sur le papier, le 4-4-2 parisien fleurait bon l’attaque. Les circonstances se prêtaient parfaitement à l'expérimentation de cette formule offensive: la suspension de Makelele et la venue au Parc du dernier de la classe permettait de faire reculer Sessegnon pour faire une place à Kezman. Sur le terrain, ces bonnes intentions ne furent guère suivies d'effet. L'explication réside-t-elle dans les limites parisiennes, dans la concentration défensive nantaise ou dans un scénario qui n'imposa pas à Paris, en tête dès la septième minute, d'attaquer exagérément? Sans doute un peu des trois. Il est cependant probable que le PSG devra montrer davantage face à une opposition plus relevée. On ne peut s’empêcher de penser qu’il y avait la possibilité d’une prise de risque supplémentaire en faisant évoluer Sessegnon plus haut pour mettre de l’huile dans les rouages.

Kezman et Hoarau ont bien tenté de donner du liant au collectif parisien par de très (trop ?) nombreux décrochages mais leurs déplacements manquaient de complémentarité. Si L’Équipe les crédite de la même note (6), on relèvera tout de même que l'ex-joueur du Havre a joué deux fois plus de ballons que l'ex-joueur de Chelsea (sorti à la 70e), et qu’il a subi six fautes (aucune pour Kezman), signe qu’il aura beaucoup plus pesé que son vis-à-vis à la fois dans son rôle de pivot et dans ses courses, se permettant même une fois de plus de vendanger une offrande de Pancrate en fin de match. Dans le jeu, le Serbe n’aura pas tiré une seule fois au but. En revanche, pour sa première au Parc, il a fait preuve d’un état d’esprit irréprochable avec beaucoup de mobilité et un précieux travail défensif (y compris un tacle bestial qui rappela sa brève mais inoubliable participation à la dernière Coupe du monde). Pour autant, il est plus que probable de le voir faire les frais d'un éventuel retour à une organisation à une pointe.


domenech_psg.jpg
D’un seul regard foudroyant, ce spectateur anonyme va transformer un séduisant 4-2-3-1 en désespérant 4-4-2.


Les gestes du match

• Le tribute to Roberto Carlos de Mateja Kezman apportant son soutien au latéral brésilien qui, lui, n'a pas pu quitter la Turquie cette saison.
• Le petit-pont de Sessegnon sur Keserü permettant aux commentateurs de replacer le centième "d'aucuns le comparent à Okocha".



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En ce moment, les canaris  ont surtout besoin de soutien.


Les observations en vrac

• Beaucoup s’accorderont à dire que le penalty était litigieux. On se contentera de dire que si les fautes grotesques comme celle de N’Daw ne sont plus sanctionnées, on n’est pas sorti de l'auberge.
• Redites-le avec nous : "Au soir de la cinquième journée, le quatuor Ceara-Camara-Traoré-Armand forme la meilleure défense de Ligue 1".
• Redites-le avec Raymond : "Depuis le début du championnat, Mickaël Landreau a pris trois fois moins de buts que Steve Mandanda".
• Vu la réception que lui a réservée le public du Parc, on se dit que Jérôme Alonzo mérite bien, un jour, d'avoir lui aussi une tribune à son nom. Ou au moins un banc de touche.
• Il n'a pas vraiment progressé depuis cinq ans, Narcisse-Olivier Capoue.
• Et après un match pareil, il y en a encore pour se plaindre de France–Serbie?



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Carton rouge à Monsieur Ennjimi qui, sur cette image, se place délibérément entre la caméra et l’action pour masquer son erreur

Les titres auxquels vous avez échappé

• Be-Baup a Lulu
• Une heure et demie de notre vie que personne ne nous rendra
• Circulez, y a rien à Hoarau
• Nantes, c'est grave, 'garde!
• Les Experts Las Vegas (parce qu'on a vraiment été tenté de zapper sur TF1)

Réactions

  • matthias le 15/09/2008 à 16h44
    Je suis le seul ??..............

    Nan mais en plus j'ai beau réfléchir, je vois pas..... Help, je vais pas pouvoir me remettre au boulot tant que j'ai pas trouvé.

  • suppdebastille le 15/09/2008 à 16h44
    "canary bay " tube d'indochine dans les 80'

  • liquido le 15/09/2008 à 16h45
    José-Mickaël
    lundi 15 septembre 2008 - 16h43

    Cours toujours et va te baigner en short dans les écumes.

  • matthias le 15/09/2008 à 16h47
    supp'

    Merci !!! Mais j'aurais pu chercher encore longtemps, je connaissais pas.

  • José-Mickaël le 15/09/2008 à 16h57
    Matthias : tu vois bien que non (tu n'es pas le seul, y'a moi aussi).

    Suppdebastille : merci pour l'explication ! Tu es plus gentil que liquido qu'est méchant et fait rien qu'à embêter ceux qui connaissent pas les chansons d'Indochine.

  • TheGlide le 15/09/2008 à 17h32
    Très bonne analyse du match. C'est vrai que les notes de L'Equipe sont exagérées.

    J'ai trouvé Hoarau pas mal du tout en première mi-temps. Il a même le vice des grands attaquants malgré son peu de match en L1. Il va falloir qu'il concrétise un peu mieux ses occasions cependant.

    La première demi heure était assez sympa, le jeu allant de droite par Giuly à gauche par Rothen. Et ça y est, on peut le dire, on a un remplaçant à Fiorèse. ENFIN !

    Mais la seconde mi-temps, quelle purge !!!

  • Björn Björk le 15/09/2008 à 17h39
    Allez tous en choeur

    C'est à Canary Bay Hou! Hou!
    des filles qui vivaient, en secret
    c'est à Canary Bay Hou! Hou!
    des filles habitaient, par milliers

  • balashov22 le 15/09/2008 à 18h01
    Pendant deux minutes, j'ai cru à une blague en lisant que le PSG avait la meilleure défense du Championnat. Mais en fait non, c'est bien ça, deux buts encaissés, comme Lyon.
    Ca me rappelle l'OM de Perrin 1.0, celui qu'il a conduit à la Ligue des Champions. Un assemblage de noms improbables pour un résultat bien plus impressionnant que son successeur (avec pourtant l'apport de Drogba et Barthez, pour ne citer qu'eux).

  • Lucarelli 1 le 15/09/2008 à 18h27
    Ah bin j'ai toujours cru qu'Indochine vantait les mérites d'un volatile acheté aux enchères sur internet.

    Merci liquido.

  • Dinopatou le 15/09/2008 à 18h29
    Juste pour étayer la notion d'"assemblage de noms improbables" : lien

    (non, c'était pas l'équipe des nominés au ballon de plomb, pourquoi cette question ?)


    Par contre, concernant l'année 2 de Perrin, l'arrivée de Barthez est à relativiser puisque lui a surtout eu les emm**** associées (Runje qui fait la gueule et qui est pas décisif) pendant que Barthez rongeait son frein en attente d'homologation

    Mais c'est vrai que ces deux années confirment le schéma selon lequel Perrin est plus adapté à diriger des petites équipes solidaires ou un groupe revanchard (cas de l'OM après une saison Tapie), où tout le monde écoutera, sera prêt à bosser à fond et personne n'aura des envies de "starisation", plutôt qu'une équipe plus huppée où la gestion des égos commence à devenir importante et où ça dérape (parce que la deuxième année, il choisit son groupe, où il ajoute en plus de Drogba Mido, Beye, Marlet, Meriem, Vachousek, Silvain N'diaye... et au début tout va bien, mais le groupe implose à la première déconvenue -défaite a Santiago Barnabeu, comme si c'était déshonorant- et finit parfois en "autogestion" (cf match contre Nice))

    On peut faire un parallèle avec Vahid an I et II au psg : les coachs "psychorigides", ça va bien en petit club ou "c'est le coach la star", et dans un grand club ça colle la première année dans un club qui a besoin de se redresser après une mauvaise saison, et où on a un groupe revanchard qui est prêt à bosser et à se plier aux exigences dudit coach, mais la deuxième année où avec les résultats amenant un "relachement" et/ou les recrutements de nouveaux joueurs plus "huppés" et n'ayant pas connu la galère précédente, le groupe est moins prêt à subir les oukases du chef, ça passe plus (d'où promotion interne de l'adjoint plus "copain" et proche des joueurs, avec qui ça marche au début parce que les joueurs sont libérés mentalement et s'eclatent tout en bénéficiant des acquis du travail forcené du coach précédent... jusqu'à ce que la saison d'après, avec les recrutements, la trève qui est passée, etc, y'a besoin de réinventer un schéma tactique et de remettre tout le monde au boulot, et là les compétences de l'adjoint trouvent leur limite, et hop on recrute un coach psychorigie pour relancer la machine, qui fait merveille au début... the same player shooted again !)


    Mais a priori le psg de cette année s'inscrit dans une voie un peu différente, puisque c'est le même coach et que c'est aussi l'apport d'éléments d'expérience libérant les autres joueurs qui permet ces résultats pour l'instant

La revue des Cahiers du football