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Pour une Ligue 1 à la mode argentine

Faut-il importer chez nous le championnat à deux temps en vigueur dans le pays de Messi? La formule ouverture / clôture trouve un avocat sur ces pages...
Auteur : Salif T. Sacha le 22 Juin 2007

 

Vu d’ici, la formule du championnat argentin laisse franchement dubitatif. Les matches aller constituent un tournoi d'ouverture indépendant des matches retours qui composent un tournoi totalement autonome dit de clôture. Deux champions sont ainsisacrés chaque année, sans qu’on ne cherche à les départager par une confrontation finale. Quelle crédibilité accorder, alors, à une saison qui livre deux champions, sans que chacun se soit opposé sur sa pelouse et sur celle de l’adversaire dans une même compétition? Pourtant, personne ne songerait à remettre en question la légitimité d’un champion du monde en prétextant qu’il est désigné au terme d’un tournoi organisé sur le principe de l’élimination directe – formule on ne peut plus aléatoire. Mais là n’est pas la question.


Deux quartiers d'orange

La question, nous la poserons sous cet angle: l’instauration d’un tournoi d’ouverture et de clôture, ne serait-elle pas de nature à dépoussiérer notre bonne vieille Ligue 1 bien plus efficacement que tous les classements de l’offensive ou autre championnat des tribunes? La transposition de cette formule de championnat sur la saison de Ligue 1 écoulée apporte son lot d’enseignements.

« Tournoi d’ouverture »
1. Lyon 50 pts
2. Lens 35 pts
3. Sochaux 33 pts
4. Saint-Étienne 31 pts (+8)
5. Lille 31 pts (+8)
6. Marseille 30 pts
…/…
18. Troyes 17 pts
19. Nice 16 pts
20. Sedan 13 pts

Certes, la première phase aurait consacré le parcours exceptionnel de l’Olympique lyonnais, comme notre long championnat finira par le faire quelques semaines avant sa trente-huitième journée. Mais ce que tous avions compris dès la dixième journée lors de la fessée infligée par l’OL à son dauphin du moment au Vélodrome (1-4), c'est-à-dire l’inéluctabilité de la supériorité rhodanienne, la Ligue 1 ne l’aurait pas traîné comme un boulet pendant les trois derniers quarts de la saison. Lyon aurait été champion du tournoi d’ouverture en fin d’année civile – et quel champion! – et les compteurs auraient été remis à zéro pour aborder une deuxième phase palpitante.

« Tournoi de clôture »
1. Marseille 34 pts (+9)
2. Toulouse 34 pts, (+6)
3. Rennes 32 pts
4. Lyon 31 pts (+8)
5. Monaco 31 pts, (+5)
6. Auxerre 31 pts (+4)
…/…
18. Lille 19 pts
19. Saint-Étienne 18 pts
20. Nantes 17 pts


Un final dément

Les observateurs se sont époumonés pendant de longs mois pour se plaindre du manque d’intérêt du championnat. Aucun d’entre eux n’aurait pu tenir ce discours, au-delà du mois de décembre, avec une Ligue 1 à la mode argentine. Chaque journée aurait été assortie d’émotions fortes, dans un championnat au couteau de la première à la dernière journée. La dernière serait même resté gravée dans les mémoires comme aucune n’a éveillé les passions en Ligue 1 depuis le but de Feindouno dans les arrêts de jeu de la dernière journée du championnat 99. Avec Marseille, Toulouse et Rennes comptant le même nombre de points (31), ainsi que Lyon, Monaco et Auxerre en embuscade à trois points seulement, l'ultime soirée du tournoi de clôture 2007 aurait été absolument démente.

Le consensus autour des belles émotions vécues lors de la dernière journée de L1 – pour peu que l’on ne fut pas supporter rennais – ne prêterait-il pas à sourire en comparaison de la folie qui aurait accompagné le dénouement d’un tournoi de clôture, proposant un enjeu ô combien plus savoureux qu’une misérable troisième place au classement général?
La passion de la 38e journée de Ligue 1, décuplée et vécue deux fois par an, n’est-ce pas tentant, à la réflexion? D’ailleurs, les supporters argentins ne puisent-ils pas dans cette formule de championnat une partie de leur inégalable ferveur?


Nantes sauvé ?

Outre la belle dynamique offerte à la compétition, cette formule présenterait l’avantage de tuer dans l’œuf l’incohérence d’un mercato de mi-saison navrant, capable de défigurer les participants d’une compétition au beau milieu de son déroulement... Ses autres effets nocifs persisteraient, mais ils seraient déjà plus acceptables si le mercato était calé entre deux tournois distincts.
Accessoirement, la relégation du FC Nantes en Ligue 2, que tant déplorent aujourd’hui, n’aurait rien eu, avec la formule argentine, de la fatalité à laquelle nous avons assisté tout au long de cette saison interminable. Les relégations se jouent en effet sur trois saisons: un classement de descente prend en compte les résultats des six derniers tournois et les deux derniers de ce classement sont relégués au terme du tournoi de clôture.
Un raté deviendrait dès lors plus supportable pour les clubs qui, paradoxalement, pourraient être encouragés à travailler davantage sur des politiques sportives à long terme avec une compétition resserrée. Quant au niveau général du championnat, il se verrait inévitablement rehaussé par cette limitation de l’aléa sportif, consistant à rétrograder les clubs les moins performants sur une longue période.

Pareille révolution culturelle induirait la mort des matches sans enjeu, des émotions décuplées qui auraient fatalement une influence bénéfique sur le jeu, une clarification des effectifs pendant le déroulement d’une compétition, et un système de relégation plus juste. Qu’est ce qu’on attend, en fait?

Réactions

  • TheGlide le 22/06/2007 à 23h22
    Passons aux choses vraiment sérieuses : si un tel déroulement de championnat est décidé, on aura alors un COTY d'ouverture et un COTY de fermeture ?

  • JihaiR le 23/06/2007 à 00h48
    J'avais un peu peur, pendant un temps, que les gens prennent le sujet du foot avec légèreté. Là, tout de suite, en lisant ces réactions, je suis rassuré.

  • Safet le prophète le 23/06/2007 à 01h13
    Je ne suis pas pour un resserement de l'élite, car c'est l'idée d'un championnat homogène, avec que des " chocs ", et quelques " super chocs ".
    J'ai toujours bien aimé l'idée de matches dits " plus faciles " au cours d'un championnat, ça fait partie du jeu. Qu'il y ait donc clairement une différence significative entre les premiers et les derniers...
    20, pour ça, j'aime bien.

  • Loul le 23/06/2007 à 01h23
    Sinon il y a une proposition très bien amha de la rédaction à ce propos.

    Dans un document un peu plus cohérent que la descente d'acide amusante qui a probablement contribué pour une part à l'écriture de l'article dans les commentaires duquel nous sommes.

    Même que ça s'appelle "MANIFESTE POUR SAUVER LE FOOTBALL" (Le programme gouvernemental des CdF)...

    N'y a t il qu'en politique que CERTAINS préfèrent un maroquin à la fidélité à leurs idées ou bien finissent par révéler que leur programme n'était en fait pas crédible... ?

    On attend le règlement de compte sur la place publique avec impatience !

  • sansai le 24/06/2007 à 01h12
    J'ai pas tout compris dans les commentaires là. Pourquoi 10 matches à domicile et seulement 9 à l'extérieur semtex ? oO

    Sinon ce qui empêche le resserrement des élites dans les grands championnats c'est bien le manque à gagner niveau audience TV.
    Non seulement ça fait moins de matches à vendre en pay per view à chaque journée (ce qui est pas complètement négligeable quand on multiplie ça par 38 journées de championnats) mais ça fait aussi 4 journées de moins à diffuser avec 18 clubs (34 journées de championnat), soit pour prendre l'exemple de C+, 4 grands matches en moins, 4 autres matches décalés en moins le samedi après-midi, et la bagatelle de 8x4 = 32 matches en pay per view en moins (et même 32+34=66, en comptant le match en moins à chacune des 34 journées).
    Je parle même pas d'un championnat à 16, 8 grands matches en moins, 8 matches décalés en moins, et 64+30 = 94 matches en ppv en moins.

    Je vous raconte pas la prochaine négociation des droits TV dans ces conditions.
    On peut toujours rêver, mais le championnat à 18 clubs, c'est pas pour demain.

  • José-Mickaël le 24/06/2007 à 02h12
    Sansai : tu as raison, j'avais oublié de tenir compte du fait qu'une élite reserrée, c'est moins de journées de championnat. Moi qui demande 16 équipes, donc 8 journées en moins... Es-tu sûr, cependant, que les diffusions en pay-per-view comptent vraiment ? Car 38 ou 34, ou même 30 journées, ça me paraît vendable à Canal + au même prix. Ce qui compte, n'est-ce pas les 600 millions (ou autre) que la Ligue fait payer ?

    > J'ai pas tout compris dans les commentaires là. Pourquoi 10 matches à domicile et seulement 9 à l'extérieur

    Un demi-championnat, c'est 19 matchs. Obligatoirement, il y a la moitié des équipes qui ont joué 10 fois à domicile, et l'autre moitié qui ont joué 9 fois seulement à domicile. Ce n'est donc pas complètement équitable.

  • sansai le 24/06/2007 à 03h12
    Ah oui, mince. Merci pour l'éclaircissement, je comptais 20 matches en ouverture, 20 matches en clôture, bravo moi.

  • sansai le 24/06/2007 à 03h18
    JM : beh je pense que le ppv c'est une source de revenus non-négligeable, et le nombre de matches un paramètre de visibilité qui est pris en compte par les annonceurs au moment de la négociation des contrats de pub (pour les contrats de pub des clubs ça doit jouer aussi, d'ailleurs, maintenant que j'y pense).
    C+ achète les droits en estimant combien ça peut leur rapporter, je pense que les revenus directs comme le ppv et la négociation du tarif des pages de pub avec les annonceurs doit être un des facteurs primordiaux.

    Maintenant je sais pas quelle part ça prend, peut-être que je me trompe et que c'est complètement négligeable, et que tout ce qui compte c'est le nombre de gens qui vont s'abonner à C+ et Canalsat pour la L1, mais j'en suis pas si sûr.

  • José-Mickaël le 24/06/2007 à 07h38
    Il y a de la publicité pendant les retransmissions de Canal + ?

    Ma question est bête, parce que j'ai déjà vu des matchs sur Canal +, mais c'est devenu tellement un réflexe de zapper à la mi-temps que, si je n'ai jamais vu de publicité durant les soirées foot de Canal +, c'est peut-être parce que je zappe systématiquement ?

    En fait, il me semblait qu'il n'y avait pas de publicité, donc que l'essentiel des revenus devait provenir des abonnements : Canal + achète cher les droits de la Ligue 1 parce qu'il sait que ça va encourager les gens à s'abonner. Dit comme ça, ça m'avait l'air indépendant du nombre de journées ou de matchs par journées.



  • Safet le prophète le 24/06/2007 à 09h26
    Pas de pub sur C+, sauf celle déguisée des sponsors et des différents partenaires...

La revue des Cahiers du football